Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois
Le lundi 3 octobre 2022
Dernière édition
Octobre
La voilà !
une des sources importantes de contaminants dans l’atmosphère :
monoxyde de carbone (CO), organiques volatils (COV),
particules fines (PM2,5), oxydes d’azote (NOx)
et
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Bon feux de foyer !
Votre
première visite sur le site de l'Université de Napierville ?
Les Cowboys fringants - Karl
Marx - James Burke - Boileau - Einstein - James Randale - John le Carré -
Baudelaire - César (Jules) - Edna St. Vincent Millay - Darwin - Tino
Rossi et de nombreux autres dont : Charles Dickens, Alec
Guinness, et Romain Gary.
Simon dit avoir été en
Floride, plus précisément au sud de Miami, en 1992, suite à la dévastation
causée par l'ouragan Andrew. "Sur des kilomètres et des kilomètres,
dit-il, on ne voyait que des débris de ce que, dans les jours précédents,
avaient été des maisons, des piscines, des garages, des meubles de jardin,
des boutiques, des
garderies, des écoles... des rues ! Seuls quelques édifices à structure d'acier ou en
béton, la plupart vidés de leurs contenus étaient encore debout, mais
sans toit."
La même année, James Burke,
un animateur de télévision britannique et un penseur hors des sentiers battus,
présentait à télévision un documentaire intitulé "After the Warming" qui, sous
la forme d'un reportage tourné en l'an 2050, décrivait les événements
qui s'étaient passés en l'an 2000, 2010, 2020... au cours desquels les
habitanats terrestres que nous sommes avaient survécu à une pandémie,
diverses sécheresses, ouragans, inondations y compris d'autres catastrophes comme des raz-de-marée qui
s'étaient produits notamment en
Floride qui, à toutes fins utiles, étaient, depuis dix ans, complètement sous l'eau.
Une des remarques faites au
cours de ce reportage disait :
"Si,
en 2045, vous possédiez des terres en Floride, vous possédiez des terres en
Floride."
Au
sud de Miami en 1992 (Collection Simon Popp)
"Des ouragans, des
inondations, des tempêtes de vent, des tornades...,
dit-il, j'ai passé ma vie à en
voir un peu partout en Amérique, y compris au Québec
(tempête du siècle en 1971, inondations diverses autour du lac des
Deux Montagnes et de la rivière des Prairies dans les années '70, '80 [etc.],
déluge au Saguenay en 1996, tempête de
verglas en 1998, inondation sur la rivière Richelieu en 2011...) et la question que je me suis
posé au cours de ces événements a toujours été la même : pourquoi les gens persistent-ils à vouloir
demeurer là où on leur dit d'être prudent dans le choix de l'emplacement
de leurs demeures
et, surtout, à reconstruire, une fois détruites leurs résidences aux endroits où
tout indique qu'elles ils seront éventuellement à nouveau endommagées
ou détruites ?"
Pourquoi, en effet, les gens
accourent-ils s'installer sur les terres marécageuses de la Floride
entre l'océan Atlantique à l'est et le golfe du Mexique à l'ouest ?
Photo récente de Fort
Myers
Ceci :
Aux résidents de la Floride,
acceptez notre sympathie, mais faites des efforts pour comprendre notre...
incompréhension.
La direction
Note : After the Warming est
disponible sur Youtube à cette adresse :
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
Simon Popp
Penser... penser... (3)
Un des problèmes reliés à la pensée
(ou la non-pensée) - voir mes chroniques précédentes - est celui de
ce qui peut nous amener à changer d'idée. Surtout celles que nous avons accumulées lors de
notre apprentissage des multiples aspects de la vie ou les informations qui nous sont été données lorsqu'on nous a
mis en présence d'une nouvelle réalité. Ajoutez à cela la difficulté
de s'avouer que, parfois depuis des années, nous avons machinalement agi, vécu, pris
sans les remettre en question, des décisions à partir de fausses informations ou d'informations
incomplètes.
Le cas de la (ou des) religion(s) met
particulièrement en évidence ce phénomène car quelle que soit
celle dans laquelle on nous a élevés ou que, jeune, on nous a forcé à
adopter, l'un de ses principes est qu'il est interdit, sous peine d'anathème
- ou de la mort dans le cas de la religion islamique - de mettre en
doute ce qu'on nous a enseigné, i.e. :
Dieu existe et non seulement il nous
est interdit d'en douter, mais de penser qu'il ne
pourrait pas exister
et
que celui qu'on nous
indiqué est le seul qui puisse exister.
La croyance, dans ce cas, interdit tout ce qui pourrait nous faire changer d'idée : la raison ou l'expérience,
ou tout simplement la découverte de contradictions dans les principes
auxquels on nous a demandé de considérer comme non discutables.
Ne pas penser, en l'an deux mil
vingt-deux, que sur les mille et un dieux qui ont fait l'objet d'une
adoration quelconque depuis l'existence de l'homo sapiens, le sien,
celui qu'on nous a indiqué en bas âge, demeure, lorsque nous avons
atteint l'âge de raison, et doit demeurer le seul et unique, est
exactement ce que c'est : ne pas penser.
La politique d'une certaine manière
ressemble à cette forme de non-pensée. Que l'on soit de gauche, de centre ou de droite, il
est difficile de passer d'une position à une autre sauf en cas
d'erreurs flagrantes de la part des dirigeants de partis ou de leur évidente
malhonnêteté. Quoiqu'il est toujours facile, dans ces deux cas, de
souligner qu'il s'agit d'individus qui s'y sont infiltrés et qu'ils n'étaient
de véritables gauchistes, droitistes ou centristes.
La certitude - même irraisonnable - fait partie,
à bien y penser, de nos... pensées.
Et à cela, il faut pour penser, y
penser.
Il est, oui, presque
impossible, comme nous le disions au début, de s'avouer après bien des années, que souvent nous avons vécu dans
l'erreur ;
C'est le prix à payer pour penser
correctement.
Et il faut s'efforce de penser
correctement sinon la vie n'a aucun sens car on ne peut pas être neutre. Du moins
socialement. Même si ne pas croire en quelque chose ne signifie pas qu
l'on croit en son contraire.
Combien de fois - et je n'ai pas encore
appris à me débarrasser, à mon âge... - j'aurai passé pour un
nationaliste en demandant à un fédéraliste pourquoi il l'était et
pour un fédéraliste en demandant à un nationaliste...
Bref :
On m'a dit souvent que j'étais un athée,
un apolitique et... beaucoup d'autre choses dont, entre autres, un être
qui juge
inintelligents tous ceux qui ont des notions inébranlables. - C'est le
sort, je crois, de ceux qui questionnent tout : on les juge sans penser.
Au fait,
qu'est-ce qu'une notion ?
J'en ai une définition que mon père m'a enseignée
et qui s'est avérée être vraie tout ma vie :
Quel que soit le métier ou la profession
que j'allais exercer et ce, pendant des années, j'allais rencontrer des
gens qui, sans expérience, en connaîtraient invariablement plus que
moi.
Un truc :
Soyez pessimiste
(mais pas trop), votre entourage sera toujours prêt à vous aider.
Optimiste ? On vous descendra à vue.
*
Mais tandis que j'en suis là :
Est-ce une idée que je me fais ou il y a de plus en plus
d'imbéciles dans la société ? - Je ne parle pas de ceux qui n'ayant
jamais vu la mer sont prêts à vous la décrire ou qui,
ayant lu deux vers, sont convaincus qu'ils savent ce qu'est la poésie.
- Non. De ceux-là, il en existe dans tous les bars du monde entier ;
ils ont tout vu, tout connu et savent même où trouver le gadget qui
mettra fin à tous les problèmes de la terre. Ils sont généralement
inoffensifs et peu dangereux. - Je parle surtout des débiles
profonds, de ceux pour qui il existe une et qu'une seule réponse à
toutes les questions.
Personnellement, je n'ai jamais su au
juste d'où ils pouvaient venir, ni quand, ni de qui, ni comment ils se
reproduisaient, mais leur nombre semble augmenter depuis que j'ai pris
connaissance de leur existence comparativement aux gens sensés.
*
Jusqu'à tout récemment, le paradis sur terre était pour moi
était un
bar où je pouvait lire sans que l'on m'adresse la parole...
... mais il
ne se passe plus une journée où j'entends des choses comme :
- tous les politiciens sont des
voleurs et des menteurs
- tous les curés sont des pédérastes
- toutes les automobiles électriques
sont plus polluantes que les autos à essence
- tous les les assistés sociaux
sont des paresseux et des profiteurs
- toutes les élections sont truquées
- il y'a de plus en plus de gens qui
ne savent pas conduire sur les routes
- on enseigne aux policiers qu'une
seule chose : donner des contraventions
- le prix de l'essence est une
affaire de taxes
- les embouteillages sont dus à
une mauvaise planification [*]
[*] de
cela, j'avoue qu'on pourrait en discuter longtemps. Il s'agit d'une
question du genre qui est venu en premier : "l'oeuf ou la
poule" ?
- ...
Attention, hein : toutes ces
affairmations sont énoncées très
sérieusement.
J'ai même entendu dire, dans les jours
qui ont suivi le décès de "la" reine, que jusqu'à deux
pour cent de tous les revenus de chaque Canadien étaient versés à la
couronne britannique chaque année et ce depuis la "conquête"
[*]
[*] Du
temps où la France, ruinée pour diverses raisons, a échangé le
Canada - et que la Canada (en Amérique du nord), non
la Louisiane dont elle est demeurée propriétaire jusqu'à ce qu'elle
la (re)vendit quelques années plus tard - contre
quelques îles et le droit de pêche près de Terre-Neuve.
Bientôt, je vais entendre dire que
Proust n'était qu'une vieille placoteuse de deuxième ordre... une
yenta.
La question que je me pose est : si
tout ce qui précède est vrai, comment se fait-il qu'il n'y a pas eu
encore eu une révolution du genre 1789 dans notre pays ? - De quoi
se demander pourquoi on ne se suicide pas ici plus qu'ailleurs.
Simon
P.-S. : Une consolation quand même, depuis
plusieurs années, on n'entend plus dire - ou de moins en moins - que
tout va mal dans le monde, que les ponts s'écroulent, que les volcans
s'animent ou que les ouragans se multiplient à cause des...
communistes. Mais ça peut revenir. Comme disait mon feu ami Marcel
Godin : «Non seulement la folie existe, mais elle s'organise.»
Feu ami... Ils ne sont pas tous disparus y compris
ceux qui ne sont plus là parce que le vent passait devant ma
porte... sauf qu'il est difficile de remplacer ceux qui s'en vont.
1...]
Herméningilde Pérec
Un peu trop
Oui : un peu trop pour ma
petite tête ; non seulement petite, mais usée par tout ce dont elle eu à
faire face depuis qu'elle est au monde.
Pas aux événements à travers
lesquelles elle est passée, mais aux positions qu'elle a dû prendre face à
ces événements. Et pas n'importe quels comme celui des sans conséquence
élections qui se dérouleront au moment où ceci sera publié ; dans notre
Belle Province au cours desquelles on m'a demandé si j'étais pour ou
contre la construction d'un troisième "pont" vers la rive-sud de
Québec...
Pensez-y deux minutes :
Les gens de ma génération se
sont "tapé" (merci, Jeff pour l'expression) :
La crise (enfin : tous
ceux qui m'ont parlé de la crise quand j'étais jeune et même après)
Une guerre mondiale
La prise du pouvoir par
Duplessis
La guerre de Corée (je
ne mentionnerai pas celle du Vietnam)
La fin du pouvoir
absolue de la Religion au Québec
La Révolution
tranquille
La crise d'octobre 1970
Les manifestations
contre la loi 101
Les référendums (référendi
?)
La nuit des longs
couteaux
Le massacre de l'école
polytechnique
La crise d'Oka
...
(Notez que je vous ai épargné
: Drapeau, Trudeau (père), Bourassa, les trois Johnson, le cardinal Léger, Réal
Giguère, Michèle Richard et plusieurs mini-détails comme l'effondrement du
pont de Trois-Rivières, les scandales des commandites, la viande avariée,
quelques inondations, la crise du verglas...)
Et voilà qu'on me parle de
l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Je regrette, mais je refuse de
même penser à prendre une position sur cet épineux problème. J'en ai déjà
assez sur le dos avec l'hiver qui s'en vient, les pneus à neige à faire
monter sur ma voiture, le contrat à signer pour l'enlèvement de la neige...
et vous avez vu ce qui se passe en Floride en ce moment ?
H. Pérec
Copernique Marshall
L'art d'écrire
«Ce qui se conçoit bien s'énonce
clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément".
- Nicolas
Boileau-Despréaux (1636-1711)
«Ce qui se conçoit bien...»
Voilà bien la phrase la
plus stupide que j'ai dû lire quand je suis passé, dans mes études, de
l'anglais au français.
Dans le milieu limité que
ce Nicolas
Boileau-Despréaux
[*] a vécu, elle a
peut-être eu du sens, mais n'a-t-il jamais pensé ce
que ça pouvait être... vouloir exprimer ce que d'autres pensaient à son époque
ou ont pensé après lui ?
[*] Je
serais prêt à parier que vous ne saviez pas qu'il avait un nom de
famille composé.
Je
ne sais pas, moi, sans parler de ses contemporains, comment se serait-il
pris pour rédiger aisément : L'origine des espèces de
Darwin, Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière
d'Einstein ou Le capital de Karl Marx. Et pas besoin d'aller si
loin : que dirait-il aujourd'hui des discours sans suite de Trump ?
Écrire, combien de fois
faudra-t-il le dire, est un acte non naturel ; il consiste d'une part à
transformer en mots ce qui ne conçoit pas en mots : une impression,
une idée vague mais soutenue, une sensation, etc. ; et, d'autre part en
mots qui sera décodé par d'autres dont le vocabulaire est, différent. -
Sans savoir, en plus, à qui, souvent, on s'adresse quand on écrit.
Je
pensais - je repensais - à tout cela quand on m'a demandé, récemment,
si je connaissais "Les sept [dernières] paroles du Christ"
(de Haydn, naturellement). "Hélas, oui !" ai-je répondu
pour m'assurer que la conversation n'allait pas se continuer dans la même
direction. Mais après, en y réfléchissant bien, je me suis dit : "S'il
les a prononcées, ces paroles, ce n'est certainement pas dans les mots
utilisé par Haydn pour son oratorio, mais en Araméen...."
Je
n'ai pas,
comme le veut l'expression, dormi de la nuit.
Vous, qui me lisez, pensez-vous vraiment
qu'avant de dire, ne serait-ce que ses dernières paroles, Jésus Christ
les a bien conçues ?
Il a dû, sachant
qu'on allait les lire longtemps après sa mort... euh ... sa résurrection.
Remarquez
qu'il ne les a pas écrites et qu'ils se sont mis à trois [*]
pour s'en rappeler.
C'est en relisant l'éditorial
du mois dernier (3% de la population choisissant tous les candidats dans nos
élections, etc., etc.) que je me suis mis à penser que ce genre d'absurdité
(disons de disconvenance) n'est pas unique dans notre société.
Songez aux sondages qu'on nous cite continuellement (particulièrement en ce
qui a trait à la politique). D'où viennent-ils, comment sont-ils effectués,
quelles sont les questions que l'on pose ? À qui ? Comment ?
J'avoue au départ que si je ne
connais pas tout le monde (ce que vous allez me concéder tout de suite), je
n'en connais pas beaucoup non plus, mais même à ça, en
questionnant mon entourage et tout ceux que j'ai pu rencontrer au cours du
mois qui vient de se terminer je n'ai pas pu trouver :
une seule personne qui
m'a dit être membre d'un parti politique
une seul personne qui m'a
dit connaître quelqu'un qui était membre d'un parti politique
une seule personne qui a
participé à un sondage
Une seule personne à qui
il est arrivé de se faire demander si elle voulait participer un
sondage
(Pardon : oui, une. mais
elle a dit non.)
Ma question est : c'est, à
partir de ces sondages, qui ? Qui nous gouverne, choisit pour nous nos voitures, nos chemises, nos aliments
et nous demande de penser ceci de ceux qui sont pour et cela de ceux qui sont
contre ?
Et ma deuxième : et dans quel
but ?
Jeff
P.-S. : Pour les fans
de mathématiques, un lien vers une démonstration que nous tous (vous,
moi et tous les habitants de cette planète) avons respiré une des molécules
de l'air expiré par Jules César lors de son dernier souffle : l'encyclopédie
incomplète.
P.-P.-S. : Dans
la section «Il y a dix ans...» de ce Castor une expression m'a
bien fait rire suite à ce que vous venez de lire : "A monopolistic-never-consult-the-client
company".
Fawzi Malhasti Morceau choisi
Les phares
Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
Des glaciers et des pins qui ferment leur pays,
Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d'un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;
Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;
Colères de boxeur, impudences de faune,
Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,
Grand coeur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,
Puget, mélancolique empereur des forçats,
Watteau, ce carnaval où bien des coeurs illustres,
Comme des papillons, errent en flamboyant,
Décors frais et légers éclairés par des lustres
Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;
Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
De foetus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,
De vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,
Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ;
Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;
Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
C'est pour les coeurs mortels un divin opium !
C'est un cri répété par mille sentinelles,
Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
C'est un phare allumé sur mille citadelles,
Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !
Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
Que nous puissions donner de notre dignité
Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
Et vient mourir au bord de votre éternité !
Charles Baudelaire
Fawzi
P.-S. : Est-ce qu'il s'agit là d'un des plus
beaux poèmes de Baudelaire ?
Définitivement non. Et en disant cela je ne pense pas
à sa métrique, son rythme, le choix de ses mots : non je pense qu'il aurait pu faire mieux parce
que son sens en valait la peine.
Paul Dubé
Ce soir...
Dans ma série des nostalgiques chansons :
(Pour amateur seulement)
Ce soir,
mon coeur a tant de peine Tino Rossi
Et pour les autres [*], ceci :
[*] Les... Floridiens, les
Ukrainiens, les Iraniens...
Étoiles filantes Les Cowboys fringants
Drôle de nom, mais surprenant groupe.
*
Sur le lecture
Très intéressants furent les échanges
que nous avons eus le vendredi septembre dernier sur la lecture.
Vous en trouverez un compte-rendu sous peu
si je réussi à mettre un peu d'ordre dans mes notes...
illisibles et désorganisées. - Vous savez, quand tout est
improvisé....
*
Et puis ceci :
L'extrait du mois
Smiley's People -
Préface [*]
(Tous droits réserves : Random House)
[*] Cette préface est tirée de l'édition
2000 de Smiley's People publié pour la première fois en 1979et
semble ne pas avoir été suivie dans les éditions subséquentes françaises.
La traduction (tradaptation) qui suit est celle de Madame Malhasti.
Introduction (de John le Carré) :
Smiley's People (Les gens de Smiley) est le troisième et dernier roman de ce qui est devenu une trilogie racontant un duel intellectuel entre, d'une part, George Smiley des services secrets britanniques
(The Circus) et, de l'autre, son rivale et alter ego, Karla du KGB
(Moscow Center).
Le premier roman de cette trilogie fut Tinker, Tailor, Soldier, Spy
(La taupe). Le second, The Honorable Schoolboy (L'honorable écolier).
Ma grande ambition fut d'en écrire non seulement trois, mais plusieurs - dix ou quinze - qui allaient décrire une confrontation épique entre les représentants de deux grands systèmes économiques, telle qu'on l'a connue dans les années '70, dans une une sorte de
Comédie Humaine de la Guerre froide où chaque partie était prêt à payer n'importe quelle prix, à prendre n'importe quel risque, à dire n'importe quel mensonge, pour obtenir un avantage intellectuel plus ou moins apparent sur l'autre.
Or, ni l'un ni l'autre ne semblaient capables de saisir l'absolue stérilité de cette
confrontation. Il n'est pas étonnant que, lorsque les joueurs ont finalement pu regarder les cartes de leur adversaire, ils
ont fini par comprendre que chacun avait largement exagéré la capacité stratégique de l'autre. En ce sens, la quête du renseignement eut, dans ses pires
moments, une forme presque mythique, les espions n'étant pas tant tenus de rapporter la vérité sur l'ennemi,
mais de le peindre sous une forme suffisamment monstrueuse pour faire retentir en
permanence la sonnette d'alarme.
En cours de route, il m'est venu des réflexions moralisatrices que j'ai pensé glisser dans ma grande oeuvre, à condition, bien sûr, de trouver un moyen de les dramatiser, des réflexions même séditieuses
compte tenu de la corruption morale que la guerre froide avait laissé dans son sillage en Occident aussi comme le monde communiste et comment le culte du mensonge de
cette guerre froide
a imprégné tous les domaines de la vie publique occidentale.
Smiley dans cet univers allait devenir mon champion, mon porte-parole, mon chevalier errant sauf que mes lecteurs finirent pas n'écouter que lui et non ce que je voulais leur dire parce qu'il était un homme plus intéressant que je le suis.
Dans ma tête, j'avais beaucoup de choses prévues, et plus encore dans divers cahiers de notes. Alors qu'est-ce qui m'a empêché de réaliser
mon grand dessein ? - Son personnage, surtout lorsqu'il fut interprété par Alec Guinness qui, avec son talent, sa voix, ses manières en fit quelqu'un qui m'échappa complètement ; heureusement d'ailleurs car, dans la vie,
un écrivain, se doit de se considérer chanceux si un acteur réussit à
jouer un de ses personnages à la perfection. Alec Guinness, à ce compte,
fut aussi doué pour être Smiley que Cyril Cusack l'avait été pour être Control dans
The Spy Who Came In from the Cold (L'espion qui venait du
froid).
Par contre, je n'ai pas du tout apprécié le fait que Smiley se soit en quelque sorte emparé de mon public. C'était une sensation tout à fait étrange, et pas du tout agréable,
surtout quand je suis allé récupérer mon personnage après qu'Alec en ait
eu fini avec lui.
Je me suis senti un peu trahi. Une autre chose qui m'a retenu de ma grande conception était un changement radical dans mes méthodes d'écriture pour lequel à ce jour je ne peux pas tout à fait expliquer.
Pour toutes ces raisons donc, Smiley's People est devenu un requiem pour un vieil espion, et pour moi c'est ce qu'il est resté.
Smiley est réapparu certes dans The Secret Pilgrim
(Le voyageur secret), mais seulement dans un rôle rétrospectif. Pour lui offrir un bon départ, j'ai réuni tous les suspects habituels : Peter Guillam, Toby Esterhase, Connie Sachs et, bien sûr, le vieux renard lui-même, Karla.
Smiley gagne, Karla perd. Mais à quel prix pour l'un et l'autre ? Face à face, ils sont les deux
no man d'un no man's land. Karla a sacrifié sa foi politique, Smiley son humanité. Je me souviens toujours des paroles d'un comédien berlinois lorsque, contre toute prévision, le mur de Berlin est finalement tombé.
"Le côté droit a perdu mais le mauvais côté a gagné." Il voulait dire, je suppose, qu'après avoir vaincu le communisme, nous nous
retrouvions avec le problème de savoir comment aborder notre propre cupidité et notre indifférence à la souffrance humaine dans le monde extérieur au nôtre.
Je parie que George Smiley, s'il est toujours avec nous, est toujours angoissé par la réponse.
John le Carré
Cornwall, Octobre 2000
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
Note :
Des problèmes de transmission ont fait que,
finalement, nous n'avons pas pu reconstruire totalement de la chronique
qui suit dont il manque la fin - et encore que partiellement. - Son auteur a promis d'y
revenir... éventuellement...
Seul son titre indique ce que devait être son
contenu.
La direction
Une soirée à la Librairie À gauche,
Romain Gary, John le Carré, le
cinéma, un plan de lecture et George Smiley
(Suivis, si le temps le permet, de quelques
remarques sur les années soixante-dix et des romans suivants : Un
espion qui venait du froid - Tinker, Taylor, Soldier, Spy - The Secret
Pilgrim - A Legacy of Spy, Siverview.... et ce, sans oublier : The
Pigeon Tunnel, le dernier essai de Neil de Grasse Tyson et... La vie des douze César de Suétone.)
*
Les traités de Westphalie
«Un observateur superficiel n’aurait peut-être rien trouvé d’extraordinaire...» Charles Dickens - Les aventures de Monsieur Pickwick)
Pour paraphraser l'auteur de David Copperfield, tout en tout en appréciant au plus haut degré les avantages qu'un plus grand public
aurait pu retirer de la soirée qui s'est déroulée le 23 octobre dernier en la
Libraire À gauche, 33 rue du Marché, Salaberry-de-Valleyfield,
ne serait-ce que par les échanges entre ceux qui y ont participé
(sans oublier les affligeants travaux que s'est imposé, pour la préparer, notre très apprécié chroniqueur, Paul Dubé), l'observateur superficiel mentionné
en exergue et qui y aurait été présent ne saurait nier les inappréciables résultats
que pourrait avoir la diffusion sur une plus vaste échelle des
opinions qui y ont été émises et défendues et qui, nous l'espérons,
ont servi à une plus grande compréhension de La Lecture.
Ah Hum ! - Si vous n'avez pas le
temps de relire, ceci :
Pour la nième fois, il n'y
a pas si longtemps, j'ai demandé à un vieil ami - non pas
qu'il fasse partie de mes plus anciens amis, mais parce qu'il
est tout simplement, vieux... moins que moi, mais vieux tout de
même - s'il avait un plan de lecture.
Mais pas directement. Je lui ai tout simplement posé, avec la
subtilité que l'on me connaît, la question suivante :
«Mais qu'est-ce que tu as à f...
avec un auteur de troisième catégorie comme Romain Gary, alias Émile
Ajar, alors que tu persistes à éviter les auteurs que les plus
imminents critiques non seulement d'aujourd'hui, mais du passé
- jusqu'à la plus haute antiquité - ont classés et
continuent à classer parmi les plus grands
auteurs de tous les temps ?»
«Comment ça "de troisième
classe !" ...» m'a-t-il répondu. Alors nous avons parlé de
cinéma.
Cent films
À cet
endroit, vous trouverez une liste de cent films compilée en 1995 par Serge
Losique , fondateur du Festival des films du monde de Montréal, à l'occasion du centenaire du cinéma. (Ces cent films ont
été présentées la même année au Cinéma Impérial et à
l'Université Concordia de Montréal dans le cadre, justement, de ce
festival).
Ce n'est pas la première fois que
nous faisons référence à cette liste, mais nous la considérons
toujours d'une grande importance et un exemple de probité.
Elle est précédée des
commentaires de Serge Losique dans lesquels il explique comment il l'a
établie à partir de différentes sources qu'on pourrait qualifier
soit d'autorités ou de spécialistes dans la matière
: critiques, réalisateurs, producteurs, etc. - C'est le genre de
listes qui nous a toujours intéressés par rapport à celles des Best-Sellers
(gros vendeurs), des Prix divers (Oscar, Nobel, Goncourt, etc.)
ou des amateurs qui, entre autres, disent depuis des mois, sur le site
IMDB, que Shankshaw Redemption de Frank Radabont (1994)
est le plus grand film de tous les temps reléguant au 96e rang Citizen
Kane d'Orson Welles (1941) que la critique, sauf de rares
exceptions, considère depuis 81 ans comme étant digne de figurer
parmi les dix plus importants chefs d'oeuvre du cinéma.
Notre chroniqueur, Paul, est à préparer
une liste semblable pour les livres à lire qui pourrait
servir, dit-il, à établir - règle générale - un plan de
lecture pour quiconque s'intéresse à la littérature (sous
toutes ses formes). Ce en quoi consistera sa liste ? Peut-être
dix, peut-être vingt ou, en forçant la note, cinquante titres classés
tout simplement en ordre alphabétique (car il ne tient pas à dire :
"Voici le plus grand, le deuxième plus grand, etc.) - Et elle serait en provenance
d'où ? De listes semblables à celle que Losique a utilisées :
issues de l'opinion de connaisseurs et de spécialistes,
de gens qui ont le mérite de savoir ce dont ils parlent.
De l'utilité
de ces "listes" :
L'observateur dont nous parlions
ci-dessus, cet impartial auditeur qui aurait assisté à la discussion qui
s'est déroulée le 23 octobre dernier en la librairie À gauche
a sans doute noté, comme nous l'avons fait, que les lecteurs qui s'y
trouvaient, sauf une ou deux exceptions n'avaient pas de "plan
de lecture" précis et, d'une certaine manière, nous
trouvons ça tout à fait normal. Nous lisons tous, pour le plaisir et
non pour nous embêter à déchiffrer, quelle que soit leur
importance, des traités aussi "importants" que la Relativité
(restreinte ou non) d'Einstein ou le Tractatus Logico-Philosophicus
de Wittgenstein.
Si c'est la politique américaine qui
vous intéresse, rien ne vous empêchera de lire le dernier livre sur,
à propos de ou concernant Trump : il en sort un par semaine depuis
des mois. - Vous auriez fait la même chose du temps de Nixon et du
Watergate. - Si vous voulez savoir ce que les autres lisent, allez,
lisez les Gros vendeurs. Si le cinéma, les vedettes de la chanson ou
les Rich and Famous font
partie de vos intérêts, qu'à cela ne tienne : vous trouverez des
centaines de biographies de tous les membres de ces groupes chez tous les libraires et
revendeurs de livres dits "usagés". - Hé : Le Monde
diplomatique existe depuis 68 ans et Paris Match depuis
1949...
Par contre si la littérature vous intéresse,
si "l'ensemble des oeuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique"
ou "la pensée humaine sous toutes ses aspects" vous intéressent,
alors là, peut-être êtes vous prêts à considérer ce que les
connaisseurs dans ce domaine, ceux qui ont lu et connu les
"grands auteurs", ont à dire.
À l'UdeNap, notre politique est simple :
«Vaut mieux la sagesse que
l'ignoranteté.»
Ainsi, lorsqu'il s'agit de connaître
l'humanité, il nous paraît préférable de lire
des auteurs comme Balzac, Zola, Proust et même Pline le Jeune que de se
pencher sur des auteurs qui se sont crus assez clairvoyants pour rédiger
les textes d'à peu près tous les téléromans qu'on diffusent à la télévision
depuis des années.
Il en de même pour...
*
Et c'est ainsi que se termine la fin
du texte que nous avons pu récupérer d'un envoi d'au moins deux fois
la longueur de ce qui précède qui, avec Neil de
Grasse et Suétone en promettait plus.
L'éditeur
À suivre...
Il y a dix ans dans le Castor™
Another column on - not, again ! - an obscure writer
I wanted to write this week, about James Randale
who - I told you two weeks ago - was hanged (and decapitated) during Cromwell's time ;
not about his life and death but about his never published monograph on frog retinas, the most definite book on the subject,
we are told and which, if a publisher gets a hold of, will become, I assure you, an international best seller (watch out Stephen King... watch out Mary Higgins Clark...)...
But something showed up :
A letter from a French-Canadian lawyer out of Québec city who informed me that he is perfectly bilingual and quite educated and that, until recently, every time he picked up his copy of Le Castor™, he had to look into one or two dictionaries to find the meaning of at least three words, sometimes four
; that he found that slightly amusing but, since I began writing this
column (in the Shakespearian language), he now had seven, eight, sometimes ten words to deal with and that he was beginning to find that a bit annoying. -
"What's wrong with you people ?", he asked, in closing.
Well, first of all, cher maître, in case you hadn't noticed, this weekly-fortnightly electronic
organe (that comes out once a month) is that of l'Université de Napierville and, unless, I have been misinformed, an
Université is an institution dedicated to
education. And secondly, perhaps a bad habit of mine, I collect words - rare, strangely written, unpronounceable,
mysterious or otherwise uncommon words - all kinds of words - as well as expressions - old fashioned expressions, new expressions, all sorts of expressions - and whilst
(see what I mean) I admit some of them may, at times, seem odd and misplaced,
I do have a ball noting them in various carnets.
Here are a few I gathered lately :
One of those people you love to hate and who
would have made Hitler look normal.
The medecine he had had had had no effect on
him (four had in a row !)
And to crown his undistinguished career, he inconveniently died.
Bombastic ramblings.
When the police got within a mile too close for comfort...
A cool cat on cool cats (also : he was hot stuff on hot stuff, or : a big whig, a big cheese, etc.)
He would have impressed the pants off...
Underwhelming [as opposed to] overwhelming.
They got along like a house on fire.
Fear, surprise and a fanatical devotion to the pope
(from Monty Python's Inquisition sketch)
In the middle of bucolic nowhere (also : middle-of-nowhere
or near Drummondville, Québec)
A life filled with duels (which he never fought) and lawsuits.
A monopolistic-never-consult-the-client company.
( I love that one !)
An unstable, jump-off-the-bridge, girlfriend.
The swirl and eddy of serendipity.
Three cards short of a full deck.
An accident waiting to happen.
An addiction waiting to be taxed.
A bunch of wannabees (or : a bunch of
has-beens)
Tantalizing boredom.
To be in deep and potentially fatal doo-doo.
She looked like a well kept grave.
The biggest garden this side of Babylon (also : somebody who built more roads and bridges than anybody this side of the Romans).
He did have a better reputation than dreadful.
It was jump-out-the-window time.
She was plain looking, well educated, intelligent but mainly rich.
On a feodal tone.
As the result of which nothing of note happened.
Wouldn't win a two mile race even if you gave him a three mile headstart.
Things went internationally ballistic (also : everything hit the Vatican fans).
In spite of the minor inconvenience of being black, blind and deaf.
Bashful to a degree bordering on disease.
Missed it by a zillionth of an inch.
A swashbuckler for whom things had gone badly unbuckled.
In mosquito hell near lake Erie.
Something between a Victorian boudoir and the palace of Ramses II (with extras thrown in).
Member of a club where : a) you had to be an aristo and b) had crossed the Alps in search of culture.
A propeller-headed person all dressed up and going nowhere.
And my favorite (this week) :
[An interior decorator] who would transform your suburban
standard-flavor-of-some-month, built-by-the-thousands,
three-bedroom plus-a-basement house into an instant
Decor-Mag-ready-flavor-of... another-month... for a price.
Copernique
P.-S. : Mr. Pérec sent me this one (in French) : «Pendant que je dénouais le noeud gordien de mon courrier...»
Le courrier
Mme Trenette Arcouet - Burwash,
UK
Un des avantages de vivre dans un petit village est que si vous ne vous
souvenez pas de ce que vous avez fait la semaine précédente, tous les
autres habitants de votre village s'en souviennent.
M. Arthur Cressac - Québec, Québec
- Une personne sur deux milliards née depuis l'an 2000 vivra plus de cent seize ans selon
les plus récentes statistiques.
Mme Odelette Doodier - Caledon
(East), Ontario
Oh, vous savez, derrière tous les hommes qui ont un certain succès, il y'a
toujours une femme... surprise.
M. Thomas (ou Tommy ?) Rousseau -
Montigny-lez-Lens, Belgique
- Le seul animal domestique non mentionné dans la Bible est le
chat. - Le seul animal mentionné dans À la recherche du Temps perdu est
celui de Madame Sazerat (selon Françoise) au début de Du côté de
chez Swann.
Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
Edna St. Vincent Millay
(1892-1950)
Supplément
Que penser de l'invasion de l'Ukraine par la Russie
«La
toute puissance et la fragilité des dictatures font
qu'invariablement
elles finissent par s'autodétruire. Leurs mauvais aspects qu'elles
doivent
absolument cacher et le nombre de personnes qui tiennent à y
conserver
un certain pouvoir rendent impossible son évolution ou sa faculté de
s'a-
dapter aux situations hors de leur contrôle.»
("La psychologie d'une Russie isolée du reste du monde" -
Stephen Kotkin, auteur de "Magnetic Mountain :
Stalinism
as a
Civilization" - University of California Press -
1997)
Voir d'abord Pérec et «Un peu trop»
ci-dessus.
Pour ma part, je n'en pense RIEN sinon
que dans cinquante ans, peu-être même vingt, on n'en parlera même
plus parce que ce sera devenu un fait divers ou que nous ne serons plus
là pour en parler.
Remember Camus :
1 - «Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le
suicide.»
2 - «Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.»
(Le Mythe de Sisyphe - et non :
décisif)
Simon
P.-S. (À propos de Romain Gary) :
Vous saviez que : Le nom de Romain Gary a été donné à une promotion de l'École nationale d'administration (2003-2005), de l'institut d'études politiques de Lille (2013), de l'Institut régional d'administration de Lille (2021-2022) et de l'Institut d'études politiques de Strasbourg (2001-2002), en 2006 à la place Romain-Gary dans le 15e arrondissement de Paris et à la bibliothèque patrimoniale de
Nice ? Ben... l'Institut français de Jérusalem porte également le nom de Romain Gary.
Et puis que : son oeuvre au complet (?)
est disponible en deux volumes de La Pléiade pour la modique somme de
200+ $.
On disait que Berthelot avait prédit, que dans cent ans de science physique et chimique, l’homme saurait ce que c’est que l’atome, et qu’avec cette science, il pourrait à son gré modérer, éteindre, rallumer le soleil comme une lampe Carcel. Claude Bernard, de son côté, aurait annoncé qu’avec cent ans de science physiologique, on pourrait faire la loi organique, la création humaine, en concurrence avec le Créateur.
Nous n’avons fait aucune objection, mais nous croyons bien qu’à ce moment-là de la science, le vieux bon Dieu à barbe blanche, arrivera sur la terre, avec son trousseau de clefs, et dira à l’humanité, ainsi qu’on dit au Salon, à cinq heures : «
Messieurs, on ferme ! »
- Les frères Goncourt, Journal - le 7 avril 1869
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Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
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