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Cinéaste yougoslave d'origine transylvanienne (et Syldave), surtout connu pour son "Printemps de chèvre", film primé
en 1964 au Festival de Cinéma de Napierville.
Né Viktor-Emmanuel Dubrovski à vingt minutes du centre-ville de Zagreb, le 14 août 1933, Victor-Emmanuel Débris est, par sa mère, descendant des Drac de la Transylvanie
et, par son père, Syldave, quoique ce dernier soit né
en Bordurie.
Son père fut ambassadeur auprès du Saint-Siège et, lors du déclenchement de la guerre, en 1939, plutôt que de répondre au rappel de son roi, décida de déménager,
avec sa famille, en banlieue de Paris où il ouvrit une boutique de remonteurs d'horloges. - En 1942, il
(toujours son père) fut fait prisonnier et déporté puis mourut en captivité
à
Terezin, Tchécoslovaquie en 1945, quelques jours avant Robert Desnos.
Élevé par les Frères des Écoles Chrétiennes, le jeune Dubrovski a tôt fait d'abandonner ses études pour exercer divers métiers, dont ceux de lutteur professionnel et
de promoteur. - Jacques Becker le fait débuter sous son véritable nom dans Touchez pas au grisbi (1954). Son assurance physique et la sûreté instinctive de son jeu le
fait remarquer par H. Decoin (avec qui il tourne Razzia sur la schnouf [1955] et Le feu au poudre [1957]) et même par Bernard Borderie qui lui fait jouer le rôle d'un
petit truand aux côtés de Lino Ventura dans Le Gorille vous salue bien (1958). - Très tôt, cependant, il passe derrière la caméra devenant l'assistant du réalisateur hongrois
Talpalatnyi Föld (Gèza, Gèza [1959], István Kósa [1960]) puis du Yougoslave Pturitsa Makavejev (Devojka, sau, jutro, strah [La fille, le rêve, le matin,
la peur] [1961]) avant d'entreprendre son premier film, tourné entièrement au Monténégro, Balada o trubi i krug (Balade d'une trompette et d'un cercle - à partir d'un
conte d'Edgar Allan Marshall), un film qui fut favorablement
reçu au festival de Kragujevac en 1963.
En 1964, le 23 février, il donne son premier chef-d'oeuvre à partir d'un scénario du Professeur Marshall basé sur une légende roumaine, Printemps de chèvre :
Un berger bulgare du nom de Xzvturkst parcourt pendant une heure trente les montagnes de la partie sud de son pays à la recherche d'une de ses
brebis disparue.
En noir et blanc, sous-titré et contenant peu de dialogues, ce film avait tout pour plaire aux véritables amateurs de cinéma des années soixante dont les yeux
commençaient à s'habituer aux images de la Nouvelle Vague et il fit donc un malheur.
D'abord présenté dans de petites salles fréquentées par des cinéphiles désirant se démarquer des foules qui, cette année-là, accouraient voir Les parapluies de
Cherbourg (J. Demy) et La femme du sable (H. Teshigahara), ses droits furent vite rachetés par les télévisions nationales de plusieurs pays pour être présentés dans
le cadre de leurs émissions du dimanche soir avant d'être présenté, hors-concours, au
Festival du Cinéma de
Napierville où il failli interrompre les délibérés du jury à cause du tonnerre d'applaudissements qu'il suscita.
Le succès ayant été foudroyant, les offres fusèrent de partout. L'Ouganda, le Chili, l'île de la Réunion lui firent des offres qu'il ne put refuser. En 1965, il tourne
en Ouganda "Mutesa et le trésor des Aztèques", en 1966, au Chili, une grande fresque romanesque "Les léopards de la Sierra Madre" (avec
Capucine dans le rôle de la princesse) et, en 1967, un film surréaliste "Les rapports sociaux-économiques entre la France ses D.O.M." mais déjà, à partir de 1965, son
activité créatrice semble se diriger beaucoup plus vers la littérature.
La même année, avec son épouse, la poétesse de renom, Fawzi
Malhasti, il aide à la fondation du Mouvement Littéraire d'Alexandrie
dont il devint l'âme dirigeante à partir de 1968 et auquel il consacra la majeure partie de ses activités jusqu'à sa mort, survenue prématurément le 19 avril 1985
à Villebin, près de Montereau, sur la route de Sens à Paris où, en pleine ligne droite, sa Facel-Véga s'est soudainement déportée pour aller s'écraser contre un platane, douze ans, jour pour
jour, après la mort de son grand ami Marc Ronceraille, tué, lui aussi,
accidentellement, lors d'une excursion sur le Mont-Blanc.
Parmi les manuscrits retrouvés dans son
bureau, le scénario de «Un chien bulgare» qui sera tourné par le réalisateur
d'avant-garde Stara Rhodope. (Voir au Festival du Cinéma de Napierville - édition 2004).