Vol. XXXII, n° 5 - v. 2.0
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Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois
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Le lundi 3 janvier 2022
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Janvier
Source de cette image :
CBC
Un peu sombre, le début de ce nouvel an, mais sait-on jamais...
Comme disait le regretté Isambard Kingdom Brunel (1806-1859), ingénieur civil, ingénieur mécanique, ingénieur ferroviaire
et architecte : "Tant qu'il existe une lumière au fond d'un tunnel, on peut espérer. - S'agit de s'assurer que ce
n'est pas un train qui vient en sens inverse."
Votre première visite sur le site de l'Université de Napierville ?
Lisez cette page :
Un monde à découvrir
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Ce numéro :
Best Sellers et lauréats de prix littéraires, Carol Ann Duffy, l'Ecclésiaste, Coeur de pirate, Bob
Dylan, The Rolling Stones, Charles Dickens, le silence, le Docteur Cottard, M. de Norpois
et Marcel Proust, Towne van Zandt, Jean d'Ormesson, Tables de chevet, une Trêve au cours
de la Guerre 14-18, Kathleen O'Mara, la Grippe Espagnole, Vaugelas, Bouhours, Beauzée et
beaucoup d'autres choses.
Pour l'édition courante
du Castor, cliquez ICI.
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Éditorial
Nouvel An
Si chacun des
membres-dirigeants du Castor™ ne vous a pas souhaité chaleureusement
une bonne année soit en en se rendant à votre domicile pour vous serrer la
main, soit en vous téléphonant, soit en vous adressant une lettre, un
message ou un texto, ou même en vous saluant (mais de loin), Place du Grand
Marshall, face au garage Esso, c'est que certains n'ont pas pu terminer à
temps et ce, pour une raison inutile de préciser, la même démarche à
laquelle ils (elles) s'étaient engagé l'an dernier.
Considérez de ce fait que
les souhaits qui suivent, visant nos non-abonnés, vous sont personnellement
adressés.
Bonne
année à tous et à toutes !
La direction
P.-S. : On aura
compris que nos bons souhaits s'adressent éaglement cette année
non seulement aux pauvres auxquels il faut penser 365 jours sur 365,
mais à tous ceux qui sont en proie à une détresse psychologique que la pandémie
actuelle est loin d'aider.
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Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
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Herméningilde Pérec
2022
Si on m'avait dit dans ma
lointaine jeunesse que j'allais être là pour entamer la troisième décennie
du XXIe siècle, il eut été impoli de ma part de ne pas manifester les
signes extérieurs d'une croyance difficile à mettre en doute (pour ne pas
dire une joie désordonnée) et pourtant...
Suis-je en santé ? Mon plus
récent médecin (j'en ai enterré trois) me le confirme régulièrement
et, diagnostiquement parlant, j'ai à ce jour passé haut la main celui que
nos Gouvernements mettent à notre disposition depuis un certain temps déjà
:
- je ne fait pas de fièvre
- je ne ressens pas une fatigue autre que la régulière
- mes muscles - ou plutôt ce qui en reste - ne me semblent pas affaiblis
- je ne tousse pas anormalement
- n'ai ni mal à la tête, ni les yeux rouges
- etc. [*]
[*] inutile
de m'élaborez sur d'autres aspects ou fonctions corporels qu'il serait
déplacé
de décrire ici à cause des
jeunes filles qui pourraient nous lire
Et le Professeur ?
Je le vois tous les matins.
À sept heures dix-sept précises. À ce moment-là, il passe devant ma porte au cours de son
premier exercice physique de la journée. Au mètre 567 de sa marche quotidienne. Beau temps, mauvais
temps.
- Il n'y a pas de
beau, ni de mauvais temps, me disait-il l'autre jour. Que
du temps différent.
Façon de parler car en plus
d'être un excellent chronomètre (on peut ajuster à son passage l'horloge
dans le grand salon), je dirais qu'il est un véritable baromètre.
Si, au lieu de ce pointer à
sept heures dix-sept, il passe dans le sens contraire à sept heures
quarante-trois, c'est que le vent est du nord-est. Or le nord-est, c'est un
signe de mauvais présage
Il y a deux jours, par
exemple c'est douze centimètres qu'il a fallu à Georges du garage Esso
pour déblayer une fine couche de partiellement nuageux tombée après huit heures.
H. Pérec
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Simon Popp
"Bah !" said Scrooge, "Humbug
!"
"Bah ! dit Scrooge, sottise
!" - (A Christmas Carol de Charles Dickens.)
Jeune, je ne comprenais pas. - Très jeune, même. - Puis
j'ai fait semblant. - Et dès mon adolescence, j'ai commencé à trouver
diverses excuses. Maladroitement au début, mais très convainquant vers la
fin. Puis, adulte - chose qui m'est arrivé vers la cinquantaine... et même
la cinquantaine avancée - j'ai commencé à afficher mes vrais couleurs,
en répondant à ceux qui me demandaient pourquoi je ne décorais pas ma
maison à Noël que je ne voyais pas l'utilité d'y exposer un sapin
mort quelle que soit la période de l'année.
Et, depuis quelques années, on ne m'appelle plus -
enfin ! - le jour de mon anniversaire. Faut dire qu'il est difficile d'éduquer
son entourage...
Aujourd'hui, sans m'en prendre directement au principe même
de la naissance d'un Sauveur - d'une mère vierge - à un point
précis de la Palestine - dont on remet
en question l'existence depuis quelque temps - lors d'un recensement sans équivalent
historique - tel que raconté par quatre narrateurs - choisis parmi plusieurs - qui,
lus, en parallèle, se contredisent dans des documents écrits quelques
décennies après sa disparition (et dont on ne possède que des copies de copies),
etc., etc. [*], .[..]
[*] Je m'en remets au bon sens de
ceux qui avancent la véracité des faits que je viens d'énoncer
... je trouve abusif, injustifié et même
tyrannique qu'on exige de la part de tous les membres de populations
diverses et même de ceux qui n'en font pas partie... qu'on exige à ces
membres de paraître heureux un, deux ou trois jours de l'année où,
sans preuves formelles, sans aucune évidence, à propos d'événements
IL aurait été supposément mêlé selon d'aléatoires présomptions dans un lointain passé.
Ajoutez à ces journées d'autres tout aussi
arbitraires dont les dates varient de pays en pays - et même de
secteurs en secteurs de ces pays - comme le 4 juillet en France, le 1er
juillet au Canada (mais surtout le 24 juin au Québec), le troisième
lundi de janvier aux États-Unis, le six juin en Belgique, le 2 (ou
serait-ce le 20 ?) en Angleterre... et vous verrez à quoi je veux en
venir :
Des familles entières, ces dernier temps, ont été
privées de réjouissances (j'aurais utilisé le mot
divertissements, mais la direction a insisté).
Pourquoi ?
Parce qu'on n'a pas osé reporter à
d'autres dates les 25 et 31 décembre dernier !
Deux moments de l'an dernier [*]
où, par décret, on a interdit des célébrations entre personnes
n'habitant pas la même maison ou le même logis.
[*] Oh,
ne me cassez pas les pieds en insistant qu'au lieu de l'expression de
l'an dernier, j'aurais pu utiliser le mot récent...
C'eut été trop compliqué, je sais.
Tout comme il serait plutôt difficile de reporter à
une autre date les anniversaires des gens nés le 29 février au cours
des années bissextiles.
Pensez aux pauvres enfants nés entre deux jours avant
Noël et deux jours après le Jour de l'An...
On s'en reparle aux prochaines rogations.
Simon
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Jeff Bollinger
L'an deux mil vingt-deux...
A moins que ce soit "deux
mille vingt-deux" ou "deux-mille-vingt-deux"...
(«L'un ou l'autre s'écrirait
ou s'écriraient» selon les regrettés grammairiens Vaugelas, Bouhours ou
Beauzée.)
Pourquoi pas tout simplement
«2022 ap. J.-C.» ? - Oui, mais ce ne serait pas exact puisque le Christ, selon les
dernières estimations, serait né quatre ans avant lui-même (en
l'an moins 4 soit 719 ans après la fondation de Rome «Post Urbe
conditam» ou «Ab Urbe conditam»)...
Ma plus vieille, Alysée, qui
aura 21 ans dans quelques jours a trouvé la solution : «Dans la troisième
année de la COVID-19», ce qui n'est pas plus bête que de dire «Dans
la deuxième ou troisième phase des règlements gouvernementaux concernant
les mesures adoptées pour contrer cette COVID» quoique...
cela dépendrait du Gouvernement auquel on ferait référence et de la région
où l'on demeure, ce qui implique, pour chacun d'entre-nous, une définition différente si l'on vit seul ou dans une bulle
familiale dont il existe plusieurs variantes : en confinement, en pré-confinement,
selon qu'un ou plusieurs de ses membres pourrait avoir eu, serait atteint, ou seraitun transporteur en puissance, ayant été en contact avec
quelqu'un qui aurait été testé positif il y a moins de cinq jours (ou
serait-ce dix ?).
Conséquences immédiates :
Nous sommes tous, encore une
fois, à la maison
depuis quatre (ou serait-ce cinq ou même six jours ?) ; sans possibilité
de recevoir quelqu'un, sauf un de nos amis qui vit seul, mais qui n'ose plus
sortir ayant appris que trois de ses voisins immédiats ont, dans leur
famille respective, un ou deux membres atteints de la variante
Omicron.
Notre plus grand ennemi ? Le
silence.
Jeff
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Fawzi Malhasti
Morceau choisi
Le populaire poème de Carol Ann Duffy,
La trêve de Noël, est révélateur de l'importance, pour
bien des personnes, d'une dinde
[voir la note à la fin]
à Noël. Il a pour thème, comme chacun le sait, la célèbre trêve du
25 décembre qui s'est déroulée au cours de Première Guerre mondiale entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
Carol Ann Duffy - à mon avis, la Céline Dion de la poésie britannique
- y utilise sans relâche des métaphores évidentes :
« La lune, comme une médaille, accrochée dans le ciel froid et clair»
suivie par
«le silence se répandit et toucha chaque homme
telle une main»
et du cliché habituel :
«un oiseau solitaire chantait»
dans un texte d'un ennui déplorable au
cours duquel elle utilise un rouge-gorge (pour la couleur) et quelques phrases en allemand
(pour démontrer à quel point l'événement s'est déroulé dans un
endroit horrible) ...
... pour désigner - vous l'avez deviné - à la fois "Tommy" et "Fritz".
À cette trève, quand même, elle
n'oublie pas d'ajouter les mots «merveilleuse et festive» tout en
mentionnant que les morts tout autour étaient «bienheureux».
En tant qu'exercice de sentimentalité et de cliché, c'est une magnifique réalisation ;
une leçon sur la façon de ne pas écrire un poème, un cadeau de Noël rare et généreux.
Auteur : Tim Atkins (de l'Université de East London
en Grande-Bretagne)
(Pour le texte originel, en anglais,
cliquez ICI.)
Fawzi
Note : On aura compris que le mot
dinde dans le texte de Monsieur Atkins se réfère à Madame Duffy et
non àa un gallinacé.
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Paul Dubé
Ladies and Gentlemen : « The Rolling
Stones ! »
J'avoue ne pas avoir fait attention, quand j'étais
jeune, à Michel Louvain. Son répertoire et son style de
ni-tout-à-fait-crooner, ni tout-à-fait-chanteur-de-charme, n'était
pas mon genre. Il en était de même pour Fernand Gignac, Paolo
Noël, Pierre Lalonde, pour ne noter que ceux-là. - À eux, je préférais Brassens, Ferré,
Ferrat de temps à autres et même Juliette Gréco. Faut dire
que c'était à l'époque où l'on pouvait entendre LIVE Miles
Davis, John Coltrane, Thelonius Monk, Charles Mingus, Le Modern
Jazz Quartet, Bill Evans... ce que je me suis empressé de faire
longtemps.
Aux Beatles, je ne me suis pas accroché. Un
groupe devenu mondialement populaire en chantant des stupidités
comme "She Loves You, Ya, Ya, ya" me paraissait
sans intérêt. Les Beatles me faisait penser à des copies de The Four Aces, Perry Como, Tony
Bennet et tous les imitateurs de Sinatra.
Bob Dylan m'intéressait beaucoup plus, de même que les
Beach Boys, The Byrds et The Who (mais, pour eux, que pour un
chanson : "My generation")
Avec les années, j'ai appris à apprécier
Michel Louvain et Fernand Gignac. Beaucoup d'autres également
sans jamais délaisser Chuck Berry, Little Richard, The Doors
et, par dessus tout, Bob Dylan. - Puis vint Reggiani et
d'autres.
Enfin quelqu'un - je parle de Bob Dylan - qui pouvait chanter autre
chose que d'insipides chansons d'amour !
En arrière-plan, y'avait les Stones - The Rolling
Stones - qui surent attirer mon attention à leur quatrième ou
cinquième album (Beggars' Banquet) avec un
enregistrement qui n'est jamais disparu de mes favoris :
"Sympathy for The Devil" qui fut suivi, peu de
temps après par "Gimme Shelter", "Dead
Flowers" et des choses inoubliables particulièrement
en spectacle comme "Let me Go", "Paint
It Black", "Jumpin' Jack Flash"...
Mais je simplifie outre mesure. J'avais à ce
moment-là, dans ma discothèque du Bach, du Mozart, du
Beethoven, du Mahler, du Wagner (le Ring) et au moins une
centaine de disques de chansons françaises de toutes les époques,
y compris les grands succès de Tino Rossi et Charles Trenet ;
sans compter des 33t. de Carlos Gardel, Scott Joplin, British
Dance Bands, de la musique expérimentale, des violonneux...
Du répertoire des Stones, voici "Dead
Flowers" dont il existe une très belle version endisquée
par Townes
Van Zandt (lien vers YouTube).
Et une autre par Coeur
de pirate (idem) :
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(https://www.youtube.com/watch?v=pzausgtkhtI)
Coeur de pirate
paul
***
P.S. :
Le huit décembre dernier, j'ai eu le plaisir
d'animer une causerie sur :
Les Best Sellers et les
Prix littéraires
à La Librairie Côté Gauche
33 rue du Marché
Salaberry-de-Valleyfield, J6P 1P3
(Voir la section Publicité
ci-dessous pour plus amples détails sur cette librairie)
Ci-joint,
un résumé de cette causerie.
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L'extrait du mois
Ma mère, quand il fut question...
Ma mère, quand il fut
question d’avoir pour la première fois M. de Norpois à dîner, ayant
exprimé le regret que le professeur Cottard fût en voyage et qu’elle-même
eût entièrement cessé de fréquenter Swann, car l’un et l’autre
eussent sans doute intéressé l’ancien ambassadeur, mon père répondit
qu’un convive éminent, un savant illustre, comme Cottard, ne pouvait
jamais mal faire dans un dîner, mais que Swann, avec son ostentation,
avec sa manière de crier sur les toits ses moindres relations, était un
vulgaire esbrouffeur que le marquis de Norpois eût sans doute trouvé,
selon son expression, "puant".
Or cette réponse de mon
père demande quelques mots d’explication, certaines personnes se
souvenant peut-être d’un Cottard bien médiocre et d’un Swann
poussant jusqu’à la plus extrême délicatesse, en matière mondaine,
la modestie et la discrétion. Mais pour ce qui regarde celui-ci, il était
arrivé qu’au "fils Swann" et aussi au Swann du Jockey,
l’ancien ami de mes parents avait ajouté une personnalité nouvelle (et
qui ne devait pas être la dernière), celle de mari d’Odette.
Adaptant aux humbles
ambitions de cette femme, l’instinct, le désir, l’industrie, qu’il
avait toujours eus, il s’était ingénié à se bâtir, fort au-dessous
de l’ancienne, une position nouvelle et appropriée à la compagne qui
l’occuperait avec lui.
Or il s’y montrait un
autre homme.
Puisque (tout en
continuant à fréquenter seul ses amis personnels, à qui il ne voulait
pas imposer Odette quand ils ne lui demandaient pas spontanément à la
connaître) c’était une seconde vie qu’il commençait, en commun avec
sa femme, au milieu d’êtres nouveaux, on eût encore compris que pour
mesurer le rang de ceux-ci, et par conséquent le plaisir d’amour-propre
qu’il pouvait éprouver à les recevoir, il se fût servi, comme un
point de comparaison, non pas des gens les plus brillants qui formaient sa
société avant son mariage, mais des relations antérieures
d’Odette.
Mais, même quand on
savait que c’était avec d’inélégants fonctionnaires, avec des
femmes tarées, parures des bals de ministères, qu’il désirait de se
lier, on était étonné de l’entendre, lui qui autrefois et même
encore aujourd’hui dissimulait si gracieusement une invitation de
Twickenham ou de Buckingham Palace, faire sonner bien haut que la femme
d’un sous-chef de cabinet était venue rendre sa visite à Mme
Swann.
On dira peut-être que cela
tenait à ce que la simplicité du Swann élégant n’avait été chez
lui qu’une forme plus raffinée de la vanité et que, comme certains
israélites, l’ancien ami de mes parents avait pu présenter tour à
tour les états successifs par où avaient passé ceux de sa race, depuis
le snobisme le plus naïf et la plus grossière goujaterie, jusqu’à la
plus fine politesse.
Mais la principale raison, et
celle-là applicable à l’humanité en général, était que nos vertus
elles mêmes ne sont pas quelque chose de libre, de flottant, de quoi nous
gardions la disponibilité permanente ; elles finissent par s’associer
si étroitement dans notre esprit avec les actions à l’occasion
desquelles nous nous sommes fait un devoir de les exercer, que si surgit
pour nous une activité d’un autre ordre, elle nous prend au dépourvu
et sans que nous ayons seulement l’idée qu’elle pourrait comporter la
mise en œuvre de ces mêmes vertus.
Swann empressé avec ces
nouvelles relations et les citant avec fierté, était comme ces grands
artistes modestes ou généreux qui, s’ils se mettent à la fin de leur
vie à se mêler de cuisine ou de jardinage, étalent une satisfaction naïve
des louanges qu’on donne à leurs plats ou à leurs plates-bandes pour
lesquels ils n’admettent pas la critique qu’ils acceptent aisément
s’il s’agit de leurs chefs-d’œuvre ; ou bien qui, donnant une de
leurs toiles pour rien, ne peuvent en revanche sans mauvaise humeur perdre
quarante sous aux dominos.
Quant au professeur Cottard, on
le reverra, longuement, beaucoup plus loin, chez la Patronne, au château
de la Raspelière.
Qu’il suffise actuellement,
à son égard, de faire observer ceci : pour Swann, à la rigueur le
changement peut surprendre puisqu’il était accompli et non soupçonné
de moi quand je voyais le père de Gilberte aux Champs-Élysées, où
d’ailleurs ne m’adressant pas la parole il ne pouvait faire étalage
devant moi de ses relations politiques (il est vrai que s’il l’eût
fait, je ne me fusse peut-être pas aperçu tout de suite de sa vanité
car l’idée qu’on s’est faite longtemps d’une personne bouche les
yeux et les oreilles ; ma mère pendant trois ans ne distingua pas plus le
fard qu’une de ses nièces se mettait aux lèvres que s’il eût été
invisiblement dissous entièrement dans un liquide ; jusqu’au jour où
une parcelle supplémentaire, ou bien quelque autre cause amena le phénomène
appelé sursaturation ; tout le fard non aperçu cristallisa, et ma mère,
devant cette débauche soudaine de couleurs déclara, comme on eût fait
à Combray, que c’était une honte, et cessa presque toute relation avec
sa nièce).
Mais pour Cottard au contraire,
l’époque où on l’a vu assister aux débuts de Swann chez les
Verdurin était déjà assez lointaine ; or les honneurs, les titres
officiels viennent avec les années ; deuxièmement, on peut être illettré,
faire des calembours stupides, et posséder un don particulier qu’aucune
culture générale ne remplace, comme le don du grand stratège ou du
grand clinicien.
Ce n’est pas seulement en
effet comme un praticien obscur, devenu, à la longue, notoriété européenne,
que ses confrères considéraient Cottard.
Les plus intelligents d’entre
les jeunes médecins déclarèrent – au moins pendant quelques années,
car les modes changent étant nées elles-mêmes du besoin de changement
– que si jamais ils tombaient malades, Cottard était le seul maître
auquel ils confieraient leur peau.
Sans doute ils préféraient le
commerce de certains chefs plus lettrés, plus artistes, avec lesquels ils
pouvaient parler de Nietzsche, de Wagner.
Quand on faisait de la musique
chez Mme Cottard, aux soirées où elle recevait, avec l’espoir qu’il
devînt un jour doyen de la Faculté, les collègues et les élèves de
son mari, celui-ci, au lieu d’écouter, préférait jouer aux cartes
dans un salon voisin.
Mais on vantait la promptitude,
la profondeur, la sûreté de son coup d’œil, de son diagnostic.
En troisième lieu, en ce qui
concerne l’ensemble de façons que le professeur Cottard montrait à un
homme comme mon père, remarquons que la nature que nous faisons paraître
dans la seconde partie de notre vie n’est pas toujours, si elle l’est
souvent, notre nature première développée ou flétrie, grossie ou atténuée
; elle est quelquefois une nature inverse, un véritable vêtement retourné.
Sauf chez les Verdurin qui s’étaient
engoués de lui, l’air hésitant de Cottard, sa timidité, son amabilité
excessives, lui avaient, dans sa jeunesse, valu de perpétuels brocards.
Quel ami charitable lui
conseilla l’air glacial ?
L’importance de sa situation
lui rendit plus aisé de le prendre.
Partout, sinon chez les
Verdurin où il redevenait instinctivement lui-même, il se rendit froid,
volontiers silencieux, péremptoire quand il fallait parler, n’oubliant
pas de dire des choses désagréables.
Il put faire l’essai de cette
nouvelle attitude devant des clients qui, ne l’ayant pas encore vu, n’étaient
pas à même de faire des comparaisons, et eussent été bien étonnés
d’apprendre qu’il n’était pas un homme d’une rudesse
naturelle.
C’est surtout à
l’impassibilité qu’il s’efforçait, et même dans son service d’hôpital,
quand il débitait quelques-uns de ces calembours qui faisaient rire tout
le monde, du chef de clinique au plus récent externe, il le faisait
toujours sans qu’un muscle bougeât dans sa figure d’ailleurs méconnaissable
depuis qu’il avait rasé barbe et moustaches.
Marcel Proust - À l'ombre des jeunes filles en
fleurs
(Pour ceux qui, de Proust, ne connaissent que son «Amour de Swann»)
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Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
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Tables de chevet
Je venais de lire rapidement un "poème"
que Fawzi (Madame Malhasti) venait de me faire parvenir peu avant que
je reçoive, de "paul" (sans majuscule), son
"essai" sur les Best Sellers et les Prix littéraires
(qu'il mentionne dans sa chronique d'aujourd'hui)...
Comme je m'apprêtais à le lire, après avoir répondu
brièvement à Fawzi, je reçu un coup de fil de Copernique.
Le "poème" joint au message de notre poétesse
de renom aurait été écrit, me disait-elle, par une certaine
Kathleen O'Mara (?) en 1869, puis réimprimé en 1919 pour encourager
ceux toujours aux prises avec la Grippe Espagnole.
Elle ajoutait dans son message qu'il, ce "poème
", était sur le point d'être remis à la mode dans le même but
: encourager. etc. - Elle ne me disait pas si elle voulait que je lui
fasse part de mes commentaires. - Je ne lui ai pas répondu
directement, au cas où elle aurait voulu que je le fasse, mais je lui
ai écrit rapidement qu'on pourrait en faire une chanson mais pas
plus. - Le voici, traduit approximativement :
Et les gens s'enfermèrent dans leur maison
Et ils se mirent à lire
Et à écouter
Et à se reposer
Et faire des exercices
Et dessiner, ou jouer du piano
Et à apprendre une nouvelle façon de vivre
Et à s'arrêter pour regarder
Plus attentivement autour d'eux.
Certains se mirent à penser, d'autres à prier
Quelques uns finirent pas découvrir leur ombre
Et se mirent à penser différemment
Et à se retrouver
Et, éloignés de ceux
Qui continuaient à vivre
Dangereusement, sans but, sans émotion,
Ils furent surpris de constater
Que, petit à petit, la vie reprenait
Et quand le danger se mit à disparaître
Ils se remirent à se revoir
À pleurer mais vraiment ceux qui étaient disparus
À trouver un nouveau sens à la vie
À s'imaginer un futur plus prometteur
À s'inventer une nouvelle façon de vivre...
Un peu naïf à mon goût, mais pourquoi pas ?
À Copernique, j'ai répondu que, oui, j'avais bien
reçu l'"essai" de "paul" et que j'allais le lire
avant de la rappeler.
***
"Qu'est-ce que tu en penses ?"
me demanda-t-il.
"Que c'est un essai tout-à-fait
dans le genre de ceux que j'aime lire : on leur donne un titre et on y
traite non pas du sujet que ce titre nous suggère, mais du pourquoi
il a attiré notre attention."
"Dans la plus pure tradition de
Ruskin, me répondit-il, qui dans Sésame et Les lys
nous parle de la lecture ou, dans un autre de ses écrits, invité à
parler d'un bâtiment, donne une conférence où il soulève la
question du pourquoi on persiste à construire des structures
qui ressemblent à des temples romains."
"Exactement."
"Mais c'est pas de ça dont je
voulais te parler, mais de sa table de chevet..."
"Sa table de chevet ?"
"Oui. - Qu'il dit encombrée de
livres à lire et dont le nombre ne cesse d'augmenter. C'est mon cas.
- Et toi ?"
Et de là nous avons parlé de livres
que nous étions en train de lire...
***
Lui, comme moi, le dernier Le Carré.
et "Un jour, je m'en irai sans avoir tout dit" de
Jean d'Ormesson, "Jane Avril" de François Caradec,
une étude sur les Artistes sous l'occupation. - Moi ? Saint-Simon, un
polar de Fred Vargas, tout Alphone Allais (relecture), Heny IV de
Shakespeare... - Et, curieusement, à nouveau, tous les deux, certains
passages d'À la recherche du Temps perdu de Proust, moi le début
d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs (passage cité dans
cette édition du Castor™) et lui, en anglais, le début de Du
côté de chez Swann...
Nous nous sommes épargné la liste des
livres en attente dont, entre autres, une trilogie (plus de mille
pages) de Philip Kerr, "Promenades théâtrales à Paris",
etc., un livre sur l'évolution au fil des siècles de la langue
anglaise, etc.
Décidément, nous sommes tombés
d'accord : le mois de décembre n'est pas très propice à la lecture.
Du moins à la lecture suivie et systématique d'un seul volume à la
fois.
"Comment ? Tu lis du d'Ormesson
?" lui ai-je demandé.
"À la demande d'un ami qui me
l'a demandé" répondit-il.
"Et bien bonne chance !"
Sur cette vedette de la télé, je luis
ai dit ce que j'avais écrit à un de mes amis, il n'y a pas si
longtemps qui avait trouvé son "Au plaisir de Dieu"
comme suit :
À mes yeux, ce récit décousu (galimatias) met en scène une kyrielle de personnages familiaux souvent identifiés que par leur prénom dont les alliances multiples (politiques, sociaux, économiques) et leurs comportements erratiques confondent le lecteur.
D'ailleurs le narrateur, dernier de la lignée avec le jeune François,
s'en excuse souvent. « Je ne suis pas à la hauteur » et
[ne fait que] répéter à satiété dans son récit que
l'ancrage forcené dans le passé (monarchie, féodalité, royauté,
etc.) tue toute possibilité d'évolution et de créativité [...cela]
est sciant. Pour faire bref, c'est l'unique message que je retiens, le reste n'est que du baratin, bien sûr, avec quelques passages éblouissants, mais rares.
Ma réponse :
L'Au plaisir de Dieu demeure pour moi l'exemple parfait d'un grand auteur en puissance, une sorte du
Proust à la Jean Santeuil : la profondeur est là, mais son auteur n'a pas découvert comment l'exprimer. Malheureusement, dans le cas de d'Ormesson, il n'a pas - pour paraphraser Proust - développé les clichés qu'il avait pris avant d'écrire ce
Au plaisir, ni, ceux qu'il a continué à prendre ou recevoir toute sa vie.
...
Sur ce, il faudra patienter avant
qu'avant qu'un de nous deux, trois ou quatre puisse revenir à des
commentaires plus précis.
Simon
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Il y a dix ans dans le Castor™
Dernières nouvelles
- Y. B..., écrivain québécois de grande notoriété, a tenu à expliquer sur les ondes de Radio-Canada, la semaine dernière, que si son dernier roman, "La serveuse du Café Y" ne se retrouvait pas dans les vitrines des grands libraires, c'est qu'on s'en arrachait les copies. - "Pour les brûler" aurait ajouté un de ses confrères.
- À la grande finale du croquet amateur qui a eu lieu la semaine dernière à Hibbings,
Minnesota, le champion en titre a été défait 107-105 par l'aspirant Roger de Neuville de France. Résultat net : 4 morts et 37 blessés dont 14 ont dû être hospitalisés.
- Le fait que l'utilité de la boussole aurait été à l'origine de l'Islam (dont l'une des règles consiste à prier régulièrement en direction de la Mecque) a été rejeté par l'ayatollah
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi , théologien, homme d'affaire dans le secteur de la literie, de la parfumerie et de l'embouteillage et ex-président de l'Union des Comores
,qui s'est quand même dit prêt à reconsidérer sa position lorsque les premiers musulmans mettront le pied sur la planète Mars.
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Le National Film Preservation Board américain (NFPB) compte, depuis la semaine dernière, le film
Bambi de Walt Disney parmi les quelque 500 «trésors culturels, artistiques et historiques» que compte déjà sa collection de films en la bibliothèque du Congrès. - La liste des films destinés à être transférés sur des matériaux biodégradables n'a pas été communiquée mais, selon, nos sources, certains épisodes de "I Love Lucy" feraient partie du lot...
- Au terme de plus de sept ans de procès qui ont mobilisé policiers, avocats et inspecteurs municipaux, la Ville de Montréal a atteint son objectif : celui d'interdire les «
serveuses sexy » dans les restaurants du quartier Hochelaga-Maisonneuve.
- Si le Canadien connaît une première moitié de saison
en-dessous des attentes, c'est à cause des nombreuses blessures subies par certains joueurs, aurait avancé Pierre Gauthier, son directeur général qui a tenu à préciser que : "C'est la raison pour laquelle nous avons congédié son entraîneur".
- Parti de rien et ayant atteint un niveau d'extrême pauvreté, Michel D., récipiendaire depuis quelques années de biens et nourriture de la paroisse X, rue Hôtel-de-Ville, à Montréal, serait décédé dans la nuit du 23 au 24 décembre dernier,
angle des rues Sanguinet et de Bullion.
- Parmi les suggestions que les prochains contrats gouvernementaux soient conformes aux règles généralement admises dans le domaine de la construction, notamment celle d'être en adéquation avec les normes courantes d'évaluation a été rejetée. Le concept du dessin
architectural unique et auquel on ne peut
pas rattacher des coûts selon de classiques méthodes a été retenu. (Source : un future membre
dissident du Parti Libéral du Québec)
- Un homme dans la trentaine qui aurait, selon divers témoins, dit à une serveuse d'un restaurant huppé de la rue Saint-Laurent, à Montréal, qu'il s'était déjà allongé auprès d'un corps semblable au sien (et qu'il avait trouvé l'expérience assez extraordinaire) aurait été hospitalisé au futur CHUM de Montréal dans la nuit du 22 au 23 décembre dernier.
- Raymond, le fils de Gérald Lafleur, résident de Rosemère (banlieue de Montréal), serait sur le point de
recueillir des fonds pour célébrer, dans sa ville, le centième anniversaire de la naissance de
Marcel Camus (21 avril prochain), un écrivain qu'il aurait lu dans les années soixante.
Et, finalement :
- Le Castor tient à informer son aimable clientèle que l'année 2012 sera, calendrièrement, une année bissextile et qu'en conséquence, si elle, sa clientèle, a des paiements mensuels à effectuer le mois prochain, elle doit s'attendre à une réduction de 3.4483% ou 3.5714% de ses déboursés, ces pourcentages ayant été établies selon que l'on est le payeur (option 1) ou receveur (option 2).
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Le courrier
Mme Bellamy Petrie - Dubois, Il,
U.S.A.
- Jules César est décédé le 15 mars, en l'an 44 avant
Jésus-Christ, à 11 heures du matin (une demi-heure plus tard dans les
Maritimes).
M. Henri Marquis - Le Mars (IA),
France
- Actuaire ? Quoi ? Vous n'aviez pas la personnalité pour devenir
comptable ?
Mlle Mathilde Sorel, née
Pomerleau - Ville Lasalle, Québec, Canada
- Aux dernières nouvelles, les emplois dans les Usines d'Histoire du
Québec (UHQ) étaient tous comblées et, en conséquence il est plus que
probable que vous ne soyez pas en mesure d'exercer votre profession avant
encore quelques mois nonobstant votre maîtrise et même un doctorat en
histoire ancienne.
M. Michel Berger - Longjumeau,
France
- À la question "Que désirez-vous faire dans la vie ?"
- moins de 0,007% des jeunes âgés entre sept et dix-sept ans nés au sein
de l'Union-Européenne, ont répondu : "Vendeur
d'assurance-vie". - Nous n'avons pou obtenir un résultat plus précis
concernant la France.
M. Arridano Lemaître -
Hamilton, Ontario, Canada
- Un baccalauréat en philosophie médiévale pourrait sans doute vous
valoir un poste au Ministère du Bien-être Social, en tant que récipiendaire,
mais une neuvième année pourrait vous rendre éligible à en être le
Ministre.
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Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
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Charles Mingus
décédé le 5 janvier 1979
et dont on célébrera
le centième anniversaire de naissance
le 22 avril prochain
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: L'oeuvre lithographique complète
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Schubert
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94 extraits sonores, 45 photos, 5 vidéos,
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Éphémérides
Là où s'accumulent les inclassables
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Le mot de la fin
«Une génération passe, et une génération vient; mais la terre subsiste à jamais.
«Le soleil se lève et se couche, et il revient à son point de départ; et là, renaissant. Il tourne vers le midi, et se dirige vers le nord. Parcourant tous les lieux, le vent s'élance en tournant, et il revient sur ses circuits.
«Tous les fleuves entrent dans la mer, et la mer ne déborde pas; les fleuves retournent au lieu d'où ils étaient sortis, pour couler de nouveau.
«Qu'est-ce qui a été? C'est ce qui sera plus tard. Qu'est-ce qui s'est fait? C'est ce qui doit se faire encore.
«Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire: Voici une chose nouvelle; car elle a déjà existé dans les siècles qui étaient avant nous.
«Vanité des vanités, et tout est vanité.»
- Le livre de l'Ecclésiaste
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Notes et
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Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
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paraît le 1er lundi de chaque mois.
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