Lucien Francoeur, Le
Professeur Marshall, Vladimir Ashkenazy, Renaud Séchan, Fabio Gunther Michael Claude-Jehan de Marshall-Goërström,
Daniel Barenboim, René Char (hélas !), Anna Fedorova, Marc Ronceraille, Emil Gilels,
Euripide, Wladimir Horowitz, Grevisse et Robert (Le), Anastasia Huppmann,
Victor Hugo, Valentina Lisistsa, Charles-François-Bienvenu Myriel,Nikolai Lugansky,
Léo Ferré, Pierre Galet, Pierre Gidon, Joseph-Abélard Godbout, Raynaldo
Hahn, Maurizio Pollini, Kousevitski, Olivia de
Roumanie, Louis Marshall,
Ionesco, Neil Simon et Michel Tremblay.
Éditorial
Êtes-vous un drogué
de l'info, un accroc aux nouvelles ? (Êtes-vous ce qu'on appelle un news junkie ?)
Alors, vous êtes au
mauvais endroit.
Aucun de nos chroniqueurs
ne s'intéresse à la politique, aux nouvelles sensationelles, aux
scandales mondains ou ce qui se passe dans des endroits non encore
explorés y compris la plupart des pays où les criminels
n'osent plus sortir de leurs demeures la nuit.
Sauf peut-être
aujourd'hui.
Et encore !
La direction
P.-S. : Le premier volet des Coups
de coeur, en révision présentement, paraîtra sous peu. Revenez
nous voir... plus tard... pour l'édition finale de ce Castor™.
Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
Herméningilde Pérec
Des États généraux
sur l'éducation se dessinent à l'horizon... (Des États généraux sur l'éducation sans l'état
ni ses fonctionnaires)
Si Le Castor™ peut
s'enorgueillir du fait que ses chroniqueurs ne lisent pas les journaux
et qu'ils ne s'intéressent pas aux nouvelles diffusées par les GRANDS
ORGANES (imprimés ou télévisés), ce n'est pas le cas de l'Université
de Napierville pour qui l'édification de la jeunesse est un but que son
fondateur lui a assigné et dont l'éducationnement sous toutes ses
formes en est la flagrante manifestation. Aussi, à la mention de la création
embryonnaire des États généraux ci-dessus mentionnés, ses dirigeants
dont le Professeur Marshall en est le cerveau-phare ont manifesté une
curiosité non feinte sur ses intentions.
«Si ces États généraux,
a-t-il déclaré, en imitant à la perfection la voix du feu et
regretté Joseph-Adélard Godbout, premier ministre du Québec en 1936
et de 1939 à 1944, ont l'intention de transférer l'éducationnement
de la famille et du Gouvernement à ses enseignants, nous serons
contre.»
(Discours prononcés
devant plusieurs notables de Napierville en la Salle Marc-Ronceraille
le 26 janvier dernier.)
Les aplaudissements qui
ont suivi cet avertissement nous ont empêcher de saisir le reste, mais
nous avons noté que dans les personnalités à la tête du mouvement désirant
la création de ces États généraux est la fille d'un ex-syndicaliste.
Selon d'autres
informations recuillies sur place, ce projet serait né du vide laissé
par la disparition des commissions scolaires.
H. Pérec
Simon Popp
Centenaire avant mon temps
Paul m'a fait écouter l'autre jour une
chanson de Renaud (*)
: Cent ans. - Musique de Pierre Gidon, 1988) dont j'ai retenu les
paroles suivantes :
«J'ai cent ans et j'suis bien content
J'suis assis sur un banc
Et j'regarde mes contemporains
C'est dire si j'contemple rien [...]
On peut rien m'dire, j'suis trop vieux,
Trop fragile, trop précieux [...]
J'ai plus d'amour, plus d'plaisir
Plus de haine, plus d'désirs [...]
J'suis bien.»
(*) Renaud Séchan, un
auteur-compositeur et interprète né à Paris, en 1952 - (Pour ceux
qui vient dans des endroits non encore explorés comme certains
quartiers de Pointe-St-Charles, à Montréal)
On pourra même en écouter le début ici
(merci paul !) :
Cent ans (Renaud - 1998)
Je n'ai pas encore cent ans, mais
c'est tout comme :
Il y a longtemps que je ne me
retourne plus pour regarder une fille de vingt ans aux p'tites
fesses qu'on dit intelligentes (et même des femmes bien
conservées de 40 et 50 ans)... quoique... j'ai deux voisines qui
mériteraient un détour...
Les dames qu'on essait de me présenter
depuis des années sont, à mon avis, trop vieilles pour moi.
La plupart sont si âgées qu'elles
pourraient être ma femme...
Je ne m'offusque plus quand, après
avoir dit que le village où j'habite est à une soixantaine de
kilomètres de Montréal, on me reprend brusquement pour me dire
que je n'habite pas un village, mais une municipalité,
que cette municipalité est à moins d'une demi-heure de
l'aéroport Pierre-Eliott-Trudeau et que de toutes façons je suis
à quinze minutes de tout.
...
Je ne frappe pas encore de ma cane (j'en
ai une !) n'importe qui, ni ne donne des coups de pied aux pigeons, mais
c'est tout comme.
Simon
1...]
Copernique Marshall
La française langue
Vous savez quoi ? je n'ai
jamais entendu une cause aussi mal défendue de toute ma vie. C'en ait
rendu au stade où je compte non pas les erreurs mais les incongruités,
les bêtises que les défenseurs de la française langue utilisent pour la
défendre.
J'ai devant moi au moment où
j'écris ceci un volume contenant la 15e édition du Bon usage de
Maurice Grevisse (et André Goosse) publié aux éditions De Boeck
(Belgique) en 2011 dont les avant-propos (12e, 13e, 14e édition)
insistent que son contenu et ses édtions précédentes n'a qu'un seul but
: décrire comment on parle et écrit le français et non
indiquer comment il faut le parler et l'écrire. Autrement dit :
qu'il s'agit d'un ouvrage descriptif et non normatif
; qu'il n'est pas là pour vous enseigner la française langue, mais pour
vous aider à comprendre comme elle a été et comment elle est utilisée. Dans le monde littéraire,
le monde journalistique, le monde aristocratique et même le monde
populaire. - 1666 pages.
Le même principe, on le
trouvera dans la préface de tous
les dictionnaires Robert.
*
J'ai connu un type,
auteur d'un roman illisible dont chaque mot, chaque phrase avaient été
étudiés au microscope pour s'assurer qu'ils ou qu'elles ne faisaient
pas partie des multiples erreurs suivant la première définition
contenu dans le Grand Robert (celui en six volumes) et la première
description de son utilisation dans le Bon usage (y compris la
conjugation des verbes, la concordance des temps et le genre des noms
communs [pardon : syntagmes nominaux] au singulier comme au pluriel),
tout eccart à ces règles ou imprécision ayant été écartés.
- Je n'ai pas vérifié et n'ai jamais eu l'intention de ce faire, mais
il est plus que probable que sa description du trajet en tramway du
terminus de la rue Craig (le récit se déroulait du temps de la deuxième
Grande Guerre) à l'intersection de la rue de Bleury et de la rue
sainte-Catherine devait être précise, d'immeubles en immeubles, le but
de cette description - si ma mémoire est exacte - devant décrire ce à
quoi pensait son personage au moment du trajet, un personage comme il ne
s,en fait plus : un immigré italien parlant français comme un académicien.
(Roman imprimé avec un mélange
d'encre et de chloroforme.)
M'enfin :
Lors
de son lancement, un garçon serva une tranche de piquette et nous
trinquime.
*
Je cite cette anecdote pour
démontrer l'absurdité de ceux qui soulignent les erreurs que commettent
quotidiennement ceux qui parlent français (et non le français).
Copernique
Jeff
Bollinger
De l'éducationnement...
Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce que j'ai dit
ici, à plusieur reprises, sur cet épineux problème, sinon que :
- Quelle soit l'enseignement qu'ils diffusent,
il faut avouer que les professeurs en général ne savent pas dans
quel univers leurs élèves auront à vivre.
- Ce n'est pas à la petite école, au collège ni
à l'université qu'on apprend à se vêtir pour un entrevu ni, entre
autres, l'importance de la ponctualité.
- On apprend généralement plus sur le monde en
lisant qu'en le regardant.
- Les gens qui nous entourent ne sont pas des
serviteurs.
- N'existe pas une règle de bonne conduite, mais
plusieurs
et que :
- L'enfer n'est pas uniquement pavé de bonnes
intentions, mais également de truismes et de lieux communs.
Jeff
P.-S. : Ayant lu ce qui précède, Monsieur Popp me
demande d'ajouter que :
«Ce n'est pas non plus à la petite école, au
collège ni à l'université qu'on apprend que le plus grand poète qui
ait existé sur terre n'est probablement par René Char...»
Fawzi Malhasti Morceaux choisis
Une nuit comme une autre
Par la f''nêtre
Vancouver, la nuit
J'me tiens avec une Indienne de quatorze ans
Elle a une tête de mort tatouée s'un bras
Y'a des aiguilles partout dans' chambre...
*
Blue Jeans sur la plage
La plage Roger, Idéale, Alouette,
La plage Montjoye, Claude et Armande
L'Île aux trésors
L'été, les plages
Les convertibles
La bière, les chips
Les filles de Rosemont en bikini...
La naissance de la tragédie
Lucien Francoeur
Fawzi
Paul Dubé
Débat passionné autour de l'Apassionata
Pour ceux dont la mémoire mérite d'être rafraîchie,
l'Apassionata est une sonate pour piano de Beethoven (sa 23e, op. 57) qu'il disait, lui-même, être sa plus
impétueuse.
Pour les amateurs de «Si-je-la-connais?,-Mais-bien-sûr-Romain-Roland-Prix-Nobel-
de-littérature,-1915- l'auteur-de-Jean-Chistophe-l'a-qualifiée-de-"torrent de feu dans un lit de granit"
(*)...» :
(*) Prière de ne pas nous écrire pour nous expliquer ce que ce que ce décasyllabe peut signifier.
Elle comprend trois mouvements :
1 - Allegro assai (en 12/8)
2 - Andante con moto (en 2/4)
3 - Allegro ma non troppo (également en 2/4) (*)
(*) Ce mouvement faut partie de ceux qui, selon l'expression populaire, des
"n'en finissent plus de finir" (voir plus loin).
Et son exécution dure un peu plus de vingt minutes.
Vingt minutes ?
Nous avons - pardon : j'en ai étudié - douze interprétations.
De : Claudio Arrau (deux versions) à Sviatoslav Richter en passant par : Vladimir Ashkenazy, Daniel Barenboim, Anna Fedorova, Emil Gilels, Wladimir Horowitz, Anastasia Huppmann, Valentina Lisistsa, Nikolai Lugansky et Maurizio Pollini. (Voir
le P.-S. à la fin)
En moyenne, ces douze pianistes lui consacrent 24 minutes et des poussières qui vont de un peu moins de 22 minutes (Anna Fedorova) à entre 26 et 27 minutes (Claudio Arrau), Anastasia Huppmann
demeurant la plus près de vingt-quatre avec son temps 'idéal' de vingt-quatre minutes, 15 secondes.
Faut dire que le temps d'arrêt entre les trois mouvements varient d'un interprète à l'autre, Madame Huppman s'arrêtant respectivement trois secondes entre le premier et le deuxième et une
seconde entre le deuxième et le troisième tandis que Claudio Arrau s'arrête plus de
dix secondes entre le premier et le deuxième et pas du tout
entre le deuxième et le troisième.
Mais il y a quelque chose de beaucoup plus intéressant que la longueur
de chacun des enregistrements précités qui, à peu de choses-près se ressemblent tous. Suffit de les écouter une fois puis de les réécouter une deuxième fois, mais dans autre ordre, pour
s'en rendre compte ; mis-à-part quelques détails on ne sait plus quel enregistrement
est de qui par rapport à un autre sauf que, bien sûr, l'on
reconnaîtra la version Richter qui a plus de soixante ans comparativement aux plus récentes comme celles de Lugansky et Lisistsa). Mais dans le lot...
Glenn Gould cependant (une treizième version) s'est permis,
lui, d'interpréter cette sonate différemment. Il a décidé, entre autres, de ralentir le tempo général de la pièce (notamment son premier mouvement) pour en arriver à un enregistrement qui s'étire sur
trente-et-une minutes et demi, sept minutes ou presque de plus que la moyenne des douze mentionnés ci-dessus, près de 10 minutes au-delà de la version Fedorova.
Oh, y'a eu des débats là-dessus. - Sur Youtube, vous trouverez deux - même trois - documentaires parlant de cette affaire, les uns disant qu'il fallait respecter la tradition, les autres affirmant que les interprètes se devaient d'exprimer ce qu'ils percevaient dans la musique composée par un autre, etc. - Cela n'a aucune importance. - Quand j'entends des discussions de ce genre, je pense toujours à Proust qui trouvait tout à fait naturel que son Baron de Charlus
substitue dans sa tête, pour en saisir le sens et même la
beauté des poèmes
d'amour qu'il lisait, de jeunes garçons aux jeunes filles.
Mon conseil ? Écoutez au moins une fois la version Gould de cette sonate, la 23e de Beethoven, composée entre sa deuxième et sa troisième symphonie, vous allez trouver, j'en suis certain, des beautés
qui ne sont pas révélées dans les douze versions mentionnées
ci-dessus ni dans une quatorzième que je n'ai pas mentionnée
(voir le P.-S. à la fin).
Mais pour en revenir à ce que je disais de ces pièces musicales qui n'en finissent plus de finir (j'en ai parlé en
mai l'an dernier...), revoici, pour vous détendre, la Marche du Colonel Bogey F. J. Ricketts
(1881–1945) jouée à la manière de Beethoven par Dudley Moore. - Qui a dit que l'humour n'existait pas en musique ?
Dudley
Moore : Beethoven
paul
P.-S. : J'ai omis volontairement dans
ce qui précède la version dite de "référence"
de Wilhem Backaus (1952) de l'Apasionnata (20m, 23 sec.),
Wilhem Bachaus qui, toute sa vie a joué du... Wilhem Backaus.
L'extrait du mois
Un juste
«En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard d’environ soixante-quinze ans ; il occupait le siège de Digne depuis 1806.
«Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à raconter, il n’est peut-être pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, d’indiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font.
«M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement d’Aix ; noblesse de robe. On contait de lui que son père, le réservant pour hériter de sa charge, l’avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez répandu dans les familles parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup fait parler de lui. Il était bien fait de sa personne, quoique d’assez petite taille, élégant, gracieux, spirituel ; toute la première partie de sa vie avait été donnée au monde et aux galanteries. La révolution survint, les événements se précipitèrent, les familles parlementaires décimées, chassées, traquées, se dispersèrent. M. Charles Myriel, dès les premiers jours de la révolution, émigra en
Italie. Sa femme y mourut d’une maladie de poitrine dont elle était atteinte depuis longtemps. Ils n’avaient point d’enfants. Que se passa-t-il ensuite dans la destinée de M. Myriel ?
«L’écroulement de l’ancienne société française, la chute de sa propre famille, les tragiques spectacles de 93, plus effrayants encore peut-être pour les émigrés qui les voyaient de loin avec le grossissement de l’épouvante, firent-ils germer en lui des idées de renoncement et de solitude ? Fut-il, au milieu d’une de ces distractions et de ces affections qui occupaient sa vie, subitement atteint d’un de ces coups mystérieux et terribles qui viennent quelquefois renverser, en le frappant au cœur, l’homme que les catastrophes publiques n’ébranleraient pas en le frappant dans son existence et dans sa fortune ? Nul n’aurait pu le dire ; tout ce qu’on savait, c’est que, lorsqu’il revint d’Italie, il était prêtre.
«En 1804, M. Myriel était curé de Brignolles. Il était déjà vieux, et vivait dans une retraite profonde.
«Vers l’époque du couronnement, une petite affaire de sa cure, on ne sait plus trop quoi, l’amena à Paris. Entre autres personnes puissantes, il alla solliciter pour ses paroissiens M. le cardinal Fescha. Un jour que l’empereur était venu faire visite à son oncle, le digne curé, qui attendait dans l’antichambre, se trouva sur le passage de sa majesté. Napoléon, se voyant regardé avec une certaine curiosité par ce vieillard, se retourna, et dit brusquement :
– Quel est ce bonhomme qui me regarde ?
– Sire, dit M. Myriel, vous regardez un bonhomme, et moi je regarde un grand homme. Chacun de nous peut profiter.
«L’empereur, le soir même, demanda au cardinal le nom de ce curé, et quelque temps après M. Myriel fut tout surpris d’apprendre qu’il était nommé évêque de Digne.»
Victor Hugo : «Les Misérables»
***
Commentaire :
«Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à
raconter [...] Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et surtout dans leur destinée que ce qu’ils font.»
Quand on sait (depuis le temps, les résumés
et les nombreux films qu'on a tournés sur ce roman de Victor Hugo) son
contenu incroyable, on ne peut qu'admirer ce début qui ne saurait avoir
été écrit que par un génie.
Fawzi Malhasti
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
De la musique avant toute chose
Madame Malhasti serait plus apte à citer ce qui
suit, (de Verlaine) mais nous sommes ici entre amis :
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
[...]
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
Paul m'a dit que ça avait même été mis en musique
:
De la musique avant
toute chose Léo Ferré
*
Il y a dix ans dans le Castor™
Est-ce moi ?
Je n'ai pas cent ans et je crois que ma mémoire est encore intacte
; je suis même convaincu que je ne me fais pas trop d'illusions, mais, quand j'entends qu'on n'a plus les hivers (printemps, étés et automnes) qu'on avait, j'ai l'impression que les gens ont la mémoire courte.
Oui, il a fait très froid au cours des derniers jours, du moins trente, du moins quarante
qu'on dit, avec l'effet éolien. Et puis quoi ? Les hivers où le mercure oscillent pendant, des fois, presque un mois, aux alentours de moins vingt-cinq, ne sont pas rares. Tout comme les étés avec des températures ultra-humides où c'est dans le plus vingt-cinq.
Je n'ai pas cent ans, mais je me souviens d'hiver sans neige ou presque, des hivers avec des bordées à ne plus savoir quoi en faire. J'ai connu des hivers pluvieux. J'ai connu des hivers où nous avons tous vécu en dessous du moins vingt-cinq pendant tout le mois de janvier et presque la totalité du mois de février. Quant à la «tempête du siècle», imaginez-vous que j'en ai connu trois : une dans le siècle courant (et nous n'en sommes qu'à la treizième année) et deux dans le précédent.
À nos amis européens qui, parfois, ont eux aussi la vie dure, puis-je leur mentionner le coût des vêtements qu'il faut avoir dans sa garde-robe pour passer à travers ses saisons aux variantes inconcevables. Pensez à une famille avec deux adultes et quatre enfants. Sans compter les équipements sportifs. Je connais justement une dame qui fait : de la course à pieds, du kajak, du ski, de la nage et même un peu de
tennis ( si je me souviens bien...) et de la bicyclette, et du patinage...
À se demander, parfois, comment elle fait, avec la bouffe et tout le reste, pour boucler son budget. Surtout si
ses enfants ont décidé qu'ils suivraient des cours de peinture, de ballet ou qu'ils feraient des excursions avec leurs professeurs, à New York, à Washington.
Faut dire que j'en ai connu qui sont même allés, avec leurs enfants, en Irlande, en Angleterre et en France.
Ça existe des troisième
hypothèques ?
L'idée, c'est de ne pas mourir riche.
Il faut penser, comme paul, avec son site sur la chanson française (voir le lien ci-dessous) qui répète à ceux qui veulent l'entendre qu'avec le travail que ça implique et les coûts qu'il absorbe (tout comme son co-webmestre, Jacques Marchioro), il s'attend à devenir millionnaire d'une journée à l'autre.
Jeff
*
Ajout - Février 2023 :
Renaud Séchan
(extrait)
J'ai cent ans (Putain de camion - 2988 - Virgin 866472)
Club de lecture
La librairie Côté gauche
33 rue du Marché,
Salaberry-de-Valleyfield, Québec
*
Le vendredi 17 novembre février -
17h00
Première rencontre d'un futur
CLUB DE LECTURE *
La librairie Côté Gauche songe en effet à créer un Club de Lecture dont les membres se réuniraient sept ou huit fois par année, le deuxième (ou troisième) vendredi du mois, où, à l'ordre du jour, serait un sujet décidé le mois précédent: un livre, un auteur, une façon de lire, un plan de lecture, l'organisation d'un bibliothèque personnelle, etc.
Un seul règlement :
VOTRE PRÉSENCE
Et, pour cette première réunion, la Librairie vous propose un seul thème :
LE ROMAN POLICIER
Au programme :
Un bref historique de ses sources
(Le juge Ti, Poe, Wilkie Collins, Gaboriau... ) au Grand sommeil de Raymond Chandler en passant par Sherlock Holmes, Agatha Christie et Ponson du Terrail par le seul et unique lecteur qui n'en lit pas ou presque,
Paul Dubé, qui désire avoir votre opinion sur ceux que vous jugez être les meilleurs auteurs du genre et des polars
ou romans policiers qu'il faut absolument lire.
- Fabio Gunther Michael Claude-Jehan de Marshall-Goërström
Mme Liriwnnw Mireault née
Devost - The Vines WA, Australie
- In transit.
Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
Euripide
(483 av. J.C. - 406 avant J.-C.)
Dramaturge, poète, satiriste et auteur de : Les Suppliantes, Alceste,
Andromaque, La Folie d'Héraclès, Les Troyennes, Iphigénie en Tauride, Électre, Hélène, Oreste, Les Phéniciennes, Iphigénie à Aulis, Les Bacchantes et autres tragédies, Euripide,
qui a fortement influencé Racine, Kousevitski, Olivia de
Roumanie et Louis Marshall,
est aujourd'hui favorablement comparé à Ionesco, Neil Simon et Michel Tremblay.
«La vertu, c'est un capital. On l'a dit et je le répète.
Je connais des femmes - et pas mal -
Qui non seulement ont tout perdu :
Intérêt et capital, mais qui sont
Absolument criblées de dettes...»
- Pierre
Gallet (1698-1757), épicier-droguiste (en gros),
rue de la
Grande Truanderie
(Paris) et auteur de plusieurs Opéras comiques.
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Note :
Le Castor™, entièrement subventionné par les Éditions
Vatfair-Fair de St-Romuald d'Etchemin, ne perçoit aucun paiement
de la part des établissements ci-dessous mentionnés, ni faveurs, ni
considérations spéciales.
Toujours
se renseigner (heures d'ouverture, etc.) avant de se rendre sur place
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coups.
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London, NW1 6XE
Notes et
autres avis :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
1 - L'édition
régulière du Castor™
paraît le 1er lundi de chaque mois.
2 - L'édition corrigée du Castor™,
destinée au marché américain, paraît le 1er jeudi de chaque mois.
3 - De mini-éditions peuvent paraître le
2e ou 3 lundi de chaque mois.
2 - Malgré l'attention portée à la rédaction de ce journal, ses auteurs ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations qui y sont proposées.
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4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.