Le seul hebdomadaire de la région publié
plus ou moins régulièrement
Vol. XXXV, n° 7 - Avril-Mai 2025 -
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Quelques mots
de la direction : (Nos calendriers sont, pour cette édition,
à la fin)
"Quand
il pleut, il pleut des cordes" נועה - neuvième patriarche
séthite,
petit-fils de Mathusala
et fils de Lamech.
1 - Problème de plomberie
«Mon père, nous a-t-il écrit,
a
subi une intervention chirurgicale mineure, il y a une quarantaine
d'années pour un problème de
"plomberie". Il fut, à l'époque, hospitalisé quatre jours.
Pour la
même chose :
j'ai dû me rendre l'hôpital
et j'y ai passé une journée et demie "sous
surveillance" (c'est-à-dire, entre autres, une nuit dans
un corridor face à une chute pour déchets),
me présenter deux fois avant
cette journée et demie et trois fois après dans deux établissements différents dont
un à 1 kilomètre et l'autre à 30 kilomètres de chez mois...
avant et après une
intervention qui a duré une heure, mais qui a exigé que je
passe toute une journée à l'hôpital
tout cela en me déplaçant
pendant six semaines [peut-être sept, j'ai oublié le
compte] avec une, puis deux sondes (sacs,
etc.) qui limitaient forcément mes mouvements... (disons
que ça n'a pas été le moment de passer l'aspirateur un peu
partout, faire le ménage dans ma
bibliothèque ou de déplacer des meubles)
Et voilà qu'il me faudra d'ici
quelques jours retourner dans un des établissements ci-dessus pour
un examen "final".
Gaudemus, omnia est gratissimo !»
2 - Un "accident"
Un costaud qu'on m'a dit.
Le genre
à boire six, sept et même huit pintes de boisson fermentée avant de s'installer au
volant de sa camionnette et de rentrer chez lui.
Ce soir-là, il en
aurait bu neuf.
Passant devant chez moi, il a quelque peu perdu le
contrôle de son véhicule et aurait longé le côté gauche de ma
voiture (stationnée) pour y détruire les deux portes et endommager
les parties avant et arrière de la carrosserie... avant
d'oublier de faire son stop pour prendre la fuite.
Or, sur sa camionnette était peint
en belles grosses lettres son nom et son numéro de téléphone car le
Monsieur, ben il est le propriétaire d'un établissement connu dans
le quartier. Deux témoins l'ont vu s'enfuir, la police a été appelée
et vous deviner le reste.
J'ai appris par la suite qu'en se
pointant à son domicile, les policiers venus prendre ma "déposition"
se sont retrouvés en présence de deux collègues venus l'arrêter
pour avoir battu sa conjointe qui aurait été transportée à l'hôpital
peu de temps auparavant - dieu sait comment - avec la mâchoire facturée. Ces deux collègues
en attendait deux autres car, ayant tenté de l'amener avec eux ,
ils s'étaient
retrouvés devant - je vous ai dit, hein, que c'était un
"costaud" ? - un bonhomme qui avait menacé de les envoyer
rejoindre sa femme.
À six, ils ont eu le dessus et
finalement il s'est retrouvé le lendemain devant un juge pour son
son enquête préliminaire.
Vous devinez le reste.
Sauf que je ne vous ai pas dit ce qui
était arrivé à MOI le personnage le plus important dans cette
affaire. - À MOI et à mon auto.
Deux jours de "Votre appel est
important, veuillez rester en ligne..." plus tard (remorqueuse,
assureurs, garagistes, évaluateurs, etc.) on m'a dit qu'elle (ma
voiture, pas la femme de l'autre) était
réparable, mais que cela prendrait un peu de temps car des portes
d'une auto "vieille" de six ans, d'un certain modèle,
etc. ...fallait les commander...
Deux semaines et plus, toujours pas de
voiture.
Oh si : une voiture de de location aux
bruits que, si ça avait été la mienne, je me serais inquiété de
l'éventuel coût de ses petits crics cracs probablement fort dispendieux...»
P.-S. : Le retour de ma voiture réparée,
a eu lieu deux semaines et quelques jours après l'"incident".
3 - L'art d'être semi-aveugle
Vous saviez que le lentilles qu'on
vous installe lors de ce qu'on appelle une intervention chirurgicale
"pour cataractes" pouvaient se salir ?
Pas toujours, mais c'est mon cas.
Résultat : je ne plus lire - même
ls menus dans les restaurants - et
si j'écris, je ne peux plus me relire.
Un détail qu'on m'a dit :
Un simple
nettoyage au laser et la chose sera réglée. Oui, mais quand ? -
Bienvenue sur les listes d'attente qu'on retrouve dans les hôpitaux
et les cliniques du Québec.
Entre-temps, des loupes en
permanence sur mon bureau, dans mes poches et même ailleurs..
Heureusement en ces dernières années
"de grâce", les ordinateurs et les lecteurs électroniques
ont été inventés puis mis à la disposition de types comme moi.!
Avec eux, au moins, on peut augmenter le volume des lettres et
modifier le fond...
À suivre.
4 - Windows 11
Il m'arrive parfois d'envier ceux,
d'abord, qui ont les moyens, mai surtout une ignorance profonde de
ce que peut être un téléphone dit "intelligent" ou un ordinateur
où tout fonctionne sans problème et qui , en conséquence, ne jurent
que par la marque Apple ; ceux qui ne savent pas que les deux sont des
outils (sic) et des outils beaucoup plus puissants que ceux qu'on
installe par défaut sur leurs appareils.
Y'a longtemps que vous avez mis en
marche un PC muni sur système opérationnel Windows ?
Pardon :
Y'a longtemps que vous avez mis en
marche un PC en y installant tous les
logiciels - les vrais - qui répondetnt exactement à vos besoins ?
- Pensez au très adaptable Open Office ou à des choses comme
Thumbs +, Audiograbber, Syncback, Everything, VLC, Filezilla, Audacity,
Karen's tools... et au God's Mode...
J'en suis à ma deuxième journée
avec un nouvel appareil...
Hier soir, je pensais à un dossier
que nous nous échangions, mon associé et moi, il y a de ça une
vingtaine d'années avec une feuille de calcul 3-D contenant cent 99
pages interreliées dont la 57e se référait à une autre feuille
en content 17...
Excel en 3-D n'éxistait pas encore.
Je plains Maud qui a à traiter 20
ans d'archives du site sur lequel vous lisez ceci.
***
Voilà, c'était quelques témoignages
de nos chroniqueurs recueillis au cours des dernières semaines. Est-ce
que ça vous explique un peu pourquoi ce Castor - tous les Castor, en
fait, depuis quelques mois - est ou ont été publiés en retard ?
Maud (au nom de la direction)
***
Index
L'indexation de ce numéro est
en marche.
Pour un INDEX de
tous nos numéros, depuis Janv. 2018, cliquezICI.
*
Votre première visite sur le site de l'Université de Napierville ?
Si vous nous lisez régulièrement, il est plus que
probable que vous ayez quelques livres à la maison et un meuble où vous
empiler vos livres - ceux que vous conserver - ou même deux, ou trois , ou, si vous êtes un ramasseux
comme nous tous, ici, au Castor™, plusieurs et, régulièrement, en manque d'autres.
Ces meubles s'appellent des bibliothèques.
Si, à force d'en achetez, vous êtes dans
le... un ou plusieurs pans de mur de ces meubles. alors là. on a dû vous poser
plusieurs fois LA question :
«Vous avez lu tout ça ?»
Poliment, vous avez répondu : "À peu près ,
oui. - Sauf les dictionnaires et les livres de référence... Il va sans
dire..." - Et, pour vous excuser, vous avez ajouté : "Oui,
hélas, c'est mon grand défaut..."
On me la repose de moins en moins cette question. Car je
fais souvent l'étalage éhonté de ma culture et puis... j'ai tout
simplement cessé d'inviter des gens chez moi où, en dehors même de ces
meubles dits "bibliothèques", y'a des livres partout :
sur un escabeau, un prie-dieu
(sic), deux tables, quelques chaises et même directement sur le sol empliés
en colonnes plus ou moins stables.
(J'ai écrit "cessé d'inviter des gens chez
moi". D'aucuns vous diront que dans ce bout de phrase, il y a
quand même une certaine exagération et je suis prêt à le concéder.
Disons que, lorsque tout est en ordre, beau, propre et net, il m'est arrivé
de... mais alors on m'a dit que mon appart ressemblait, avec ses bibelots,
ses toiles, ses posters et ses collectibles, à un intimidant musée.... - Voilà
un aspect peu attirant.)
Je me souviens, quand même, avoir répondu à une snob
amie de mon épouse du temps où nous avions une maison dans un des
quartiers chics de Montréal : "Bien sûr que non. J'ai acheté le
lot chez un antiquaire. J'ai pensé que ça décorerait la maison, la
rendrait plus... je ne sais pas... "chaleureuse... habitée"
? - Et
pas cher, hein : ça m'est revenu à deux ou trois cents dollars le pied
linéaire."
Que peut-on répondre à des questions comme celle là ?
*
Un jour, me promenant avec une amie (pas
mon épouse : une amie, mais je n'ai pas le temps de tout vous expliquer) qui était directrice d'un bureau de
je-ne-sais-plus-quoi, elle me dit "Tiens, voilà ma stagiaire", m'indiquant une jeune fille que nous allions croiser.
Elle me présente et me retournant vers
elle (pas la stagiaire, mais mon amie), je lui ai chuchoté, mais assez fort
pour l'autre ne l'entende pas : "Mais elle n'est pas si laide que ça..."
*
Une autre fois, au bureau où j'ai travaillé
un temps, passant à côté d'une secrétaire au
corps un peu trop sculptée, elle m'a semblé être quelque peu embêtée
face à une photocopieuse - Elle
me dit : "C'est toujours la même chose, dès que me pointe devant
elle, elle cesse de fonctionner." - "C'est que, lui ai-je répondu,
elle doit être allergique au caoutchouc mousse."
*
Et puis dans un endroit où l'on sert des
boissons distillées et fermentées, j'ai déjà dit, en visant quelques
clients sans les nommer directement, qu'ils auraient intérêt à se taire
par ce qu'en parlant, ils contribuaient à diminuer le quotient intellectuel du
quartier...
*
C'est le genre de remarques qui m'ont valu,
pendant plusieurs années, la réputation d'être insultant, effronté et
impoli.
Mais j'étais vieux à l'époque.
Aujourd'hui, ayant rajeuni, on me dit, parfois, que je suis charmant.
Simon
Paul Dubé
Ressemblance
Vous savez quoi ? Je
commence à ressembler de plus en plus à Simon (Popp) qui lui commence
à ressembler de plus en plus à Copernique (Marshall) qui, si ce n'était
pas de son âge, pourrait passer pour moi aux yeux de ceux qui ne
nous connaissent pas.
Chroniquement, il va sans dire, non physiquement.
À cause des propos que
nous tenons dans nos catharsis mensuelles et ce, jusqu'à (est-ce possible... !) la façon que l'on écrit ?
C'en est rendu que Madame Malhasti et même Monsieur Pérec nous disent
que nous faisons partie d'une Ceinte Trinité! Comme si nous
n'étions qu'une seule et même personne. Jeff nous dit que c'est
probablement dû au fait que nous nous cachons derriere un mur de
sarcasmes et de lazzis. - Lazzis ? Voilà bien mot que personne
n'utilise depuis un temps déjà.
-. Assez, selon eux, que, depuis quelque temps, nous pourrions, à peu de
choses près, signer nos chroniques conjointement.
De là, à savoir qui
pourrait être le père, le fils et le "ceint d'esprit",
je vous laisse le loisir de décider.
Personnellement, je préférerais
qu'on ne me considère pas comme "celui qui dans les cieux, et de
qui relèvent tous empires, à qui appartient la gloire, la majesté et
l'indépendance et qui est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi
aux rois et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de
terribles leçons...", comme disait le regretté Bossuet. (Les
"rois" étant, dans mon cas, ceux qui savent tout dans la
majorité des endroits où l'on sert, comme je le disais ci-dessus,
des boisson distillées ou fermentées.)
C'est, depuis quelque
temps, nous, le père, le fils et le sans-nom, en avons jusque là de
nous faire dire que nous ne connaissons rien en ce qui a trait à la poésie, la
littérature, la peinture, l'art d'insulter tout le monde et d'autres choses sans
importance comme la politique, l'histoire ou la religion.
Mais me faire
dire à moi que je ne connais rien en musique...
À ceux-là qui préfère
Guns n' Roses ou Zed Eppelin à Bach ou Beethoven,,
je dis :
«Réfléchissez, nom de glas... Ça a
une certaine importance !"
(Sinon, vous allez vous retrouver en plan au milieu d' une vitrine...)
Serge Reggiani .Chante Boris Vian
Tenez :
Hier encore, j'ai surpris à un fin connoisseur
de rock qui se vante continuellement d'avoir fait parti de groupes tels
que Harmonium, d'avoir coudoyer Dan Bigras, Gerry Boulet, etc.
(et donc de tout savoir sur la culture rock), en
l'informant que Chuck (Charles) Berry,
dont il se disait connaître tous les riffs, avait endisqué, peu de
temps avant de mourir (en 2017 à l'âge de 90 ans), un album studio qui
fut mis en marché quelques semaines après sa mort sous le nom de Chuck. En voici un extrait:
Chuck Berry She Still Loves You
Quant à la chanson française, j'en
parle très peu, sauf à la radio.
Et puis, pour me défruster
un peu, aujourd'hui, vous saviez que j'ai pondu un long article sur les
lieder de Schubert ?
Vous trouverez cet
article, ici, sur ce site, à l'adresse qui suit :
Pour une fois qu'on
nous permet de parler de politique :
À ceux qui s'intéressent présentement à
ce qu'on appelle "la politique" qui n'est qu'une phase
historique de l'humanité (et qui n'a toujours été qu'une phase...) , en particulier
à ceux qui passent leur temps à penser, discuter et juger les stupidités d'un certain
Trump - bref ; à ses alliés, défenseurs, souteneurs, admirateurs et
ennemis -, faudrait les refèrer au classique "The History of the Decline and Fall of the Roman
Empire" d'Edward Gibbon (1777) où il décrit les cause de la disparition d'empires comme ceux des Perses, des Mongols, des Romains...
À l'histoire quoi...
Facile de prévoir l'avenir : suffit de lire ce qui est arrivé dans le passé.
Cureusement, personne - sauf un ou deux "prophètes" -
ne veut admettre que l'empire américain est sur la pente de la disparition au proft de... la Chine ? - Pas nécéssairement, mais
à l'alliance BRICS : Brésil, Russie, Indes, Chine et Afrique du Sud...
La Providence,
heureusement, a prévu que, ayant à vivre la création, l'ascension, la
suprématie, le déclin et la chute d'un seul empire et mourir déçus, nous
n'aurions qu'à connaître qu'un ou deux, max, de ces éternels
recommencements.
Vous aimeriez être là
lorsque la Chine (ou tout autre pays) sera maître du monde ?
H. Pérec
Fawzi Malhasti
Texte choisi
Mourir d'aimer
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toutes issues m'étant condamnées
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissant le monde à ces problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps moi l'automne
Ton coeur se prend le mien se donne
Et ma route est déjà tracé
Mourir d'aimer
Charles Aznavour
Version chantée
:
Fawzi
Copernique Marshall
Les zélectionsou... quatrente-sous-pour-une-piastre
Ça fait combien d'années que je "participe"
à des élections fédérales, provinciales, municipales, scolaires ? - C'est ce à
quoi j'ai pensé l'autre jour quand on m'a demandé pour qui j'allais
voter à la fin du mois [dernier], mais je suis vite passé à la seule et unique
question que je devrais me poser quand on me demande de choisir
parmi quatre, six, huit candidats prêts, individuellement à sacrifier
leur temps et leur énergie (enfin : c'est ce qu'ils disent).
Ma réponse : rarement.
«Ma foi du bon Dieu, comme disait une tante du
côté de ma mère, y'a-t-o; quelqu'un qui, un jour, m'expliquera la
différence entre, ici, au Canadam, le Parti Libéral et le Parti
Conservateur ?»
Ma plus récebte question : «Est-ce que Duplessis
aurait au arrrêter la Révokution Tranqulle ?»
*
Les [récentes] zélections ? - Une tempête qui aura mis le feu et à sang
l'Amérique du Nord... une tempête dans un verre d'eau. On s'en reparler dans six mois.
Copernique
Jeff Bollinger
J'étais assis, il n'y a pas très lontemps dans un
restaurant situé dans un des endroits d'une région
qui, par rapport aux cartes officielles, sont à deux à trois centimètres
au-delà de frontières connues et j'écoutais ce qu'on y disait à
propos des tarifs de Trump.
Non, je n'ai pas un doctorat ni un document qui
pourrait attester que j'ai une certain intelligence du genre officielle,
mais j'ai quand même eu un éducationnement supérieure à une moyenne
qui se situe quelque peu à ce qu'on enseigne de nos jours dans un
CEGEF. Et, de ce fait, ce que j'ai entendu ce jour-là m'a semblé être
du domaine du pré-primaire.
C'est beau ce qu'entend à la télé ou sur Internet,
mais encore faut-il être en mesure de discerner ce qui pourrait être
vrai de ce qui est faux, de la pudre aux yeux.
ou tout simplement de la propagande.
De quoi se demander si la vie en société mérite d'être
vécue.
Si. - Là où l'on rit.
Jeff
Il y a dix ans dans le Castor™
Vous reprendrez bien un peu de latin...
Jusqu'à tout récemment, j'ai cru que je savais encore lire le latin et que je n'avais [presque pas] perdu ce qu'on m'avait enseigné, il y a quelques décennies, de cette langue, dite morte, quelques siècles auparavant. C'est que je ne lisais plus ; je
relisais. Toujours les mêmes auctores : Pline le jeune, Tite-Live, Tacite, Suétone ou Horace, parfois Virgile
ou Ovide ; César aussi, sauf que je n'ai jamais aimé son style. Quant à Cicéron, ayant été forcé d'apprendre par coeur presque tout son
Quousque tandem, je ne me souviens pas l'avoir cité au-delà de nihil
timor populi. Bref : je ne lisais pas du latin, je lisais du latin que j'avais auparavant lu, compris et traduit. Un peu comme on le fait en écoutant un lieder de Schubert ou un tango de Carlos Gardel : on oublie les mots, la grammaire, la syntaxe parce qu'on les connaît trop, convaincu qu'ils font partie de nous-mêmes.
(Permettez ici que je passe par dessus mon missel quotidien des fidèles
- français-latin), précieux guide de cette, aujourd'hui, maintenant que j'y pense, étonnante partie de ma vie où je fus servant de messe deux fois par jour, parfois quatre (car étant celui de 7 heures et 7 heures et demi, j'avais souvent à compenser l'absence de celui de 8 heures et 8 heures et demi) et cela pendant six ou sept ans. - Il est, au demeurant, ce missel, toujours dans ma bibliothèque, relié avec du
duct tape... - Tout comme mon dico latin-français d'ailleurs et quelques autres livres indispensables. Un
Gotha de 1911, par exemple.
J'en étais où ? Ah oui ! À : jusqu'à tout récemment.
Jusqu'à tout récemment, en effet, je me croyais un de ces vieux latinistes qui, pompeusement, disent encore des
a fortiori, errare humanum est ou nec plus ultra, mais voilà que, ayant décidé de me taper certains passages de
De rerum natura de Lucrèce, je me suis aperçu qu'à tous les trois mots, je devais jeter un coup d'oeil sur la traduction française, page gauche, parce que je ne m'y retrouvais plus.
Retour à Gaffiot, Petitmangin, Boxus, Lavency et Goelzer (Henri).
Horreur des horreurs ! Il a bien fallu que je me rende à l'évidence : je ne me souvenais plus de rien !
Découragé ? Non. - Résident presque à côté de la Grande Bibliothèque , je m'y suis précipité et là, en fouillant presque pas, j'ai mis la main sur un livre
relarivement récent qui m'a rappelé bien des souvenirs :
"Vous reprendrez bien un peu de
latin"
de Claude Terreaux, professeur de lettres dans la région parisienne
publié chez Arléa (diffusion Seuil) en octobre 1999.
Un véritable délice.
Voici ce qu'on peut lire sur sa couverture :
"Peut-on imaginer une façon plus radicale de faire retour aux sources que celle qui consiste à se replonger, sans ennui ni contrainte, dans la langue latine, qui, comme on le sait, fut le creuset de notre propre langue ?
"Qu'on ait, au temps des ses "humanités", penché son front sur l'Énéide
ou le De viris illustribus ou, au contraire, qu'on n'ait jamais mis son nez dans une grammaire latine, Claude Terreaux a mis au point une formule qui, à partir de textes de différents âges du latin, peut fournir au plus réfractaire des apprentis les clés de cette langue savante et savoureuse.
"D'Ovide à Pétraque, en passant par Virgile, Cicéon, Salluste, Ovide, Tite-Live, Lucrèce..., on trouvera dans ce livre de quoi savourer en connaisseur les chefs-d'oeuvre de l'Antiquité romaine, et l'on renouera avec
"rosa la rose" en s'amusant."
Un exemple ? Voici comment Claude Terreaux approche Lucrèce (De reum natura -
livre II, vers 14 à 33) :
Après une courte introduction, il cite ces vers :
O miseras hominum mentes o pectora caeca !
Qualibus in tenebris vitae quantisque periculis
Degitur hoc quodcumque est ! ... etc.
Puis, il les traduit sous nos yeux :
O miseras mentes, ô misérables esprits ;
hominum, des humains ; o pectora caeca, ô coeurs aveugles ;
qualibus in tenebris vitae, dans quelles ténèbres de la vie ; quantisque periculis
; et dans quels grands dangers ; hoc aevi, ce (peu) de vie ;
quodcumque est, quel qu'il soit... etc.
Reprenant, par la suite, sa traduction, la rendant plus près de son sens réel :
Ô pitoyable esprits des hommes, ô coeurs aveugles ! Dans quelle vie ténébreuse et pleine de danger passent-t-ils le peu de temps qui leur est imparti !
Et c'est comme ça pour des passages d'Ovide
(Métamorphoses), Tite-Live (Histoires), Virgile (Énéide), Apulée
(L'âne d'or), Suétone (La vie des douze César), Cicéron
(Les Catilinaires), Ovide (Fastes) Lucain (La guerre
civile), et même saint Augustin (Confessions).
Faudrait citer le livre tout entier pour en saisir le ravissement qui s'en dégage.
Je me suis même pris en train de relire (retraduire) Cicéron !
*
Oui, oui, je sais . Pas besoin de me le dire : demain matin, il y aura des foules chez tous les libraires de votre région
[*]en quête de ce superbe bouquin, de quoi provoquer des émeutes ou, pire encore, des manifestations où les forces policières devront intervenir, sauf qu'on peut toujours commander par la poste.
Simon
[*]
(Ajout de Simon, Il y a trois jours) - Ce ne fut pas le cas dans la région où
je vivs en ce moment. Et on m'a dit que ce fut la même chose dans une
partie de Pointe-Saint-Charles...
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
Frankenstein et Dracula
Frankenstein
or The Modern Prometheus Mary [Wollstonecraft] Shelly, 1818
Dracula
Bram Stoker, 1897
On a peine à croire que les deux
"creatures" qui sont à l'origine des dizaines
(centaines) de films dit d'horreur, du Nosferatu de F. W.
Murnau (1922) au Bram Stoker's Dracula de Francis Ford Coppola
(1992) sont issues de ces romans.et pourtant...
À ces deux films - il y en a eu eu
d'autres avant et d'autres qui ont suivi. Mes préférés sont :
Frankenstein de James
Whale (1931) suivi de The Bride of Frankenstein du même
réalisateur (1936) avec Boris Karlof dans le rôle de la
"créature" .
Vampyr de Karl Dreyer
(1932) ou le Count Dracula de Philip Saville mettant en
vedtte Louis Jourdan (1977) quoique le Dracula de Tod
Browning (et Karl Freund) (1931) avec Bela Lugosi me peut
pas être ignoré
Boris
Karloff
Bela Luygosi
Mais ce qui est le plus surprenant dans les deux
cas, c'est les dates de la publication de ces deux romans.
Je les ai retrouvés dns ma bibliothèque il n'y a
pas longtemps dans des éditions datant de mes quinze, vingt ans, me
souvenant que les deux ne m'avaient pas imporessioné du tout à l'époque,
mais je me suis mis à [partiellement] les relire.
Le Frankenstein d'abord qui contrairement
à tous les films qui ont comme point de départ un récit souvent décrit comme étant un des premers romans de
science-fiction, entre autres. L'action se déroule dans un navire parcourant les mers de
l'arctique où l'on récupère d'une mort certaine un baron
(Frankenstein) à la rechcrche d'une créature qu'il veut tuer. Il
est écrit sous la forme de lettre de celui qui a recueilli ce
baron, vaguement homme de science, médecin, homme fr laboratoire,
etc., à sa soeur.
Le Dracula n'est pas plus brillant et est écrit,
lui aussi, partiellement sous forme épistolaire, acompagné
d'extraits de journaux personnel, etc.
À se demander, dans les deux cas comment ces deux
récits qui ne font pas partie, vraiment, de ce qu'on pourrait
appeler LA littérature de langue anglaise (Shakespeare,
Dickens, Joyce et cie) ont pu survivre en ce sens qu'ils sont
toujours en vente...
Parce que, peut-être, par leur approche
philosophique, ils ont su développer une certaine imagination
hors-courante lors de leur publication ?
*
Mort à Venise
(Thomas Mann)
J'ai déjà mentionné ici que j'ai
toujours été mal à l'aise en ce qui concerne la littérature
allemande ne connaissant à peu près rien de
cette langue que j'ai lue (un peu) en traduction soit française ou anglaise ou même
les deux en même temps. De sa poésie, je n'ai pas l'effort d'en
comprendre les nuances, me fiant
esentiellement au résumé ou adaptation qu'on peut lire dans les
recueils ou à l'intérieur des livrets joints à leurs
enregistrements.
Pour excuser mon aversion, je me rsuis
rappeler continuellement que le mot papillon se dit farfala
en italien, mariposa en espagnol, borboleta en
portuguais, butterfly en anglais, mais Schmetterling
(sic) en allemand... Pas de quoi vouloir en faire une mélodie.
Je ne veux pas changer de sujet, mais
vous esr-il déjà arrivé de lire un texte en français et vous dire
qu'il s'agissait d'une mauvise traduction de l'anglais ? - C'est
l'impression que j'ai invariablement quand je lis un texte écrit à
l'origine en allemand.
J'imagine que ça peut se dire d'un
texte français traduit en allemand, i.e. :
De Paul Verlaine, le début de Green
:
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux.
Le même, traduit en allemand :
Hier sind Früchte, Blumen, Blätter und Zweige,
Und dann ist hier mein Herz, das nur für dich schlägt,
Zerreiß es nicht mit deinen beiden weißen Händen
Und möge das bescheidene Geschenk Ihren schönen Augen schmeicheln.
Le même, encore, mais retraduit en
français :
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour toi,
Ne le déchire pas avec tes deux mains blanches
Et que l'humble cadeau flatte vos beaux yeux.
Pas mal, mais écoutez ce que ça
donne, lu en allemand :
Version lue
(extrait):
Quoi ajiouter de plus ?
Les mots composés ! Pour, exemple, comprendre ce
que signifie un mot comme Kindertotenlieder, faut regarder trois
fois dans un dictionnaire :
à Kinder ----> enfant
à Tot(en) ----> mort
à Lieder -----> chant
Kindertoitenlieder ----> Chant sur la mort des
enfants
ChatGPT donne comme exemple :
Donaudampfschifffahrtsgesellschaftskapitän :
Capitaine de la compagnie de navigation à vapeur du Danube
!
*
Tout ça pour vous dire que j'ai lu récemment, en
anglais, la
nouvelle Der Tod in Venedig (Mort à Venise) de Thomas Mann
dans laquelle il expose sa conception de l'art, du désir, de posséder,
de l'influence de la réalité sur la pensée, etc., etc. au moyen de l'histoire d'un écrivain, Gustav von Aschenbach, qui décide de
se rendre à Venise pour rompre avec la monotonie de sa vie
intellectuelle et où il fait la rencontre (purement visuelle et à
distance) d'un adolescent polonais d'une grande beauté, Tadzio, en vacances avec sa famille.
Mon impression ?
Plus de cent ans se sont écoulées depuis la
publication de cette relativement courte nouvelle et
les discussions, thèses académiques, travaux sociaux et même les
opinions en général concernant les sujets intellectuels (disons... philosophiques)
qui y sont exprimés ont aujourd'hui une tout autre dimension idéologique que
celle qu'on peut déceler à la lecture - même attentive - de Mort à
Venise, ce quw twnré sw faire.
La mort d'Aschenbach, quand même, est traitée en
quelques lignes sans qu'on sache les pensées qu'il a
pu avoir dans les heures qui l'ont précédée...
Mai tout cela est sans importance.
On peut oublier Mann, mais on ne peut pas oublier
Visconti qui en a tiré un chef-d'oeuvre et c'est sur son film que
j'ai visionné plus d'une dizaine fois que j'aurai dû me limiter
et sur lui que je voudrais aujourd'hui botre attention.
(La version anglaise est beaucoup plus longue car
elle contient tout une section ce que la critique a fait de ce film.)
Vous y aprrendrez, entre autres, comment Visconti a
pu "découvrir" le jeune comédien qui joue dans son flm le
rôle de Tadzio, le côté somptueux des décors,ceux qui furent présent à
sa toute première (en 1971) et surtout comment l'adagietto (sehr
langsam ou très lent) de la cinquième symphonie de Mahler
a contribué à rendre ce film inoubliable.
Voici cet adagietto :
Orchestre Philharmonique de Vienne, sous la drection
de Leonard Bernstein - 1987
Adagietto
Symph. No. 5 - Mahler
Avec un peu de travail vous trouverez
ce film en entier sur la toile.
Visconti
Tadzio
Mann
Pour les curieux, trouvez ce à quoi
ressemble le comédien qui a incarné Tadzio aujourd'hui...
*
Sigmaringen
Un sypathique lecteur tient à nous signler ce
roman historique à propos duquel ChatGPT dit :
«Sigmaringen est un roman historique publié en 2014 par Pierre Assouline. Il retrace un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : l’exil du gouvernement collaborationniste de Vichy dans la petite ville allemande de Sigmaringen, en Souabe, entre septembre 1944 et avril 1945. C’est à travers le regard d’un majordome fictif, Julius Stein, que le récit prend forme, entre chronique, satire et méditation sur la décadence du pouvoir. Le roman combine la grande Histoire et les petites histoires humaines, révélant les absurdités, les tensions et les tragédies de cette enclave française en terre ennemie.»
En précisant :
«L’une des grandes forces du roman réside dans la figure de Louis-Ferdinand Céline. Son exil à Sigmaringen est authentique, et Assouline le met en scène avec un mélange d’admiration, de distance et de satire. Céline détonne au milieu des autres réfugiés : il est peu soucieux des jeux de pouvoir, marginal, égoïste mais généreux à sa manière. Il soigne les malades dans les caves du château, se moque de tout le monde, et promène sa détestation du genre humain avec une verve grinçante.
«Sa présence introduit une tension entre la haute culture et la barbarie, entre la littérature et l’histoire. Céline est un monstre de contradictions : écrivain de génie et collaborateur, antisémite virulent et médecin dévoué. Il incarne la complexité du rapport entre l’art et la morale, la grandeur et l’abjection.»
À suivre...
La Sainte Trinité
Nos calendriers :
Avril
Dimanche
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
1
Naissance
d'Edmond
Rostand
1868
2
Décès de
Georges
Pompidou
1974
3
Publication
des
Misérables
1862
4
Création
du dollard
américain
1792
5
Découverte
de l'Île
de Pâques
1722
6
Naissance de
Tournachon
(Nadar)
1820
7
Adoption du
système
métrique
1795
8
Asassinat
de
Caracalla
217
9
Fin de la
guerre de
Sécession
1865
10
Création
de la TVA
(en France)
1954
11
Début du
procès d'Adolf
Eichman
1961
12
Louri
Gargarine
dans l'espace
1961
13
Mort de
Boris
Godounov
1605
14
Assassinat d'
Abraham
Lincoln
1865
15
Incendie
Notre-Dame
de Paris
2019
16
Découverte
du
LSD
1943
17
La Baie
des
Cochons
1961
18
Mort
de
Yamamoto
1943
19
Grace
dit oui
à Rainier
1956
20
L'inquisition
établie
en France
1233
21
Le
Baron Rouge
abattu
1918
22
Avèment
d'
Henri VIII
1509
23
Shakespeare
et Cervantès
meurent
1616
24
Début du
génocide
arménien
1915
25
Publication
de Robinson
Crusoe
1719
26
Création
de la
Gestapo
1933
27
Première
du Mariage
de Figaro
1784
28
Mutinerie
à bord du Bounty
1789
29
Naissance de
Randolph
Hearst
1863
30
Édit
de
Nantes
1598
Mai
Dimanche
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
1
Acte d'union
Angleterre
Écosse
1707
2
Chute
de
Massada
73 a.d.
3
Fête
nationale
de la
Pologne
4
Incendie
du Bazar de
la Charité
1897
5
Mort
de
Napoléon
1821
6
Louis XIV
à
Versailles
1682
7
Les Pays-Bas
abolissent
l'esclavage
1859
8
Jeanne d'Arc
délivre
Orléans
1429
9
La France
soumet
la Corse
1769
10
Mort
de
Louis XV
1774
11
Ouverture
su magasin
Le Printemps
1865
12
Georges VI
remplace
Edouard VIII
1937
13
Le Brésil
abolit
l'esclavage
1888
14
Jamestown
première
colonie (USA)
1607
15
Le Voyage
dans la lune
de Mélies
1902
16
Fontation
de Saint
Pétersbourg
1703
17
Fondation
de
Montréal
1642
18
Création de
"Parade"
(Ballet russe)
1917
19
Anne
Boleyn
décapitée
1536
20
Naissance
de
Balzac
1799
21
Introduction
de la Loterie
en France
1539
22
Naissance
de Gérard
de Nerval
1808
23
Décès de
John
Rockefeller
1937
24
Naissance
de Jan-Paul
Marat
1743
25
Naissance du
futur Maréchal
Tito
1892
26
Dévoilement
de la première
Volskwagen
1938
27
Attentat contre
Richard
Heydrich
1942
28
Les croisés
chassés de
la Terre sainte
1291
29
Le
Sacre
du Printemps
1913
30
Création du
bagne
de Cayenne
1854
31
Sin de
guerre
des Boers
1902
Dédicace
Cette
édition du Castor est dédié
à :
Frederic Chopin
(1810-1849)
Vladimir Horowitz
Étude, op. 10 no. 12
do mineur
Il y six ans dans Le
Castor®
Confessions d'un mangeur de podium
(Note : ne vous en faites pas si les deux premiers paragraphes
de cette chronique n'ont aucun rapport entre eux car ils se rejoignent au troisième.
- D'ailleurs... mais vous verrez.)
Je ne sais pas s'il y en, parmi vous, qui se souviennent des agendas électroniques.
Ces machins qu'on appelait dans certains magazines de l'époque des «Assistants
Personnels Numériques» («APN»),
traduction française de «Personal Digital Assistant»
ou «PDA». Celui dont je me suis servi peu de temps après
leur mise en marché fut un Palm™ qui avait à peu près le même volume
qu'une calculette [de ce temps-là] ou des modèles actuels de téléphones cellulaires,
ceux qu'on appelle en France des «portables» et,
un peu partout ailleurs, des «téléphones intelligents».
Dans ce
Palm™, développé par la firme U.S. Robotics, on pouvait y inscrire ses rendez-vous, les noms, adresses et numéros de téléphone
de ses amis ou clients, toutes sortes de notes (y compris des choses à
faire ou à ne pas faire) et des renseignements en tous genres
: l'anniversaire de son conjoint ou de sa conjointe, la date de
naissance de son filleul, l'année de la découverte du radium ou
les datés-clés de l'affaire Profumo (de triste mémoire). On pouvait également y
noter les détails de ses dépenses, par semaine, par mois, par année, ses activités hors normes, les dates où il fallait soumettre un rapport,
les heures à facturer et même son code postal. Y étaient incorporés une calculette, un calendrier,
une feuille de calcul et une base de données. Les plus débrouillards (genre : moi, à l'époque) avaient trouvé le moyen d'y télécharger des textes et même des livres
entiers. - Je me souviens entre autres, y avoir transféré tout Sherlock Holmes que
j'ai relu du temps de mes premiers déplacements à l'extérieur
de la ville. - C'était du même temps où les téléphones
mentionnés ci-dessus étaient si volumineux qu'on ne pouvait les
installer que dans son automobile.
Palm IV - Un des derniers modèles.
Je ne me souviens plus au juste quand, exactement, j'ai commencé à me tenir dans des restaurants où l'on pouvait manger assis au comptoir d'un bar.
- Il y a trente, quarante ans ? Peut-être plus. - C'était au début de ma carrière
ou plutôt vers le moment où je devais passer la majeure partie de mon temps
sur la route, comme on disait dans le temps ; une
excellente traduction, à mon avis, du on the road américain. -
Cela permettait à des gens comme moi de se retrouver entre collègues à
divers endroits où nous avions «nos habitudes». - Puis, appelé à voyager un peu partout, au Canada
et aux États-Unis, j'ai fini par trouver des endroits similaires dans différentes villes où, après un temps,
je finis par être considéré comme un «régulier» dans une
variété de «bars» où je pouvais, sans crainte, aller m'asseoir et
où le personnel - quel soulagement ! - se souvenait ce que je prenais comme apéro et même ce que j'allais manger.
- C'était un sandwich au pastrami à New York, du veau aux
moreilles à Tucson, un Fish n' Chips à San Francisco, des moules à
Boston, un club sandwich à Toronto, une soupe won-ton à
Vancouver, un hachis
parmentier à Paris, une sole à Londres, un bifsteak à la
Helder à Bruxelles ou une soupe aux fèves rouges à un endroit
que je refuse de nommer.
C'est avec le Palm™ décrit au premier paragraphe que j'ai pris l'habitude de lire, seul, dans mon coin, dans ces établissements où l'on sert encore de nos jours des boissons fermentées
(ou distillées) et c'est ainsi qu'aujourd'hui, même à la retraite, il m'arrive souvent de
m'accouder à des zincs ou ce qui passe pour des zincs avec, non plus un
Palm™, mais un lecteur digital ou une tablette, et non plus pour rencontrer des collègues ou des clients, mais tout simplement
pour prendre un apéro et
manger entouré de gens à qui je ne suis pas obligé de parler
et, justement, à qui je ne parle pas car - j'ai honte de l'avouer - je suis incapable de suivre
la plupart des conversations de ceux qui s'y tiennent ; soit qu'ils parlent un langage que je
n'arrive pas à comprendre
(*), soit qu'ils passent d'un sujet à l'autre trop
rapidement pour ma petite tête ou, pire encore, ils ont une
conception du futur qui m'échappe complètement. La mienne est
pourtant simple : le futur, c'est aujourd'hui, celui que je n'ai
pas vu venir.
(*) «Je me sens autre, je me sens
seul, je ne parle pas le langage qu'on parle autour de moi.»
- Julien Green, Vers l'invisible, Plon, 1967, p. 208.
- Fin de mon introduction à ce
qui suit. -
Futurama
Un ami m'écrivait l'autre jour qu'il se posait depuis longtemps... - attendez que je trouve sa note exacte...
«une question existentielle» à savoir si : «...les progrès technologiques
avaient amélioré
[...] les conditions de la vie vie humaine ; [si nous étions
en train de vraiment nous donner] une plus grande liberté d'être, de parole, d'agir et même de
penser ; [si nous étions aujourd'hui] plus en sécurité ; [si] nous dormions mieux la nuit»... etc. (J'abrège). Autrement dit :
«Où allons-nous ?» ou «Que nous réserve l'avenir ?»
Je ne lui ai pas encore répondu parce que, en deux mots,
je n'en ai aucune idée.
Je sais une chose : que prédire le futur est une
tâche très difficile, surtout en ce qui concerne l'avenir. - Et
à chaque fois que j'entends ou que je lis ce que les futurologues
nous promettent pour les prochains 50, 100, 200 ans, je me couvre
les yeux et je me bouche les oreilles comme l'ont fait - j'espère ! - ceux à qui
l'on a présenté, lors de la grande exposition de
Chicago, (en 1933) cet, aujourd'hui, risible film dans
lesquel on pouvait voir, en l'an 2000 (il y a 19 ans), des aéroplanes
se déplacer d'un édifice à l'autre et des
milliers d'autos qui circulaient sans arrêt sur
d'innombrables
autoroutes entre des villes uniquement composées de gratte-ciels.
The World of the Future
Pour les aéroplanes la plupart des
futurologues de l'époque ont dû se rhabiller après avoir découvert, dans
les années qui ont suivi leurs prédictions, le vent et ses effets,
surtout entre des tours à bureau ou se forment des tunnels où l'on doit s'attacher
pour se rendre, à pieds, de l'un à l'autre. Quant aux autoroutes, j'ai hâte
de voir comment on aura réglé les embouteillages
non pas dans, mais créés il y a ving ans.
Vous savez... le futur, pour des gens
comme moi, qui sont dans la cinquante ou soixantaine et même moins (ou
plus : c'est mon cas), c'est un moment qui a un certain rapport
avec nos passés, c'est-à-dire notre présent. Nous ne sommes pas
obligés d'analyser des tonnes de statistiques pour réaliser
que les changements qu'on nous a promis ne sont pas survenus ;
que les vies que nous avons menées n'ont pas été très différentes
de celles de nos pères et mères et de leurs pères et mères,
exclusions faites pour certains gadgets : le Palm™
dont j'ai parlé tout-à-l'heure, les fours à micro-ondes, les
stylos à bille et les pneus radiaux (sans oublier les cônes
oranges. les tissus en simili-cuirette synthétique et le Cirque du Soleil). - Personnellement, oui, j'ai
voyagé un peu plus que mes parents, j'ai eu plus de temps libres et, avec la
venue de l'internet, je n'ai plus eu à me déplacer pour enfin
trouver des informations capitales sur la culture des topinencours,
la
fabrication des archets de violon en Auvergne au XVIIe siècle.
Une chose quand même : j'écris toujours avec une plume avec de
la vraie encre contenue dans un vraie réservoir.
Hypothèque ? Inchangée. Fins de mois qui débute
le quinze : inchangées. Amours déçues : inchangées.
Grammaire : inchangée. (Pour elle, apparemment, il faudra attendre
quelques décennies de plus.) - Embouteillages ? Je n'en avais pas prévu
autant. Mais, depuis la venue des modèles japonais, nos autos sont mieux
construites. Même les américaines. - Y'a juste les prix dans les bars qui n'ont
pas suivi mes revenus, mais ça, c'était prévisible.
Mais revenons au futur. À celui qui s'en vient.
Sauvons la planète
En admettant - ce que je suis prêt à faire - que les gaz
à effet de serre sont en train de polluer notre atmosphère, que
les changements climatiques sont devenus un problème dont il
faudra éventuellement tenir compte
et que l'énergie à base de fossille doit faire place
à une énergie renouvelable, je trouve bien arrogants ceux dont
les slogans sont : «Sauvons la planète.», «Des millions d'espèces.
Un avenir commun.», «La biodiversité d'abord et avant tout.»,
«Le développement sans destruction.», «N'enfouissons
plus, recyclons.»...
Je les trouve non seulement arrogants, mais bien ambitieux,
qu'ils ont même du culot et de l'audace de se trouver plus intelligents que la nature qui les a mis au
monde car la planète sur laquelle ils existent (et qui a quatre ou cinq milliards d'années) a
su survivre à des maux bien plus sérieux que l'augmentation ou
la diminution du nombre de ses tempêtes tropicales ou la présence de sacs en
plastique dans ses océans : ses continents se sont scindés en
deux, trois, quatre et se sont mis à se déplacer non sans séismes, éruptions volcaniques,
tsunamis accompagnés d'impacts d'astéroïdes et de comètes et
l'influence des vents solaires.
Pour elle, qui sommes-nous ? Un tout petit
groupe de microbes, moins nombreux que les rats ou les fourmis.
Nous sommes des bactéries comme ces monstres que furent les
dinosaures et
les ptérodactyles,
et d'autres encore à qui elle a permis de survivre des milliers
et dans certains cas des millions d'années. Elle en a fait
disparaître 99,99% depuis qu'elle existe. - Attention, hein : je
tiens à préciser que nous ne les avons pas tous tués.
Plaidons coupables, oui, pour les tigres du Bengale (quoiqu'il en
reste encore quelques uns), mais même avec nos insecticides,
nous n'avons pas encore réussi à nous débarrasser des blattes
et autres créatures «nuisibles». - Et nous pensons qu'avec
notre polystyrène et nos déchets toxiques que nous
sommes en train de détruire la terre ? - Les sacs en plastique
que je viens de mentionner, ben, ils vont nous étouffer, nous, pas elle : elle les
incorporera dans sa composition et puis voilà. : dans dix,
cinquante, cent ans, nous aurons donné naissance à une terre
renouvelée : A Brand New
Earth !
De quoi annoncer dans les journaux galactiques :
Dans un système solaire près de chez
vous
Une toute nouvelle planète !
Maintenant avec du polystyrène
(Et sans ozone)
Soyons au moins fiers de ce que nous sommes en
train de créer. - Pas sauver, mais créer.
Je vous ai déjà dit, je crois, ce que je
pensais des écologistes et de leur recyclage ? - Fichez-moi la
paix ! Si vous n'aimez pas les emballages de toutes sortes,
attaquez-vous aux fabriquants de ces emballages. Pas à moi ! Je
ne suis qu'une victime dans cette affaire-là. - Et je ne suis
pas responsable, non plus, de la pollution des grands lacs : je
demeure à plus à l'est. Quant à la disparition des tramways,
j'étais contre, mais on ne m'a pas écouté.
Mais passons maintenant à quelque chose qui inquiète
ben du monde :
L'intelligence artificielle
J'ai une proposition à vous faire :
Que diriez-vous si l'on pouvait, demain matin,
transférer vos neurones, vos pensées, vos idées, vos souvenirs
dans un corps en acier inoxydable susceptible de durer mille ans
pourvu que vous y fassiez un peu attention, enfin : beaucoup
moins que cette ossature recouverte de chair dans lequel vous résidez présentement.
- Sensations comprises, naturellement : vue, toucher, ouïe, goût,
odorat, tout le bazar. Et en mieux : audition de plus de 20,000
cycles et de façon permanente ; vue au delà de l'infra-rouge et
de l'ultra-violet ; odorat supérieur à tous les canidés ; et
ainsi de suite. - Ajoutez une capacité de mémorisation dépassant
les mille milliards de petaoctets... De quoi être capable de
vous souvenir et de citer tout Shakespeare, tout Proust, cinq ou six versions de la
Bible (et n'importe quelle partie de n'importe quelle
lettre de la correspondance de Voltaire) en une fraction de
secondes ; parler également dix-huit langues et
chanter comme Caruso ou La Callas (au choix).
Maintenant, imaginez-vous que des programmeurs
pourront, d'ici quelques décennies, créer des robots capables de faire tout cela et que ces mêmes robots, d'une
intelligence fort suprérieure à la nôtre, décideront que nous
sommes des nuisances sur la terre avec nos futurs Néron, Attila
, Tomas Torquemada, Francisco Pizarro, Willhelm II, Hitler,
Staline, Trump et Kim Yong Un (pour n'en nommer que quelques uns)
sans compter ces horribles ultra-obèses créatures qui fréquentent
les shopping malls américains... et qu'ils tomberont d'un commun accord sur une foule de choses
: celui de nous remplacer, par exemple, ou de cesser de fouiller
dans le sol pour trouver du pétrole, de voyager plutôt ; dans
l'espace pour y découvrir d'autres planètes et d'autres robots
semblables à eux, leur expliquant qu'ils sont des créatures
issues d'une race (la nôtre) qui avait bien des failles, mais qui était
quand même assez intelligente pour les avoir crées, eux...
My money is on them comme disait le regretté
Cardinal de Richelieu, pas sur ces petits commerçants que je
rencontre au Bar*** (que je citais au début de cette chronique)
qui ont de la difficulté à «faire partir» leur piscine cette
année parce qu'avec le climat de ce printemps...
*
... ἀνεξέταστος βίος οὐ βιωτὸς ἀνθρώπῳ
C'est du
grec. Du regretté Socrate. Ça se traduirait, à ce qu'on m'a
dit, par : «Une vie qui n'a pas été étudiée, examinée,
scrutée, analysée (faites votre choix)... ne vaut pas la
peine d'être vécue.» - Parallèlement, la question qu'on
peut se poser est : «Et si la vie étudiée, examinée, scrutée, analysée...
ne valait pas, elle non plus, d'être vécue ?» (C'est
de Kurt Vonnegut, je crois.)
- C'est une
possibilité. - Ça fait partie de ces aphorismes qu'on répète d'années en
années depuis des siècles et qui sont tout aussi convaincants que les
dictons ou proverbes qui se contredisent :
À père avare, fils
prodigue
Tel père, tel fils
Les opposés
s'attirent
Qui se ressemble, s'assemble
Prudence est mère de
sureté
Qui ne risque rien, n'a rien
Ça va plus
loin quand même que ces courtes phrases qui ne veulent rien dire. Les
formules reliées à la mémotechnie par exemples :
Il n'y pas
de «r» après un «si»
Auquel on peut répondre : «Mais
si l'on erre ?»
et l'incroyable :
Je leurs
ai dit et je leurs ai répété que «leur» devant
un verbre ne prennait jamais de «s».
Je ne vous
encouragerai pas à fréquenter les bars, cafés ou pubs de votre
quartier, mais si jamais il vous en venait l'idée, vous pourrez
toujours vous consoler en vous disant que ce sont des endroits où
vous pourrez en apprendre plus de ces stupidités... ou vous en débarrasser.
- Tous ces endroits ont, en général, un client, la plupart du
temps plusieurs qui en connaissent
des dizaines qui résument leur connaissance du monde ou qui sont
en mesure d'en démonter la triste exactitude.
C'est la
conclusion à laquelle j'en suis arrivé depuis un certain temps.
Non : depuis longtemps.
À noter que j'y
ai quand même appris que le mot «'stie» n'est pas un sacre, mais un signe de ponctuation verbale. Et que certains
sacres pouvaient se conjuguer :
Je m'en décalice
Je m'en décaliçais
Je m'en décalicerai
[Il eut
fallu que] que je m'en décaliçasse
(un peu rare,
quand même, ce dernier.)
Et voilà qu'on
me dit qu'on apprend rien dans ces établissements - qu'est-ce
que je disais déjà ? - où l'on sert des boissons fermentées
et distillées...
*
Fonds de tiroir
Quand on me demande de quoi je vis, combien je gagne par
année, ce que je dépense, d'où proviennent mes revenus, je réponds
invariablement que je ne le sais pas. - Ce qui n'est pas très loin de la
vérité.
Je sais très bien que je n'ai pas les moyens de
déménager de façon permanente dans une suite au Ritz et
d'avoir un majordome à ma disposition 24 sur 24, ni d'avoir
suffisamment de fonds disponibles instantanément pour me rendre
à Paris à trois heures d'avis et encore mois posséder une
Lamborguini Miura S ou même un Hummer modèle Deux.
Mes dépenses, je les fais au pif. Un pif quand même expérimenté,
mais qui ne m'avertit pas encore asez rapidement que j'ai dépassé
certaines limites. Pour cela, je compte sur
deux personnes qui «administrent» mes finances depuis plus de vingt ans.
Ceux qui me connaissent, savent de qui je parle : de mon ex et de mon
comptable. «A deadly combination» m'a-t-on dit. - Probablement,
mais je leur fais confiance, Et vous savez pourquoi ? Parce que j'ai été
étonné toute ma vie du nombre de gens qui m'ont fait confiance.
Ça va dans les deux sens, je crois.
*
J'ai décidé cette semaine de ne plus jamais dire que la
littérature «contemporaine» ne m'intéresse pas. - Je me suis
d'ailleurs expliqué là-dessus (prolifération des livres qu'on publie,
prix qui ne veulent rien dire, ce que les critiques passés ont écrit sur
leurs contemporains, ceux à qui ils ont promis un brillant avenir, etc.).
- Pourquoi ? parce que je me suis aperçu récemment, marchant dans mon
appart, entre deux
colonnes de livres non classés et déposés à même le sol parce que je
ne sais plus où les mettre, que j'ai lu au cours des dernières années
plus d'essayistes post-1970, et même 80, que tous les écrits des
essayistes, notamment anglais, du XIXe siècle, ce qui, croyez-moi, est énorme.
- Côté roman, je n'ai qu'à jeter un coup d'oeil, de l'ordinateur où j'écris
ces lignes, pour apercevoir des noms comme Pérec, Marquez, Queneau,
Ducharme, Robbe-Guillet, Aymé, Le Carré, Butor, Sarraute, quelques
Russes, Allemands, Sud-Américains et un Tchèque...
Non contemporain, moi ?
*
Vous savez ce qu'on a dit de moi récemment ? Que j'étais
«grégaire». Si, si : «grégaire», c'est-à-dire que j'avais tendance
à fréquenter ou adopter le comportement de mes semblables (lire : être
humains). - Depuis, je ne fais que compter le nombre d'endroits où je
passe pour la plus taciturne des personnes qui s'y pointent.
Un détail :
J'ai abandonné il y a quelque temps l'idée de devenir,
à la George Smiley, un «inoffensif excentrique qui change d'idées constamment, qui est
reclus, mais qui posséde deux ou trois charmantes habitudes
comme celle de se parler tout seul en arpentant des bouts de
chemin sans intérêt...» - Les gens que j'ai rencontrés au
cours des derniers mois ont trop eu la fâcheuse habitude de me demander
qui j'étais.
Je me suis inventé une histoire qui les fait reculer un
peu :
que mon père est né en 1900
que son père, mon grand-père, est venu au monde en
1872, cinq ans après la Confédération
que j'ai une fille de 52 ans
qu'elle a une fille de 26 ans
et que son fils, mon arrière-petit-fils, aura quatre ans le dix juin
prochain.
Ajoutez à cela que je suis conseiller en traduction, écrivain,
amimateur radiophonique, que je ne suis jamais allé «dans le Sud» et
que je ne connais rien aux «chars».
J'ai même repenser à ressortir ma cane.
Le reste, j'improviserai.
*
Pour terminer, une pensée qui me revient en tête
de plus en plus. Elle est de George Bernard Shaw dont je reparle
un peu plus loin :
"Plus je vieillis, plus je m'aperçois
que j'ai toujours eu raison et que les longues et fréquentes
recherches que j'ai effectuées pour le démontrer m'ont fait
perdre bien du temps."
Mais j'allais oublier :
Un conseil à une bonne amie à moi :
Trouve du temps pour toi. ne serait-ce
qu'une heure par semaine. Une demi-heure suffira pour commencer.
- Ce n'est qu'en étant toi que tu auras une certaine influence
sur ceux qui t'entourent ; le reste du temps tu ne seras que leur
esclave... car :
Les gens ne nous aiment pas pour nos connaissances,
notre intelligence ni pour ce que nous disons ou les services
que nous leur rendont. Ils nous aiment
parce que nous sommes nous.
Le
Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair
de St-Romuald d'Etchemin, ne perçoit aucun paiement, ni faveurs,
ni considérations spéciales de la part des établissements ci-dessous
mentionnés.
Toujours
se renseigner (heures d'ouverture, etc.) avant de se rendre sur place
Burgundy Lion
2496 ouest, rue Notre-Dame
Montréal, Québec
(https://www.burgundylion.com/fr/bienvenue
McBroue (*)
329 rue Victoria
Salaberry-de-Valleyfield, Québec
http://mcbroue.com/
(*)
Se munir d'Un casque d'écoute ou de protège-oreilles. La
musique qu'on y diffuse via de puissants hauts- parleurs y est souvent trop
fortes. Et par "musique", il faut comprendre qu'il s'agit
la plupart du temps de Country américan (anglais) ou du rap.
Le troisième vendredi du mois à 19h00
De septembre à juin (sauf décembre).
***
Et sur rendez-vous
seulement :
Vatfair, Planter, Hencourt
Avocats
Tour Marshalluk - Quartier
Universitaire - Napierville
Téléphone : 88-06 - Sonner deux
coups.
DeBrouin, DeBrouin et DeBrouin
Évaluateurs de risques
Tour Marshalluk - Quartier
Universitaire - Napierville
Téléphone :
aucun
Notes et
autres avis :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
1 - L'édition
régulière du Castor™
paraît le 1er jeudi de chaque mois.
2 - L'édition corrigée du Castor™,
destinée au marché américain, paraît dans les jours qui suivent.
3 - De mini-éditions peuvent paraître le
2e ou 3e jeudi de chaque mois.
2 - Malgré l'attention portée à la rédaction de ce journal, ses auteurs ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations qui y sont proposées.
3 - Tel qu'indiqué au début, les erreurs de frappe, de date et autres incongruités contenues dans ce Castor™ seront ou ont déjà été corrigées dans sa version destinée au marché américain.
4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.