Mehmed II - Peggy Lee Cooper
- JFK - Blade Runner - Stephano Percari - Anne Sylvestre - Paul-Émile
Borduas - Le FLQ, la peste, les camps de concentration nazis et autres
calamités y compris l'apartheid en Afrique du Sud, les Ice Capades et
1870 - Nosferatu de Murnau (1922) et Vampyr de Dreyer (1932) - Christopher
Hitchens, James Burke et Richard Dawkins - L'éditorial d'une revue dispendieuse - Les pourparlers de paix au
Moyen-Orient - Copernique obligé de s'auto-traduire - Camille Samson - L'homme
invisible de Patrice Desbiens, John Le Carré et Les Demi-civilisés
de Jean-Charles Harvey et... Le castor™ il y a dix ans.
«Ce que mars couve on le sait toujours après son
31e jour.» (Vieux proberve napiervillois d'après un
dicton belge)
Maud nous informe que les
pages contenues dans les sous-répertoires 1 à 13 ont toutes été vérifiées
en ce qui concerne leurs liens entrant et sortant ; que les sous-répertoires "Groupe
de pages" correspondants ont été supprimés ; qu'il en est de même
pour plus de deux
cents des biographies que ce site contient, mais qu'il en reste encore une
centaine qui non pas encore été traitées ; idem pour divers autres sous-répertoires.
Les propos tenus par nos
chroniqueurs au cours des derniers dix ans sont toujours à l'étude, chacun
vérifiant les siennes. - Réunion prévue au milieu du mois.
«Après, dit-elle, nous
pourrons nous attaquer aux formes et aux codes dont plusieurs ont des
variantes qui ne sont plus d'usage ou qui ont été remplacés par d'autres
plus performants.»
Chi va piano, va sano,
disait le regretté Camille Samson dont les discours débutaient toujours
par son «Avant de parler, j'aimerais dire quelque chose». Cela nous
rappelle que nous sommes dans la bonne voie.
La direction
Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
Copernique Marshall
Pauvre paul... pauvre nous
!
Je relisais il y a quelques
jours ce que disait paul dans sa chronique de décembre dernier (déjà !)
à propos de Pérec et son Penser/Classer et du temps que ça lui prendrait
pour adapter ses milliards de suggestions à un autre format, ce site étant
en révision.
Je n'ai pas ses problèmes
car nous nous sommes entendus, nous «les autres» chroniqueurs du Castor™
sur la manière que nos élucubrations seraient réintégrées peu à peu
dans l'ensemble des pages d'un nouveau (?) site - disons amélioré
-, soit par thèmes et sujets... quoique j'ai bien hâte de savoir comme
Maud va s'y prendre pour démêler nos coqs-à-l'âne.
Une chose qu'on m'a demandé,
cependant, c'est d'au moins traduire mes best-of ou les choix que
j'ai avancés audacieusement en anglais (sauf que je ne me souviens plus
pourquoi) - il y a, de ça, plusieurs mois en rapport avec la littérature,
la peinture, la musique et je-sais-plus-quoi dans des encarts (?)
plus ou moins liés à mes chroniques d'antant.
Et c'est là que, bien embêté,
j'ai pensé à paul. Pour lui, son problème est une question de volume et
de temps. Le mien découle d'une situation embarrassante non seulement
d'avoir à les adapter en français - d'où cet
adverbe, "audacieusement" en parlant de leur forme
originelle - car j'aurais pu tout aussi bien l'appliquer au contenu lui même
car je ne sais pas ce à quoi j'ai pensé au juste quand je me suis mis à
dresser des listes de mes "dix meilleurs". Je savais pourtant
qu'ils allaient changer avec le temps en ce sens que si vous vous m'aviez
demandez lundi dernier, le compositeur que je considérais comme le plus
important de tous les temps, je vous aurais dit untel, mais qu'il ne fallait
pas me le redemander le jeudi suivant.
L'idée de l'ami de paul qui
consistait - à la Pérec - à ne pas dépasser, dans une collection de
films, le nombre de cent longs métrages, quitte à en supprimer un quand on
serait tenté d'en ajouter un autre, me paraît pas folle du tout. En jetant un
coup d'oeil sur les listes de mes dix auteurs, compositeurs, peintres etc.
(celles que j'ai dressés à l'époque), je me suis aperçu qu'au moins
cinq dans toutes les catégories - peut-être même six ou sept - allaient demeurer, mais pas nécessairement dans le
même ordre, ne serait-ce qu'alphabétique.
C'est, comme on dit, un
penses-y-bien.
Une autre option serait de
conserver et de mettre côte à côte ses choix au fur et à mesure qu'on les
amende.
Dans mon prochain
remaniement, Proust, Ruskin, Vermeer de Delft, Beethoven (entre autres) non
pas à s'inquiéter, mais un nom m'a échappé à ce moment-là et je
n'arrive pas à comprendre pourquoi : celui de Shakespeare.
*
Et puis...
Quand je dis, comme
Paul ou Simon, que je ne lis pas de littérature
"contemporaine", je mens un peu. Comme ils le font.
Je sais, par
exemple, que Simon est un grand amateur de John Le Carré et que
paul a lu tout Pérec et qu'il a dévoré tout ce que Christopher
Hitchens, James Burke et Richard Dawkins ont publié,
mais qu'ils ne sont pas très friands des auteurs qui proposent,
par leurs romans, essais et autres écrits une nouvelle façon de
concevoir le monde ou autres théories révolutionnaires qui n'en
sont généralement pas. paul, en particulier, est réfractaire -
comme sa récente causerie l'a démontré - à tous les récipiendaires
de prix littéraires. Il me disait, il n'y a pas si longtemps qu'à
chaque siècle, pas plus que deux, trois écrivains émergeaient
de la masse et devenaient ou étaient susceptibles de devenir de grands
auteurs, c'est-à-dire des auteurs qu'on lirait encore dans cent,
deux cents ans.
Avec l'accroissement de la population mondiale,
le nombre décroissant d'analphabètes et la facilité aujourd'hui
de se procurer des livres, je dirais peut-être cinq ou six et je
suis certain qu'il serait d'accord.
"Une question de
hasard", insiste-t-il quand on lui demande de
s'expliquer, "de pur hasard,si l'on tombe, en
lisant des gros vendeurs ou des récipiendaires de prix, sur l'un deux. Pour le reste, on parle d'une
perte de temps." Ce qui laisse sous-entendre que nous
sommes tous mieux de concentrer le peu de ce même temps qui nous
est imparti dans la vie et de ne lire que les auteurs "qui ont
fait leur preuve".
Difficile
d'être en complet désacord avec ce point de vue, mais en
pratique... Et encore faut-il séparer les livres d'heures
des livres de toute une vie (relire encore une fois sa
causerie).
Pour
ma part, j'aime bien lire des écrits d'aventures ou de
science-fiction ou de visionner des films dits d'action et
même d'horreur. "I delight myself, comme
disait John Cleese à propos de la muse Terpsychore, in all
manifestations of the - dans mon cas - imagination."
Mais je suis curieux. Je veux savoir comment on en est arrivé à
des personnages comme Batman, le capitaine Kirk et son premier
officier, Spock, ou des monstres sanguinaires ou destructeurs
comme The Blob, The Creature from Outer Space
(sans préjudice à King Kong et ses descendants). J'en suis venu,
ainsi à lire Dracula de Bram Stoker (1897), Frankenstein
de Mary Shelley (1818) et regarder Nosferatu de Murnau
(1922) de même que Vampyrs de Dreyer (1932) - fort supérieur
au premier, à mon avis. Et dois-je ajouter The Phantom of the
Opera mettant en vedette Lon Chaney (1925) ?
Copernique
Simon Popp
Mehmed II à Constantinople !
29 mai 1453. J'espère, bonnes gens, que, si vous
viviez à Rome à ce moment-là, cette grave nouvelle ne vous a pas trop
perturbés car ce n'est que plusieurs semaines plus tard que vous l'avez apprise de
toutes façons. Et puis encore : pourquoi aurait-elle pu troubler votre
petit déjeuner car, la veille, vous en étiez toujours à vous demander
ce qui allait vous arriver suite à la pendaison de Stefano Porcari, ce
traite (ou ce héros, selon votre allégeance) qui avait voulu s'en
prendre à la suprématie du pape.
(Stéphano Porcari, né à Rome au début du xve siècle et mort dans la même ville le 9 janvier
1453, fut un homme politique et un humaniste italien, connu pour une tentative d'insurrection contre le pape Nicolas V et le pouvoir pontifical, dans le but d'établir un gouvernement républicain à Rome.)
Ben quoi ? Après tout ce n'était que la fin,
longtemps attendue, de l'Empire romain de Bysance.
Eussiez-vous encore été là en 1499, vous auriez
appris quelque chose de, encore plus étonnant : la "découverte",
cinq ans auparavant, d'un Nouveau Monde - si, si : d'un Nouveau
Monde - par un marin de votre pays... au service d'une reine
d'Espagne.
Faut dire que, dans votre temps, les nouvelles ne
voyageaient pas vite. Y'avait pas de satellites en orbite pour vous
faire parvenir en direct le soir des informations de ce qui s'était
passé le matin même à Moscou (qui venait à peine de se libérer du
joug des Tatars de la Volga). - Comment aurait-il pu en avoir ? La gravité
ne serait pas découverte avant au moins 1687 (deux ou trois ans plus
tard dans les Maritimes) et l'arrière... arrière... arrière
(plusieurs fois) grand-père de von Braun n'était pas encore né.
***
Coda
Tout ça pour vois dire que j'en ai
jusque là.
De la COVID-19, de l'inaction de nos
gouvernements, de Trump, de l'enquête qu'on fait autour du 6 janvier
2020, des cones à perte de vue dans la région de Montréal et, déjà,
de ce qui se passe en Ukraine.
J'en ai jusque là comme j'en ai eu
jusque là des missiles cubains, de l'assassinat de JFK, de Castro, du
suicide d'Allende, de la Loi des mesures de guerre, de l'attentat des la
rue de Rennes, de Pol Pot, de l'apartheid en Afrique du Sud, de Yaser
Arafat, des pourparlers de paix au Moyen-Orient...
Je suis comme Mark Twain qui écrivit
un jourque les événements les plus sérieux à propos desquels il a eu
à s'inquiéter au cours de sa vie ne se sont jamais produits.
Bien sûr qu'il y a eu des morts au
Vietnam, au Cambodge, que celui qui s'est cru roi d'écosse, Idi Amin,
n'a pas été gentil auprès des la population de l'ex-Congo, mais tout
ça, ce fut de la petite bière comparé à la peste bubonique, les
invasions des Barbares, les deux guerres mondiales ou - nous n'étions
pas là, ni vous, ni moi - lorsqu'un météorite ou une comète a fait
disparaître à peu près tout ce qui vivait sur terre il y a, quoi...
soixante, soixante-dix millions d'années ?
Je ne sais pas si tout ça est une cactéristique
de la nature humaine, de s'inquiéter continuellement, mais elle ne date
pas d'hier. Je pense à ceux qui sont nés il y a cent mille ans
qui, eux, ne connaissant rien, ou à peu près rien et qui, sans
histoire, ont eu à être engoissés pendant quatre vingt dix huit mille
ans ne sachant pas comment réagir devant des choses tout à fait
banales - parce qu'on en connaît les causes - aujourd'ui (des éruptions volcaniques, des séismes, dévastateurs,
des épidémies sans nombre, etc.) et auquelless ils eurent à faire
face avant que Dieu, dans sa sagesse, leur envoie son fils, via une
peuplade illettrée du Moyen-Orient, leur expliquer ce en quoi
consistait la vie sur terre - et qui ont tôt fait de le mettre à mort.
Tout ce que je sais, c'est que, jeune, on
a voulu me faire peur pendant des années.
Les plus vieux d'entre vous qui me lisez
doivent se souvenir du fameux troisième secret de Fatima qui dévoilé
au saint Père, à Rome, lui a fait dire : "Pauvre Québec !"
; des communistes si nombreux et si près de nous qu'ils avaient fait
tomber le pont de Trois-Rivières en 1951; des abris anti-nucléaires
qu'on construisait un peu partout du temps de McCarty ; de la menace réelle
du FLQ lors des événements d'octobre '70 ; de la calamité que fut la
prise du pouvoir par le PQ en 1976... Et tout ça, quelques années
seulement après la découverte des camps de concentration du temps de la
dernière des guerres mondiales.
Je me souveins entre autres, de la troisième
qui, selon mes éducateurs étaient imminente, dans les années
cinquante. Après tout, comme y'avait eu la '70, la 14-18 et la
'39-45... - Curieusement, on ne parlait jamais de la Guerre Civile américaine
à ce moment-là, ni des tentatives américaines de conquérir le
Canada, ni des patriotes...
Et je parle, parle, parle... Un peu plus
j'oubliais le rapatriement de la Constitution, la laïcisation des écoles,
la grève de l'amiante, la manifestation devant l'Université McGill,
les Ice Capades et,
moins près de nous, mais tout de même : la guerre de six-jours, le mur
de Berlin, la guerre d'Algérie...
Oui, le prix de l'essence à la pompe va
augmenter, mais n'allez pas croire que c'est à cause des Russes en
Ukraine : songez à ce que ces pauvres compagnie pétrolifières ont
perdu récemment - et qu'ils auront à perdre avec - ô miracle, ça
fonctionne ! - le travail à domicile.
L'Histoire se répète et ne nous
enseigne rien.
Si, un peu tout de même : certains
dirigeants ont compris, un temps, qu'il ne fallait pas prendre tout
aux dirigés ; qu'il fallait leur laisser de quoi vivre, s'amuser et
croire que tout va s'en aller en s'améliorant. - Un temps, oui, car
vous avez vu, depuis quelques années, la différence entre les revenus
des riches et ceux des pauvres ?
Simon
P.-S. (pour les jeunes (moins de quarante ans qui
nous lisent) :
JFK ? - Il s'agit des initiales de John
Fitzgerald Kennedy qui fut le 35 président des États-unis,
succédant à Eisenhower et suivi par Johnson, Nixon, Ford, Carter,
Reagan, Bush George H. W., Clinton, Bush W., Barack Obama, Trump et
celui qui est là en ce moment, Biden (Jos). - Il fut assassiné le 22
novembre 1963 à Dallas, au Texas, devenant ainsi le quatrième des présidents
américains à être "démis de ses fonctions par un traite à la
nation", après Lincoln (111-111), James Garfield et William
McKenly (111-1110). Ça a fait tout un tapage à
l'époque.
P.P.-S. (pour les autres)
Comme me disait un ex-collègue de travail, il n'y a
pas si longtemps : «Je suis né au Québec au début des années
quarante et tu sais ce qui m'est arrivé dans la vie ? - RIEN. - On
m'avait pourtant promis tous les malheurs : la venue des communistes, la
bombe atomique, l'assassinat du pape, la fin de la civilisation, les
agressions contre les religieuses, du sang dans les rues, jusqu'à
l'erruption du Mont-Royal et le déclin irréversible du Québec dû à
la canalisation du Saint-Laurent. - Et j'ai de besoin de raconter ce qui
est arrivé aux ponts, aux autoroutes, dans les banlieues sans compter
les effets néfastes de la Place
Ville-Marie, de la Manic, de la nationalisation de l'électricité et Hydro-Québec... et ça, c'est sans parler des
hommes qui ont marché sur la lune, de l'Internet, de l'Europe qui n'est
plus qu'à quelques heures de chez moi...»
*
Mémoire et mémoires - 2
«I've seen things you people wouldn't believe... Attack ships on fire off the
shoulder of Orion... I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhäuser Gate. All those moments will be
lost in time, like tears in rain...»
Ce sont les derniers mots prononcés par le réplicant Roy Batty dans le film
Blade Runner (1982) de Ridley Scott, d'après un sénario de David Peoples et que le comédien Rutger Hauer
qui jouait le rôle de ce réplicant aurait légèrement modifiés.
De ces mots, le critique Mark Rowlands a dit
qu'ils étaient "probablement les plus émouvants qu'une personne
sur le point de mourir ait eu à dire au cinéma.» - Que cette
personne ait été un réplicant [un robot] ou non.
Leur traduction en français m'a
toujours paru insipide.
«J'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez
pas croire. Deux grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion.
J'ai vu des rayons fabuleux briller près de la porte de Tanhäusser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli. Comme des
larmes dans la pluie.»
Et pourtant... - En voici la scène :
Note : il se peut que votre fureteur n'accepte pas les vidéos.
Simon
Fawzi Malhasti Morceau choisi
Écrire pour ne pas mourir
Que je sois née d'hier ou d'avant le déluge
J'ai souvent l'impression de tout recommencer
Que j'ai pris ma revanche ou bien trouvé refuge
Dans mes chansons, toujours, j'ai voulu exister
Que vous sachiez de moi ce que j'en veux bien dire
Que vous soyez fidèles ou bien simple passant
Et que nous en soyons juste au premier sourire
Sachez ce qui, pour moi, est le plus important
Oui le plus important
Écrire pour ne pas mourir
Écrire, sagesse ou délire
Écrire pour tenter de dire
Dire tout ce qui m'a blessée
Dire tout ce qui m'a sauvée
Écrire et me débarrasser
Écrire pour ne pas sombrer
Écrire, au lieu de tournoyer
Écrire et ne jamais pleurer
Rien que des larmes de stylo
Qui viennent se changer en mots
Pour me tenir le cœur au chaud
Que je vive cent ans ou bien quelques décades
Je ne supporte pas de voir le temps passer
On arpente sa vie au pas de promenade
Et puis on s'aperçoit qu'il faudra se presser
Que vous soyez tranquille ou plein d'inquiétude
Ce que je vais vous dire, vous le comprendrez
En mettant bout à bout toutes nos solitudes
On pourrait se sentir un peu moins effrayé
Un peu moins effrayé
Écrire pour ne pas mourir
Écrire, tendresse ou plaisir
Écrire pour tenter de dire
Dire tout ce que j'ai compris
Dire l'amour et le mépris
Écrire, me sauver de l'oubli
Écrire pour tout raconter
Écrire au lieu de regretter
Écrire et ne rien oublier
Et même inventer quelques rêves
De ceux qui empêchent qu'on crève
Quand l'écriture, un jour, s'achève
Qu'on m'écoute en passant, d'une oreille distraite
Ou qu'on ait l'impression de trop me ressembler
Je voudrais que ces mots qui me sont une fête
On n'se dépêche pas d'aller les oublier
Et que vous soyez critique ou plein de bienveillance
Je ne recherche pas toujours ce qui vous plaît
Quand je soigne mes mots, c'est à moi que je pense
Je veux me regarder sans honte et sans regrets
Sans honte et sans regrets
Écrire pour ne pas mourir
Écrire, grimace et sourire
Écrire et ne pas me dédire
Dire ce que je n'ai su faire
Dire pour ne pas me défaire
Écrire, habiller ma colère
Écrire pour être égoïste
Écrire ce qui me résiste
Écrire et ne pas vivre triste
Et me dissoudre dans les mots
Qu'ils soient ma joie et mon repos
Écrire et pas me foutre à l'eau
Et me dissoudre dans les mots
Qu'ils soient ma joie et mon repos
Écrire et pas me foutre à l'eau
Écrire pour ne pas mourir...
Écrire pour ne pas mourir
Anne Sylvestre (1986)
Anne Sylvestre
(1934-2020)
Pour la version chantée :
Écrire pour ne
pas mourir
Fawzi
Paul Dubé
L'enregistrement de la semaine
Voici l'étonnante ou plutôt l'étonnant
Peggy Lee Cooper :
Comme Au Théâtre
*
Et puis, tiens, j'ai un quiz à vous
proposer cette semaine :
Qui a composé le scherzo suivant et que
Jelly Roll Morton n'autait pas hésité à qualifier de modernistic ?
Un indice ? - Son personage a été incarné
à l'écran par Katherine Hepburn.
Un
scherzo en do mineur
À betôt !
paul
L'extrait du mois
Ayant eu un certain temps à ma disposition dernièrement
(gracieuseté de mon dentiste), j'en ai profité pour jeter un coup d'oeil
sur les magazines qui se trouvaient dans sa salle d'attente, histoire de
me mettre au courant de ce qui s'est passé dans le monde au cours des
dernières années, et - oh surprise ! - voilà que je suis tombé sur un
exemplaire d'une revue dispendieuse (9,50$) qui datait d'à peine onze
mois.
Faut dire qu'aux honoraires qu'il demande...
Voici ce que j'y ai lu :
Mot de passe
«URBS»
2008 à été une année de transition majeure pour l'humanité.
Certes, nous vîmes disparaître Yves Saint Laurent et Alexandre Soljenitsyne ; la banque Lehman Brothers ouvrit le bal d'un crash boursier et Barack Obama fut élu 44e président des États-Unis. Mais à l'échelle du temps long, ce ne furent que broutille... L'événement qui transforma à jamais le destin des hommes s'inscrivit dans l'espace et l'imaginaire : l'apparition de l'«homo urbanu» ou l'homme des villes.
2008 et l'année au cours de laquelle la majorité des êtres humains sont devenus urbains. Par choix, dépit où contrainte, plus de 3,5 milliards d'individus se sont installés dans les villes, tendance qui ne cessé de s'accélérer depuis. L'homme a-t-il fait la ville ou la ville a-telle fait l'homme ? Depuis la plus Haute Antiquité la question se pose et longtemps la réponse tient lieu d'évidence. Ville mésopotamiennes, cités hellènes et ville-monde romaines furent synonymes de culture et d'histoire. Au fil des siècles s'égrenèrent Bagdad, centre du monde scientifique au IXe siècle ; Tenochtilan, capital posée sur le haut de l'Empire aztèque ; Amsterdam, symbole de la puissance commerçante et bourgeoise ; Londres, coeur de la révolution industrielle ; New York phare du capitalisme au siècle dernier ; Shanghai carrefour économique contemporain. Vivre en ville est devenue la norme, tant ces agglomérations concentrent opportunité économiques, bouillonnement culturel concentration de services et solutions écologiques.
Mais cette norme se voit nuancée et pas seulement par les urbains fuyant la ville post COVID-19. Dans «Homo domesticus» (éd. La Découverte), James C. Scott, professeur de science politique et d'anthropologie à l'université de Yale, interroge la formation des premiers centres urbains, analysant la sédentarisation progressive au cours des dix mille ans ayant précédé notre ère. La ville fait-elle le bonheur ? La ville nous libere-t-elle ou nous asservit-elle ? Si la réponse, complexe, nécessiterait des milliers de volumes, une certitude éclate d'emblée : «Homo sapiens urbanus» ne changera plus d'habitat. Urbains nous sommes, urbains nous resterons, sur cette terre ou une autre un jour. À nous de l'enchanter, de la réinventer, de la polir et de l'ajuster à nos besoins. Sans doute est-ce là la nouvelle aventure humaine, exaltante et exigeante, qui fera finalement de nous tous des «Homo urbanus felix...»
C'était signé :
Danièle Gerkens
Directrice de la rédaction Revue Elle Décoration
No. 286 - Février-mars 2021
*
D'autres articles de cette revue ont attiré
mon attention, mais comme c'était à mon tour...
Lesquels ?
«Sublimer la ville - 55 pages de poésie
urbaine», «Linge de lit - 50 idées pour rêver plus doux»,
«Varsovie - La branchée de l'Est»...
Simon
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
Lectures en marche
De John Le Carré : Un traître à notre goût,
Single & Single et le Tailleur de Panama - Éditions du Seuil -
En français - pour commentaires sur la traduction
L'homme insible de Patrice Desbiens, BCF Récits,
2008
Jean d'Ormesson - Un jour, je m'en irai sans avoir
tout dit - Robert Laffont, 2013
Marcel Proust - Swann's Way - (dans la traduction de
C. K. Moncrieff - Random House, 1934)
Il y a dix ans dans le Castor™
Cette semaine sur le campus
Le mercredi 14 mars, à 07h00 (Salle
C, édifice B)
Conférence du Professeur Carl Philipp Emanuel
Weißnichts (de l'Institut)
Le cryptoportique de la cenatio rotunda du Domus
aurea de Ceverus et Celer
Réservations nécessaires. - Voir
Georges au garage Esso, esplanade du Grand Marshall.
Le vendredi 16 mars, à midi
(Salle Marc
Ronceraille)
Représentation unique de The Idol Dancer, le
film-culte de D. W. Griffith (1927), avec Richard
Barthelmess dans le rôle-titre et Clarine
Seymour. dans celui de Mary.
Le tout sera précédé d'une introduction de Thomas
Randolph, critique de cinéma et auteur de
plusieurs volumes sur le cinéma muet tchèque.
Le lundi 19 mars (Kiosque des Braves,
esplanade du Grand Marshall)
Concert en plein air (si le temps le permet) de la
Fanfare
Secrète de l'UdeNap en l'honneur du 200e anniversaire
de l'instauration par le Cádiz Cortes de la Constitution
espagnole. Note : de midi à 14 heures ou
de 14h à 16h selon la température.
***
Et nous rendrons visite au cours des deux
prochaines semaines :
M. Ronald C. Tranchemontagne -
Directeur de la Société pour l'Amélioration de la
Morale chez les Aviateurs (SAMA)
Mme Alcidette Romarin-Cuvillier -
Rédactrice de ces notes savantes mais, hélas, souvent
illisibles que l'on retrouve dans les coffrets (CD) d'opéras
oubliées. - Spécialité : Antonio Vivaldi (1678-1741) et
Claudio Monteverdi (1576-1743).
M. Michel-Ange Tomassi-Giordano -
Traducteur de ces notes (italien et allemand)
Mmme Marina Basso-Bacelli -
Rédactrice des synopsis contenus dans ces coffrets.
Mme Carletta Beauchemin-Bazo -
Productrice de coffrets (CD) d'opéras oubliées
M. D*** - Ex-parlementaire
ayant récemment réintégrer la société
et
M. Johann Steerwaterburgh
- Perceur de trous dans une fromagerie suisse
***
Au Théatre
du Grand Marshall
Jusqu'au 25 mars
Tous les soirs sauf les lundis.
Représentation à 20h00 précise.
L'Anneau du Nibelung -
de Richard Wagner
Version condensée (deux actes)
Par les membres du :
Théâtre de Pantomime de Saint-Édouard-de-Trigg
(Sous la direction de Moïse Gagnon-Tremblay)
Orchestre sous la direction de Georges de Montréal
Au violon et à l'accordéon-musette : Éric Massé-Lortie
Décors et costumes : Catin
(Noëlla Lesage) de la rue Wellington, à Verdun (Québec)
En la salle du Grand Marshall Dès demain jusqu'au 7 avril.
Relâche les samedis et dimanches
À vingt heures.
Récital du haute-contre Rodrigo
El Ruiseñor
Lieder et arias mystiques d'Allessandro
Mihafatto-Ridere (1789-1846)
Musée du Grand Marshall Jusqu'au 26 mars
De dix heures à six heures (neuf heures les jeudis)
Fermeture les lundis.
L'Université de Napierville, son
histoire, son avenir
Organisée par la Société Historique du Quartier
Universitaire de Napierville et le Service des Archives de
l'UdeNap, cette grande exposition brosse le portrait d'une
institution en passe de devenir légendaire.
De nombreuses photos inédites, des clips, des documents
d'une étrange rareté, un enregistrement récemment découverte
de la voix du Grand Marshall...
Prix d'entrée : 10$ (adultes), 15$ (adolescents), 20$
(enfants en bas âge).
***
Sur les ondes de la CNAP et de la
CCAP
Nouvelles boursières
Tous les samedis dès huit heures du matin, l'éminent
économiste Pierre Rochemenier
est en ondes, pour expliquer pourquoi ses prévisions de
la semaine précédente se sont avérées fausses. - Sujet
cette semaine : Un nouveau prêt du FMI pour la Grèce
?
Les grands interviews
Demain, le mardi 13, (première partie) et mardi
prochain, le 20 mars (deuxième partie):
Entretien avec le compositeur Arthur "Two
sheds" Jackson. - Interviewer : Copernique
Marshall.
Le mercredi 14 mars à 19h00
Rediffusion de la conférence donnée la veille en la
salle C de l'édifice B.
Les grands récitals-concerts
Le samedi 17 mars et le samedi 24 mars, à vingt
heures, en direct du Palais du Bingo.
L'Orchestre Sinfonia d'Oslo-les-Bains
Sous la direction de : Плохой проводник
Au programme :Symphonie
en ré de Louis Kéfer
(Jambes-les-Namur, 1842 - Woluve-St.Pierre, 1926) et Summer
Evening de Zoltan Kodaly
(Kecskemet, 1882 - Budapest, 1967)
Soliste (violoncelle et trombone) : Пир Que ле шеф-повара
Le courrier
M. Roland Dupéré -
13004 Marseille
- Ma, mio povero signore, è perché è morto già da undici anni...
Mme Roberte Gendron - 12000
Mautoban
- Oh, weißt du, es war so wenig.
M. Hervé Gaspar - Oshawa,
Ontario
- When he reappeared, he thought he was close to some railway tracks
near Québec City. - L'Ancienne Lorette, actually.
Mme Carine Bourdette - Rivière
à Beaudette, Qc
- Enligt en kort populärvetenskaplig guide publicerad av Acfas 1992.
M. Henri Picard - Havre
St, Pierre, Qc
- Le transcendentalisme (souvent écrit "trensçandantalisme")
selon le professeur Eerika Murni du Washington Second College of
Law.
Mme Ornella Zsofia - Roma,
Italia
- Quod hic dicis, nihil sapit nec tuis litteris respondemus.
Le Parisien publie sur son site
Internet 541 (cinq cent quarante et une) citations sur la guerre.
Toutes sans exception semblent avoir été écrites d'un confortable
fauteuil.
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Note :
Le Castor™, entièrement subventionné par les Éditions
Vatfair-Fair de St-Romuald d'Etchemin, ne perçoit aucun paiement
de la part des établissements ci-dessous mentionnés, ni faveurs, ni
considérations spéciales.
Il
est préférable de réserver
Note
: les horaires varient d'établissements en établissements
Burgundy Lion
2496 ouest, rue Notre-Dame
Montréal, Québec
Tour Marshalluk - Quartier
Universitaire - Napierville
Téléphone : 88-06 - Sonner deux
coups.
F. Charles Rein
Aurist & Acoustic
Instrument Maker
223 Baker Street
London, NW1 6XE
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Notes et
autres avis :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
1 - L'édition
régulière du Castor™
paraît le 1er lundi de chaque mois.
2 - L'édition corrigée du Castor™,
destinée au marché américain, paraît le 1er jeudi de chaque mois.
3 - De mini-éditions peuvent paraître le
2e ou 3 lundi de chaque mois.
2 - Malgré l'attention portée à la rédaction de ce journal, ses auteurs ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations qui y sont proposées.
3 - Tel qu'indiqué au début, les erreurs de frappe, de date et autres incongruités contenues dans ce Castor™ seront ou ont déjà été corrigées dans sa version destinée au marché américain.
4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.