Vol. XXXIV,  n° 6 - v. 1.0 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Février 2024
 
Première édition

Février

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
    1
Fin des
Capétiens
directs
1328
2
Les Hollandais
s'établissent
à Manhatten
1625
3
Naissance de
J. Gensfleish
(Guttenberg)
1468
4
La Convention
abolit l'esclavage
1794
5
Bernadotte
devient roi de
Suède & Norvège
1818

6
Reconnaissance
des U.S.A.
par la Frace
1778

7
Bûcher
de Vanité
à Florence
1497
8
Saint Louis
capturé à la
Mansourah
1250
9
Assassinat
du mari de
Marie Stuart
1567
10
La France
renonce
au Québec
1763
11
Naissance
du
Japon
660 a. J.-C.
12
5e femme 
d'Henry VIII
décapitée
1542

13
Solejenitsyne
est expulsé
de la Russie
1974

14
Le
serment de
Strasbourg
842
15
Création du
Tricolore
en France
1794
16
Mort
«heureuse»
de Félix Faure
1899
[*]
17
Le Kossovo
se déclare
indépendant
2008
18
Mort 
de
Martin Luther
1546
19
Ouverture
du procès
de Riom
1942
20
John Glenn
fait le tour
de la terre
1962
21
Manifeste
du Parti
Communiste
1848
22
Naissance
de George
Washington
1732
23
Décès
de
Paul Claudel
1955
24
Louis
Philippe
abdique
1848
25
Hernani à la
Comédie Francaise
1830
26
Napoléon
quitte
l"île d'Elbe
1815
27
Incendie
du
Reischstag
1933
28
Benoît XVI
renonce
àa son poste
2013
29
Naissance de
Gioachino
Rossini
1792

[*] Voir la chronique de Paul

Votre première visite sur le site de l'Université de Napierville ?

Lisez cette page : Un monde à découvrir

Ce numéro :

Contenu :

Gabriel d'Yturri, - Gaby Steinlein - James Joyce - Georgius - John le Carré - Paul Lack - Forain - Oscar Wilde -  Faulkner - John Ruskin - Napoléon - Marcel Proust - Robert de Montesquiou-Fezensac - Léon Bonnat - Oleg Penkovsky - John Ellis Meacham - Hemmingway - Beethoven - Archimède - Antonio de la Gandara - Felix Faure - James Burke - Jorge Luis Borges - Galilée - Virgile - Alberto Manguel - The Rolling Stones - [L'affaire] Dreyfus - Erica Mann Jong - Naploéon III...

Index

Pour un INDEX de tous nos numéros, depuis Janv. 2018, cliquez ICI.

Editoral


Un mot
(enfin... cinq)

Nos excuses pour le retard.
(Voir le mot de Maude)


Et puis chose capitale : nous avons retrouvé plusieurs versions du contenu de ce site, y compris de cette édition du Castor™ car certain denos ordinateurs n'étaient pas synchrones.

Considérez la version de ce Castor™ comme étant provisioire pour quelques jours.

La direction

   
Chroniques

  Herméningilde Pérec


C'est qu'on ne savait rien faire...

C'est Copernique qui m'a rappelé l'autre jour ce que son père me disait constamment quand nous étions plus jeunes : 

"En écrivant, on écrit toujours deux choses : celle à laquelle on pense et celle qui nous a amené à y penser."

Ça m'est revenu à l'esprit en lisant, ce matin, la chronique de Jeff, que vous lirez dans quelques minutes, où il est question de ce qu'on enseigne aujourd'hui à la petite école, au secondaire, au lycée ou même dans ces collèges qu'on dit spécialisés : des choses qui pour la plupart ne serviront jamais à qui que ce soit, quoi que ce soit : l'étonnant triangle de Pythagore, ce qui arrive lorsqu'un corps plongé dans l'eau (Archimède), ce qui c'est produit  lors de certaines batailles de Napoléon ou l'année que Galilée a tourné son télescope vers le ciel.

Oh, n'allez m'écrire  que tous ces renseignements sont très utiles pour la formation de l'esprit, la connaissance générale du monde et de son histoire, je sais. Mais de là à ne pas avoir appris, après dix, quinze et même vingt ans d'études, la différence entre un prêt hypothécaire et un prêt personnel ou ce qu'est l'intérêt composé ... ou, pire encore, ce en quoi consiste exactement une police d'assurance-bien... y'a comme une limite.

Qu'un chirurgien ne connaisse pas Virgile ou qu'un plombier ignore tout des guerres puniques, de ça, on s'en fout' et avec raison, mais quand on ne sait pas ce qu'est un actif ou un passif, qu'on a jamais préparé un budget, qu'on ne sait pas ce que peut-être un compte courant ou le taux de sa marge de crédit... 

Et ça va même plus loin : quand on a apris à lire et qu'on ne lit pas, autant avoir appris  à danser. 

Ce qui m'amène ce à quoi je rêvassais avant de penser à ce dont je viens de mentionner : de l'éducation spécialisée.

La chose qui m'a le plus frappé quand je fus rendu à un âge où il faut décider quoi faire dans la vie - j'en étais à ce moment-là soit en Belles Lettres ou en Rhétorique (la cinquième ou sixième année d'un cours dit "classique") - c'est qu'on était en train de m'enseigner ce qu'on avait enseigné à mon père quarante ou cinquante ans plus tôt tandis qu'autour de moi existaient de plus en plus des choses qu'il n'avait, en son temps, jamais connues : le téléphone, les automobiles, la radio, les avions (qu'on appelait encore "aéroplanes"), etc. 

Je me disais que son choix de carrière n'avait pas du tout ressembler au sien, mais c'était une question qui n'avait déjà, à cette époque aucun sens.

J'ai appris avec le temps que je suis né dans un monde et que je vais mourir dans un autre.

Peut-être est-cela la clé de l'éducation : préparer ceux qui nous suivent aux changements qu'ils auront à subir. - Après tout, n'est-ce pas la seule expérience que nous avons ?

Herméningilde

  Maud Tessier


Quatre heures p.m., le samedi 10 février, deux mil vingt-quatre

Dans deux heures - au gros max qu'on m'a dit - je vais être étendue en poition horizontale dans les bras de Murphy (le fils d'Hypnos [le Sommeil] et de Nyx [la Nuit] - qu'il n'ait pas de confusion...) et ne serais de retour que lundi... ou mardi. Le temps de récupérer les heures perdues au cours des trois derniers jours.

Oui, j'aurais dû me rendre au siège-social où se trouvait et se trouve encore l'ordinateur d'urgence de l'UdeNap avec tous ses fichiers. - Trois heures - toujours au gros max - qu'on m'a dit : aller-retour.

On me le répète depuis hier midi sauf que je ne savais pas qu'il faudrait tout réinstaller : système d'exploitation à partir d'une clé datant d'avant le déluge et recharger ses mises-à-jour (une affaire de quelques heures, plus les logiciels-maison, les logiciels indispensables, les mots-de passe (*), etc., etc.

Rien de difficile, mais vous savez quoi ? Regarder de la peinture sécher doit être une occupation plus intéressante que de regarder une horloge qui vous dit : "Temps estimé : X heures, Y minutes" et qui n'a aucun rapport avec la réalité sauf celle d'un logiciel intelligent.

À+

Maude

(*) On m'a assuré qu'on allait tous les changer. 

   Copernique Marshall

Tout ça, c'est bien beau, mais...

Je relisais récemment un livre d'Alberto Manguel qui a vécu un temps en Israël, un temps au Canada, un temps en France, un temps aux USA et qui fut nommé directeur de la Bibliothèque Nationale de l'Argentine en 2005, succédant en quelque sorte à son héros de jeunesse Jorge Luis Borgès (qui y fut élu en 1955). Son titre : "Packing My Library" qui fut traduit en français sous le nom de "Je remballe ma bibliothèque : Une élégie & quelques digressions" (Actes Sud, 2019).

Dans ce livre Manguel parle des livres en tant qu'objets à la fois physique et intellectuels, comment il en est venu à léguer sa bibliothèque personnel (plus de 40,000 volumes) à la Bibbliothèque Nationale de Lisbonne et de l'influence que les livres ont eu sur sa vie, etc. insistant, vers la fin sur le rôle qu'il entendait jouer à la Bibliothèque Nationale de l'Argentine.

Beaucoup moins intéressant que son livre sur l'"Histoire de la lecture" (traduction en français de "History of reading" [1996] paru chez Actes Sud, 1998), mais il y a un passage où tout-à-coup, comme s'il n'y avait jamais pensé, qu'en tant que bibliothécaire-en-chef, il allait être obligé de se transformer en :

"...comptable, technicien, juriste, architecte, électricien, psychologue, diplomate, sociologue, spécialiste en politique syndicale, technocrate, programmeur culturel..."

(Je cite de mémoire. La liste est beaupup plus longue.)

En d'autres mots, il est devenu n'importe quoi sauf un bibliothécaire dont... 

 "La mission des  est d'améliorer la société en facilitant la création de connaissances dans leurs communautés

(définition trouvé sur Internet) et qui, forcément 

"doit posséder une culture générale et le goût de transmettre cette culture."

*

J'ai une amie bibliothécaire et ne lui ai jamais demandé si, lorsqu'elle a commencé à travailler, elle n'avait pas été surprise d'apprendre qu'EN PLUS du travail décrit ci-dessus il lui fallait également acheter des livres, les trier et en élaguer plus de la moitié au bout de deux, trois, quatre ans... alors que les grands classiques au nombre incalculable n'étaient lus que par une poignée de ceux qui fréquentent son établissement...

Je parie que oui.

Si seulement elle était la seule dans cette situation.

Demander autour de vous ce en quoi consiste votre métier, votre profession, votre travail et vous verrez qu'on se fait de ces idées...

Demandez surtout à des personnes qui sont passés, je ne sais pas, moi, tiens : de bons vendeurs au poste de responsable des ventes ; d'excellents enquêteurs en celui qui distribuent les dossiers auprès de subalternes ; de grands professeurs à  directeur d'une maison d'enseignement...

Personnellement ? Je n'ai jamais pensé, jeune, que j'allais en tant que professeur lire et annoter, jours après jours, des idioties rédigées par des élèves qui n'ont jamais appris à écrire.

Mais qu'est-ce qu'on peut bien leur enseigner au primaire ?

Copernique


    Simon Popp  

I - Qui sommes-nous ?
    
(
Suite à ma chronique du mois dernier : DANS mon temps ou DE mon temps ?)

Je m'intéresse très peu à la vie quotidienne des écrivains que je lis, aux peintres dont j'admire les toiles, aux compositeurs des sonates, trios ou quatuors que j'écoute et même aux gens que je fréquente. Bien sûr, je sais que Proust a écrit la majorité de son oeuvre dans une chambre tapissée de liège, que Beethoven a composé ses dernières oeuvres alors qu'il était sourd et j'ai une petite idée des frasques qui ont parsemé la vie de Jackson Pollock, mais de là à savoir si Gide ou Wilde enculait leurs partenaires ou non, si Céline était vraiment un antisémitiste ou combien d'absinthe Verlaine buvait par jour,  je laisse ça à ceux qui tiennent absolument à savoir si l'auteur d'Alice au pays des mervieilles était un pédophile, Jean Genet un véritable voleur ou Bernard Dimey un ivrogne. Je suis, à l'instar de Proust, un véritable anti-Sainte-Beuve.

Dans ma propre vie, j'ai eu des amis et des amies - et plusieurs, pendant des années - dont j'ignorais à peu près tout de leurs vies privées.

Hier encore, on me demandait si une personne que je fréquente plus ou moins régulièrement depuis quelques mois était mariée ou non, j'ai répondu que je ne le savais pas ; si elle avait des enfants, oui, je crois, car je me suis souvenu vaguement qu'elle m'aurait parlé d'un fils ; si elle était à la retraite ou non...  aucune idée, ne lui ayant jamais demandé ; si elle avait un copain ou une copine... que je ne le savais pas. --  "Mais de quoi parlez-vous quand vous êtes ensemble ?" - De littérature...

"Et avec lui ou elle ?" - De cinéma. - "Et puis cet autre avec tu corresponds depuis des années ?" - De sport et des Rolling Stones.

 C'est fou quand même ce que les autres peuvent s'imaginer ce que nous sommes. Pour ma part, j'en ai rencontrés plusieurs qui sont restés surpris d'apprendre - un exemple - que j'avais lu, et en profondeur, des auteurs que je n'aimais pas du tout, qui écrivaient dans un style pour épater la galerie et qui n'avaient rien à dire... parce que je m'intéresse à la littérature ; ou qui m'ont dit de ne pas être de mon temps  parce que je leur ai dit que je ne m'intéressais pas à la politique ou à ce qui les intéressaient, eux.

Combien de fois j'ai pris la main d'un personne et mis son idex sur ma poitrine pour lui dire : "Pousse un peu. Tu vas voir qu'il y a quelqu'un  en ce bas mode qui ne pense pas comme toi..." - Un après-midi par exemple quand on m'a dit : "Ce soir, nous allons chez les ***. Tu vas voir, ce sont des gens que tu vas aimer..." Quand j'étais rentré la veille d'un voyage éreintant.

Ce qu'il y a de plus étonnant dans toute cette affaire, c'est que la plupart des gens refusent de nous dire qui ils sont, ce qu'ils aiment ou de s'expliquer quand on les questionne. Comme si - exemple dont je me sers souvent -, nous étions bleus quand on leur demande pourquoi ils sont rouges, libéraux plutôt que conservateurs. - Deux excuses : "Je n'aime pas me faire juger" et "Tous les goûts sont dans la nature."

Puis y'a les casse-pieds qui ne posent aucune question , mais qui insistent pour vous expliquer dans les moindres détais leurs vies sexuelles.

Simon

*

II - Vieillir
  
(Je trouve Monsieur Pérec bien charitable)

Oui, Gide s'est mêlé de politique en appuyant un temps le parti communiste pour le démolir par la suite (Retour de l'URSS) ; oui, Proust a donné son opinion (ses opinions plutôt car il n'a fait que citer ce qu'il entendait) sur l'Affaire Dreyfus ; oui, Lamartine s'est fait élire député ; oui Hugo a critiqué le régime de Napoléon III ; et de nombreux autres écrivains, artistes, se sont mêlés de politique et de revendications sociales, etc.

Sauf que, ce ne fut pas là leur meilleur apport à l'humanité.

Je ne sais pas à qui je disais ou j'écrivais il n'y a pas longtemps que Proust m'avait ouvert une vision du monde que, sans lui, je n'aurais pas pu connaître : celle du monde vu à ou au travers le prisme du TEMPS.

Être pour ou contre un régime politique, assister à une invasion d'une autre culture dans la sienne, voir ses principes religieux ou moraux disparaître au profit d'autres qui semblent amoraux (l'avortement, par exemple), ou constater la croissance d'une haine envers certains membres de la société dont on fait partie (les gens de couleur, les juifs)... sont, je suppose, des choses difficiles à absorber... constater... comprendre.

Je ne sais pas comment j'aurai réagi dans les années trente en Allemagne lors de la montée du nazisme, ni, en Pologne voir mon pays tomber sous la joug des communistes, ni, ici, étant anglophone me faire imposer le français au Québec (alors qu'on m'aurait enseigné pendant des années que nous, les anglophones, avions conquis le territoire dans lequel je suis né) - et je pourrais ainsi continuer longtemps.

Tout ce que je sais, c'est que le Québec dans lequel je suis né n'existe plus. Je le vois chez les jeunes, entre autres, à leur façon de s'habiller, de se comporter en public, de ridiculiser tout ce qui est du domaine de la religion, de considérer le travail et les patrons comme des exploiteurs, de se faire l'amour entre eux en changeant de partenaires au six mois, d'accumuler des dettes comme si l'argent n'avait aucune espèce d'importance... Tout cela ne fait que me rappeler que je suis né dans une patrie et que je vais mourir dans une autre.

Or, tous ces changements, mis à part les guerres et ;es invasions ou les accidents naturels comme la peste bubonique, l'éclosion d'un volcan, un seisme suivi d'un tsunami dévastateur, lesquels sont des modifications dans nos vies que nous fini par accepter, ne sont dans le fond que des accidents de parcours.

J'imagine souvent prendre un groupe de citoyens actuels et retrouner ce groupe cinquante, cent ans en arrière, que ce soit ici ou en France ou aux États-Unis... Que de difficultés auxquelles ils auraient à faire face.

Vaut mieux, dans ces conditions, vivre hors de son temps, mais, selon des principes depuis longtemps connus, vaut mieux se taire.

Je ne souviens plus (ah la mémoire !) qui a dit que passer pour un imbécile aux yeux d'un idiot est un délice de fin gourmet.

Simon

1...]
  Jeff Bollinger

Déconcerté

À chaque fois que j'entends ou que je lis le mot "déconcerté", que ce soit à la télé, dans ma famille ou dans une réunion quelconque, je ne peux pas faire autrement que de penser à la chanson aux rimes brisées du répertoire de Georgius que vous pourrez  retrouver, paroles et et musique à l'adresse que j'ai indiquée ci-dessous) :

Les archers du Roy 
(une chanson de cape et d'épée) 

où l'on entend, au quatrième refrain les deux vers suivants :

"Nous sommes des con...
        Certés part tant d'audace...
"

Lien (site) : Du temps des cerises aux feuille mortes / Les archers du Roy

(Et si vous ne connaissez pas Georgius, il est grand temps que vous sachiez qui il fut.)

Son équivalent anglais serait le mot "appalled" qui me semble, à l'oreille, plus près de ce que je crois être la mini-colère qui s'élève en moi quand j'entends la plupart des gens parler d'argent.

Je suis appalled par leurs préjugés et méconnaisssances qui découlent, hélas, d'une propagande très bien organisée par les multimilionaires, multibilionaires, les financiers, banquiers et prêteurs en tous genres, appuyés par tous les gouvernements, quelle que soit leur nature ou origine.

Le problème est que cette propagande est si bien organisée qu'elle laisse l'impression que ne peut rien contre elle. C'est un problème double parce ce que cette façcon de penser fait justement partie de ces fausses vérités qu'elle répand depuis qu'elle existe.

La Révolution française a eu quelque chose de bon : elle a fait comprendre à ces Messieurs de la finance qu'ils ne pouvaient tout posséder, qu'il leur fallait en laisser une partie suffisante à la populace pour qu'elle se sente plus ou moins en charge de sa destinée, qu'elle n'ait pas trop faim, ni froid et quelque peu libre [*].

[*] Quoiqu'il exsite encore des despotes un peu partout qui nont pas encore compris le truc.

Voici trois conseils pour profiter de cette situation.

UN :

Première chose qu'il faut savoir quand on transige avec une banque ou un prêteur:

Que l'un ou l'autre ne nous fait pas une faveur en nous avançant de l'argent (pour l'achat d'une auto, d'une maison ou tout simplement se payer des vacances) ; que c'est nous qui leur en faisons une en leur offrant une partie de nos futurs revenus à condition qu'ils nous avancent une certaine somme qui, autrement, ne leurs rapporterait absolument rien et qui même perderait de sa valeur si elle n'était pas utilisée.

Vous remarquerez à cet égard que toutes les banques font de leur mieux pour vous impressionner avec leurs hauts plafonds, marbre et fauteuils en cuir quand vous entrez dans leurs établissements et ce, avant de vous humilier en vous faisant attendre pour  parler à un de leurs représentants qui vous font faire remplir des formulaires en vous posant les questions les plus indiscrètes sur votre vie : si vous êtes mariés ou célibataires, si vous avez un emploi fixe, où vous demeurez, depuis quand, ce que vous possédez, quelles ont votre autres dettes, etc., etc. et tout ça pour ensuite vérifier si vous avez dit toute la vérité et rien que la vérité auprès de firmes spécilisées qui accumulent des informations à votre sujet depuis qu'on vous a repérés.

Il faut cesser de se faire traiter de cette façon et toujours mettre en opposition au strict mimimum deux prêteurs.

J'ai en mémoire un oncle qui n'arrivait plus à rencontrer ses fins de mois à cause des délais que lui demandaient ses clients pour lui payer ses services, fins de mois qui consistaient entre autres à payer des taxes sur des ventes qu'il avait réalisées, mais pour lesquelles il n'avait pas encore été payé.

Non découragé mais effrontément il s'est présenté chez son banquier pour faire augmenter sa marge de crédit en lui soulignant que si cette marge ne lui était pas accordée, il n'aurait aucune autre solution de déclarer faillite... Ça a eut un certain effet...

Deux :

Ne mettez jamais de l'argent de côté si vous avez une dette à payer.

Une hypothèque par exemple.

Vous saviez que si l'on vous charge ces temps-ci quatre à cinq pourcent pour un prêt hypothécaire, l'argent que vosu mettrez de cöté ne vous rapportea pas que deux ou trois.

Faites le calcul.

Mais aprenez surtout à calculer.

Un exemple :

La différence entre un taux hypothécaire de 3 % et 5 % peut avoir des implications importantes sur la durée d’un prêt car un taux d’intérêt plus élevé signifie automatiquement un paiement hypothécaire mensuel plus élevé. 

Par exemple, sur un prêt de 300 000 $ d’une durée de 30 ans :

À un taux d'intérêt de 3 %, le paiement mensuel sera d'environ 1 265 $.
À un taux d'intérêt de 5 %, le paiement mensuel sera d'environ 1 610 $.

Une augmentation de 27% ! - Vous en connaissez, vous, des épargnes qui vont vous rapporter 27% ?

Au total :

En utilisant le même prêt de 300 000 $ :

À un taux d'intérêt de 3 %, vous paieriez environ 155 000 $ d'intérêts sur 30 ans.
À un taux d'intérêt de 5 %, vous paieriez environ 279 000 $ d'intérêts sur la même période.

Coût total du prêt : 

Lorsque vous additionnez le capital et les intérêts payés sur la durée du prêt, vous constaterez une différence substantielle :

À un taux d'intérêt de 3 %, le coût total de votre maison sera d'environ 455 000 $.
À un taux d'intérêt de 5 %, le coût total sera d'environ 579 000 $.

Et c'est à ce prix que vous pourrez vous payeair un deux et demi à Montréal, mais pas dans le centre-ville.

Et c'est comme ça dans tout

Cartes de crédit ? Sans faire d'achats supplémentaires, le temps qu'il vous faudra pour rembourser un solde de $1,000 en effectuant les paiements mensuels minimum requis ? Environ 10 ans... - À un totaux d'intérêt de 20%, calculez environ $4,800 en intérêt que vous aurez à payer....

Apenez à calculer et si les mathématiques ne vous intéressent pas, aucun problème : payez... ou trouver quelqu'un qui vous expliqura.

TROIS

Celle-là, je vous la laisse à Simon qui saura vous expliquer car il en fait une carrière : l'assurance.

Vous avez le choix : vous fier à votre courtier dont les revenus dépendant de la prime que allez payer pour assurer vos biens (plus la prime sera haute, plus sa commission en %...) et puis une...

Question :

Quand avez-vous LU la police qui assure vos biens ?

Simon me disait l'autre jour qu'il y a au moins douze définitions de ce que peut être un dommage causé par eau, que certains peuvent être couverts, d'autres pas... et qu'en augmentant votre franchise, vous obtiendrez jusqu'à deux fois le montant global du montant de votre police...

Ah, well...

Jeff

   Fawzi Malhasti


Texte choisi

Parce qu'il aurait voulu lui toucher,
Elle s'est éloignée.
Parce qu'il aurait voulu lui parler,
Elle s'est tut.
Parce qu'il aurait voulu l'embrasser,
Elle a détourné son visage.

Et elle en embrassa un autre.

Parce qu'elle ne le regardait pas,
Il cru comprendre qu'elle ne voulait pas de lui.
Il essaya de l'écouter,
Mais n'entendit que son silence.
Il se retira.

Et il en embrassa une autre.

Ils se marièrent chacun de leur côté.
Une erreur à quatre.

Quand il fait l'amour à sa femme,
Il pense encore à elle.
Quand elle fait l'amour à son mari,
Elle pense encore à lui.

Tout ça sur deux lits à baldaquin.

Vécurent-ils malheureux toute leur vie ?
Bien sûr.

D'après Erica Mann Jong (1942- )

 Fawzi

   Paul Dubé


Félix Faure, le bienheureux

"Tenez, me dit, Mosnsieur Pérec. Voilà quelque chose qui devrait vous intéresser" en me remettant dans la main une copie du  calendrier du mois (celui qui, depuis l'arrivée de Maud, fait la UNE du Castor™) et sur lequel on avait tracé un cercle autour de la date du 16.

« Mort "heureuse" de Félix Faure - 1899 ! »

Tu parles si ça pouvait m'intéresser ! - C'est le genre de choses, une fois qu'on l'a entendue ou lue, dont on se souvient toute sa vie.

Résumons :

Félix Faure, Alors président de la République, un bel homme à ce qu'on dit, 58 ans, fine moustache à la Guy deMaupassant, recevait à souper. au cours de la soirée du 16 février 1899 une amie ; une demi-mondaine du nom de Maguy (Meg) Steinheil... Après le champagne, etc., les deux se retrouvèrent dans une position horizontale où leurs ébats firent en sorte que celui qu'on surnomait affectueusement le «Président Soleil», en raison de son amour, du faste, expira en train de se faire...

On appela d'urgence un médecin, puis un un prêtre pour lui administrer les derniers sacrements qui demanda à son arrivée : "Est-ce qu'il a encore sa connaissance ?"

"Non, lui répondit-on. Elle est sortie par une porte de service..."

Le lendemain, on chuchotait dans tout Paris que Faure aurait bien voulu être César, mais il ne fut que Pompée... D'où le surnom que l'on donna par la suite à cette chère Madame Streinhel de "Pompe funèbre" et qui refit surface à cause d'une autre affaire dans laquelle elle fut impliquée :

On découvrit, en effet, un matin de 1908, son mari et sa mère assassinés à son domicile.

Pour de plus amples détails, voir L'Affaire Steinhel (Wikipédia) où il est question de son emprisonnement (300 jours), de son procès, de son acquittement, etc.

C'est en marge de ce procès que fut créée la chanson qui suit :

Un Montmartrois occasionnel - une demi-vedette, du café-concert au début du siècle dernier en fait et ce, sous divers nom dont celui de Paul Lack (voir ICI), y alla  d'une parodie d'une chanson de Léon Suès et Paul Delmet créée huit ans auparavant ("Vous êtes si jolie"), avec de nouvelles paroles d'un véritable Montmartrois, Dominique Bonnaud, sous le titre de "Lettre  ouverte à Meg" que voici :

Paul Lack
Lettre ouverte à Meg

P.-S. : Madame Steinhel après avoir changé son nom en celui de Madame de Serignac et déménagée en Angleterre épousa en secondes noces Robert Brooke Campbell Scarlett pour décéder, Lady d'Abinger, dans une maison de repos du comté de Sussex  en 1954...


Lady d'Abinger
Léon Bonnat
(Wikipedia)

*

Méchanceté de chansonnier ?

Y'a pire.

Prmi  les gens qu'a fréquenté Proust, un nom refait surface dans toutes les biographies qu'on lui a consacrées : celui du Comte Robert de Montesquiou-Fesensac, un descendant d'une famille dont les ancêtres remontaient juqu'aux Croisades. - On aime répéter qu'il servit de modèle pour le personnage du Baron de Charlus, un homosexuel notoire. Or, ce comte avait un secrétaire du nom de Gabriel Yturri (qu'il anoblit immédiatement en le présentant sous le nom de d'Yturri), un secrétaire qui fut également son amant.

Lorsqu'il mourut, parut dans je-ne-sais-quel journal de l'époque, la note suivante :

Mort
Yturri
te salut
tante !

Est-ce que l'on doit préciser qu'il s'agit d'un calque du serment des gladiateurs romains envers l'empereur  avant de combattre en son honneur 

Morituri te salutant
(Ceux qui vont mourir te saluent !)

Forain, nommait du comte "Grotesquiou".


Gabriel d'Yturri
Antonio de la Gandara
Musée d'Orsay

*

Savants de l'UdeNap

En effectuant des recherches pour mon émission du dimanche sur le ondes de Radiophile (de midi à quatorze heures, heure de l'est), je suis tombé sur un article concernant la chanteuse Gaby Montbreuse dans un des Bouquins de Robert Laffont (François Xavier Testu - Le bouquins des méchancetés et autres traits d'esprit, 2014) ou, à la fin, l'auteur dit : "Comme les savants de l'Université de Napierville, qui nous livrent ce texte : 'C'est à prendre ou à laisser.'"

J'en ai glissé un mot à Monsieur Pérec qui s'est exclamé : "Savants, nous ? C'est presque une insulte."

 

 

Il y a dix ans dans le Castor


An open letter to my Canadian English-speaking friends

Ever heard this ?

The treatment he had had had had no effect...

Four " had"s , one after the other...

Makes sense doesn't it ? - I guess so, but there can't be more than four "had's" in the same sentence or can there ?

Why not ? Why not a fifth or a sixth ? Something like this :

Had the treatment he had had had had no effect, he would have had to...

(The Compleat Grammarist, Ferry & Ross, London, 1902)

Problem is trying to explain it to someone beginning to learn English is a waste of time.

Don't worry about it, though, the equivalent exists in most languages. Here's one of them, in French :

Mon veau vaut vos veaux.

... which, translatred, literary means : "My calf is worth your calfs.", that is, if spelled correctly : "calves".

Here's something that always made me laugh when I was a kid :

The witch to which I went was witchier than the whitch to which you went.

Each and everyone of these examples are samples (sic) of  curiosities that exist in any language but things like the following are absolutely Barking mad and to my knowledge exist only in English :

A rough-coated, dough-faced, thoughtful ploughman strode through 
the streets of Scarborough; but after falling into a slough, he coughed.

Eight - count them - ways to pronouce the same letter combination of letters "ough". (I was told there are five more... ouch !)

Here are a few more absurdities (thank you, Marie) :

The bandage was wound around the wound.
A farm is used to produce produce.
The soldier decided to desert his dessert in the desert.
Since there is no time like the present, he thought it was time to present his present.
When shot at it, the dove dove into the bushes.
I did not object to the object.
The insurance was invalid for the invalid.
They were too close to the door to close it.
Upon seeing the tear in the painting the painter shed a tear.
They had to subject the subject to a series of tests.

And :

There is no egg in eggplant, nor ham in hamburger; neither apple nor pine in pineapple. English muffins weren't invented in England nor French fries in France. Sweetmeats are candies while sweetbreads, which aren't sweet, are meat. Quicksand can work slowly, boxing rings are square and a guinea pig is neither from Guinea nor is it a pig...

Now the reason I brought all this up is to demonstrate to you, my unilingual English-speaking Canadian friend, how difficult it is to learn English when you hear and read it for the first time.

So here's my open letter to you :

I have heard your main argument over the years that insists on the difficulty of learning French. But so is learning English. And don't tell me that we should all speak the language of the majority, werever we are.

We live on a planet where only 765 million people speak English as opposed to 1 billion, 26 million who speak Mandarin Chinese or 846 million who speak either Spanish or Hindi (not to mention Urdu, Punjabi or Sindhi).

As a secondary language, I'll concede anytime that English is the most widely spoken language in the world, and the most widely taught foreign language which is why - I haven't found reliable statistics on this - there is between 34 and 49% of us, French Canadians, who do speak some form of English. - I'd be curious to know the percentage of English Canadians who speak be it only a bit of French. But that's another problem.

Yours,

Copernique

P.-S. :

I'll concede any time that written English is nothing compared to French tense sequencing ("concordance des temps") which most of us, French Canadians and even European French, have difficulties to master,.

But then cinsider the plurals of your words : :

The general rule is to add an "s" at the end of a word isn't it ? I.e. : cat becomes cats, screen becomes screens, cup becomes cups, and so on...

But what about adding "es" ? Glasses for glass, arches for arch...

Or "ies" ? Activities for activity, batteries for battery, while keeping the "y" in laneways, chimneys, boys and assorted 560 (I am told) other words.

Unfortunately, to these three simple rules, there are hundred of exceptions : the plural of box might be boxes but for ox, it's oxen, that of boot is boots but for foot, it's feet. House is simple : houses, but for mouse, it's mice. And then there is geese for goose... all the way down to the simplest of them all : men for man (same for woman) although the plural of pan is pans.

Try to learn that in four easy lessons.

I would venture to say this :

Speaking English or learning how to express your needs or emotions in English is, basically, less complicated than it is in French as long as you don't go into poetry. - My humble opinion -. It was explained to me, years ago, that contrarily to French and a lot of other languages, it does not combine words but groups of words.

Let me give you an example :

The two word expression "Sit down" can be incorporated in dozens of sentences with different meanings : "Sit down [here or there].", "You should sit down.", "We had to sit down.", "Why don't you sit down ?", etc. (not to mention Shakespeare's "Sit you down."),

Etc., etc.

    More of the same :

Words that ends, verbally, in "tel", are sometimes written using "tle" : gentle and turtle.

"Ch", like in "church" i sometimes pronouced as a "k". - Never, you say ? Try monarchy or alchemist...

Words also have letters that are sometimes pronounced, sometimes not : "b" for example, in doubt and debt ; the "t" in : ought, thought (which rhymes with "taught") ; or the letter "l" : could, should, would (the later not to be confused with "wood")... not to mention that en Englishman will never promounce the "r" which is at the end of a word, like "car"

Now, if you really want to go into real oddities, you should try names of UK villages and towns. Here are a few followed by their real pronunciation :

- Featherstonehough > Fenshaw (I mentioned that one before)
- Woolsfadisworthy > Woolsery
- Cholmondesley > Chumley
- Gloucester > Gloster
- Knaresborough > Nairsbruch.

(You do know, I hope that a "Wrecked stow" is a place where one buys records.)

But then, there are exception to this sort of rule which implies than long names have to be shortened :

- Edinburg, for example, is strechted into Edinborough

Which brings me to the Beauchamp tower (part of the London Tower) : a great one because it is French in origin, yet, it is pronounced "Beechamp".

Other curiosities :

- Why a "pair" of pants ? or a "pair" of scisors ?

- The past tense of "dream", which rymes with "reem" but also said to be "dreamt" which rhymes with attempt and contempt

- What about a word such as clip which has two opposite meanings : one clips things together, no ? Hence the word paperclips ? But we also also clip our nails, don't we ?

- Why do English Bibles, even in modern editions, insist on using "ye" and "thou" ?

- Musn't in Southern parts of the United Sates is a no-no but shouldn't isn't while most of the people living on the Northern Pacific coast rarely use contractions.

- When was the last time you heard shall ?

See what I mean by English not being an easy language ?

One last thing :

Ever heard of the "Oxford comma" or the "serial comma". - It is a comma used before "and" in the last item in a sentence. For example: "I drink coffee, tea, and wine." - Perfect English : it is Oxfordian.

In other words, please don't use as an excuse the fact that French is a difficult language to learn.

You're insulting your own intelligence.

But do keep on filling those protest forms, as you have been doing for years, for your rights... but then don't forget to fill them out.

Lectures


Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

 

John le Carré et le cinéma

Voir ICI.

*

Quand on n'est pas intelligent et qu'on est désorganisé...

Oui, je sais, c'est une expression que j'utilise souvent, au grand dam de ceux qui l'entendent régulièrement et qui ne cessent de me répéter que j'ai une mémoire phénoménale (ce qui n'a rien à voir avec l'intelligence) et qui, pour le peu de fois qu'il sont venus me rendre visite, disent avoir été étonnés de constater que les livres  et les bibelots dans ma bibliothèque étaient rangés comme s'ils s'y trouvaient dans un musée. Qu'ils étaient, somme toute, en ordre [*].C'est qu'ils n'ont jamais vu, les pauvres, mes centaines de cahiers de notes qui eux, se trouvent dans des tiroirs et donc non à la vue de tous et chacun, cahiers que je tiens depuis toujours et dans lesquels je me retrouve jamais.

[*] Facile ! Je les classe par éditeurs ! Heureusement que j'ai une bonne mémoirte...

Parenthèse :

Pourquoi je rédige toutes mes notes à la plume et non au crayon ou au style à bille ? C'est que j'écris tellement mal avec l'un ou l'autre de ces deux derniers que je suis incapable de me relire... quand je m'essaaye [*]. - Mes "m", en effet se confondent avec des "n" ou des "u", mes "e" avec des "l" quand ce n'est pas des 'p' d'avec des 'q". Quant aux 'o", autant ne pas en parler. Et puis j'escamote des lettres ou des mots. - Alors qu'à la plume, huit cents coups de règle sur les doigt de la part d'un Frère des Écoles Chrétiennes m'ont enseigné à bien écrire et surtout de me pas me tacher dès mes premiers pas dans le monde de l'éducationnement.

[*] Ces lignes ont été écrites en neuf points pour démontrer à un ami, qui vient de "se faire opérer" pour les cataractes, que cette intervention chirurgicale ne rend pas aveugle.

Et récemment, on a pensé que je pouvais, à deux jours d'avis donner mon opinion sur un livre que je suis en train de lire.

J'aurai dû leur envoyer une photo des livres sur ma table de chevet...

Simon

 *

Bons livres, mauvais livres...

Quel est mon auteur préféré ? 

Je vais vous en nommer un dans deux minutes, mais, si vous étiez devant moi, en ce moment et que vous seriez tenté de me poser cette question, je vous répondrais probablement (en parlant d'auteurs anglais) James Joyce, John le Carré, ou Oscar Wilde, ou quelqu'un d'autre aussi célèbre et aussi admiré. Pourquoi ? Pour éviter d'avoir à m'expliquer sur ce que je pense de certains auteurs, notamment ceux qui sont considérés comme étant «grands» ou «incontournables» et que, dans certains cas, je trouve plutôt «moyens». - Je me suis expliqué là-dessus, je crois, il y a un certain temps : j'ai dit que j'avais une opinion plus ou moins semblable en ce qui concerne les comédiens, les films, la musique, les tableaux, etc.

Je suis désolé d'avoir à insister, mais il y a à mon avis de bons et de mauvais auteurs et de bons et de mauvais livres. Un roman mal écrit avec un thème moche, des personnages incohérents, plein d'erreurs grammaticales, d'anachronismes et de mots mal utilisés est un mauvais roman et je m'en fiche si quelqu'un l'a trouvé intéressant ou s'il est devenu un best-seller ; il était mauvais lors de sa publication et il sera toujours un mauvais livre.

Je peux comprendre que l'on préfère Faulkner à Hemingway : c'est une question de goût, car tous les deux sont reconnus par tous ceux qui s'y connaissent un peu comme étant d'excellents auteurs. 

Et pour en revenir à mon écrivain préféré, je vais vous expliquer pourquoi j'aime entre autres celui qui suit et vous pourrez ensuite le lire ou non. Permettez-moi simplement de dire qu'il est un prosateur de premier ordre, bien qu'un peu (considérablement, devrais-je dire) dépassé par la manière moderne d'écrire.

D'isons qu'il a très bien écrit ; «a écrit» (au passé) car il est mort il y a plusieurs décennies ; et puis au moment où il a écrit il tentait de «sortir des sentiers battus» au niveau intellectuel alors que  ce n'était pas le genre de l'époque. Personnellement il m'a permis de remettre en question tout ce que je pouvais penser des «chaussures, des navires, des choux et des rois» [*], m'apprenant, chemin faisant, des choses auxquelles, sans lui, je n'aurais pas pu même m'imaginer.

[*] Référence intraduisible tirée d'un poème de Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles) : The Walrus and the Carpenter.

Tenez :

Laissez-moi vous raconter quelque chose qu'il a fait un jour :

Invité à donner son avis sur un bâtiment qui était sur le point d'être inauguré à Bradford (Angleterre), il a commencé sa conférence en disant qu'il s'en fichait, qu'il ne l'aimait pas et que probablement tous ceux à qui il s'adressait (notables de l'endroit, l'architecte, son constructeur, etc.) s'en fichaient également. Dans son discours, il insista sur le fait qu'il ne comprenait pas pourquoi, à la fin du XIXe siècle, les gens construisaient dans le style gothique des églises et des édifices publics alors que leurs maisons et leurs usines avaient une toute autre allure [*]

[*] Dans un de ses volumes, entre autres, il souligna un jour qu'à force de se faire construire des demeures avec des façades à colonnes doriques, les bien nantis de son époque avaient l'air de demeurer dans des banques.

Il fut entre autres une sorte de James Burke (« The Day the Universe Changed », « Connections », etc.) avant James Burke, un autre de mes écrivains favoris.

Trotsky a déclaré un jour qu’il était devenu communiste parce qu’il en avait en lui trouvé la raison. Proust a traduit deux de ses livres. Certains de ses écrits ont été publiés à plus de cent mille exemplaires... Au XIXe siècle !

Cela dit, je n'oserais même pas vous suggérer d'aller acheter quoi que ce soit de ce qu'il a écrit : certains écrits, notamment sur l'art et l'architecture, sont difficiles à digérer mais vous trouverez peut-être que ce qu'il a écrit sur le travail, le travail, l'économie, le classe dirigeante et travailleurs ordinaires, assez révolutionnbaire. - Par exemple, vous savez  ce qu'il a dit sur la guerre ? Qu'au lieu de tuer des gens, il serait peut-être plus intelligent d'envahir un pays pour y construire des ponts, des maisons et des routes, comme le faisaient les Romains...

Son nom ? John Ruskin. L'intégralité de son œuvre est consultable sur le WEB (28 volumes et un peu plus) - 99 cents - mais... 0,99 US $ en Kindle - et gratuitement dans divers autres formats : pdf, e-PUB, voire .txt.

Vous ne pouvez tout de même m'accuser de ne pas dire que c'est pas cher.

Malheureusement, il a été peu traduit en français.

Sa biographie peut être consultée sur : http://en.wikipedia.org/wiki/John_Ruskin.

Attention : bien que difficile à lire, il devient rapidement addictif.

Copernique

P.-S. : Je dois ajouter qu'il est l'un de mes auteurs préférés. J'en ai beaucoup.

 

Dédicace


Cette édition du Castor est dédié à :

 
Oleg Penkovsky
(1919-1963)

Pages recommandées


Toulouse-Lautrec : L'oeuvre lithographique complète  
370 photos   

Schubert
un essai de Paul Dubé
94 extraits sonores, 45 photos, 5 vidéos, 7 annexes et de nombreux liens.

Éphémérides
Là où s'accumulent les inclassables

Best Sellers et Prix littéraires
Une causerie autour
de la lecture

René Char
Un essai à la Simon Popp

Marcel Proust
Une suite à une causerie animée
par Paul Dubé en la Librairie Côté Gauche
le cinq mai 2022

Parmi nos autres pages :

Aceto, Le Caraguay, Aksoum, Les Coteaux

Et les toutes dernières :

Extraits du dictionnaire du Grand Marshall

Le mot de la fin


«Étudier l'histoire est une excellente façon de réduire sa pression artérielle.»

- Jon Ellis Meacham

 

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Note : 

Le Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair de St-Romuald d'Etchemin et ni ses chroniqueurs - et en particulier Monsieur Simon Popp - perçoivent aucun paiement, ni faveurs, ni considérations spéciales de la part des établissements ci-dessous mentionnés.


Toujours se renseigner (heures d'ouverture, etc.) avant de se rendre sur place

Burgundy Lion
2496 ouest, rue Notre-Dame
Montréal, Québec
(https://www.burgundylion.com/fr/bienvenue


McBroue
329 rue Victoria
Salaberry-de-Valleyfield, Québec

http://mcbroue.com/

 
Club Touriste  
133, rue Victoria,
Salaberry-de-Valleyfield, Québec https://www.facebook.com/clubtouriste


Librairie Côté gauche
33 rue du Marché, 
Salaberry-de-Valleyfield, Québec
Heures d'ouverture : mercredi au samedi de 12h30 à 17h30
https://fr-ca.facebook.com/librairiecotegauche/

 
4115-A rue St-Denis
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http://www.dieseonze.com/

***

Et sur rendez-vous seulement :

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Téléphone : 88-06 - Sonner deux coups.

 

  
F. Charles Rein
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Notes et autres avis :


Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.

De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.

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