Gabriel d'Yturri, - Gaby
Steinlein - James Joyce - Georgius - John le Carré - Paul Lack - Forain - Oscar
Wilde - Faulkner - John Ruskin - Napoléon - Marcel Proust - Robert de Montesquiou-Fezensac - Léon
Bonnat - Oleg Penkovsky - John Ellis Meacham - Hemmingway - Beethoven - Archimède - Antonio de la Gandara -
Felix Faure -
James Burke - Jorge Luis Borges - Galilée - Virgile - Alberto Manguel - The
Rolling Stones - [L'affaire] Dreyfus - Erica Mann Jong - Naploéon III...
Index
Pour un INDEX de
tous nos numéros, depuis Janv. 2018, cliquezICI.
Editoral
Un
mot
(enfin... cinq)
Nos
excuses pour le retard. (Voir le mot de Maude)
Et puis chose capitale :
nous avons retrouvé plusieurs versions du contenu de ce site, y
compris de cette édition du Castor™ car certain denos
ordinateurs n'étaient pas synchrones.
Considérez la version de
ce Castor™ comme étant provisioire pour quelques jours.
La direction
Chroniques
Herméningilde Pérec
C'est qu'on ne savait
rien faire...
C'est Copernique qui m'a
rappelé l'autre jour ce que son père me disait constamment quand nous
étions plus jeunes :
"En écrivant,
on écrit toujours deux choses : celle à laquelle on pense et celle
qui nous a amené à y penser."
Ça m'est revenu à
l'esprit en lisant, ce matin, la chronique de Jeff, que vous lirez dans
quelques minutes, où il est question de ce qu'on enseigne aujourd'hui à la petite école,
au secondaire, au lycée ou même dans ces collèges qu'on dit spécialisés
: des choses qui pour la plupart ne serviront jamais à qui que ce soit,
quoi que ce soit : l'étonnant triangle de Pythagore, ce qui arrive
lorsqu'un corps plongé dans l'eau (Archimède), ce qui c'est
produit lors de
certaines batailles de Napoléon ou l'année que Galilée a tourné son
télescope vers le ciel.
Oh, n'allez m'écrire
que tous ces renseignements sont très utiles pour la formation de
l'esprit, la connaissance générale du monde et de son histoire, je
sais. Mais de là à ne pas avoir appris, après dix, quinze et même
vingt ans d'études, la différence entre un prêt hypothécaire et un
prêt personnel ou ce qu'est l'intérêt composé ... ou, pire encore,
ce en quoi consiste exactement une police d'assurance-bien... y'a comme
une limite.
Qu'un chirurgien ne
connaisse pas Virgile ou qu'un plombier ignore tout des guerres
puniques, de ça, on s'en fout' et avec raison, mais quand on ne sait
pas ce qu'est un actif ou un passif, qu'on a jamais préparé un budget,
qu'on ne sait pas ce que peut-être un compte courant ou le taux de sa
marge de crédit...
Et ça va même plus loin
: quand on a apris à lire et qu'on ne lit pas, autant avoir
appris à danser.
Ce qui m'amène ce à quoi je
rêvassais avant de penser à ce dont je viens de mentionner : de
l'éducation spécialisée.
La chose qui m'a le plus
frappé quand je fus rendu à un âge où il faut décider quoi faire
dans la vie - j'en étais à ce moment-là soit en Belles Lettres ou en
Rhétorique (la cinquième ou sixième année d'un cours dit
"classique") - c'est qu'on était en train de m'enseigner ce
qu'on avait enseigné à mon père quarante ou cinquante ans plus tôt
tandis qu'autour de moi existaient de plus en plus des choses qu'il
n'avait, en son temps, jamais connues : le téléphone, les automobiles,
la radio, les avions (qu'on appelait encore "aéroplanes"),
etc.
Je me disais que son
choix de carrière n'avait pas du tout ressembler au sien, mais c'était
une question qui n'avait déjà, à cette époque aucun sens.
J'ai appris avec le temps
que je suis né dans un monde et que je vais mourir dans un autre.
Peut-être est-cela la clé
de l'éducation : préparer ceux qui nous suivent aux changements qu'ils
auront à subir. - Après tout, n'est-ce pas la seule expérience que
nous avons ?
Herméningilde
Maud
Tessier
Quatre heures p.m., le samedi 10 février, deux mil
vingt-quatre
Dans deux heures - au gros max qu'on m'a dit
- je vais être étendue en poition horizontale dans les bras de
Murphy (le fils d'Hypnos [le Sommeil] et de Nyx [la Nuit] - qu'il
n'ait pas de confusion...) et ne serais de retour que lundi... ou
mardi. Le temps de récupérer les heures perdues au cours des trois
derniers jours.
Oui, j'aurais dû me rendre au siège-social où se
trouvait et se trouve encore l'ordinateur d'urgence de l'UdeNap avec
tous ses fichiers. - Trois heures - toujours au gros max - qu'on m'a
dit : aller-retour.
On me le répète depuis hier midi sauf que je ne
savais pas qu'il faudrait tout réinstaller : système
d'exploitation à partir d'une clé datant d'avant le déluge et
recharger ses
mises-à-jour (une affaire de quelques heures, plus les
logiciels-maison, les logiciels indispensables, les mots-de
passe (*), etc., etc.
Rien de difficile, mais vous savez quoi ? Regarder
de la peinture sécher doit être une occupation plus intéressante
que de regarder une horloge qui vous dit : "Temps estimé : X
heures, Y minutes" et qui n'a aucun rapport avec la réalité
sauf celle d'un logiciel intelligent.
À+
Maude
(*) On m'a assuré qu'on allait tous les
changer.
Copernique Marshall
Tout ça, c'est bien beau, mais...
Je relisais récemment un livre d'Alberto
Manguel qui a vécu un temps en Israël, un temps au Canada, un temps en
France, un temps aux USA et qui fut nommé directeur de la Bibliothèque
Nationale de l'Argentine en 2005, succédant en quelque sorte à son héros
de jeunesse Jorge Luis Borgès (qui y fut élu en 1955). Son titre :
"Packing My Library" qui fut traduit en français
sous le nom de "Je remballe ma bibliothèque : Une élégie & quelques digressions"
(Actes Sud, 2019).
Dans ce livre Manguel parle des livres en
tant qu'objets à la fois physique et intellectuels, comment il en est
venu à léguer sa bibliothèque personnel (plus de 40,000 volumes) à la
Bibbliothèque Nationale de Lisbonne et de l'influence que les livres ont
eu sur sa vie, etc. insistant, vers la fin sur le rôle qu'il entendait
jouer à la Bibliothèque Nationale de l'Argentine.
Beaucoup moins intéressant que son livre
sur l'"Histoire de la lecture" (traduction en français
de "History of reading" [1996] paru chez Actes Sud, 1998),
mais il y a un passage où tout-à-coup, comme s'il n'y avait jamais pensé,
qu'en tant que bibliothécaire-en-chef, il allait être obligé de se
transformer en :
"...comptable, technicien,
juriste, architecte, électricien, psychologue, diplomate, sociologue,
spécialiste en politique syndicale, technocrate, programmeur
culturel..."
(Je cite de mémoire. La liste est
beaupup plus longue.)
En d'autres mots, il est devenu n'importe
quoi sauf un bibliothécaire dont...
"La mission des est d'améliorer la société en facilitant la création de connaissances dans leurs communautés"
(définition trouvé sur Internet) et qui, forcément
"doit
posséder une culture générale et le goût de transmettre cette culture."
*
J'ai une amie bibliothécaire et ne lui ai
jamais demandé si, lorsqu'elle a commencé à travailler, elle n'avait pas été surprise d'apprendre qu'EN PLUS du
travail décrit ci-dessus il lui fallait également acheter des livres,
les trier et en élaguer plus de la moitié au bout de deux, trois, quatre
ans... alors que les grands classiques au nombre incalculable n'étaient
lus que par une poignée de ceux qui fréquentent son établissement...
Je parie que oui.
Si seulement elle était la seule dans
cette situation.
Demander autour de vous ce en quoi consiste
votre métier, votre profession, votre travail et vous verrez qu'on se
fait de ces idées...
Demandez surtout à des personnes qui sont
passés, je ne sais pas, moi, tiens : de bons vendeurs au poste de
responsable des ventes ; d'excellents enquêteurs en celui qui distribuent
les dossiers auprès de subalternes ; de grands professeurs à directeur d'une maison d'enseignement...
Personnellement ? Je n'ai jamais pensé,
jeune, que j'allais en tant que professeur lire et annoter, jours après
jours, des idioties rédigées par des élèves qui n'ont jamais appris à
écrire.
Mais qu'est-ce qu'on peut bien leur
enseigner au primaire ?
Copernique
Simon Popp
I - Qui sommes-nous ?
(Suite à ma chronique du
mois dernier : DANS mon temps ou DE mon temps ?)
Je m'intéresse très peu à la vie quotidienne des écrivains
que je lis, aux peintres dont j'admire les toiles, aux compositeurs des
sonates, trios ou quatuors que j'écoute et même aux gens que je fréquente.
Bien sûr, je sais que Proust a écrit la majorité de son oeuvre dans
une chambre tapissée de liège, que Beethoven a composé ses dernières
oeuvres alors qu'il était sourd et j'ai une petite idée des frasques
qui ont parsemé la vie de Jackson Pollock, mais de là à savoir si
Gide ou Wilde enculait leurs partenaires ou non, si Céline était
vraiment un antisémitiste ou combien d'absinthe Verlaine buvait par jour, je laisse ça à ceux qui tiennent
absolument à savoir si l'auteur d'Alice au pays des mervieilles était
un pédophile, Jean Genet un véritable voleur ou Bernard Dimey un
ivrogne. Je suis, à l'instar de Proust, un véritable
anti-Sainte-Beuve.
Dans ma propre vie, j'ai eu des amis et des amies - et
plusieurs, pendant des années - dont j'ignorais à peu près tout de
leurs vies privées.
Hier encore, on me demandait si une personne que je fréquente
plus ou moins régulièrement depuis quelques mois était mariée ou
non, j'ai répondu que je ne le savais pas ; si elle avait des enfants,
oui, je crois, car je me suis souvenu vaguement qu'elle m'aurait parlé d'un
fils ; si elle était à la retraite ou non... aucune idée, ne
lui ayant jamais demandé ; si elle avait un copain ou une copine... que je
ne le savais pas. -- "Mais de quoi parlez-vous quand vous êtes
ensemble ?" - De littérature...
"Et avec lui ou elle ?" - De cinéma.
- "Et puis cet autre avec tu corresponds depuis des années ?"
- De sport et des Rolling Stones.
C'est fou quand même ce que les autres peuvent
s'imaginer ce que nous sommes. Pour ma part, j'en ai rencontrés
plusieurs qui sont restés surpris d'apprendre - un exemple - que
j'avais lu, et en profondeur, des auteurs que je n'aimais pas du tout,
qui écrivaient dans un style pour épater la galerie et qui n'avaient
rien à dire... parce que je m'intéresse à la littérature ; ou qui
m'ont dit de ne pas être de mon temps parce que je leur ai dit que je ne m'intéressais
pas à la politique ou
à ce qui les intéressaient, eux.
Combien de fois j'ai pris la main d'un personne et mis
son idex sur ma poitrine pour lui dire : "Pousse un peu. Tu vas
voir qu'il y a quelqu'un en ce bas mode qui ne pense pas comme
toi..." - Un après-midi par exemple quand on m'a dit : "Ce
soir, nous allons chez les ***. Tu vas voir, ce sont des gens que tu vas
aimer..." Quand j'étais rentré la veille d'un voyage éreintant.
Ce qu'il y a de plus étonnant dans toute cette
affaire, c'est que la plupart des gens refusent de nous dire qui ils
sont, ce qu'ils aiment ou de s'expliquer quand on les questionne. Comme
si - exemple dont je me sers souvent -, nous étions bleus quand on leur
demande pourquoi ils sont rouges, libéraux plutôt que conservateurs. -
Deux excuses : "Je n'aime pas me faire juger" et "Tous
les goûts sont dans la nature."
Puis y'a les casse-pieds qui ne posent aucune question
, mais qui insistent pour vous expliquer dans les moindres détais leurs
vies sexuelles.
Simon
*
II - Vieillir (Je trouve Monsieur Pérec bien charitable)
Oui, Gide s'est mêlé de politique en
appuyant un temps le parti communiste pour le démolir par la suite (Retour
de l'URSS) ; oui, Proust a donné son opinion (ses opinions plutôt car il
n'a fait que citer ce qu'il entendait) sur l'Affaire Dreyfus ; oui,
Lamartine s'est fait élire député ; oui Hugo a critiqué le régime de
Napoléon III ; et de nombreux autres écrivains, artistes, se sont mêlés
de politique et de revendications sociales, etc.
Sauf que, ce ne fut pas là leur meilleur apport à l'humanité.
Je ne sais pas à qui je disais ou j'écrivais il n'y a pas longtemps que
Proust m'avait ouvert une vision du monde que, sans lui, je n'aurais pas
pu connaître : celle du monde vu à ou au travers le prisme du TEMPS.
Être pour ou contre un régime politique, assister à une invasion d'une
autre culture dans la sienne, voir ses principes religieux ou moraux
disparaître au profit d'autres qui semblent amoraux (l'avortement, par
exemple), ou constater la croissance d'une haine envers certains membres
de la société dont on fait partie (les gens de couleur, les juifs)...
sont, je suppose, des choses difficiles à absorber... constater...
comprendre.
Je ne sais pas comment j'aurai réagi dans les années trente en Allemagne
lors de la montée du nazisme, ni, en Pologne voir mon pays tomber sous la
joug des communistes, ni, ici, étant anglophone me faire imposer le français
au Québec (alors qu'on m'aurait enseigné pendant des années que nous,
les anglophones, avions conquis le territoire dans lequel je suis né) -
et je pourrais ainsi continuer longtemps.
Tout ce que je sais, c'est que le Québec dans lequel je suis né n'existe
plus. Je le vois chez les jeunes, entre autres, à leur façon de
s'habiller, de se comporter en public, de ridiculiser tout ce qui est du
domaine de la religion, de considérer le travail et les patrons comme des
exploiteurs, de se faire l'amour entre eux en changeant de partenaires au
six mois, d'accumuler des dettes comme si l'argent n'avait aucune espèce
d'importance... Tout cela ne fait que me rappeler que je suis né dans une
patrie et que je vais mourir dans une autre.
Or, tous ces changements, mis à part les guerres et ;es invasions ou les
accidents naturels comme la peste bubonique, l'éclosion d'un volcan, un
seisme suivi d'un tsunami dévastateur, lesquels sont des modifications
dans nos vies que nous fini par accepter, ne sont dans le fond que des
accidents de parcours.
J'imagine souvent prendre un groupe de citoyens actuels et retrouner ce
groupe cinquante, cent ans en arrière, que ce soit ici ou en France ou
aux États-Unis... Que de difficultés auxquelles ils auraient à faire
face.
Vaut mieux, dans ces conditions, vivre hors de son temps, mais, selon des
principes depuis longtemps connus, vaut mieux se taire.
Je ne souviens plus (ah la mémoire !) qui a dit que passer pour un imbécile
aux yeux d'un idiot est un délice de fin gourmet.
Simon
1...]
Jeff
Bollinger
Déconcerté
À chaque fois que j'entends ou que je lis
le mot "déconcerté", que ce soit à la télé,
dans ma famille ou dans une réunion quelconque, je ne peux pas faire
autrement que de penser à la chanson aux rimes brisées du répertoire
de Georgius que vous pourrez retrouver, paroles et et musique à
l'adresse que j'ai indiquée ci-dessous) :
Les archers du Roy
(une chanson de cape et d'épée)
où l'on entend, au quatrième refrain
les deux vers suivants :
"Nous sommes des con...
Certés part tant d'audace..."
(Et si vous ne connaissez pas Georgius,
il est grand temps que vous sachiez qui il fut.)
Son équivalent anglais serait le mot
"appalled" qui me semble, à l'oreille, plus près
de ce que je crois être la mini-colère qui s'élève en moi quand
j'entends la plupart des gens parler d'argent.
Je suis appalled par leurs préjugés
et méconnaisssances qui découlent, hélas, d'une propagande très bien
organisée par les multimilionaires, multibilionaires, les financiers,
banquiers et prêteurs en tous genres, appuyés par tous les
gouvernements, quelle que soit leur nature ou origine.
Le problème est que cette propagande est
si bien organisée qu'elle laisse l'impression que ne peut rien contre
elle. C'est un problème double parce ce que cette façcon de penser fait
justement partie de ces fausses vérités qu'elle répand depuis qu'elle
existe.
La Révolution française a eu quelque
chose de bon : elle a fait comprendre à ces Messieurs de la finance
qu'ils ne pouvaient tout posséder, qu'il leur fallait en laisser
une partie suffisante à la populace pour qu'elle se sente plus ou moins
en charge de sa destinée, qu'elle n'ait pas trop faim, ni froid et
quelque peu libre [*].
[*] Quoiqu'il exsite
encore des despotes un peu partout qui nont pas encore compris le truc.
Voici trois conseils pour profiter de cette
situation.
UN :
Première chose qu'il faut savoir quand on transige avec
une banque ou un prêteur:
Que l'un ou l'autre ne nous fait pas une faveur
en nous avançant de l'argent (pour l'achat d'une auto, d'une maison ou
tout simplement se payer des vacances) ; que c'est nous qui leur en
faisons une en leur offrant une partie de nos futurs revenus à
condition qu'ils nous avancent une certaine somme qui, autrement, ne
leurs rapporterait absolument rien et qui même perderait de sa valeur si
elle n'était pas utilisée.
Vous remarquerez à cet égard que toutes
les banques font de leur mieux pour vous impressionner avec leurs hauts
plafonds, marbre et fauteuils en cuir quand vous entrez dans leurs établissements
et ce, avant de vous humilier en vous faisant attendre pour parler
à un de leurs représentants qui vous font faire remplir des formulaires
en vous posant les questions les plus indiscrètes sur votre vie : si vous
êtes mariés ou célibataires, si vous avez un emploi fixe, où vous
demeurez, depuis quand, ce que vous possédez, quelles ont votre autres
dettes, etc., etc. et tout ça pour ensuite vérifier si vous avez dit
toute la vérité et rien que la vérité auprès de firmes spécilisées
qui accumulent des informations à votre sujet depuis qu'on vous a repérés.
Il faut cesser de se faire traiter de cette
façon et toujours mettre en opposition au strict mimimum deux prêteurs.
J'ai en mémoire un oncle qui n'arrivait
plus à
rencontrer ses fins de mois à cause des délais que lui demandaient ses
clients pour lui payer ses services, fins de mois qui consistaient entre
autres à payer des taxes sur des ventes qu'il avait réalisées, mais
pour lesquelles il n'avait pas encore été payé.
Non découragé mais effrontément il s'est
présenté chez son banquier pour faire augmenter sa marge de crédit en
lui soulignant que si cette marge ne lui était pas accordée, il n'aurait
aucune autre solution de déclarer faillite... Ça a eut un certain
effet...
Deux :
Ne mettez jamais de l'argent de côté si
vous avez une dette à payer.
Une hypothèque par exemple.
Vous saviez que si l'on vous charge ces
temps-ci quatre à cinq pourcent pour un prêt hypothécaire, l'argent que
vosu mettrez de cöté ne vous rapportea pas que deux ou trois.
Faites le calcul.
Mais aprenez surtout à calculer.
Un exemple :
La différence entre un taux hypothécaire
de 3 % et 5 % peut avoir des implications importantes sur la durée d’un
prêt car un taux d’intérêt plus élevé signifie automatiquement un paiement hypothécaire
mensuel plus élevé.
Par exemple, sur un prêt de 300 000 $ d’une durée
de 30 ans :
À un taux d'intérêt de 3 %, le paiement mensuel sera d'environ 1 265
$.
À un taux d'intérêt de 5 %, le paiement mensuel sera d'environ 1 610
$.
Une augmentation de 27% ! - Vous en
connaissez, vous, des épargnes qui vont vous rapporter 27% ?
Au total :
En utilisant le même prêt de 300 000 $ :
À un taux d'intérêt de 3 %, vous paieriez environ 155 000 $ d'intérêts
sur 30 ans.
À un taux d'intérêt de 5 %, vous paieriez environ 279 000 $ d'intérêts
sur la même période.
Coût total du prêt :
Lorsque vous additionnez le capital et les intérêts
payés sur la durée du prêt, vous constaterez une différence
substantielle :
À un taux d'intérêt de 3 %, le coût total de votre maison sera d'environ
455 000 $.
À un taux d'intérêt de 5 %, le coût total sera d'environ
579 000 $.
Et c'est à ce prix que vous pourrez vous
payeair un deux et demi à Montréal, mais pas dans le
centre-ville.
Et c'est comme ça dans tout
Cartes de crédit ? Sans faire d'achats
supplémentaires, le temps qu'il vous faudra pour rembourser un solde de
$1,000 en effectuant les paiements mensuels minimum requis ? Environ 10 ans... -
À un totaux d'intérêt de 20%, calculez environ $4,800 en intérêt que
vous aurez à payer....
Apenez à calculer et si les mathématiques
ne vous intéressent pas, aucun problème : payez... ou trouver quelqu'un
qui vous expliqura.
TROIS
Celle-là, je vous la laisse à Simon qui
saura vous expliquer car il en fait une carrière : l'assurance.
Vous avez le choix : vous fier à votre
courtier dont les revenus dépendant de la prime que allez payer pour
assurer vos biens (plus la prime sera haute, plus sa commission en %...)
et puis une...
Question :
Quand avez-vous LU la police qui
assure vos biens ?
Simon me disait l'autre jour qu'il y a au
moins douze définitions de ce que peut être un dommage causé par eau,
que certains peuvent être couverts, d'autres pas... et qu'en augmentant
votre franchise, vous obtiendrez jusqu'à deux fois le montant global du
montant de votre police...
Ah, well...
Jeff
Fawzi Malhasti
Texte choisi
Parce qu'il aurait voulu lui toucher,
Elle s'est éloignée.
Parce qu'il aurait voulu lui parler,
Elle s'est tut.
Parce qu'il aurait voulu l'embrasser,
Elle a détourné son visage.
Et elle en embrassa un autre.
Parce qu'elle ne le regardait pas,
Il cru comprendre qu'elle ne voulait pas de lui.
Il essaya de l'écouter,
Mais n'entendit que son silence.
Il se retira.
Et il en embrassa une autre.
Ils se marièrent chacun de leur côté.
Une erreur à quatre.
Quand il fait l'amour à sa femme,
Il pense encore à elle.
Quand elle fait l'amour à son mari,
Elle pense encore à lui.
Tout ça sur deux lits à baldaquin.
Vécurent-ils malheureux toute leur vie ?
Bien sûr.
D'après Erica Mann Jong (1942- )
Fawzi
Paul
Dubé
Félix Faure, le bienheureux
"Tenez, me dit, Mosnsieur Pérec. Voilà
quelque chose qui devrait vous intéresser" en me
remettant dans la main une copie du calendrier du mois
(celui qui, depuis l'arrivée de Maud, fait la UNE du
Castor™) et sur lequel on avait tracé un cercle autour de
la date du 16.
« Mort
"heureuse"
de Félix Faure -
1899 ! »
Tu parles si ça pouvait m'intéresser ! - C'est
le genre de choses, une fois qu'on l'a entendue ou lue, dont on se
souvient toute sa vie.
Résumons :
Félix Faure, Alors président de la République,
un bel homme à ce qu'on dit, 58 ans, fine moustache à la Guy
deMaupassant, recevait à souper. au cours de la soirée du 16 février
1899 une amie ; une demi-mondaine du nom de Maguy (Meg)
Steinheil... Après le champagne, etc., les deux se retrouvèrent
dans une position horizontale où leurs ébats firent en sorte
que celui qu'on surnomait affectueusement le «Président Soleil»,
en raison de son amour, du faste, expira en train de se faire...
On appela d'urgence un médecin, puis un un prêtre
pour lui administrer les derniers sacrements qui demanda à son
arrivée : "Est-ce qu'il a encore sa connaissance ?"
"Non, lui répondit-on. Elle
est sortie par une porte de service..."
Le lendemain, on chuchotait dans tout Paris
que Faure aurait bien voulu être César, mais il ne fut que
Pompée... D'où le surnom que l'on donna par la suite à cette
chère Madame Streinhel de "Pompe funèbre" et
qui refit surface à cause d'une autre affaire dans laquelle
elle fut impliquée :
On découvrit, en effet, un matin de 1908, son
mari et sa mère assassinés à son domicile.
Pour de plus amples détails, voir L'Affaire
Steinhel (Wikipédia) où il est question de son
emprisonnement (300 jours), de son procès, de son acquittement,
etc.
C'est en marge de ce procès que fut créée
la chanson qui suit :
Un Montmartrois occasionnel - une demi-vedette, du café-concert au début
du siècle dernier en fait et ce, sous divers nom dont celui de Paul
Lack (voir ICI), y alla
d'une parodie d'une chanson de Léon Suès et Paul Delmet créée
huit ans auparavant ("Vous êtes si jolie"),
avec de nouvelles paroles d'un véritable Montmartrois,
Dominique Bonnaud, sous le titre de "Lettre
ouverte à Meg" que voici :
Paul Lack Lettre ouverte à Meg
P.-S. : Madame Steinhel après avoir changé
son nom en celui de Madame de Serignac et déménagée en
Angleterre épousa en secondes noces Robert Brooke Campbell
Scarlett pour décéder, Lady d'Abinger, dans une maison de
repos du comté de Sussex en 1954...
Lady d'Abinger
Léon Bonnat
(Wikipedia)
*
Méchanceté de chansonnier ?
Y'a pire.
Prmi
les gens qu'a fréquenté Proust, un nom refait surface dans
toutes les biographies qu'on lui a consacrées : celui du Comte
Robert de Montesquiou-Fesensac, un descendant d'une famille dont
les ancêtres remontaient juqu'aux Croisades. - On aime répéter
qu'il servit de modèle pour le personnage du Baron de Charlus,
un homosexuel notoire. Or, ce comte avait un secrétaire du nom
de Gabriel Yturri (qu'il anoblit immédiatement en le présentant
sous le nom de d'Yturri), un secrétaire qui fut également
son amant.
Lorsqu'il mourut, parut dans
je-ne-sais-quel journal de l'époque, la note suivante :
Mort
Yturri
te salut
tante !
Est-ce
que l'on doit préciser qu'il s'agit d'un calque du serment des
gladiateurs romains envers l'empereur avant de combattre
en son honneur
Morituri
te salutant
(Ceux qui vont mourir te saluent !)
Forain,
nommait du comte "Grotesquiou".
Gabriel d'Yturri
Antonio de la Gandara
Musée d'Orsay
*
Savants de l'UdeNap
En effectuant des recherches pour
mon émission du dimanche sur le ondes de Radiophile
(de midi à quatorze heures, heure de l'est), je suis tombé
sur un article concernant la chanteuse Gaby Montbreuse dans un
des Bouquins de Robert Laffont (François Xavier Testu - Le
bouquins des méchancetés et autres traits d'esprit, 2014)
ou, à la fin, l'auteur dit : "Comme les savants de
l'Université de Napierville, qui nous livrent ce texte : 'C'est
à prendre ou à laisser.'"
J'en ai glissé un mot à
Monsieur Pérec qui s'est exclamé : "Savants, nous ?
C'est presque une insulte."
Il y a
dix ans dans le Castor™
An open letter to my Canadian
English-speaking friends
Ever heard this ?
The treatment he had had had had no effect...
Four " had"s , one after the other...
Makes sense doesn't it ? - I guess so, but there can't be more than four "had's" in the same
sentence or can there ?
Why not ? Why not a fifth or a sixth ? Something like this :
Had the treatment he had had had had no effect, he would have had to...
(The Compleat Grammarist, Ferry & Ross, London, 1902)
Problem is trying to explain it to someone beginning
to learn English is a waste of time.
Don't worry about it, though, the equivalent exists in
most languages. Here's one of them, in French :
Mon veau vaut vos veaux.
... which, translatred, literary means :
"My calf is worth your calfs.", that is, if spelled correctly :
"calves".
Here's something that always made me laugh when I was a kid :
The witch to which I went was witchier than the whitch to which you
went.
Each and everyone of these examples are
samples (sic) of curiosities that exist in any language but things
like the following are absolutely Barking mad and to my knowledge exist
only in English :
A rough-coated, dough-faced,
thoughtful ploughman strode through
the streets of Scarborough; but after falling into a slough,
he coughed.
Eight - count them - ways to pronouce the
same letter combination of letters "ough". (I was told
there are five more... ouch !)
Here are a few more absurdities (thank you, Marie) :
The bandage was wound around the wound.
A farm is used to produce produce.
The soldier decided to desert his dessert in the desert.
Since there is no time like the present, he thought it was time to present
his present.
When shot at it, the dove dove into the bushes.
I did not object to the object.
The insurance was invalid for the invalid.
They were too close to the door to close it.
Upon seeing the tear in the painting the painter shed a tear.
They had to subject the subject to a series of tests.
And :
There is no egg in eggplant, nor ham in hamburger; neither apple nor pine in pineapple. English muffins weren't invented in England nor French fries in France. Sweetmeats are candies while sweetbreads, which aren't sweet, are meat. Quicksand can work slowly, boxing rings are square and a guinea pig is neither from Guinea nor is it a pig...
Now the reason I brought all this up is to demonstrate to you, my unilingual English-speaking
Canadian friend, how difficult it is to learn English when you hear and read it for the first time.
So here's my open letter to you :
I have heard your main argument over the years
that insists on the difficulty of learning French. But so is learning
English. And don't tell me that we should all speak the language of the
majority, werever we are.
We live on a planet where only 765 million people speak English
as opposed to 1 billion, 26 million who speak Mandarin Chinese or 846 million who speak either Spanish or Hindi (not to mention Urdu, Punjabi or Sindhi).
As a secondary language, I'll concede anytime that English is the most widely spoken language in the world, and the most widely taught foreign language which is why - I haven't found reliable statistics on this - there is between 34 and 49% of us, French Canadians, who do speak some form of English. -
I'd be curious to know the percentage of English Canadians who
speak be it only a bit of French. But that's another problem.
Yours,
Copernique
P.-S. :
I'll concede any time that written English is nothing compared to French tense sequencing
("concordance des temps") which most of us, French
Canadians and even European French, have difficulties to master,.
But then cinsider the plurals of your words : :
The general rule is to add an "s" at the end of a word isn't it ? I.e. :
cat becomes cats, screen becomes screens,
cup becomes cups, and so on...
But what about adding "es" ? Glasses for glass, arches for arch...
Or "ies" ? Activities for activity, batteries for
battery, while keeping the "y" in laneways,
chimneys, boys and assorted 560 (I am told) other words.
Unfortunately, to these three simple rules, there are hundred of exceptions : the plural of box might be boxes but for
ox, it's oxen, that of boot is boots but for
foot, it's feet. House is simple : houses, but for
mouse, it's mice. And then there is geese for goose... all the way down to the simplest of them all :
men for man (same for woman) although the plural of
pan is pans.
Try to learn that in four easy lessons.
I would venture to say this :
Speaking English or learning how to express your needs or emotions in English is, basically, less complicated than it is in French as long as you don't go into poetry. - My humble opinion -. It was explained to me, years ago, that contrarily to French and a lot of other languages, it does not combine words but groups of words.
Let me give you an example :
The two word expression "Sit down" can be incorporated in dozens of sentences with different meanings :
"Sit down [here or there].", "You should sit down.", "We had to
sit down.", "Why don't you sit down ?", etc. (not to mention Shakespeare's
"Sit you down."),
Etc., etc.
More of the same :
Words that ends, verbally, in "tel", are sometimes written using
"tle" : gentle and turtle.
"Ch", like in "church" i sometimes pronouced as a
"k". - Never, you say ? Try monarchy or alchemist...
Words also have letters that are sometimes pronounced, sometimes not :
"b" for example, in doubt and debt ; the
"t" in : ought, thought (which rhymes with
"taught") ; or the letter "l" : could, should, would (the later not to be confused with "wood")...
not to mention that en Englishman will never promounce the "r"
which is at the end of a word, like "car"
Now, if you really want to go into real oddities, you should try names of UK villages and towns. Here are a few followed by their real pronunciation
:
- Featherstonehough > Fenshaw (I mentioned that one before)
- Woolsfadisworthy > Woolsery
- Cholmondesley > Chumley
- Gloucester > Gloster
- Knaresborough > Nairsbruch.
(You do know, I hope that a "Wrecked
stow" is a place where one buys records.)
But then, there are exception to this sort of rule which implies than long names have to be shortened :
- Edinburg, for example, is strechted into
Edinborough
Which brings me to the Beauchamp tower (part of the London Tower) : a great one because it is French in origin, yet, it is pronounced
"Beechamp".
Other curiosities :
- Why a "pair" of pants ? or a "pair" of scisors ?
- The past tense of "dream", which rymes with "reem" but also said to be "dreamt" which rhymes with attempt and contempt
- What about a word such as clip which has two opposite meanings : one clips things together, no ? Hence the word paperclips ? But we also also clip our nails, don't we ?
- Why do English Bibles, even in modern editions, insist on using "ye" and "thou" ?
- Musn't in Southern parts of the United Sates is a no-no but shouldn't isn't while most of the people living on the Northern Pacific coast rarely use contractions.
- When was the last time you heard shall ?
See what I mean by English not being an easy language ?
One last thing :
Ever heard of the "Oxford comma" or the "serial
comma". - It is a comma used before "and" in the last item in a sentence. For example:
"I drink coffee, tea, and wine." - Perfect English : it is Oxfordian.
In other words, please don't use as an excuse the fact that French is a difficult language to learn.
You're insulting your own intelligence.
But do keep on filling those protest forms, as you have been doing for years, for your rights...
but then don't forget to fill them
out.
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas
être considérés comme de véritables critiques au sens de
«jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et
imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques
qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au
sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent
donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement
la direction du Castor™ ni celle de l'Université de
Napierville.
Quand on n'est pas intelligent et
qu'on est désorganisé...
Oui, je sais, c'est une expression que
j'utilise souvent, au grand dam de ceux qui l'entendent régulièrement
et qui ne cessent de me répéter que j'ai une mémoire phénoménale
(ce qui n'a rien à voir avec l'intelligence) et qui, pour le peu de
fois qu'il sont venus me rendre visite, disent avoir été étonnés
de constater que les livres et les bibelots dans ma bibliothèque
étaient rangés comme s'ils s'y trouvaient dans un musée. Qu'ils étaient,
somme toute, en ordre [*].C'est
qu'ils n'ont jamais vu, les pauvres, mes centaines de cahiers de notes
qui eux, se trouvent dans des tiroirs et donc non à la vue de tous et
chacun, cahiers que je tiens depuis toujours et dans lesquels je me
retrouve jamais.
[*] Facile ! Je les
classe par éditeurs ! Heureusement que j'ai une bonne mémoirte...
Parenthèse :
Pourquoi je rédige toutes mes notes
à la plume et non au crayon ou au style à bille ? C'est que j'écris
tellement mal avec l'un ou l'autre de ces deux derniers
que je suis incapable de me relire... quand je m'essaaye [*]. - Mes "m",
en effet se
confondent avec des "n" ou des "u", mes
"e" avec des "l" quand ce n'est pas des 'p'
d'avec des 'q". Quant aux 'o", autant ne pas en parler. Et
puis j'escamote des lettres ou des mots. - Alors qu'à la plume,
huit cents coups de règle sur les doigt de la part d'un Frère des
Écoles Chrétiennes m'ont enseigné à bien écrire et surtout de
me pas me tacher dès mes premiers pas dans le monde de l'éducationnement.
[*] Ces lignes ont été écrites en neuf
points pour démontrer à un ami, qui vient de "se faire opérer" pour
les cataractes, que cette intervention chirurgicale ne rend pas
aveugle.
Et récemment, on a pensé que je
pouvais, à deux jours d'avis donner mon opinion sur un livre que je
suis en train de lire.
J'aurai dû leur envoyer une photo des
livres sur ma table de chevet...
Simon
*
Bons livres, mauvais livres...
Quel est mon auteur préféré ?
Je vais vous en nommer un dans deux
minutes, mais, si vous étiez devant moi, en ce moment et que vous seriez
tenté de me poser cette question, je vous répondrais probablement (en
parlant d'auteurs anglais) James Joyce, John le Carré, ou Oscar Wilde, ou
quelqu'un d'autre aussi célèbre et aussi admiré. Pourquoi ? Pour éviter
d'avoir à m'expliquer sur ce que je pense de certains auteurs, notamment
ceux qui sont considérés comme étant «grands» ou «incontournables»
et
que, dans certains cas, je trouve plutôt «moyens». - Je me suis expliqué là-dessus,
je crois, il y a un certain temps : j'ai dit que j'avais
une opinion plus ou moins semblable en ce qui concerne les comédiens, les
films, la musique, les tableaux, etc.
Je suis désolé d'avoir à insister, mais il y a à mon avis de bons et
de mauvais auteurs et de bons et de mauvais livres. Un roman mal écrit
avec un thème moche, des personnages incohérents, plein d'erreurs
grammaticales, d'anachronismes et de mots mal utilisés est un mauvais
roman et je m'en fiche si quelqu'un l'a trouvé intéressant ou s'il est
devenu un best-seller ; il était mauvais lors de sa publication et il sera
toujours un mauvais livre.
Je peux comprendre que l'on préfère
Faulkner à Hemingway : c'est une question de goût, car tous les deux
sont reconnus par tous ceux qui s'y connaissent un peu comme étant d'excellents
auteurs.
Et pour en revenir à mon écrivain préféré,
je vais vous expliquer pourquoi j'aime entre autres celui qui suit et vous
pourrez ensuite le lire ou non. Permettez-moi simplement de dire qu'il est
un prosateur de premier ordre, bien qu'un peu (considérablement,
devrais-je dire) dépassé par la manière moderne d'écrire.
D'isons qu'il a très bien écrit ; «a écrit» (au passé) car il est
mort il y a plusieurs décennies ; et puis au moment où il a écrit il
tentait de «sortir des sentiers battus» au niveau intellectuel alors que
ce n'était pas le genre de l'époque. Personnellement il m'a permis de
remettre en question tout ce que je pouvais penser des «chaussures, des
navires, des choux et des rois» [*], m'apprenant,
chemin faisant, des choses auxquelles, sans lui, je n'aurais pas pu même
m'imaginer.
[*] Référence
intraduisible tirée d'un poème de Lewis Carroll (Alice au pays des
merveilles) : The Walrus and the Carpenter.
Tenez :
Laissez-moi vous raconter quelque chose qu'il a fait un jour :
Invité à donner son avis sur un bâtiment qui était sur le point d'être
inauguré à Bradford (Angleterre), il a commencé sa conférence en
disant qu'il s'en fichait, qu'il ne l'aimait pas et que probablement tous
ceux à qui il s'adressait (notables de l'endroit, l'architecte, son
constructeur, etc.) s'en fichaient également. Dans son discours, il
insista sur le fait qu'il ne comprenait pas pourquoi, à la fin du XIXe
siècle, les gens construisaient dans le style gothique des églises et
des édifices publics alors que leurs maisons et leurs usines avaient une
toute autre allure [*].
[*] Dans
un de ses volumes, entre autres, il souligna un jour qu'à force de se
faire construire des demeures avec des façades à colonnes doriques,
les bien nantis de son époque avaient l'air de demeurer dans des
banques.
Il fut entre autres une sorte de James
Burke («
The Day the Universe Changed », « Connections »,
etc.) avant James Burke, un autre de mes écrivains favoris.
Trotsky a déclaré un jour qu’il était devenu communiste parce qu’il
en avait en lui trouvé la raison. Proust a traduit deux de ses livres.
Certains de ses écrits ont été publiés à plus de cent mille
exemplaires... Au XIXe siècle !
Cela dit, je n'oserais même pas vous suggérer d'aller acheter quoi que
ce soit de ce qu'il a écrit : certains écrits, notamment sur l'art et
l'architecture, sont difficiles à digérer mais vous trouverez peut-être
que ce qu'il a écrit sur le travail, le travail, l'économie, le classe
dirigeante et travailleurs ordinaires, assez révolutionnbaire. - Par
exemple, vous savez ce qu'il a dit sur la guerre ? Qu'au lieu de
tuer des gens, il serait peut-être plus intelligent d'envahir un pays pour y
construire des ponts, des maisons et des routes, comme le faisaient les
Romains...
Son nom ? John Ruskin. L'intégralité de son œuvre est
consultable sur le WEB (28 volumes et un peu plus) - 99 cents - mais... 0,99
US $ en Kindle - et gratuitement dans divers autres formats : pdf, e-PUB,
voire .txt.
Vous ne pouvez tout de même m'accuser de ne
pas dire que c'est pas cher.
Malheureusement, il a été peu traduit en
français.
«Étudier
l'histoire est une excellente façon de réduire sa pression artérielle.»
- Jon Ellis
Meacham
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Note :
Le
Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair
de St-Romuald d'Etchemin et ni ses chroniqueurs - et en particulier
Monsieur Simon Popp - perçoivent aucun paiement, ni faveurs,
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Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
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