Au moment d'aller sous
presse, on nous informe que le nombre d'électeurs dans la province de Québec
serait dans les 6,200,000 dont environ 3% seraient membres d'un des partis
suivants :
La Coalition Avenir Québec
(CAQ)
Le Parti Libéral du Québec (PLQ)
Le Parti Québécois (PQ)
Québec Solidaire (QS)
Le Parti Vert du Québec (PVQ)
La Parti Conservateur du Québec (PCQ)
Climat Québec (CQ)
Ce 3% (il est difficile
d'obtenir le nombre de membres de chaque parti pour diverses raisons dont
celle qui veut qu'il n'y a pas de proportion réelle entre le nombre de votes
obtenus lors d'élections et le nombre de membres inscrits par parti) soit
quelque 186,000 électeurs. Il s'agit là de ceux qui choisissent les chefs des
partis
parmi
lesquels 97% des électeurs seront, à leur tour, appelés à choisir.
Conséquence : le Premier
Ministre de la Province de Québec n'est pas élu au suffrage universel, ce
qui permettrait, par exemple, d'avoir un Premier Ministre libéral en tant
que dirigeant d'une coalition formé de trois, quatre, cinq ou six partis
différents ; de sept, même, s'il ne serait membre d'aucun des partis pour
lesquels la population aurait voté.
À noter que le nombre réel
d'électeurs dépasse rarement 66% du nombre de ceux qui sont élégibles,
ce qui n'implique aucune connaissance ou habilité quelconque.
Pour de plus amples
informations, consulter votre coiffeur, votre barman, votre beau-frère ou
le chauffeur de taxi de votre choix.
La direction
Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
Simon Popp
Penser... penser... (2)
La phrase qui suit - et qui faisait
partie de ma chronique de juillet dernier - m'a valu bien des ennuis :
«Et n'allez surtout pas me dire
que tout le monde pense ; j'ai rencontré, depuis que je me suis aperçu
que j'existais, des centaines de personnes qui n'ont jamais pensé une
seule fois dans leur vie et je continue d'en rencontrer presque
quotidiennement.»
Vous avez été une dizaine à me la
remettre sur le nez, sans compter ceux qui me l'ont reprochée face à
face :
«Vous ne savez pas ce que vous
dites... Tout le monde pense... Nous n'avons pas le choix... On ne
peut pas conduire une auto, marcher, vivre une vie même ordinaire
sans penser... Vous n'avez qu'à écouter ce que l'on dit autour de
vous...» (etc.)
J'aurais dû au lieu du verbe penser utiliser
celui de réfléchir. - Non : réfléchir implique réflexion,
l'action de revenir sur les pensées qu'on vient d'avoir et non de les
remettre en question. - Cogiter ? Méditer ? Ce sont des
variantes de réfléchir ; on cogite quand on réfléchi
laborieusement et l'on médite quand on réfléchi
[trop] longuement.
- Analyser, étudier, approfondir ? Ce sont des verbes qui ne
veulent rien dire en eux-mêmes.
L'expression remettre en questiondans
ce qui précède me semble le plus près dans ce que je voulais et que
je veux toujours dire, et qui
consiste à : douter de l'exactitude de ses connaissances, à se méfier
des explications que l'on nous donne pour avancer
l'origine ou la nature de l'univers ou à hésiter avant de croire tout ce qu'on nous affirme être la vérité,
c'est-à-dire :
L'adéquation entre la réalité
et l'esprit.
ou
L'idée que chacun se fait de
la réalité.
Laissez-moi élaborer un peu plus là-dessus
:
Je considère n'ayant jamais pensé
ceux qui ne sont jamais penché sur l'origine des religions et
surtout de leur propre religion.
Je considère non-pensants ceux qui
ne jurent que par un seul système, que ce système soit la science,
la logique, l'intuition ou, pire encore, leur expérience.
Non pensants sont également ceux qui
basent leurs opinions sur celles des autres.
Et, finalement, non pensants sont
ceux qui prennent les manuels d'histoire, y compris les passages
historiques de la Bible, comme faisant partie de la vérité.
En d'autres mots, si vous me dites
que vous êtes catholiques, péquistes, féministes, anti-féministes,
anti-militaristes, pro ou contre Trump, écologistes, que vous êtes
convaincus que les vaccins sont nécessaires (ou non), ou que vous
savez tout sur la circulation, la conduite automobile, l'eau en
bouteille, l'assurance, le recyclage, l'alimentation, la littérature médiévale,
le jardinage et le meilleur rapport qualité-prix sur les tondeuses
à gazon, attendez-vous à ce que je vous demande qu'est-ce qui vous
a amené à être une autorité dans n'importe lequel de ces
domaines ou, plus poliment, quelles sont vos sources de
renseignements.
Autre chose : les gens qui ne pensent
pas sont habituellement malheureux sauf qu'ils ne s'en aperçoivent pas.
Ce qui, en soit, n'est pas une mauvaise chose.
Et ça rend la compétition moins
difficile.
Simon
1...]
Herméningilde Pérec
Adieu, éternelle
jeunesse...
C'est Madame Pérec qui me l'a fait remarquer l'autre jour : «On
ne nous invite plus.» - C'est exact : on ne nous invite plus aux soirées
improvisées autour d'un BBQ ou d'une "épluchette de blé d'Inde" comme il
s'en crée régulièrement dans notre quartier. Nous sommes devenus "les
vieux" du coin. Ceux qui prennent leurs marches tôt le matin, et surtout
ne pas font du jogging peu avant le coucher du soleil. Notre pelouse est bien
entretenue, mais il lui manque les ajouts qu'on pourrait y faire chaque année.
La couleur de nos portes et fenêtre n'a pas varié depuis des années. Notre
voiture ne fait pas partie de ces nouvelles autos plus performantes, plus économiques
ou plus écologiques. Nos vêtements ne sont plus à la mode. Nous ne nous énervons
pas à l'annonce d'une élection ou de l'installation d'un nouveau feu de
circulation près
de chez soi. Et surtout : nous ne sommes plus conscients des odeurs qui ont
envahi notre demeure.
Plus rien ne nous trouble ou ne
nous dérange, même pas un feu d'artifice impromptu comme on en fait la
veille ou le lendemain d'une date importante.
C'est ce qu'on appelle vieillir. Savoir que
rien ne change, que certains couples continuent à vivre ensemble parce qu'il
ne peuvent pas concevoir autre chose.
C'est Simon, je crois, qui a
inventé l'expression "vivre maison à part". "Ben
quoi, a-t-il ajouté, qui ne connaît pas les gens mariés qui vivent
'chambre à part' ?"
Ce que les jeunes, quand même,
peuvent être impatients quand on leur dit qu'il perdent leur temps. -
Probablement à nous écouter.
H. Pérec
P.-S. : Les élections ? - J'en
suis à ma... vingtième ? - J'ai cru qu'avec le temps les discours
changeraient. Hélas non.
Copernique Marshall
And for my next act, I
shall set myself on fire
Mon père, né en 1933, me
disait quand j'étais au collège que j'allais faire parti de ceux
qui pourraient comprendre et même visionner intellectuellement les
principes de la durée et de la simultanéité du temps, que je serais
capable de discerner que le temps physique n'est qu'un aspect de la
réalité et autres choses que je ne connaissais pas encore, mais que
lui, malgré tous les efforts qu'il allait faire ne réussirait pas à dépasser
le rapport énergie-masse que représente l'universellement répandue équation
d'Einstein, E=mc2.
Il avait raison.
Parlant
l'autre jour à mon fils, le plus vieux, Albert, aujourd'hui professeur
d'histoire dans un lycée de Lyon, je me suis surpris de m'entendre dire
qu'il ferait, lui, partie de ceux qui allaient comprendre, si ce n'était
déjà fait, la mécanique quantique
et probablement le fonctionnement des ordinateurs construits autour des
propriétés de cette mécanique.
Rien
de surprenant : chaque génération développe ses théories - qu'elles
soient en science, en art ou tout simplement dans la façon de mener sa
vie - à partir de celles de ces prédécesseurs quoique, depuis quelque
chose comme une centaine d'années, nos connaissances de ce qu'est
l'univers en général - et je comprends dans ces connaissances celles du
fonctionnement même de notre cerveau et de sa capacité de concevoir -
semblent évoluer à une rapidité déconcertante.
Hier
encore, il était impossible à nos ancêtres de s'imaginer que la terre
était autre chose que plate, le monde planétaire vu à la manière de
Galilée, le concept de la mécanique de Newton, alors vous vous pouvez
vous imaginer la pierre que lança dans ce chaos la théorie de la création
de Darwin.
Et j'oublie presque à dessein Pasteur, Freud, Madame Curie et Dieu sait
combien d'autres.
Le
problème avec c'est qu'avec cette lente au début et de plus rapide
aujourd'hui "évolution", si les connaissances que
nous accumulons semblent élargir l'incompréhension entre les membres
d'une génération plus ancienne par rapport à une autre plus moderne -
mettons : d'un groupe de générations à un autre -, cette incompréhension
est plus factice que réel. - Je ne vois pas, par exemple, de différences
notables entre mon père et mon fils du moins en leur façon d'approcher
la vie. Et pourtant soixante ans les séparent.
J'ose
espérer que mes petits enfants ne me jugeront pas comme faisant partie de
l'histoire ancienne même si je connaîtrai pas les prochaines découvertes.
Notamment dans le domaine de la nécopalacontidropopitécologie.
Question
:
Est-ce que ma
non-connaissance d'Harry Potter fait que
je ne suis plus de mon temps ?
*
Jusques à quand ?
Jusques à quand,
en effet, ceux qui parlent la française langue admettront-ils
qu'elle est est déclin non seulement au Québec, mais dans le
monde entier et qu'elle disparaîtra tôt ou tard comme toutes les
langues, y compris l'anglais, l'espagnol, l'arabe, les
vingt-deux langues (officielles) qu'on parle aujourd'hui en Inde et la
quarantaine en Chine (dont le mandarin, le hu et le cantonais) ?
Admettra-t-on éventuellement
que toutes les langues ont un début et une fin ?
Qu'on n'écrit plus
comme Rabelais, ni Corneille, ni de pièces en alexandrins, ni de
contes philosophiques, ni d'essais à la Maurras, Benda (Julien)
ou Halévy (Daniel), quoique entre les romans du XXIe et du XXe,
on en est encore à quelques exceptions-près...
Espérons qu'une
seule chose : qu'en l'an trois mil, certains se pencheront sur
notre littérature contemporaine devenue, avec l'âge, ancienne avec l'amour que certains se penchent encore sur les livres écrits dans
des langues mortes
depuis longtemps comme le latin de Cicéron ou le grec d'Homère
En
attendant, continuons à insister pour que nos jeunes apprennent à
écrire une langue que leurs parents n'utilisent plus : le vrai
français, sauf qu'on n'arrive plus à déterminer ce que ça
pourrait bien être.
Chose certaine : on
ne peut pas légiférer une langue et je reste convaincu qu'en
voulant la confiner à certaines règles, l'Académie Française
lui rend un très mauvais service.
Copernique
Jeff
Bollinger
Le futur antérieur
Elyanne qui déteste se faire
appeler "Madame Bollinger" était, il n'y a pas très
longtemps, en train de mettre de l'ordre dans nos finances, chose que je n'ai jamais réussi à faire, lorsqu'elle m'a dit : "Jeff, va
falloir penser à notre avenir." - "Quel avenir ?, lui
ai-je répondu. J'ai de la difficulté à prévoir ce qui va m'arriver
demain."
Je vous épargne le reste de
notre entretien. Non
pas que ce fut inintéressant, mais, à moins que vous n'ayez jamais passé
par là, vous savez très bien que les discussions que les couples de notre
âge ont à ce sujet, se terminent plus par des questions que des réponses.
D'un côté, nous avons pesé nos possibilités et, de l'autre, la réalité
et n'avons pas pu concilier les deux.
La réalité, elle est très
simple : prévoir ce qui peut nous arriver n'a eu aucun rapport avec ce qui nous
est arrivé quand, plus jeunes, nous avons prévu ce qui allait nous arriver :
quatre enfants alors que nous avions prévu en avoir deux, une hypothèque qui
a grossi proportionnellement avec la valeur de notre maison, quatre autos au
lieu de celle que nous allions garder toute notre vie et une sécheuse qui a encore fait des siennes la semaine dernière. En d'autres mots : notre
futur présent semble avoir toutes les caractéristiques de nos futurs antérieurs.
Comment aurions-nous pu deviner - nous imaginer même - qu'Alysée allait
devenir une comédienne qu'on peut voir à la télé chaque semaine depuis
quelque temps ou qu'on allait offrir à Thomas, qui va avoir vingt ans dans quelques jours, une
bourse d'études équivalente à ce que j'ai gagné l'an dernier pour étudier
la physique multidimensionnelle à la MIT ?
Ne se passe pas une semaine
sans qu'un journaliste ne cogne pas à notre porte pour nous poser des
questions à propos de ces deux jeunes exceptionnels...
Réponse ? - Nous en avons deux
autres !
Dire que, hier encore, nous
nous demandions s'il était plus économique de passer de l'huile à l'électricité pour nous chauffer cet hiver.
Jeff
P.-S. : Une corde frbois, deux cordes de bois,
trois cordes de bois... Vous voulez dire demi-cordes de
bois : une corde, c'est 4 pieds, par 4 pieds par 8. Depuis quand
un corde mesure-t-elle 2 pieds, par quatre par huit ? - Et
comment allons nous faire pour vérifier le volume de ce qu'un camion
porra peut-être décharger dans notre entrée de garage ? - Et
puis combien de temps encore pensez-vous que, banlieusards, on va nous
permettre de brûler
du bois dans notre archaïque foyer ? C'est déjà interdit sur toute l'île
de Montréal. Trop polluant qu'on dit. - Moins polluant que les
sacs de plastique ? Ou que le polystyrène extrudé (styrofoam)
? - Tout cela est compensé par le recyclage. - Entre 90 et $105
la demi-corde.
Fawzi Malhasti Morceau choisi
La cigale et la fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'août, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La Fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
"Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
— Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien !dansez maintenant."
Jean de La Fontaine
*
Mais ne vous sauvez pas !
Écoutez une version plus moderne. Elle est cent
fois plus drôle :
P.-S. :Oh, il m'en voudra de le citer, mais paul (notre paul)
me disait il n'y a pas longtemps : "Madame Malhasti,
je ne suis pas contrairement à ce que bien des gens
pensent, multimillionnaire, mais dans le milieu où je vis,
où il n'y a pas de Rolls Royce ni de Tesla, où on ne déjeune
pas au Ritz tous les jours, là où l'on parade ses vêtements
et ses bijoux et où one ne passe ses hivers à bord d'un yatch
dans les Bahamas, mais je crois, dans un plus parfait
optimisme désordonné, avoir suffisamment d'argent pour
chanter et danser encore quelque temps."
Paul Dubé
Chopin, Paganini, Ashkenazi
Comme disait mon père : "A deadly
combination".
Et pourtant :
Souvenir de Paganini (Op. posth.) Wladimir Ashkenazy
*
Proust
J'avoue que je m'y attendais pas à celle-là
: un roman sur la découverte de Proust :
Pour sa rentrée Gallimard annonce un nouveau
(? - pas eu le temps de vérifier) roman de Stéphane Carlier.
Clara est coiffeuse dans une petite ville de Saône-et-Loire. Le temps passe au rythme des histoires du salon et des tubes diffusés par Nostalgie, jusqu’au jour où Clara rencontre l’homme qui va changer sa vie : Marcel Proust.
Ironique et attachant, Clara lit Proust de Stéphane Carlier est un récit d’émancipation tendre qui rend hommage à l’infini pouvoir des livres.
«Mme Habib sur le trottoir, en chemisier malgré le froid, tend le bras pour éloigner sa cigarette, l'autre est replié sous sa poitrine. À la fois raide et frissonnante, elle examine la vitrine de son salon comme si elle cherchait à en percer le mystère. Les lettres blanches de l'enseigne, l'immense poster sur lequel une femme coiffée comme Louise Brooks a l'air de regarder ses pieds, la liste des tarifs sur la porte en verre. Et, à l'autre extrémité, tout en
bas, inutile et solitaire dans son vase transparent, une tige de bambou qui n'a jamais poussé de plus d'un centimètre.
«- C'est le nom qui ne va pas. Cindy. La fille de l'ancien propriétaire s'appelait comme ça. C'était à la mode en 1982 mais aujourd'hui ça ne dit plus rien à personne. Mme Habib se méprend complètement sur le standing de son salon. Elle en a tellement rêvé qu'elle a fini par se convaincre qu'elle dirigeait l'équivalent d'un Dessange...»
Si vous désirez lire le reste, c'est 18,5
Euros
*
Prochain rendez-vous :
Qu'est-ce ?
Une idée parfaitement égoïste de ma
part :
Je pensais l'autre jour que je
sais très bien comment je lis, pourquoi je lis, quand je lis et
ce que je lis. Inutile de ma part d'en faire l'objet d'une de mes
causeries : je n'apprendrai rien de nouveau et suis convaincu
que ça ennuierait tous ceux venus m'entendre.
Vous
savez, par exemple, que je préfère lire comment un
auteur raconte une histoire plutôt que lire ce qu'il a voulu me raconter ?
Ayant
appris récemment qu'un ami, quand il lisait, voyait dans sa tête
les décors, les personnages, les faits et gestes décrits par
un raconteur d'histoires, tout comme s'il s'agissait d'un film,
je me suis dit : "Et si je demandais à tous ceux qui
lisent, comment ils lisent, peut-être que j'apprendrais une
nouvelle façon de lire ?"
Eh
ben voilà.
Je serai heureux de vous
compter parmi nous.
*
Et puis ceci :
L'extrait du mois
L'important d'être Constant
(The Importance of Being Earnest)
Oscar Wilde - Premier acte
Lady Bracknell (qui vient d'apprendre que Jack :
Worthing voudrait marier sa fille, Gwendoline)
:
Vous pouvez vous asseoir M. Worthing.
Jack :
Merci, Lady Bracknell :, je préfère rester debout.
Lady Bracknell :
Je suis obligée de vous dire que vous ne figurez pas sur ma liste des jeunes hommes
ayant les qualités pour épouser ma fille, bien que j'ai la même que cette chère duchesse de Bolton. Nous travaillons ensemble, en fait. Cependant je suis toute
prête à vous y inscrire si vos réponses sont celles qu'une mère affectionnée peut souhaiter. Fumez-vous ?
Jack :
Eh bien, oui, je dois admettre que je fume.
Lady Bracknell :
Je suis heureuse de l'apprendre. Un homme doit toujours avoir une occupation,
quelle qu'est soit ; il y a déjà beaucoup trop qui ne font rien
de leurs dix doigts à Londres. Quel âge avez-vous ?
Jack :
Vingt-neuf ans.
Lady Bracknell :
Un très bon âge pour se marier. - J'ai également toujours été d'avis qu'un homme
qui désire se marier devrait tout savoir, ou rien. Que savez-vous ?
Jack : (après une hésitation)
Rien, Lady Bracknell.
Lady Bracknell :
Je suis contente de vous l'entendre dire. J'ai horreur de tout ce qui altère l'ignorance naturelle. L'ignorance est comme un fruit exotique
et délicat, vous le touchez et le parfum disparaît. Toute la théorie moderne de l'éducation
est radicalement opposée à cette thèse. Fort heureusement, en Angleterre, l'éducation ne produit aucun effet d'aucune sorte. Sinon il s'ensuivrait de graves dangers pour les classes supérieures. Quel est votre revenu ?
Jack :
Entre sept et huit mille livres par an.
Lady Bracknell (prend note) :
En terres ou en placements ?
Jack :
En placements, principalement.
Lady Bracknell :
Voilà qui est satisfaisant. De nos jours, la terre n'est plus ni un profit, ni un plaisir. Elle
donne une position sociale, c'est tout ce qu'on peut en dire.
Jack :
J'ai une maison de campagne avec un peu de terre, naturellement, à peu près quinze cent
acres, je crois. Mais ce n'est pas de là que vient mon revenu réel. En fait si j'ai bien
compris, il n'y a que les braconniers qui en tirent quelque chose.
Lady Bracknell :
Une maison de campagne... De combien de pièces ? Enfin, nous verrons cela plus
tard. Vous avez une maison en ville, j'espère ? Une fille toute simple comme
Gwendoline pourrait difficilement vivre à la campagne.
Jack :
Je possède une maison donant sur le Belgrave Square, mais elle est louée à l'année à lady
Bloxham. Naturellement je peux la récupérer quand je veux après un préavis de six mois.
Lady Bracknell :
Lady Bloxham ? Je ne la connais pas.
Jack :
Oh, elle sort très peu. C'est une dame considérablement avancée en âge.
Lady Bracknell :
Oh, de nos jours ce n'est pas une garantie de respectabilité. À quel numéro
du Belgrave Square ?
Jack :
Au cent quarante neuf.
Lady Bracknell (secouant la tête) :
Le côté qui n'est pas à la mode. J'aurais dû deviner. Mais on peut facilement
changer tout ça.
Jack :
Voulez-vous dire la mode, ou le côté ?
Lady Bracknell (sérieusement) :
Les deux, s'il le faut ! - Et en politique, quelles sont vos positions
?
Jack :
J'ai bien peur de n'en avoir aucune. Je serais ce qu'on pourrait appeler
un Unioniste Libéral.
Lady Bracknell :
Oh, ce sont des Conservateurs sous un autre nom. Ils dînent avec nous ou, du moins,
ils sont invités aux réceptions. Passons aux choses moins importantes. Vos parents sont-ils vivants ?
Jack :
J'ai bien peur d'avoir perdu, et mon père et ma mère.
Lady Bracknell :
Perdre son père ou sa mère, Monsieur Worthing, peut être considéré comme un malheur. Mais perdre les deux
relève plutôt de la négligence. Qui était votre père ? C'était visiblement un homme
à l'aise. Était-il issu du commerce ou de l'aristocratie ?
Jack :
Je ne sais pas vraiment, je le crains. Le fait est, Lady Bracknell, que
lorsque j'ai dit avoir perdu mes parents, il aurait été plus juste que
de dire que ce sont eux qui m'ont perdu. Je ne sais vraiment pas de qui je suis né.
J'ai été, euh... Je suis un enfant qu'on pourrait dire trouvé.
Lady Bracknell :
Trouvé ?
Jack :
Feu M. Thomas Cardew, un vieux gentilhomme très charitable, m'a trouvé et donné le nom de Worthing parce qu'il avait dans sa poche un billet de première classe pour Worthing. C'est une
station balnéaire dans le Sussex.
Lady Bracknell :
Et où le charitable gentilhomme qui avait un billet de première classe pour le Sussex vous a-t-il trouvé ?
Jack (avec gravité) : Dans une valise, une valise avec deux poignées.
Lady Bracknell :
Un valise !
Jack (très sérieusement) :
Oui, Lady Bracknell. J'étais dans un sorte de sac, un grand sac de cuir noir, avec des poignées. Une
petite valise très ordinaire en fait.
Lady Bracknell :
Et en quel lieu M. James, ou Thomas, Cardew rencontra-t-il cette petite
valise très ordinaire ?
Jack :
A la consigne de la gare de Victoria. On le lui a donné par erreur à la place
de la sienne.
Lady Bracknell :
La consigne de la gare de Victoria ?
Jack :
Oui. - Ligne de Brighton.
Lady Bracknell :
La ligne n'est pas la question. M. Worthing. Je dois vous dire que je me sens plutôt perplexe. Être né, ou engendré, dans un
sac en cuir qu'il ait des poignées ou non, me semble relever d'un total mépris des traditions familiales. Cela rappelle les pires excès de la Révolution Française et je pense que vous savez à quoi ce malheureux événement nous a conduits. Quant au lieu précis où
ce sac fut trouvé, la consigne d'une gare a pu servir à dissimuler quelque secret de famille, mais cela peut difficilement être regardé comme une base crédible pour obtenir une position dans la bonne société.
Jack :
Puis-je vous demander ce que vous me conseillez de faire ? J'ai à peine besoin de dire que je ferais n'importe quoi pour assurer le bonheur de Gwendoline.
Lady Bracknell :
M. Worthing, je vous conseille vivement d'essayer de trouver des parents aussi tôt que possible, de faire un effort pour montrer au moins un parent, quelque soit son sexe, avant la fin de la saison.
Jack :
Eh bien, je ne vois pas comment je pourrais, mais je peux montrer le sac
en question quand on voudra, il est chez moi dans ma garde-robe. Il me semble vraiment que ça pourrait vous
satisfaire...
Lady Bracknell :
Me satisfaire, moi ? - Vous ne vous imaginez tout de même pas que moi et
Lord Bracknell permettrions à notre fille unique, une jeune personne élevée avec le plus grand soin, de se marier dans une consigne et de
former une alliance avec une valise !
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
Les bâtards de
Voltaire
John Ralton Saul - Essais Plon -1993
Traduction par Sabine Boulongne de
"Voltaire's Bastards - The dictatorship of Reason in the West"
Paru chez New York, The Free Press, 1992
J'aurai dû intituler le titre de cette chronique «Non, mais vous en aurez bientôt fini de nous emmerder avec
des briques de ce genre ?» Avec, comme sous-titre : «Six
cent cinquante pages pour exprimer ce qui pourrait être résumé en
quelques phrases...».
J'aurais dû, car je sais que la plupart
de nos lecteurs, en voyant le titre ci-dessus,
vont immédiatement sauter à la rubrique suivante. - «Ça fait
rien, j'écrirai quand même», comme faisait dire à Hadrien dans
ses "Mémoires", Marguerite Yourcenar (à moins que ce
soit quelqu'un d'autre [*]).
[*] André
Gide dans Thésée. (Note de l'éditeur)
Quelques phrases ? Dailleurs, c'est
exactement ce qu'a fait Plon en la quatrième page de couverture de
son édition :
«En se livrant à une « anatomie » provocante de la société moderne et de
ses origines, John Ralston Saul entend débusquer les raisons de la crise
et du marasme qui marquent aujourd'hui cette société. A travers tout le
monde occidental, nous ne cessons de prôner la liberté individuelle, et
pourtant on n'y a jamais connu une telle incitation au conformisme. Les
responsables du monde des affaires se considèrent comme des
capitalistes, et pourtant ils ne sont généralement que les cadres
supérieurs de grandes entreprises ou des spéculateurs astucieux. Nous
sommes obsédés par le rôle que la compétition doit jouer dans une
économie libérale, et pourtant le secteur dominant du commerce
international demeure celui des armements, largement subventionné par
les États. Nous affirmons que nos régimes sont démocratiques, et
pourtant nous ne participons guère à la vie politique. Nous dénonçons
l'interventionnisme de nos gouvernements, et pourtant leurs systèmes
juridiques, éducatifs, financiers, sociaux, culturels et législatifs
s'effondrent un peu partout.
«John Saul démontre que ces problèmes sont en fait la conséquence de
notre croyance aveugle en la valeur et au pouvoir de la « raison ». Depuis
quatre siècles, nos « élites rationnelles » ont institué des réformes dans
tous les secteurs de la vie sociale, et pourtant celles-ci ont été
responsables de la plupart des difficultés et des violences qu'a connues
cette période. Ce paradoxe tient à une vérité élémentaire que nos élites
s'efforcent de nier : bien loin d'être une force morale initiatrice de liberté,
la « raison » n'est guère plus qu'une méthode d'administration.
L'attitude de nos élites a en effet consisté à transformer le monde
occidental en une gigantesque machine incompréhensible livrée à des
« experts » - « les bâtards de Voltaire » - asservis à un système dont le
culte du management scientifique est dépourvu de toute moralité.
Nous ne pourrons trouver une issue à la crise que si nous parvenons à
nous débarrasser de la séduction des « solutions » technocratiques et à
nous réapproprier le droit de nous interroger et de participer pleinement
à la vie politique, en permettant au bon sens de l'emporter sur les
mythes de la « raison » technocrate.»
Et si vous n'avez ps encore tout à fait compris,
vous pourrez toujours lire le premier chapitre de cet essai où, en
trois pages, l'auteur résume sa position et la manière qu'il va se
prendre au cours des 647 pages qui suivent comment il va vous
l'exposer.
Il y a dix ans dans le Castor™
Serendipity
A couple-three months ago [*], I wrote about Osgood C. Goodell, an obscure scribbler who left his diary to my great grand father, the «Grand Marshall». Continuing the task I was given to classify his boring verses, I happened to stumble upon one of his
siblings whose claim to fame could have been his remarkably remarkable lack of good looks compensated by an equally remarkably remarkable fortune that ran into megabucks (megapounds in his case) : John T. Windsor-Smythe who,
literally, looked like someone who had just stepped out of a coffin. (The «T» in his name, by the way, stood for «Terrazzo». Who said that the Windsor-Smythes had no sense of
humor ?).
He was bald, short, stout, stuttered and wore glasses the thickness of which could have been
favorably compared to bottoms of wine bottles. - And he had very bad teeth. - Yet, despite his also remarkably remarkable disregard for the world around him (and his bad manners), he managed to be one of the stars of the best «salon de l'époque», that of Madame Lessieur who was intelligent and extremely good looking (but foremost good looking) and held what, today, would be called «not-to-be-missed 5 à 7»'s every other day in her «hôtel particulier», rue Hoche, near Le Parc Monceau. (I did mention he was an expatriate who lived in Paris, did I not ?)
In Madame Lessieur's salon - something which is surprising considering his shortcomings (he had many others) - , he managed to charm, under the disguise of a noble nobody, just about everybody withing earshot with his
bons mots and his flamboyant knowledge of French Literature. - Hey, the man may have had an all gloom and
saccharine personality but he was somebody that sort of no-one could forget. Unfortunately, he was also a bad poet. (I guess you had to be there.)
Technically (what an awful word to use !), as a poet, he was OK,. I mean his verses rhymed and all but the stuff he wrote about, instead of laying anybody who was anybody in the
aisles, seemed to have interested only young women between graduation and children, and even at that, unremarkable (sorry !) young women between what I just said. - Funny thing I guess : he was the last of seven poets produced by a generation of Windsor-Smythes each more uninteresting than the other. What did make him remarkably remarkable (last time, I promise) was his superb sense of
humor, second only, I understand, to Oscar Wilde's or Jerome K. Jerome's whom I mentioned in my last column and of whom he was a contemporary. I understand he was the creator of the original mother-in-law joke one of which was noted by - of all people - Robert de Montesquiou who, sitting down at one of those diners heard someone said :
«... full bodied, imposing with a nutty base, sharp-bite, fighting and bitter after
taste..."
To which John. T. Windsor-Smythe replied : «Are you talking about the wine or your mother-in-law ?»
Maybe he should have stuck to jokes as his career as a poet went toiletwards during his entire lifetime. In short, it wasn't for noodlers like me, writing in a prestigious weekly-forthnighly like this, he would have
sunk without a trace into a poetic nowhere,
poetically.
Copernique
[*] March 12, 2012 (Editor's note)
P.-S. (In reply to Mrs D. of Beaconsfield (Québec) :
Yes, Madame, I have to confess a fatal weakness for Paris. - Apart from the fact that it is the most
beautiful city in the world and that it has the best bookshops on the planet, it also
happens to be the café capital of the known universe. - Some people, I agree with you, might prefer the cafés of Vienna, but, you have to admit, that Vienna is a bit too... German (?).
Le courrier
Mme M
En ce qui a trait à « 2SLGBTQ+ », un acronyme pour diverses orientations sexuelles et identités de genre, comme bispirituel, lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer ou en questionnement et d'autres orientations sexuelles et identités de genre,
le Gouvernement Fédéral du Canada semble avoir oublié les encore
méconnus PD tel que Adolphi Hitler, le neveu du célèbre
dictateur, qui était pédophile. Faut dire qu'on n'en a pas beaucoup
entendu parler parce que même chez ses proches, on le considérait comme
étant «la honte de la famille».
M. L
- Doit paraître sous peu au P.U.N. (Presse de l'Université de
Napierville) Une étude sur le rapport des ventes de plus en plus
croissantes d'éponges dans des établissements à 1$ (US/Can)
- ou à 1€ - genre Doll_O-Rama ou Ici-Pas-Cher,
comparativement à l'accroissement du niveau de la mer, particulièrement
dans les régions où l'altitude des terres est inférieure à 1 mètre ou
3,28 pieds.
Cette étude fait partie d'une série sur le réchauffement
de la planète et ses causes ou non-causes dont la première visant à démontrer
que la partie est des États-Unis, particulièrement en Nouvelle-Angleterre
tend à s'enfoncer dans l'Océan Atlantique par l'accumulation dans cette région
du globe et ce, depuis des années, des numéros du Scientific American et
du National Geographic.
En retirant les éponges des océans, ne sommes-nous pas
tous en train de préparer son débordement ?
Le tout sous la direction du Professeur Roberto
Andreasson de l'Institut.
Il m'a fallu plusieurs semaines pour m'en
rendre compte, mais en me levant ce matin, une bouffée de tristesse,
courte, mais infiniment profonde, m'a rappelé que je venais de perdre
une autre amie. Oh, j'aurais pu l'appeler dans l'instant qui suivi et
elle m'aurait répondu que tout allait bien et que je n'avais à m'inquiéter,
mais c'eut été de ma part, un acte de pure optimisme et même de couardise car ce n'était
pas sa santé ou sa mort qui avait traversé mon esprit, mais sa
disparition.
La mort d'un être cher n'est pas aussi
cruelle qu'on le dit. On déjeune avec quelqu'un le midi, on se dit au
revoir et le lendemain on apprend qu'il (ou qu'elle) est décédé(e) au
cours de la nuit qui vient de se terminer. Le choc est brutal, mais il
est immédiat et son impact réel ne dure généralement que quelques semaines. Après,
on ne se souvient que des bons moments que nous avons passés ensemble,
que des beaux jours, que de ces instants où le paradis
était sur terre, qu'on était deux à partager le même bonheur. Ces
souvenirs, aussi fugitifs qu'ils semblent être, demeurent
en nous pour toujours, figés comme des photos inaltérables. La mort
n'est dans ce sens qu'une interruption momentanée d'un trajet sans fin.
Mais la disparition d'une personne que
l'on aime parce qu'elle est devenue petit à petit quelqu'un d'autre est insupportable.
Non, je n'ai pas l'intention de vous
parler ici de démence, de la maladie d'Alzheimer ou de ces troubles de
santé mentale qui font que quelqu'un se met morceaux par morceaux à ne plus
faire partie du monde dans lequel on vit. Ce sont là des troubles qui
sans être ce qu'on appelle "inéluctables" sont prévisibles et
auxquels, sans les souhaiter à ses amis les plus intimes, on finit par
s'habituer. C'est plutôt au fait que certaines personnes finissent,
pour toutes sortes de raison, à devenir méconnaissables, hostiles même
à tout ce qui nous rattachait à elles.
Cette disparition due souvent à des
modifications externes, changements d'attitudes, pertes de contacts,
drogues, alcool, divorces, accidents, méfiance soudaine et inexpliquée,
maladie et même l'abandon d'activités religieuses,
hélas, ne sont pas sans nous rappeler que nous sommes tous à la merci du hasard.
Ce matin, l'idée m'est venue que
quoiqu'on fasse, elle d'un côté et moi de
l'autre, je ne reverrai plus jamais cette amie que j'aimais beaucoup.
Je suis devenu, par rapport à elle, et
ce, sans m'en apercevoir, au cours des derniers mois et au jour le jour une persona non grata dans
son univers car, peu à peu - je m'en rends bien compte - , je
suis passé d'un être en chair et en os à une caricature de ce que
j'ai toujours été et que je suis toujours. - Ne me reste plus que
de lui envoyer la main lorsque, dorénavant, nous nous reverrons.
Ce qui m'a littérallement coupé les deux
jambes ce matin, c'est que j'ai été obligé de m'admettre cette triste
réalité.
Le problème est que je l'ai déjà vue
heureuse. Aujourd'hui, je ne la vois qu'occupée.
Proust
Quelques réflexions
(Paul Dube et Copernique Marshall)
Le mot de la fin
«Tout ce qu'il faut savoir des
hommes et des femmes, c'est que les femmes sont folles et les hommes
sont stupides et que si les femmes sont folles, c'est parce que les
hommes sont stupides.
«Autre chose : si dans une
soirée, vous ne pouvez pas repérer la personne la plus folle
(si vous êtes une femme) ou la plus stupide (si vous êtes
un homme), c'est que c'est vous.»
- George Carlin
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Le Castor™, entièrement subventionné par les Éditions
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Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
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