Novembre Votre première visite sur le site de l'Université de Napierville ? Lisez cette page : Un monde à découvrir |
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Ce numéro :
Contenu : Léo Ferré - Glenn Gould - Steve Jobbs - Alphonse Allais - Aragon - Jacques Brel - DEEP BLUE - Elvis (Presley & Gratton) - Miles Davis - Jim Carey - Marceline Desbordes-Valmore - Andeas Schiff - Les Beatles, les Beach Boys, Wagner, Bach et John Fields - Dave Brubeck - Guy Béart - Tom Cruise - Proust, Joyce et Shakespeare - Jerry Lewis - Jose Luis Borges - Jean-Pierre Melville - Richard Desjardins - Fernando Pessoa - Victor Hugo - John le Carré - Sacha Guitry - Céline Dion - Francis Cabrel - Orson Welles et Pline le Jeune. Pour l'édition courante du Castor, cliquez ICI. |
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de nos correspondants pourront être |
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Êtes-vous pour ou contre ? Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi vous deviez avoir une opinion sur tout ce qui se passe dans le monde ? Sur le conflit russo-ukrainien, sur le régime politique de l'Iran, sur les pourparlers de paix au Moyen-Orient ? - Pas seulement dans le monde : dans le pays, la région, l'agglomération, la paroisse où vous êtes né, avez vécu, été éduqué jusqu'au village, le quartier, la rue où vous demeurez. Lisez-vous suffisamment les journaux, regardez-vous tous les bulletins de nouvelles à la télé pour être à l'aise quand on vous demande si nationalement l'on devrait envoyer de l'argent en Haïti, provincialement l'on devrait subventionner les écoles privées, augmenter ou diminuer certaines taxes municipales, construire un nouveau pont vers la Rive-Sud, recouvrir le boulevard Décarie, déplacer oui ou non un feu de circulation... ? - Ne vous demande-t-on pas, régulièrement, votre opinion sur : l'éducation (même si vous n'avez pas d'enfants), sur l'alimentation, l'avenir de nos aînés, les sacs en plastique et le réchauffement de la planète ? (Vous remarquerez que je n'ai pas mentionné le mot politique où, de toutes façons votre opinion...) Hier encore, j'entendais des êtres normalement sensés discuter de la possibilité de l'équipe sportive de leur localité de se rendre en finale. Ajouter ce qui devrait être considéré comme un bon roman, si la chanteuse X est meilleure que la chanteuse Y, si tel comédien est un grand interprète ou non... Et vous avez déjà eu à décider entre deux couleurs pour une salle de bain ? Ce serait, je crois impoli de demander l'opinion de quelqu'un en précisant qu'elle ne servira ça rien puisque notre idée est déjà faite. Mais, d'une certaine manière, cela ne serait pas plus près de la vérité ? La vérité ! Il est vrai qu'on ne parle jamais des femmes dans Le Castor™ ou si on en parle, c'est au troisième degré, de loin, comme si on en avait peur. Oui, bien sûr, y'a Madame Malhasti qui, de temps à autres, nous cite un de ces poèmes du genre Marceline Desbordes-Valmore pour nous rappeler ses ou leurs états d'âmes et même paul qui nous glisse un enregistrement où il est question d'amour perdu, d'aventures galantes et de pâmoisons et qui ose, encore ce mois-ci, avancer que si Brassens avait écrit plus de véritables chansons d'amour que Brel, Brel, qui semble en avoir écrit de meilleures était un véritable misogyne, mais des femmes... en général ? On n'en parle rarement. Qu'est-ce qu'on pourrait en dire de toutes façons, dont elles pourraient nous prouver la fausseté dans la minute qui suit ? C'est à une dame que je ne connais que de loin à qui je voudrais, aujourd'hui, répondre à une lettre qu'elle m'a fait parvenir récemment en me disant qu'il n'y avait que moi qui comprendrais (sic) - je me demande d'ailleurs pourquoi - la désolante aventure qui venait de lui arriver où - j'aurais dû m'en apercevoir dès le début - il était question d'un amant qu'elle avait eu "dans le temps" et qui venait de refaire surface et qui, lorsque son légitime voulait la prendre entre ses bras, ne savait plus quoi faire... - Je n'ai pas osé lui dire qu'elle devait être habituée surtout que, depuis quelque temps...Vraiment ? - Pour ou contre ? J'ai l'impression, que c'est peut-être à cause de mon âge ou que je me suis mis à écouter tous et chacun depuis quelque temps, mais je n'arrive plus à comprendre les stupidités abyssales que j'entends presque quotidiennement dans les bars, les restaurants, les transports en commun, les cinémas, les salles de concert... bref : dans tous les endroits où il y a du monde. - que tous les politiciens sont des voleurs et des menteurs - que tous les curés sont des pédérastes - que toutes les automobiles électriques sont plus polluantes que les autos à essence - que tous les les assistés sociaux sont des paresseux et des profiteurs - que toutes les élections sont truquées - qu'il y a de plus en plus de gens qui ne savent pas conduire sur les routes - ... Attention, hein : tout cela est dit très sérieusement. J'ai même entendu dire, dans les jours qui ont suivi le décès de la "Reine", que jusqu'à deux pour cent de tous les revenus de chaque Canadien (deux pourcent !)étaient versés à la couronne britannique chaque année et ce depuis la "conquête". La question que je me pose est : si tout ce qui précède est vrai, comment se fait-il qu'il n'y a pas eu encore de révolution "à la française" dans notre pays. De quoi se demander pourquoi on ne se suicide pas ici plus qu'ailleurs. Simon P.-S. : Ce midi, après écrit ce qui précède, je suis allé déjeuner au resto-bar ***. Y'avait là un bonhomme - que je vois souvent - qui, croyez-le ou non, expliquait à son entourage ce qui allait se passer demain aux élections américaines, mais sans jamais prédire quoi que ce soit. - Avec raison d'ailleurs : il n'aurait jamais pu répondre à une ou deux questions sur le système électoral américain : pourquoi des élections à mi-terme ? qu'est-ce que le collège électoral ? pourquoi le Wyoming avec ses plus ou moins 600,000 habitants avait droit à deux sénateurs, le même nombre que la Californie avec ses 39,000,000 ? Quoi ? TOUS les membres de la chambre des Représentants et le TIERS du sénat ? |
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Et
maintenant, que dois-je faire ? Pour paraphraser un feu-collègue-chroniqueur décédé dans la fleur de l'âge en 1905, j'insisterais aujourd'hui pour dire que : "Lorsque, comme moi, on écrit pour la postérité, on s'abolit à tout jamais, le droit de broder ou d'arranger les choses..." [*] et conséquemment considérez-moi dans les lignes qui suivent comme un pauvre esclave de la réalité. [*] Alphonse Allais : Une petite femme bien moderne in Le parapluie de l'escouade (1893) Je ne sais rien du taux du chômage actuel dans notre Belle Province. On me dit qu'il est à un bas niveau. Un bas niveau par rapport à quoi ? Nulle étude ne me renseigne sur cette ambiguë question. - Je ne sais rien non plus du nombre de prestations du Ministère du Bien-Être Social qui feraient partie des sommes colossales qu'on ferait parvenir mensuellement à des gens qui, selon l'opinion généralement répandue - ici, tout comme ailleurs - ne tiennent pas particulièrement à travailler, mais qui sont prêts à investir des heures pour trouver comment vivre grassement au crochet de l'état. Dites-moi si vous avez entendu dire le contraire récemment. Autre chose : J'entends à droite et à gauche que les jeunes ne veulent plus travailler. Comme c'est bizarre, il me semble avoir avoir entendu mon père dire la même chose en ce qui concerne ma génération et, si je me souviens bien, avoir utilisé les mêmes mots en parlant de celle qui m'a suivi. - La présente [génération] est trop éloignée en âge (de moi) pour que je puisse noter quelque chose à son sujet, hormis le fait qu'elle est complètement déconnectée de la réalité (preuves à suivre) ; ce que en revanche, elle dit de la mienne. La réalité ! Où serait-elle ? - Entre ma génération et celle de la jeunesse d'aujourd'hui ? C'est la seule conclusion à laquelle j'en arrive. Alors, permettez-moi de corriger ma phrase du début : "Lorsque, comme moi, on écrit pour la postérité, on a le droit et même l'obligation de broder ou d'arranger les choses..." D'ailleurs qui pourra s'en apercevoir ? La postérité ? Avouez que c'est un acte de pure optimisme que penser que les générations qui vont nous suivent compteront parmi leurs membres des gens plus intelligents que mon père, son père et mon arrière-grand-père. Ah ! que je regrette mes vingt ans, cet âge où je savais tout sur tout, que je connaissais non seulement ce qui allait m'arriver, mais le futur au complet et en détails ! Aujourd'hui, plus ça va. moins j'en connais. Je sens que je vais mourir ignorant... H. Pérec |
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À quelle galère... J'y arrive. Peu à peu. Mais jamais j'ai pensé que j'allais y mettre autant de temps. Oh, c'était à prévoir. Il y a dix ans même, je savais qu'en mentionnant, les premiers lundis de quelques mois, le nom d'un écrivain, le titre d'un film, d'une pièce de théâtre, d'un tableau, dans mes ten best, j'allais le lendemain, en retirer quelques-uns pour les remplacer par d'autres, changer l'ordre de ceux qui allaient demeurer, modifier mes commentaires et même me retrouver en total désaccord avec ce que j'avais écrit. (Pour ceux qui se demandent de quoi je parler, voir ICI.) Et puis y'a le temps. En dix ans, sans cesser de devenir quelqu'un d'autre (ce que certains appellent "évoluer"), on se penche vers d'auteurs auteurs, compositeurs, peintres... - Dans mes livres (ou auteurs) d'il y a dix ans, j'ai trouvé fort curieux l'autre jour en ne voyant aucune référence à trois auteurs que je lis avec ferveur depuis au moins cinq ans. Ces auteurs sont : John le Carré, Jorge Luis Borges et un que j'ai commencé à lire et que j'ai abandonné en cours de route, Fernando Pessoa que, je vous jure, aurait été mentionné dans ma liste il y a cinq ans. Sans compter que même aujourd'hui ce serait Proust lundi, Joyce mardi et Shakespeare mercredi. C'est qu'on a beau vouloir être impartial, on finit toujours par devenir subjectif (quoique foncièrement je déteste ceux qui se disent subjectifs pour mêler dans leur discours leurs auteurs du troisième ordre, la tune qu'ils ont entendu une fois chantée par Céline Dion ou la croûte qu'ils ont acheté à Montmartre). Et puis, finalement, y'a la question-piège : On m'en a posé il y a déjà plusieurs semaines : "Qu'est-ce qu'une grande chanson ?" Je n'ai non seulement pas réussi à en nommer une, mais à décrire ce en quoi elle était différente de toutes les autres, mais surtout ce qui pouvait la rendre "grande". * J'ai écrit dans l'introduction indiquée ci-dessus que non seulement je n'allais pas traduire ou commenter mes listes de "Ten Best" d'il y a dix ans, mais que j'allais écrire une nouvelle série de commentaires sous le titre général de "Mes coups de coeur". Et c'est parti. J'en suis déjà à la moitié d'un volume. Vous en verrez les résultats le mois prochain car je vais commencer d'ici vendredi (le 11 novembre) à les À+ Copernique
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L'I.A. Est-ce que vous savez ce qu'est un abaque (ou un suan pan) ? - C'est le nom plus ou ou moins savant que l'on donne généralement à un boulier chinois (quoiqu'il en existe des centaines de variétés en Asie - et ailleurs - particulièrement au Japon) :
Il s'agit d'un appareil qui contient des boules amovibles sur des tiges, la plupart du temps cinq dans la partie inférieure et une ou deux dans la partie supérieure, ces tiges étant divisés en deux groupes. De droite à gauche, ces boules et ces tiges servent à indiquer des nombres de un à 10 (ou de 0 à 9) unités (1iere tige), dizaines (2e), centaines (3e), milliers (4e), etc. - Ainsi, le nombre 123 se transposerait sur un abaque en déplaçant 3 boules vers le haut dans la première colonne, 2 dans la deuxième et une dans la troisième. L'utilité d'un boulier est de faciliter, entre autres, des additions ou des soustractions en déplaçant des boules dans un sens ou dans l'autre. Ainsi, pour additionner ou soustraire 20 à 123, il suffit de déplacer deux boules dans la deuxième colonne et trois dans la première ou encore pour ajouter 231, on déplacerait vers le haut deux boules dans la troisième, deux dans dans la deuxième et une dans la première. Pour de plus amples renseignements, consulter le site suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abaque_(calcul) L'avantage d'un abaque, outre celui d'exécuter des calculs rapidement, est qu'on y utilise trois sens : le toucher, la vue et l'ouïe car tout déplacement de boules exigent un mouvement de la main qui entraînent un passage visuel dans l'espace et le son de boules qui se frappent entre elles. - Si un de ces sens est en désaccord avec les deux autres, l'on sent qu'on vient de commettre une erreur. - Mais tout cela relève de la psychologie, de l'apprentissage et de la coordination entre la pensée et son exécution physique qui est loin d'être mon propos aujourd'hui. Ce sur quoi je voudrais attirer votre attention, c'est l'absence d'une et même de deux touches utilisées lorsqu'on exécute une simple opération, disons un addition, sur une calculatrice. Ainsi, quand l'on veut additionner deux nombres sur une calculette, il faut entrer le nombre et le faire suivre du signe +, entrer le deuxième et le faire suivre du signe =. Il s'agit là de deux "mouvements de la main" inutiles lorsqu'on se sert d'un abaque. - Un détail, vous allez me dire, mais penser à additionner des dizaines, voir des centaines, de nombres et vous verrez qu'il s'agit là de deux approches complètement différentes en ce qui concerne de simples opérations mathématiques. Passons maintenant à un autre domaine : Le classement de fiches contenant différentes informations ; par noms, âges, professions, adresses... (exemples). Il s'agit là d'une opération qui peut s'effectuer de différentes façons. Allons-y simplement en prenant, le critère nom :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Algorithme_de_tri * Tout ça pour en venir à la question du jour qui dépend d'un facteur plus ou moins inconnu jusqu'à il y a moins de 75 ans : l'informatique dont le nombre 123 s'inscrit dans les ordinateurs courants comme ceci : "01111011" qui, en lui ajoutant le nombre 94 se transforme en "11011001", mais qui peut effectuer cette transformation en une fraction presque incommensurable d'une seconde et qui : En utilisant des algorithmes qui ont l'air plus ou moins insensés (qu'aucun être le moindrement intelligent utiliserait) peut faire un tri à une vitesse dépassant toutes mesures. Un tri, cependant, qui peut paraître insensé manuellement, mais il ne faut pas oublier que, dans un ordinateur, rien n'est déplacé, qu'on ne fait qu'alimenter (ou non) en courant électrique des centaines des milliers, des millions de transistors, un affaire de nano-secondes, une nano-seconde comparée à une seconde , c'est l'équivalent pour une seconde le temps de 31,7 années... I.A. La question du tri en informatique a fait l'objet de plusieurs études, rapports, discussions, colloques même, mais ils ont tous eu comme base différents algorithmes auxquels on pouvait soumettre des données, mais des algorithmes eux-mêmes basés sur l'expérience d'êtres humains ayant eu à classer des fiches ou ayant pensé à d'autres méthodes pour ce faire. Là ou l'Intelligence Artificielle, c'est qu'on songe de plus en plus à créer des algorithmes où un ordinateur auquel on présente différentes solutions trouvées jusqu'à présent au problème comme le tri, il, l'ordinateur étant programmé pour non seulement trouver parmi ces solutions la plus rapide, mais de trouver d'autres méthodes (en trouvant parmi les propositions qu'on lui a donnée différentes combinaisons qui pourraient s'avérer plus efficaces et c'est là où son "intelligence"entre en jeu. Prenez le cas des échecs (le jeu) : Au départ, on a essayé de faire comprendre a des ordinateurs des choses comme une reine vaut vingt points, un chevalier dix, une tour, huit, etc. tout en lui donnant des exemples tirés des "grandes parties" jouées au fil des ans et d'autres aspects du jeu. - Quelqu'un a même suggéré de lui fournir toutes ces "grandes parties' jusqu'à ce qu'on réalise que cela allait impliquer une quantité de mémoire (transistors) dépassant la capacité de milliers, de millions de tous les ordinateurs construits depuis la fabrication du premier. Nul ne sait aujourd'hui comment exactement le DEEP BLUE machine, l'ordinateur qui défait les plus grands maîtres, trouve et décide chacun des mouvements qu'il exécute au cours d'une partie. Si. Un peu tout de même. Voir le site suivant : Deep Blue algorithms Vous verrez qu'on y parle de 'calculs', de 'niveaux".. mais surtout du nombre d'interactions (changement d'un état à un autre) par seconde : Entre cent et trois cent millions par seconde ! Question : Est-ce que le DEEP BLUE est conscient de ce qu'il fait ? Réponse : Pas encore, mais au fur et à mesure que les ordinateurs répondront à toutes les questions qu'on leur posera comme un humain le fait en ce moment (exceptions faites de ceux dont Simon et Monsieur Pérec parlent dans leurs chronique aujourd'hui), comment pourra-t-on le savoir surtout si : Ces ordinateurs se mettent à faire volontairement des erreurs afin de ne pas paraître plus intelligents qu'ils le seront ? Jeff
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Morceau choisi Toujours la même chose, me disait paul l'autre jour. Ça fait quoi ? Soixante (?), soixante-dix ans que ça dure ? - Le plus grand, c'est Brel. - Brassens, oui, mais ce n'est pas Brel. Et dans cet élan d'admiration, on oublie Ferré. Elvis Gratton a raison : Elvis a été et demeure le King. Et pas n'importe King : le King du Rock n' Roll. Une douzaine de refrains sur les milliers qu'il a enregistrés. Brel ? Il s'adresse directement à nos coeurs, ai-je trop entendu. Pas Ferré avec son Avec le temps, avec ces poèmes qu'il a mis en musique : Aragon, Verlaine, Baudelaire... Tant pis. Et si vous croyez connaître la chanson qui suit. Relisez donc le dernier quatrain. Une jolie fleur Refrain Une jolie fleur dans une peau de vache Le ciel l'avait pourvue des mille appas Au refrain Elle n'avait pas de tête, elle n'avait pas Au refrain Puis un jour elle a pris la clef des champs Je lui en ai bien voulu, mais à présent Au refrain Georges Brassens (1954) Voici ma version favorite : Guy Béart en 1998.
Fawzi |
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Vivre entouré de Béotiens Oh ! ça n'a rien à voir avec la culture en général, ni l'éducation, ni son milieu, c'est une question d'âge et d'expérience qui au fur et à mesure que l'on vieillit finissent par prendre une importance si considérable qu'on en vient à se demander si nous ne sommes pas vraiment cette créature qui est venue au monde seule, qui a vécu seule dans la douce illusion qu'elle a eu des amis et qui va mourir seule, entourée des siens (s'il lui en reste) qui - ça s'est trop souvent vu - ont hâte que ça en finisse Oh ! Ne vous en faites surtout pas, ce n'est pas le genre de choses qui arrivent du jour au lendemain. Ça commence petit à petit. Au restaurant ou à la cafeteria de l'endroit où l'on travail. Les jeunes se font de plus en plus nombreux, ce qui n'est pas un mal en lui-même ; c'est quand il se mette à parler de choses ou de personnes que vous ignorez complètement. Exemple : Que dire d'une équipe de foot, de baseball ou de hockey dont ceux qui vous entourent vous citent des noms dont vous n'avez jamais entendu parler et qui, eux, n'ont jamais connu Pelé, Maradona, di Maggio, Willie Mays, Stan Musial, Glenn Hall, Jean Béliveau et (croyez-le ou non) Wayne Gretsky. Le lendemain, dans le métro, trois jeunes s'obstinent à savoir si le dernier Mission Impossible est meilleur que les précédents alors qu'un quatrième avance que Tom Cruise n'a jamais été plus brillant que dans Knight and Day. "Tom qui ?" Alliez-vous demandé à des gens qui n'ont jamais vu Citizen Kane ou même un ou deux films en noir et blanc. - Quant au cinéma muet... Dois-je continuer ? - Si : Je voudrais que vous m'indiquez un endroit où, en simple auditeur qui n'est ni critique professionnel, ni joueur d'un instrument quelconque, ni musicologue, ni maître de solfège, je pourrais discuter du mérite (ou de la beauté) des deux interprétations du premier mouvement de la Suite française de Jean-Sébastien Bach, interprétations qui suivent : La première est de Glenn Gould en 1974 :
Y'a beaucoup d'autres choses en jeu... * Sur la lecture Très intéressants furent les échanges que nous avons eus le vendredi 23 septembre dernier sur la lecture. Vous en trouverez un compte-rendu dès qu'elles vont se compléter par les prochaines : * Et puis ceci : De Richard Desjardins, Francis Cabrel - Quand j'aime une fois - 2000...
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