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Numéro spécial
En deux mots, le déménagement
du siège social du Castor™ et le non-accès à ses archives dû
à la non-finition à temps des travaux de rénovation de son nouveau
site ont fait que nos chroniqueurs se sont trouvés dépourvus au
cours des deux derniers mois. Ajoutez la réinstallation de ses équipements,
les vacances, la fin de l'année scolaire et vous aurez tout compris.
Maude (ah Maude, notre
âme salvatrice !) a eu l'idée, pour le présnt numéro de lui
substituer une édition ancienne.
La voici :
Il y
a dix ans dans le Castor - 3 juillet 2014.
Bonne
lecture !
(Attention
: les liens externes n'ont pas pu tous été vérifiés)
La
direction
Chroniques
Simon Popp
Cheveux gris, l'avenir et les Martiens
Les gens qui me disent que je n'ai pas l'air "de mon âge" ne savent pas ce qu'ils disent. Ils ne se lèvent certainement pas du même côté du
lit ; ne voient pas les muscles de mon abdomen qui se relâchent de plus en plus, ni ceux, qui sont maintenant flasques, autour de mes humérus (et je sens que les cubitus et radius ne sont pas loin), ni ceux, évidemment autour de mes fémurs quoique.... ceux-là ne sont pas à dédaigner, mais il ne faut pas mentionner mes tibias ni mes péronés. - Quand on en est rendu à garder ses mains en l'air pour que les veines ne paraissent pas trop...
Je me sens comme une femme en ménopause et je sais ce dont je parle.
L'esprit est toujours là (je crois), mais le corps ne suit plus. Il y a longtemps que j'ai cessé de me croire apte à courir le mille en moins d'une heure, ou me taper un Marathon en moins de sept heures et demie (si jamais je réussissais à surpasser cet extraordinaire exploit).
Alors qui suis-je ? Que vais-je devenir ?
Je vous l'ai déjà dit et je tiens à vous le répéter : je suis et ne veut devenir qu'un
"inoffensif" (quoiqu'il y ait des doutes là-dessus)
"excentrique", mais définitivement pas du genre qui lit le
"Journal de Montréal" le matin, qui regarde le "Canal Météo" tout l'après-midi et consulte son horoscope tous les soirs en faisant ses mots croisés. Je ne parle, d'ailleurs, jamais des choses courantes, ni du passé. L'on s'entend ?
"Inoffensif excentrique"... voilà un projet qui devrait me tenir en vie encore quelques années. Du moins, je l'espère. Parce que, vous savez une chose ? Je crois en ceci :
– Alors ? pourquoi que tu veux l’être, institutrice ?
– Pour faire chier les mômes, répondit Zazie. Ceux qu’auront mon âge dans dix ans, dans vingt
ans, dans cinquante ans, dans cent ans, dans mille ans, toujours des gosses à emmerder.
– Eh bien, dit Gabriel.
– Je serai vache comme tout avec elles. Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger
l’éponge du tableau noir. Je leur enfoncerai des compas dans le derrière. Je leur botterai les fesses.Parce que je porterai des bottes. En hiver. Hautes comme ça (geste). Avec des grands éperons pour
leur larder la chair du derche.
– Tu sais, dit Gabriel avec calme, d’après ce que disent les journaux, c’est pas du tout dans ce
sens-là que s’oriente l’éducation moderne. C’est même tout le contraire. On va vers la douceur, la
compréhension, la gentillesse. [...] D’ailleurs, dans vingt ans, y aura plus d’institutrices : elles seront remplacées par le cinéma, la tévé, l’électronique, des trucs comme ça. C’était aussi écrit dans le journal l’autre jour.
Zazie envisagea cet avenir un instant.
– Alors, déclara-t-elle, je serai astronaute.
– Voilà, dit Gabriel approbativement. Voilà, faut être de son temps.
– Oui, continua Zazie, je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens.
(Raymond Queneau : Zazie dans le métro.)
Zazie ! Comment oublier cette chère petite à qui Queneau fait dire :
"Napoléon, mon cul ! Il ne m'intéresse pas du tout cet enflée, avec son chapeau à la con
!" Ou encore, à Charles, à propos de son taxi (qu'elle appelle
"bahut"), Charles qui vient de lui dire qu'il faisait parfois la grève pour faire monter le tarif :
"On devrait plutôt vous le baisser, votre tarif, avec une charette comme la vôtre, on fait pas plus dégueulasse. Vous l'avez pas trouvé sur les bords de la Marne, par hasard
?"
Tiens, ça me donne une idée : je parlerai de Queneau dans les prochaines
Notes de lecture.
***
Courrier
Suite à ma chronique du mois dernier, j'ai reçu plusieurs messages me disant que j'avais dressé une image assez pessimiste et restreinte de ce qui passe entre les [jeunes] hommes et les [jeunes] femmes d'aujourd'hui ; qu'il y avait encore des couples qui se rencontraient ailleurs que dans des bars, qui se fréquentaient de façon
"normale" et qui ne se ramassaient pas automatiquement au lit en l'espace de quelques jours pour se séparer la semaine suivante.
Ces remarques (j'ai abrégé) m'ont fait penser à une dame qui doit, aujourd'hui, être dans la soixantaine avancée, sinon plus, et qui, il y a plusieurs années de cela, au cours d'une de ces réunions mondaines, avait lancé une boutade dans laquelle elle avait laissé sous-entendre qu'elle ne comprenait pas comment certains couples arrivaient à joindre les deux bouts avec des revenus inférieurs à un certain montant, au demeurant sans importance, mais qui était neuf à dix fois inférieurs à ceux de son mari. En route vers la maison, ma femme m'avait dit :
"Mais pour qui se prend-elle ?" et je me souviens lui avoir répondu que cette femme-là avait raison...
"Dans son univers, m'étais-je empressé d'ajouter, dans celui du monde qu'elle fréquente. Comment veux-tu qu'elle ait une idée de la pauvreté et de la misère des gens du quartier*** alors qu'elle habite, pour ainsi dire, en haut de la côte, et que les seuls endroits où elle se déplace ne sont pas à la portée de ces gens-là
?" Elle me répondit que je n'avais peut-être pas tort, mais que...
D'où mon acquiescement inconditionnel quant aux critiques qu'on a formulées à propos de ma dernière chronique. Je sais que le portrait que j'ai dressé des relations entre les [jeunes et moins jeunes] hommes et les [jeunes et moins jeunes] femmes d'aujourd'hui doit être fort différent de celle que j'ai avancée ou décrite. - Prêtez-moi quand même une certaine logique : je suis de mon monde, je ne suis pas de tous les mondes et je suis loin de connaître tout ce qui passe, ne serait-ce que dans le quartier où j'habite, même si, dans mes jugements
(1), j'essaie de prendre en ligne de compte au moins sa périphérie. Sauf que :
Dans les mondes (j'insiste sur le pluriel, quand même) que je fréquente (et mon métier m'a amené dans de grands et sordides endroits), j'ai noté, depuis une vingtaine ou une trentaine d'années, un changement radical dans les moeurs, un changement qui a beaucoup modifié les idées préconçues que j'avais, il y a quarante ans, quant aux rapports entre ces mêmes hommes et ces mêmes femmes.
Laissez-moi revenir à deux ans plus tôt, plus précisément au mois de juin 2012 (édition du Castor™ du 4 juin de cette année-là) où je vous ai décrit la rencontre fortuite que j'ai eue avec la petite fille d'une de mes premières amies. - Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais à l'étonnement - j'allais dire : le presque recul - de la jeune fille en question, quand je lui eu expliqué que j'avais été amoureux de sa grand-mère, j'ai tout de suite ajouté de ne pas s'en faire parce que notre liaison, étant donné l'époque, avait été d'une grande chasteté. Et c'est là où je veux en venir :
En ces temps lointains (2), il fallait plusieurs rencontres avant que l'on se décidât d'embrasser sa petite amie ailleurs que sur les joues et, pas question, à moins de consentir à recevoir une gifle, de passer sa main ailleurs que sur ses mains - peut-être même pas sur ses bras - ou la prendre un peu trop cavalièrement par la taille. - Abrégeons : la baise ? Oubliez ça. Fallait passer par le mariage qui, invariablement, venait après des semaines de fréquentation et il fallait, en plus, demander la main de sa future femme à... son père !
Hypocrite situation, allez-vous me dire, mais c'était comme ça. Et avant de passer devant le curé, il était presque obligatoire de suivre ce qu'on appelait des
"cours de préparation au... mariage" auxquels, heureusement, j'ai pu échapper. Mais si je me penche sur cette époque paléolithique, je suis obligé de constater que les unions qu'elle créait, duraient et... duraient. Je connais plusieurs couples qui en sont encore là, après trente, quarante et même cinquante ans, alors que, pas très loin derrière, avec la génération qui les - qui m'a - suivi, je connais de moins en moins de gens qui sont restés mariés plus de quinze, dix et, même, cinq ans...
Pour ce qui la génération qui a suivi cette dernière, celle qui est là, en ce moment, je me dois de constater qu'un an, c'est déjà beaucoup et quand je vois, parce qu'elles sont partout (pas juste dans les bars), des jeunes filles femmes de vingt-cinq ans qui en sont à leur six, sept ou huitième amant, et que je vois ces mêmes amants avoir, pour toute stabilité, une auto et deux sacs en papier (mais avec poignées tout de même) qui contiennent tous leurs effets personnels... permettez-moi de me poser des questions.
Pas un jugement que je passe (voir la note 1 !) : je ne fais que décrire ce que je vois. Et, d'une certaine manière, ça me rend triste. Triste, parce que je commence de plus en plus à voir les résultats désastreux de cette situation et vous savez où ? Chez les femmes qui approchent ou qui sont dans la quarantaine. - Les hommes semblent s'en tirer mieux. Faut dire qu'ils ont généralement plus d'argent. Ce qui ne veut rien dire dans le fond parce que j'en connais qui sont en train de boire leur premier et même deuxième fonds de retraite.
J'estime (mais ne me sautez pas dessus !) que ces femmes, sont les premières victimes du
"féminisme" des années trente et quarante, de l' "émancipation de la
femme" des années cinquante, de la "révolution
sexuelle" des années soixante, etc. (Ne m'engueulez pas : je ne suis pas un sociologue ni un historien.)
Je ne saurais dire exactement pourquoi, ni comment, ni pour quelles raisons, mais la liberté des femmes de la génération qui a suivi la mienne, cette liberté qui consistait, entre autres, à traiter sexuellement (je le dis bêtement) les hommes comme elles pensaient qu'ils les traitaient, elles, et qui - je parle de cette liberté - les a maintenant ni plus ni moins condamnées, à vivre seules ou entourées d'hommes qui rôdent autour d'elles avec une seule idée en tête et qui sont généralement : soit aux prises dans des situations dont ils ne peuvent s'extirper (enfants, problèmes financiers, pensions alimentaires, etc.), soit, parce qu'ils sont libres, précisément, parce qu'ils n'ont jamais voulu s'engager. Un autre groupe dont je devrais éventuellement parler.
J'en connais cinq de ces femmes, présentement, pas une ni deux, mais bien cinq et je ne vous parlerai pas de celles que j'ai connues au cours des dernières années ; trois plus malheureuses que les deux autres, et je les trouve plus désespérées que je l'étais à vingt ans quand je ne savais pas dire bonjour à la moindre jeune fille de mon âge.
Cinq qui n'ont pas appris à savoir où se nichent ceux dont elles ont besoin parce que : ou elles trouvent les idées de leurs ancêtres (moi) démodées, ou elles regardent toujours aux mauvais endroits. De cette dernière proposition, je n'en démords pas parce que, excusez encore ma vision limitée, pessimiste et restreinte : je vois ceux qu'elles ne voient pas. (Et, pour en revenir à ma première hypothèse, comment s'avouer qu'on s'est trompé ? - Voir la suite ci-dessous.)
Faut dire que j'ai entendu il n'y a pas très longtemps : "Oui, je suis seule, mais j'ai eu un sort meilleur que deux de mes tantes qui sont mortes vieilles
filles..." - Ma réponse? - On finit toujours par faire coïncider sa vision du monde avec ce qui nous arrive. - J'en ai connues, comme tout le monde, de ces tantes qui se félicitaient de ne pas être tombées dans le panneau du mariage, de ces
"vielles filles" - car c'est comme ça qu'on les désignaient à leur époque - et qui, sommes toutes , ont réussi à meubler leurs vies très adéquatement, avec bonheur même. Mais c'était à une autre époque.
Avant-dernière note : Se faire rejeter par une femme, c'est très difficile pour un homme. Ne me demandez pas, de grâce, de faire un sondage là-dessus, mais ce que ça doit être, pour une femme...qui, ayant séduit cinq, six hommes, dans une année, de ne plus avoir de nouvelles d'aucun d'entre eux...
Dernière note : Sachez néanmoins nous pardonner, de ne pas avoir vu tout cela venir, nous, de la génération pré-précédente car nous aurions dû être plus attentifs.
Disons que je me sens particulièrement très mal à l'aise par rapport à une des cinq auxquelles je viens de faire allusion parce qu'elle a passé sa jeunesse, son adolescence et ses premiers amours au moment où j'étais là.
Et puis voilà, ce sera mon dernier volet sur ce sujet car il me faudrait, à moi aussi, que non seulement je vois, mais que j'observe les femmes de MA génération... enfin : celles qui sont seules. Malheureusement, elles m'embêtent à peu près toutes avec leurs patati et patata, leur bobos, leurs finances, leur insécurité dans les rues, le soir, dans le métro, etc...
***
Ah, et puis tant pis : Suite
Dernier volet ? Pas tout à fait, mais ce qui suit est de nature plus générale.
La question est : pourquoi, après six ou sept échecs, persistons-nous à continuer dans la même direction alors que nous savons très bien que nous nous dirigeons la tête baissée vers un mur, comme le font souvent des adultes de trente, quarante et même cinquante ans (ce fut mon cas) ? Parce qu'il est très difficile d'admettre que nous nous sommes trompés. Surtout sur une échelle qui couvre la moitié ou les deux tiers de notre vie.
Le désapprentissage, si je peux m'exprimer ainsi (mon Dieu que je m'en viens bon !) est très pénible. Il faut admettre que ce que les autres nous répétaient sans cesse étaient vrai, plus proche de la réalité que celle dont nous rêvions en nous échappant de toutes les façons possibles (sports, hyperactivité, surcroît de travail, carrière, réussite à tout prix, et ainsi de suite.), nous justifiant, en quelle sorte, d'être ce que nous pensions être, mais qui n'était que la continuité - j'en suis convaincu - de notre rébellion contre l'ordre établi, une suite de mauvaises habitudes ou, pire encore, le désir incontrôlable de démontrer que nous étions de "real cool cats" (!).
Petit sermon :
Notre moi véritable, je crois, réside profondément en nous-mêmes et il n'est jamais trop tard pour le retrouver et c'est dans sa redécouverte, dans sa volonté de le dégager de notre pseudo-moi, d'en faire le véritable guide de notre vie, que se trouve le bonheur, le véritable bonheur.
Fin du sermon.
P.-P.-P-S. :
Copernique devrait nous pondre des statistiques là-dessus :
On dit qu'à quarante ans, une femme a atteint la moitié de sa vie. Statistiquement, oui (parce que leur espérance de vie est de quelque quatre-vingt ans), mais de leur naissance à leur vingtième année, à moins qu'elles soient venues d'une autre planète, il ne se passe pas grand chose, non ? M'enfin : pas grand chose sauf si elles subissent des "outrages" ou qu'elles ont très précoces... Vous êtes d'accord ?
On parle donc, de vingt à quarante soit, si mes mathématiques sont correctes, du véritable quart de leur vie et, en conséquence, à quarante, il leur en reste les deux-tiers à vivre...
Deux tiers, seules, c'est long, non ?
(Pas fort en mathématique, mais je me comprends.)
***
Une petite note un peu plus optimiste :
Il y a environ deux semaines, j'étais assis, seul, à une pizzeria près de chez moi quand un couple dans la trentaine avancée, peut-être même dans le début de la quarantaine, est venu s'asseoir à la table presque collée à la mienne. D'où venaient-ils ? Où s'étaient-ils rencontrés ? Je ne sais pas. Il me fut impossible de le déduire à partir de leur conversation, mais ils en étaient visiblement à leur première rencontre. Ils se posaient beaucoup trop de questions : Quelle sorte de films préfères-tu ? Où demeures-tu, au juste ? Il y a longtemps que tu travailles là où tu es ? Quel est ton livre favori ? Et ainsi de suite.
Tout cela, avec une politesse comme on en constate de moins en moins. - Un peu plus et ils se voussoyaient.
À la fin du repas, elle sortit son téléphone et pris sa photo. "Comme ça, je saurai que c'est toi quand tu me rappelleras" dit-elle. Il fit de même. Assez que je n'ai pas pu, quand ils se levèrent, m'empêcher de leur offrir de prendre une photo d'eux. Ils ont souri, j'ai fait clic et lui ai remis (à elle) son téléphone-caméra-ouvre-bouteille. M'ont trouvé bien gentil, m'ont dit merci et sont partis heureux comme des oiseaux.
Vous voyez : contrairement à ce que j''ai avancé, il y a de l'espoir.
Bémol :
Trois jours plus tard, dans un bar où un ami m'avait donné rendez-vous, j'ai assisté à la scène, oh ! si courante, de la rencontre d'un homme d'environ quarante ans et d'une femme d'à peu près le même âge - pardonnez-moi l'expression mais... - visiblement "en manque" (sinon pourquoi aurait-elle été vêtue comme elle l'était ?)
"Je voyage beaucoup, disait-il, mais la semaine prochaine, je serai à Montréal, nous devrions nous revoir car nous avons, beaucoup de choses en commun... etc.,
etc."
elle ? - Un peu plus et elle allait lui donner des
sous pour payer son taxi.
(Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on met dans leurs verres pour qu'elles tombent comme ça ? - Y'a le
"manque", je peux comprendre, mais y'a quand même des limites, non ? - Obvieusement, non. D'où des séducteurs qui approchent le soixante-dix et même la quatre-vingtaine...)
J'ai pensé à ce qu'un "vieillard" de soixante-quinze ans m'a dit, il a longtemps :
"Les meilleures femmes ? - Entre cinquante-cinq et soixante-cinq ans... Car elles sont convaincues que ce sera leur dernière
fois..."
"No, no, not me, ai-je pensé : I've been through this movie
before." (Bob Dylan : Motorpsycho Nigthmare.)
Je demanderai, si j'ai le temps, à Copernique d'ajouter un clin d'oeil à cette chronique.
***
Finalement (J'ai le temps : je suis à la retraite)
Une chose que j'aimerais bien, c'est rencontrer le Serge dont nous parle régulièrement Jeff. Vous savez : le bonhomme atteint du syndrome d'Asperger. - Pour une simple et bonne raison : Comparer sa vision du monde avec la mienne, la mienne qui a toujours été celle d'un bougonneux, d'un iconoclaste (?), d'un questionneux à propos de tout et de rien. (Dans ma vie précédente !)
J'aimerais qu'il me parle de sa conception de la religion, de la Bible, du travail, des banquiers, des intellectuels, des ouvriers, des revendeurs d'autos, des professeurs de philosophie présocratique et puis, pourquoi pas, des femmes en général, de toutes les femmes, mais surtout, du cosmos dont Copernique nous a donné un aperçu le mois dernier.
J'aimerais qu'il me dise comment il a appris à vivre en société, chose que je n'ai jamais pu faire convenablement, encore moins m'y immiscer.
J'aimerais qu'il me regarde dans les yeux pour savoir s'il peut deviner (et me dire) qui je suis.
Et pour avoir peur, aussi. - Peur de ne pas être aussi sain d'esprit que je le pense.
Simon
________________________________________________
Notes :
(1) Un de mes amis (le même qui m'a dit que je n'étais pas si "inoffensif" et qui m'a traité de misogyne, me faisait remarquer, il n'y a pas si longtemps, que je ne jugeais pas très souvent, mais qu'il m'arrivait régulièrement de condamner.
(2) Époque lointaine ? Comprenez-moi bien : je ne parle pas du XVIIIe siècle, mais bien de mes débuts dans le monde du travail. Figurez-vous que dans le premier bureau où j'ai mis les pieds, il y avait des crucifix au-dessus de chaque porte et que, le premier vendredi du mois, tous les employés avaient deux heures de congé, soit le matin, soit le midi... pour pouvoir aller communier ! Et le divorce était un obstacle infranchissable dans toute carrière. - Ce qui n'empêchait pas les trous-de-c... dont j'ai parlé le mois dernier.
***
Note de l'éditeur :
Votre voeu a été partiellement exaucé, Monsieur Popp. Voir la chronique de Jeff Bollinger de ce mois-ci.
Jeff
Bollinger
Carrière
J'ai reçu une offre très alléchante le mois dernier. D'un fabricant de meubles très connu dont les produits se vendent dans les plus chics boutiques de la Province, en Ontario et même en Nouvelle-Angleterre. Salaire plus qu'intéressant, conditions de travail idéales, environnement magnifique et liberté de création presque totale.
J'ai refusé après en avoir parlé avec Élyanne. Pourquoi ?
Parce que je ne veux pas que mon passe-temps devienne mon gagne-pain. Oui, je sais, il y a des gens qui gagnent leur vie en faisant exactement ce qui leur plaît, mais j'ai remarqué que, dans n'importe quel métier, profession ou occupation, il y a toujours des aspects déplaisants. Ce sont les rapports de fin de mois à rédiger, des rencontres avec des gens qui ne nous intéressent pas, des directives qui n'ont aucun sens, des colloques auxquels il faut assister et Dieu-sait-quoi-d'autre. De ça, j'en ai déjà là où je gagne ma vie et je me vois mal, considérant l'immense respect que j'ai toujours eu envers les ébénistes de tous les temps, de m'enfermer dans un univers aux dates fixes où j'aurais à planifier la production d'une commode ou d'une petite table à pieds tournés, encore moins avoir à en dessiner des sketches pour en fabriquer et c'est cela, je crois, qui m'a fait reculer ; surtout que mon job allait être dans la planification et non dans la fabrication.
Quoi ? Plus jamais toucher du bois ? Nenni.
"Mais t'es fou", qu'on m'a dit. - Exactement.
***
Et Serge ?
Voici la suite sous la forme d'une lettre qu'il vous destine :
(Disons que je l'ai beaucoup aidé et que ça a pris plusieurs heures car il trouvait cet exercice ennuyeux et totalement inutile. Si j'ai un peu changé l'ordre, je n'ai rien supprimé.)
"Mon nom est Serge.
Je suis atteint du syndrome d'Asperger.
Je suis donc un aspie, c'est-à-dire, comme on dit dans mon milieu, un "dyslexique social".
Je suis, par ma nature, replié sur moi-même, et je m'en excuse car j'ai eu beau faire tous les efforts pour me fondre dans votre collectivité, je n'y suis pas arrivé. Mes relations avec le monde ont été et demeurent toujours difficiles, frisant parfois l'artifice quand ce n'est pas une certaine hypocrisie, quoique j'aimerais bien en faire pleinement partie. (Pas de l'hypocrisie, mais de vous.)
J'ai appris, avec le temps, à serrer des mains et à faire la bise, mais je continue à reculer instinctivement quand on veut me toucher.
Je n'ai pas beaucoup d'amis et j'ai de la difficulté à conserver ceux que j'ai.
Je ne sais pas parler aux gens. Je parle trop vite, j'escamote des syllabes, je saute des mots et quand je réussis à placer une phrase, parce que j'utilise des mots ou des expressions compliquées (quand ce n'est pas un exemple qui n'a aucun rapport avec la conversation courante), je projette continuellement l'image d'un idiot ou, pire encore, celle d'un pédant, d'un snob, d'un être au-dessus de la mêlée, condescendant parfois, dédaigneux et même arrogant. (Je répète ce qu'on m'a dit.) - Et, comble de malheur, je peux m'arrêter dans le milieu d'une phrase pour compléter la boucle des idées qui me viennent tout à coup.
(Ça vous plairait de dealer avec deux cerveaux ?)
Cela m'a souvent blessé d'être considéré comme un égoïste de la pire espèce et ça me blesse toujours qu'on m'ait dit que je n'avais pas de sentiments. - Je ne suis pas méchant. C'est que je ne comprends rien.
Je suis incapable de lire les émotions sur vos visages ou interpréter la signification de vos gestes. Et ça m'a pris un temps fou à comprendre vos images, vos tours de phrase, vos silences et... vos clins-d'oeil.
Je vous regarde rarement, avec mes vrais yeux, parce que je n'ai pas un regard normal. J'ai des yeux de lynx et en essayant de comprendre vos pensées et émotions, je sais que je vous gêne car je suis sûr que je dégage l'impression que je vous scrute jusque dans le fond de l'âme et qu'en conséquence, je vous juge.
Mon empathie, car j'en ai une, ne se manifeste pas de façon normale, c'est-à-dire immédiatement. En d'autres mots, elle n'est pas spontanée et elle ne se manifeste que le lendemain ou des jours plus tard. Quand, à ce moment-là, je reviens sur ce qui vous a touché ou blessé, vous l'avez souvent oublié et n'avez retenu que la parole stupide que j'ai dite ou le geste que j'ai posé en premier lieu.
Les foules, les cris, les manifestations en tous genres me font peur, me troublent. C'est pourquoi je préfère rester à la maison à aligner et réaligner constamment mes meubles, cordes et règles en main (ne me manque qu'un théodolite). Pour la bibliothèque, les CDs, mes vêtements, je vous laisse deviner.
Théodolite
Fait curieux : tous mes vêtements et beaucoup d'autres choses (verres, vaisselles, boites de petits pois...) de même que tous mes instruments pour écrire (crayons, stylos, cahiers) sont en nombre de trois ou en multiples de trois : six assiettes creuses, six assiettes plates, six tasses, six soucoupes.... - N'ai jamais su pourquoi. - Je possède trois montres-bracelets et... neuf horloges (3x3), toutes, sauf une, à l'heure normale de l'est. Jamais à l'heure avancée.
Je m'ultraspécialise dans des domaines souvent sans rapport avec la réalité, la géométrie non-euclidienne, par exemple, ou les transformations de Lorentz, les voyages en train de Sherlock Holmes... et ne supporte pas qu'on me contredise ou qu'on avance des faits que je peux réfuter en deux secondes.
Mon cerveau, hélas, n'a pas été câblé comme le vôtre et j'ai bien peur que, même en apprenant tous les mécanismes de la vie en société, je ne réussirai jamais à m'intégrer complètement dans votre univers.
Mon histoire, à ce propos, en a été une en dents de scie :
Jeune, je ne comprenais pas les règlements des sports que vous vouliez que je pratique. Quand vous me disiez qu'il fallait lancer un ballon à tel ou tel endroit, je vous demandais pourquoi. Hors de question que je participe à des jeux de compétition ; ma gaucherie aurait été néfaste pour l'équipe dont j'aurais fait partie. Ainsi, je n'ai jamais appris à patiner, ni à manier correctement un bâton, que ce soit de hockey, de baseball et encore moins de cricket.
J'ai souvent été impoli envers vous ou vous ai dit des choses désobligeantes sans le savoir. Vous aviez eu beau me l'expliquer...
Dans les restaurants, plutôt que de suivre vos conversations, j'ai été longtemps obsédé par la musique en arrière-plan, le va-et-vient des serveurs ou le bruit de la caisse enregistreuse. J'y alignais (une manie chez moi) constamment les ustensiles, le sel, le poivre, les menus...
La musique ? Il m'a fallu des années avant de comprendre qu'un quatuor à cordes n'était pas quatre instruments jouant quatre airs différents mais un ensemble jouant autour d'un seul et même thème.
Je jouais aux échecs, mais ne pouvaient cependant m'expliquer pourquoi je gagnais tout le temps et j'ai arrêté le jour où je fus confronté à une "nulle".
J'ai appris à écrire, à dessiner, mais j'ai mis beaucoup de temps à savoir quoi écrire ou dessiner.
Tous mes livres d'étude, je les lisais avant le premier jour de classe. - Vous pouvez vous imaginer ce que je pouvais m'ennuyer le reste de l'année... - Fus-je un élève brillant ? - Oui, deux fois sur trois. Ces jours-là, ma mère se promenait avec mes notes de classe pour démontrer à ses voisines qu'elle avait su m'éduquer. La fois suivante, elle disait que j'étais paresseux et indiscipliné.
Pensez à quelqu'un qui boucle les lacets de ses chaussures et qui passent deux jours à en examiner les noeuds...
Tout cela, bien sûr, j'ai réussi à comprendre que ce n'était pas ainsi que je me ferais des amis, ce qui m'a amené à mimer certains gestes et à répéter à ceux que je voulais approcher les phrases que deux amis se disaient entre eux. Maladroitement, il va sans dire, mais je suis devenu un bon acteur.
Et puis, après des années de thérapie, j'en suis venu à passer pour un être relativement normal sauf qu'il faut que je me retienne constamment et que je sois continuellement sur mes gardes.
J'ai toujours tendance à finir les phrases des gens qui parlent lentement.
Je semble ne jamais écouter ce qu'on me dit alors que je retiens tout. Jusqu'au moindre détail. Non seulement ce que vous me dites, mais également ce que deux autres personnes se disent entre elles, à la table d'à côté, dans un bar, par exemple.
Je ne peux toujours pas, dans une conversation, passer du coq à l'âne ou changer de sujet sans qu'on ait terminé adéquatement un premier, puis un second, puis un troisième. Sans compter que, des heures après, je me dis : "J'aurais dû dire ceci ou cela..."
Je ne me souviens d'aucun nom, y compris de celui de gens que je connais depuis des années. Un vide total. - Mais la réplique de Raymond Bussières dans "Quai des Orfèvres" ou le nom du comédien qui jouait le rôle de Corbaccio dans "Volpone"...
Je suis peu expansif et je parais donc insensible alors que je suis souvent bouleversé par ce qui se passe non seulement autour de moi mais dans la vie de mes proches. - Cela m'embête car ceux qui me connaissent savent à quel point je suis doux, gentil et généreux. Je me mords les lèvres quand j'apprends que j'ai fait mal à quelqu'un... mais je peux assassiner d'une phrase quelqu'un qui m'a fait mal ou qui a fait mal à un de mes proches.
Ces proches ne savent pas à quel point ils sont importants dans ma vie car je suis incapable de leur dire et, quand je réussis, ils se sentent envahis.
Je ne suis pas nerveux, ni jamais stressé, sauf que je suis perpétuellement troublé. J'ai des émotions qui me font basculer dans le vide. Je suis anxieux à l'approche d'une nouvelle expérience. J'ai peur du rejet, de blesser. Et l'on m'oublie très vite.
Quant à ma vie amoureuse...
Jusqu'à un âge avancé, quand une femme m'embrassait, je ne savais pas si je devais lui rendre la pareille, la serrer dans mes bras (ou non), si elles voulaient "autre chose". Certaines m'ont amené de force, je ne me gêne pas pour le dire, dans leurs lits où il m'aurait fallu plus que trois, quatre essais pour "performer" adéquatement.
Mais ça, j'ai finalement réussi à apprendre. Quand il y en a qui disent que certaines femmes font semblant...
Je ne saurai cependant jamais si on m'aime, moi, ou si on s'intéresse à moi pour les services que je peux rendre.
Je l'ai souvent dit et je le répète : je ne comprends rien :
En résumé :
J'ai été lancé dans la vie sans qu'on m'en donne les plans, l'organisation et les règles."
"Je... j'ai... je suis... je pense... j'ai été... je vais finir par apprendre..."
Ne vous ai-je pas dit que j'étais, par ma nature, replié sur moi-même ?
Serge
***
Suite :
Après qu'il m'ait eu défilé tout ça, je lui ai demandé si être aspie avait de bons côtés. Voici sa réponse :
"Oui et non.
Les mauvais côtés, quand ils surviennent, sont insupportables : ça vous vient tout d'un coup, à propos de rien. Ça peut se passer un dimanche pluvieux tout comme au beau soleil en marchant avec un copain ou une copine dans le Hyde Park, à Londres. Toutes les émotions que nous n'avons pas eues ou comprises depuis que nous sommes venus au monde, reviennent à la surface, mais en bloc et dans un désordre total. - Ce qu'on peut être perdu dans ces moments-là.
La ponctualité et l'exactitude me rendent fou : ne me dites pas que vous allez m'appeler ou m'écrire tel jour ou à telle heure. Si vous le faites pas, je panique.
Et puis y'a les "dalots" (voir à "bowling") dans lesquels mon esprit tombe régulièrement, à partir de ces "coq-à-l'âne" non résolus.
Les bons côtés sont la concentration, la compréhension instantanée de problèmes très complexes, l'intelligence, peut-être, mais je ne sais pas si cette intelligence est un avantage ou une malédiction. Si je l'étais moins, il me semble que tout ce que je viens de te dire, je ne m'en serais jamais aperçu.
Un jour, je te raconterai la perte d'un tambour (un soldat de plomb) sous un escalier, rue Wetsbourne à Westmount. Un des jours les plus tristes de ma vie. Il ne se passe pas une semaine sans que je pense à lui. Je me demande ce qui lui est arrivé car c'était mon meilleur ami. - Vraiment. Je suis comme le vieil Hugo qui pensait à sa fille qui devait avoir froid dans son
tombeau..."
A+ !
Jeff
Fawzi Malhasti
Texte choisi
Bluebeard
This door you might not open, and you did;
So enter now, and see for what slight thing
You are betrayed... Here is no treasure hid,
No cauldron, no clear crystal mirroring
The sought-for truth, no heads of women slain
For greed like yours, no writhings of distress,
But only what you see... Look yet again -
An empty room, cobwebbed and comfortless.
Yet this alone out of my life I kept
Unto myself, lest any know me quite;
And you did so profane me when you crept
Unto the threshold of this room to-night
That I must never more behold your face.
This now is yours. I seek another place.
Tradaptation :
Barbe-bleu
Cette porte vous n'aviez pas le droit de l'ouvrir, mais vous l'avez ouverte ;
Allez, entrez puisque vous êtes là, et voyez le peu de choses qu'il y avait derrière.
Cela vous surprend, n'est-ce pas ? Aucun trésor caché,
Pas de marmite magique, pas de boules de cristal pour vous confirmer
La vérité que vous cherchiez : pas de femmes à la tête tranchée,
Ni, pour satisfaire votre curiosité, aucun signe de détresse,
Mais seulement ce que vous voyez ... Regardez encore une fois.
Une chambre vide, avec des toiles d'araignées, sans confort.
C'était la seule chose, de ma vie, que je voulais garder
Pour moi toute seule, de peur qu'on me connaisse trop.
Et vous avez profané tout cela en franchissant
Le seuil de cette pièce, ce soir.
Je ne peux plus supporter votre visage.
Tout ce qui est là est maintenant à vous.
Je suis en quête d'un autre lieu..
Edna St-Vincent-Millay
Fawzi
Copernique Marshall
Paperless
Having read last month's mot de la fin, I couldn't help but say to myself how right Richard Dawkins was in saying :
"I thought that, in my life time, evolution would be an accepted thought around the world as a scientific fact supported by overwhelming evidence but, unfortunately, the whole point about faith is that even massive and constantly accumulating evidence cuts no
ice."
On an entirely different matter, I was expecting the same general reaction from a lot of people I know.
It came in a comment that was made to me by one of them : "Mr. Marshall, have you heard the latest news ? Very shortly
La Presse will eventually not be available in paper format !"
I won't mention the tone in which it was said, but it sounded like everything was about to hit the fan of civilization as we know it.
Imagine : a major newspaper (one of many) about to turn digital. No more forest to chop down, just electrical signals going along wires, or even without wires, bringing news (and the usual adds) without paper, ink, typographers, presses, delivery trucks, newsstands, etc.
Lost jobs ? Of course not : think about the jobs created by the computer revolution, but that's beside the point : think how many people will be able to read the content of La Presse around the world. - No, I'm not thinking about local stray dogs bits or the accident that will eventually
happen (at the corner of Panet and Logan streets in the gay section of Montréal), but about the possible genius-editorialist who might win the next Pulitzer Prize because he or she will, finally, found to be better than his or her counterparts writing for the
Washington Post or the London Times who seem to have cornered the market. (I'll admit that the odds are limited... but still.)
But I'll go beyond that :
Think of no more paper. Anywhere. Everything turned into textos, e-mails and - giant leap - no more written words : verbal communications only, novels read - heard - through your iphone or whatever. And even beyond that beyond : photos, documentaries, reports sent or read aloud, on sites, by engineers, architects, insurance adjusters, etc., with figures entered into spreadsheets of which only the pie charts or other diagrams will be visible, all calculations having been done in the background by reliable computers.
Made it to a fast food joint recently ? - Above the counter, more and more photos of the food one can order, with combination menus, numbers and prices. A child, five years old, can now recognize something he has eaten and that he liked or didn't like. - What does he care if it has this or that in it ? (Written in some archaic language whose rules date back to the 16th century.) - That, of course, will never happen to Lobster thermidor aux crevettes accompanied by a Mornay sauce served in a Provençale manner with shallots and aubergines garnished with truffle paté, brandy and with a fried egg on top and... spam (Monty Python) or a 2016 Château Lafitte with a slight taste of
pierre à fusil... Wanna bet ?
I understand the arguments for books, magazines and newspapers (definitely not man's greatest inventions) : they are tangible objects, with a certain look and smell, easily carried, albeit fragile, dust gathering and easily lost as they have definite sentimental values particularly in doctors' and dentists' waiting rooms (where one can catch up on six, seven months news and articles written in Readers' Digest four years
ago...). - Yes : sentimental and so eternally bound as were horses to your great, great or great-great grandfathers, at the turn of the last century ; or candles, a few years before : they were perfect for transportation and to light up evenings.
Sentimental ? I often wonder what would have happened if, back then, our predecessors had outvoted cars and light bulbs. We'd be up to our knees in manure in major cities and spend our evenings in the dark because the stuff to manufacture candles couldn't last that long : it is rarer today than ordinary petrol.
You have bats in your belfry, I say to people who believe that printing which has been around - for what... 600 years ? 2,400 years after the first pyramids...
(and perhaps more) - will be available to 24th century astronauts (as in
Star Trek) but then how many people know everything about the Jurassic period by having watched the
Flintstones ?
Hey : I got symphonies, string quartets, several books and even films in my phone, for God's sake ! And my reader can carry up to 200 books, including several dictionaries !
I know you'd like to have me on toasts for predicting the future as I see it, but on what do you think you're reading me right now ?
Read today's Popp's "Suite" section, please. And think about it for a moment.
;-) <----- See what I mean ?
***
Age and work
I was asked an odd question the other day. Well, not odd but somehow unusual :
"Is your father still working ?" - Of course, he is. - At 80+, he seems to be an unstoppable tireless middle age man.
How does he do it ?
I wouldn't like to compare him to Einstein but they do share an anecdote which dates back, in the case of my father, about ten years ago, and in the case of Einstein, seventy years ago (If
I remember correctly).
Both, as members of universities, had to undergo a yearly physical examination. By then, Einstein and my father were in their seventies and showed signs of fatigue. So, of course, the physician who had examined them suggested that they take a few weeks off.
"What do you mean ' a few weeks off ' ?" they asked. -
"Take a vacation, said the doctor. Think of what you would like to do, for sheer pleasure, and do
it." - Next day, Einstein was back in his laboratory and my father back at his desk.
I'm not that old, but, sometimes, like everybody, I guess, I sense a bit of tiredness overpowering me. Not stress, just a certain lack of strength. Like not being able to complete in a day what used to take me a couple of
hours... and... before lunch at that. When I go for a walk or for a bicycle ride, gone are the days where I could go up to the Sacré-Coeur de Montmartre and walk back to the apartment we had across the Parc Montsouris (a 20 kilometer walk) ; and I certainly wouldn't attempt, today,
"Le tour de l'île" ; even if my life depended on it. Still, I manage to complete my daily, weekly, monthly tasks, but I had to forget some of the stuff I used to do, like spending a couple of hours at the gym every other day. I'm now down to once a week. - In a word, I have learned to pace myself and for that, I had the perfect teacher, my father. Not that he gave me advices, taught me how to this or that, nor explained the rationality behind it all : he simply showed me by doing what he did, and the only thing I had to do was to follow his example.
Ironically, "Old man" Popp (that's what we call him affectionately because he so set, in a way, in his ways) seem to be heading that way. We were talking about it the last time we meet each other (with young Jeff Bollinger). He said he wasn't feeling that old but, since his retirement, he had found out that since he had a lot of times on his hands, he now took four hours to do things that took him one not too long ago and that sitting in a chair doing nothing was getting more and more pleasant.
"Started in my forties, he said. Somehow, I discovered that by NOT DOING certain things which I believed were essential to my wellbeing, I had more time to do stuff that I really liked and it's been a blessing ever since. - You know : not reading newspapers, not watching TV, not going to the theatre, not attending one of those you-can't-miss functions."
The beginning of wisdom ? - Perhaps.
All I know is that running, playing squash, riding for hours on a bike might be good to one's health but, in a way, all these activities, at times, are simply ways to escape reality, our reality which is, it seems, we tend to discover past a certain age, and find that it was not necessarily what we thought it was.
One last thing :
"Stress does not cause fatigue. Fatigue causes stress. And if you overwork your brain, it will shut
down."
(Hans Selye).
Let me know what YOU think.
Do enjoy your days,
Copernique
Paul
Dubé
Là-haut
Je
ne suis pas un fan inconditionnel de Maurice Chevalier
que j'ai eu l'occasion de voir, à Montréal, en 1967,
alors qu'il avait 79 ans et entamait sa huitième (ou était-ce
sa onzième ?) "tournée d'adieu".
(Son dernier récital, il l'a donné au Théâtre des
Champs-Élysées, le 20 octobre 1968, dans sa
quatre-vingtième année.)
Pas
un fan, mais un admirateur sans restriction pour sa période
pré-Hollywoodienne, c'est-à-dire celle d'avant 1929.
Il
avait alors un style tout à fait unique, allant jusqu'à
se moquer de lui-même ("Oh Maurice")
ou jouant dans des comédies musicales qui sont encore
fraîches aujourd'hui, 90 ans après leur création.
Voici
une chanson interprétée par lui, en 1923, dans "Là-haut"
d'Yves Mirande et de Gustave Quinson (livret) et de
Maurice Yvain (musique) - Lyrics d'Albert
Willemetz.
Dans
cette comédie musicale, Maurice Chevalier tenait le rôle
d'Évariste Chanterelle, Dranem, celui de Frissotin et
Gabin (père), celui de Saint-Pierre.
Evariste
Chanterelle, jeune homme élégant et désinvolte, se
retrouve prématurément au Ciel. Voici ce qu'il demande
à Saint-Pierre :
Ange
pur, ange radieux,
Me voilà donc au sein des cieux.
Vous me faites beaucoup, beaucoup d'honneur,
De me recevoir de si bonne heure.
Pour éclairer ma religion,
Pourrais-je vous poser une question ?
Avant que j'emménage
Voulant être à la page
Je serais heureux
Qu'on m' fasse visiter les lieux.
Où
sont les lavabos là-haut ?
Y a-t-il le gaz et l'eau là-haut ?
Avec vos flocons moelleux
Franchement dites-moi-le
J'ai grand peur que ça ne soit humide un peu.
Est-ce
qu'on se lève tôt là-haut ?
Quand reçoit-on les journaux là-haut ?
Entend-on le métro
Les tramways, les autos ?
A-t-on le vrai repos là-haut ?
Si
c'est vrai c'qu'on m'a raconté,
Enfin chez vous je vais goûter
Des extases beaucoup, beaucoup plus belles
Qu'aux paradis dits artificiels ?
Aucun fruit n'est plus défendu.
On peut mordre sans être mordu.
Toutes les blagues, les bêtises
Je l'espère, sont permises
Soyez gentils, dites-moi si l'on m'a menti.
Est-ce
qu'on boit du Clicquot là-haut ?
Est-ce qu'on s'donne des bécots là-haut ?
Est-ce que dans votre musée,
On a l'droit de s'amuser,
À toucher aux objets qui sont exposés ?
Pour
plus de renseignements (sur "Là-haut"), voir
à :
Un
disque Salabert sans numéro (1923), mais également
disponible chez Pathé (no. 2058).
Bonne écoute !
Maurice Chevalier
Paul
Georges Gauvin
Catharsis
Me semble avoir lu ce mot dans le
Castor™ il n'y a très longtemps. J'ai regardé dans le
dictionnaire et voici ce que j'ai trouvé :
Catharsis :
Toute méthode thérapeutique
qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle
que cette manifestation critique provoque une solution du problème
que la crise met en scène.
Thérapie utilisant l’extériorisation
des traumatismes vécus.
Purgation.
En fouillant un peu plus, j'ai
compris qu'il s'agissait de quelque chose comparable à la
menstruation, cette période du mois où chaque femme est, enfin,
elle-même. Malheureusement, ces périodes disparaissent avec l'âge
ça se font remplacer par une chose qu'On appelle la ménopause,
mais, heureusement, un peu avant et pendant cette "autre"
période, nous sommes tout aussi gentilles et prévenantes, chaleurs
en plus.
Ma catharsis ces temps-ci ?
Une vielle paire de jeans, trop
grands pour moi, un vieux t-shirt de mon ex-chum sur lequel on peut
lire "Red Sox", des running shoes (pas
des chaussures de course : des running shoes !)
tachés de peinture et une bêche. De quoi planter des tomates et
des petits pois dans le jardin. Et la sueur, très importante la
sueur, presque autant que de la terre sous mes ongles. Et puis un
bain. Mais avant le bain, faire l'amour.
Je sors de ces-moments-là avec
plus de bonheur que si George Clooney m'avait amenée déjeuner au
Ritz et m'avait payé une robe de chez Givenchy, un chapeau à la
Audrey Hepburn et un sac de chez Hermès.
Y'a la farniente que j'aime
beaucoup et puis appuyer ma tête sur l'épaule de quelqu'un qui, je
sais, ne me veut aucun mal.
Et puis la bicyclette, mais les
pistes cyclables, avec les maniaques et leurs Miele Andiamo
me font scier ; tout autant que les matantes et les mononcles qui
bloquent la circulation. Alors là, il faut se rendre au Vermont et
trouver la petite route sans circulation. Une presque corvée. Cet
automne, peut-être.
En attendant, vive le jardinage,
la chaleur (mais pas trop) et le soleil (mais sous un parasol !).
Et puis y'a les vacances qui s'en
viennent. Cet été, mon chum et moi, avons décidé de les passer
dans une auberge face à la mer. Sauf que les prix sont inabordables
et puis.... il me faudra convaincre mon ex de me laisser Éric pour
deux semaines.
Nous nous débrouillerons !
Si vous en êtes là, ben....
bonnes vacances !
George
P.-S. : Si vous avez eu un chum
qui n'a pas eu la délicatesse de vous laisser un vieux t-shirt,
oubliez-le.
Book Review -
Notes de lectures
Les fables de La Fontaine
Non pas un livre, mais un site,
http://www.lafontaine.net/, où vous trouverez toutes les fables du
plus célèbre versificateur de langue française.
De vrais bijoux.
Quand, la dernière fois,
avez-vous lu ou entendu...
La cigale et la fourmi
Le corbeau et le renard
Le loup et le chien
Le rat de ville et le rat des
champs
Le meunier son fils et l'âne
Le pot de terre et le pot de
fer
Le lièvre et la tortue
Les animaux malades de la peste
Perrette et le pot au lait.
Oui, je sais, on vous a sans doute
forcé à les mémoriser mais regardez de près, aujourd'hui, et
admirez la versification.
Son pendant anglophone ?
http://www.alice-in-wonderland.net/
Fawzi Malhasti
***
The English Language -
Essays by English & American Men of Letters 1490-1839
Annotated by W. F. Bolton, Professor of English in Douglas College of
Rutgers University
Cambridge University Press 1966 (reprint : 1973 and now available - on
demand only).
This book is for those who read,
with some interest, my "Open Letter to My
Unilingual English Speaking Friends" earlier this year
(Castor™ - March 2nd). - It deals with certain aspects of the
English language through essays written by twenty authors amongst
whom are : Ben Johnson, John Locke, Daniel Defoe, Jonathan Swift,
Benjamin Franklin, Ralph Waldo Emerson and Thomas de Quincy plus the
three quoted below.
Here's what is said on its back
cover :
"This is a collection
of essays by English and American men of letters, from the
sixteenth to the ninetieth centuries ; that is until the rise
of formal linguistic studies.
"The writers represented are concerned with the history, the
use, the reform, or the changing nature of English. [...]
"Topics discussed include the defense of English as a
literary style ; the relationship with other languages ;
propriety in literary style ; the psychological bases of
speech ; the relationship between words and things ;
usage, the need for academies and standards of correctness ;
the rise of lexicography ; spelling reform ;
prescriptive grammar... [etc.]"
Sounds daunting at first glance
but, far from being difficult or even specialized, these essays are,
for the most part, quite interesting and enlightening. In fact, the
whole book is a joy to read if, of course, you're interested in
languages and particularly English.
I won't list the names of the
twenty authors of whom W. F. Bolton have included various texts but
I would recommend that you look , at least, into Samuel
Johnson's Preface to A Dictionary of English Language,
Noah Webster's essay on spelling from his
Dissertations on the English Language and William
Cobbett's Syntax as Relating to Nouns from his
Grammar of the English Language, particularly Noah
Webster's essay, all of which you can find on the Internet,
either within the Gutenberg Project or other text sites.
Samuel Johnson's Preface to
A Dictionary of English Language :
And do, while you're at it, try to
read, at least once in your life, Maurice Grevisse's ORIGINAL
preface to his "Bon usage", that which Littré
wrote for his dictionary and Robert Lowth's curious "Short
Introduction to English Grammar" (1799).
These people are not telling you
how to write, nor have they attempted to set down rules, with the
exception, maybe, of Robert Lowth) : they simply wrote how the
majority of people write and speak.
And in closing, let me repeat what
an old professor of mine use to say : "I hope I have not
committed a great crime against perpecuity by shibbolething the
above !"
Question :
Why do means, pains, news
have no singular form and hair no plural ?
Copernique Marshall
Le courrier
Mathurin Lenoyer - Long-Sault, Ontario
D''après les règles de l'économie internationale, il est probable que, si vous achetez un produit à 1/6 de son coût véritable et que vous le revendez à 1/2 de ce qu'il vaut, vous fassiez un certain profit.
Micheline O'Neil - Pichoua, Vermont (USA)
Ringo Starr, Satchel Paige, Doc Sevenrinson, George Cukor et Robert A. Heinlein.
Colon Nay, v.s. - Marshallville, Californie
Ce monsieur, hélas, ne travaille plus chez nous depuis qu'il a été arrêté et reconnu coupable d'avoir peint des " = 16 " sur des véhicules où l'on pouvait lire " 4 X 4 ".
Philémon Rostand - Paris, 16e
À peu de choses près, oui.
Herr Teufelsdröekn - Berlin, Nebraska
L'UdeNap a misé 2$ sur l'exoplanète Kepler-186f.
M. Calvin Letendre - Lille, France
Les sonnets 71, 72 et 73 de Shakespeare.
M. Ernest Worthing - Burlington Arcade, London, England
Parler et écrire en français avec des règles latines ? - Non, merci.
Ms. Ramona K. Lilla - Calvertcity, Australia
Desmond Louis Edwards.
Mrs. Algernon Yypilio - New York, New
York
L'acte général de la conférence de Berlin (1885) a effectivement confirmé que Léopold II, de Belgique, était le véritable propriétaire du Congo.
M. Léon St-James - St-Armand ouest, Québec, Québec
Nous de l'UdeNap ? Nous sommes violemment détachés de tous les partis politiques.
Ms Nancy Pierangelo - Montréal Nord, Québec, Québec
"Quid te exempla juvat spinis de pluribus una ?"
Mr. Thomas Da Vinci-Ouellette - Cretonville, Iowa
Benjamin Franklin a toujours bien écrit car il n'a jamais fait d'efforts pour bien écrire. - C'est une des devises du Castor™.
M. Ronald Lefebvre - Victoriaville, Québec
Thècle d'Iconium ou sainte Thècle : le 24 septembre. - On l'invoque pour les paralysés et les enfants qui marchent tardivement. - À une trentaine de minutes au nord-est de Shawinigan (Québec).
Ms Pym - Brighton, England
".viz" ? - En d'autres mots...
M. Noella de la Pointe - Saint-Charles, Great Britain
Non, il n'y a pas de subjonctif en anglais : la langue n'en exige point.
ue
Dédicace
Cette
édition du Castor est dédié
à :
Maurice Grevisse
(1895-1980)
Photo en provenance du site :
http://colnect.com/en/stamps/stamp/167097-Maurice_Grevisse_and_logo_Le_bon_usage-Our_language-Belgium)
"Quarante ans, aujourd'hui. -
Ça y'est : je ne pourrai plus jamais mourir jeune."
- Ned Roram - Journal (The New York Diary) - 23 octobre 1963.
Ned Rorem est un compositeur et écrivain américain né le 23 octobre 1923 à Richmond, Indiana. Il fut lauréat du Pulitzer en 1976 et fut nommé compositeur de l'année 1998 par Musical America.
Son site (anglais) : http://www.nedrorem.com/
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Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair
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Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
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