Vol. XXXI,  n° 4 - v. 4.1 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Le lundi 7 décembre  2020

Décembre

L'hiver ? Déjà ?

Hé oui ...

(Photo prise devant le siège social du Castor™, le mercredi 25 novembre dernier) 


 
Ce numéro :  

Entre autres :

Covid, Covid, Covid - Popp et les journaux - Mozart, le «Divin» ? - Guides de voyage - Shakespeare - Covid, Covid, Covid - Victor Hugo - Borges - Popp et de tristes Fêtes - Ellington - Le syndrome d'Asperger - Popp et les i - Et une dame qui s'en fait à propos de la misère qui s'en prend aux pauvres gens...

Pas très drôle, mais pas très triste non plus.

Vous savez, après vingt ans...

Bonne Lecture !

 
Éditorial 

Qui aurait dit, il y a vingt ans...

... que cette édition du Castor™ serait la dernière d'une série qui en sera, le mois prochain, au premier numéro de sa vingt-et-unième année ?

Et pourtant, nous en sommes toujours là. (Mais non las.)

Sans compter que nous sommes en électronique format depuis l'ouverture de ce site.

Nous aurions aimé faire de ce dernier numéro un spectaculaire événement, mais avec la pandémie à nos portes, chacun d'entre-nous s'est débrouillé comme il a pu.

Souhaitons-nous non pas de Joyeuses Fêtes (hé : Noël, c'est dans pas trois semaines !), mais de Saines Fêtes (Sana Feriae).

La direction

 
Chroniques  

Les chroniques précédentes de nos correspondants peuvent être consultées sur CE LIEN.

À noter :

Que ces chroniques sont, comme tout le site de l'Université de Napierville, en révision. Plus particulièrement, toutes les chroniques et les écrits hors-texte de nos correspondants sont à être reclassés chronologiquement, la présentation modifiée (fontes, espacement, liens, etc.) de même que les photos qui sont individuellement restaurées.

Une attention particulière sera éventuellement donnée aux fautes de frappe, erreurs dans la transcription, les dates et autres incongruités dans l'édition de ces chroniques destinée au marché américain.

 
    Simon Popp

Est-ce que je lis les journaux ?
(Mes souhaits pour l'an nouveau suivent tout de suite après)

Parce qu'on m'a encore posé la question la semaine dernière, je vais répondre comme je le fais depuis des années : 

«Non !»

Ni La Presse, ni Le Devoir, ni Le Journal de Montréal (même pas pour les jeux) et je ne ferai aucun effort pour savoir si, de mon ordinateur, je peux lire Le Monde, Le Figaro, Le Monde diplomatique, Le New York (ou Le London) Times, Le Washington Post ou Le Guardian et, il doit bien y avoir un indispensable journal à quelque part en Asie que je lis pas non plus. Et puis entre vous et moi, vous me voyez, demain, en train de citer l'Osservatore Romano ?

Un seul problème : d'insollicités bénévoles font ce pénible travail pour moi. Ne se passe pas, en effet. une journée ou deux sans qu'on m'envoie un article paru dans le Boston Globe, le Chicago Sun, le Slate, le Daily Beast ou le Dauphiné libéré, le Berry Républicain, l'Écho Abitibitien et même le Wichita Eagle.

Il y a quinze jours, par exemple, j'ai reçu un lien vers un article signé Janique Leblanc paru le 4 novembre dans le site du Bulletin de Nouvelles de Radio-Canada intitulé «Cri du coeur pour une langue qui se meurt».

«Tiens, que je me suis dit, ça doit être encore un autre de ces écrits d'une de ses âmes défenseuses de la française langue ; de cette langue parlée, de nos jours, par plus d'Africains [*] que d'Européens, en particulier ceux qui habitent un pays qui s'appelle la France [**].» Mais non, il était question, dans cet article, du wolastoqey, une langue malécite [***] du Nouveau-Brunswick que parlent aujourd'hui qu'une centaine de personnes, toutes âgées de 60 ans ou plus, dans six communautés plus ou moins éloignées les unes des autres.

[*]    Congolais, Algériens, Marocains, Nigériens, etc.
[**]   En France, là où, lors de la Révolution, moins de la moitié de ses habitants parlaient, justement, le français...
[***] Les Malécites, également appelés Etchemins, sont un peuple autochtone d'Amérique du Nord (qui se nomment eux-mêmes Wolastoqiyk, mais qu'ils prononcent Wolastoq) habitant les vallées du fleuve Saint-Laurent et de ses affluents, à cheval sur la frontière séparant le Nouveau Brunswick et le Québec, au Canada (Wikipédia)

J'ai lu. Après tout, c'était (le lien) en provenance d'une amie à moi, que, si ce n'était pas de son mari, serait une bonne copine ou aurait pu l'être...

Je l'ai lu, la première fois, en diagonale pour savoir ce que c'était, cette langue «autrefois diabolisée». Je ne l'ai pas su.

Je l'ai relu une deuxième fois, plus lentement, et la seule information que j'ai pu retenir, c'est que le wolastoqey était une langue vivante, descriptive et ancrée dans la nature.

Pas les Gros Chars, comme description. «Nothing to write home about», dirait-on dans l'autre langue officielle du Canada. Et pourtant...

L'article au complet, avec ses photos et cette description, s'étirait quand même sur seize page (format .pdf) et de nombreux détails y étaient contenus sur le comment et le pourquoi cette langue a été interdite longtemps, les moyens que l'on tente présentement pour la réinsérer dans son milieu et en encourager l'expansion en l'enseignnt aux plus jeunes via des séances d'immersions, etc. 

À lire pour ceux que ça intéresse, mais :

Dans mes tentatives pour en apprendre un peu plus sur la nature et les caractéristiques de ce wolastoqey, j'ai dû fouiller (ailleurs) pendant deux heures et n'ai rien trouvé :

  • Est-ce qu'il s'agit d'une langue avec des formes définies pour, mettons, le masculin, le féminin, le singulier, le pluriel... ?

  • Est-ce que ses verbes (si elle en possède) se conjuguent ?

  • Est-ce que, comme le montagnais, sa prononciation varie selon l'origine des faits qu'on y avance ?

  • A-t-elle une ordre syntaxique plus ou moins fixe (i.e. : sujet, puis verbe, puis complément, comme en français) ou serait-elle comparable à celle de certaines langues romanes dont la forme est : sujet, complément et, finalement, le verbe, comme en latin ?

  • Existe-t-il plusieurs mots pour décrire les variantes d'un même phénomène ? (Eau, vapeur, glace ou la neige comme les inuits...)

  • Comment y exprime-t-on le passé, le futur... le futur antérieur ?

  • etc.

En d'autres mots :

  • Quelles sont les événements, les pensées, les sentiments, une façon de voir ou percevoir le monde qui sont propres au wolastoqey et qui ne pourraient être exprimés ou tout simplement communiqués dans une autre langue sans qu'on en perde une certaine partie ?

Bref : de quoi est composé cette langue et pourquoi, autre que pour des raisons d'ordre familiale ou historique et peut-être même pour marquer une certaine identité (et ainsi se différencier des autres communautés), tient-on à la conserver ?

Alors ceci, chère Madame Leblanc :

Sans vouloir insinuer que toutes les langues sont destinées à disparaître pour diverses raison, la principale étant que d'autres, plus aptes à décrire l'environnement de ceux qui les parlent, finisent par les remplacer.

Je, vous, ceux qui parlent encore le wolastoqey, n'y pouvons rien, mais rien ne vous empêche d'en conserver l'essentiel. Regardez ce qu'on a fait avec le latin et le grec ancien. Surtout qu'aujourd'hui, on peut en enregistrer la sonorité...

*

Tristes, tristes seront les Fêtes cette année

Pas nécessairement à cause de la pandémie car les Fêtes, généralement, ne sont jamais gaies. (Sauf pour une petite partie de la population, mais cela n'est pas mon propos.) Songez que, pendant une quinzaine de jours, il nous faut à tous et chacun d'entre nous fréquenter  des gens avec qui nous n'avons rien en commun sauf de - souvent, lointains - ancêtres pour qui la fidélité entre époux, si je me fie à l'histoire ancienne, surtout celle contenu dans l'Ancien Testament, n'était pas une vertu exemplaire.

Je vous concède que la pandémie n'aidera pas à développer un rapprochement de nature expansive de ce côté et c'est tant mieux. Car :

Seront,  sans doute cette année interdites dans une large mesure les réunions de famille. Les jeunes filles n'auront ainsi pas l'occasion de se faire pincer les fesses par leurs oncles, les jeunes hommes de faire embrasser par des ma tante à moustaches. Finies les prises de bec entre beaux-frères qui ne s'aiment pas. Et que dire des belles-soeurs  qui n'auront pas l'occasion de se dire mutuellement qu'elles n'auraient pas, par hasard, pris du poids depuis l'an dernier... ? Quant aux femmes mariées, elles n'auront pas à coucher avec des maris saouls. Et celle à qui il est habituellement confié le loisir de recevoir , elle se retrouvera seule ou presque devant cette dinde qu'elle n'a jamais su faire cuire convenablement de toutes façons.

Finis les "compliments de la saison" (!), l'échange de cravates, de parfum El Cheapo de chez Coutu ou Walmart (dans un écrin de satinette de St-Jean-de-Matha), les décorations à la Doll-A-Rama, les robes et complets qu'on ne porte qu'une ou deux fois par année, le Bye-Bye de plus en plus prévisibles (avec reprises le lendemain)

Beau printemps, quand reviendras-tu ? 

Mais faut espérer. Pensez à ces «grosses» compagnies qui feront des millions en économisant sur leurs futurs loyers ou qui ont déjà profité de la situation en augmentant le prix des aliments, aux banques qui auront prêté plus d'argent... Pensez aux morts,  surtout aux vieux qui étaient devenus un fardeau pour les familles et les gouvernements. Pensez à ce «bon vieux temps» qui, finalement, ne reviendra plus et ça aussi, c'est tant mieux.

Une idée :

Faites tourner «C'est le début d'un temps nouveau...» de - comment s'appelait-il déjà ? - Ah oui : Stéphane Venne. Celui qui fut policier à Laval après ses immenses succès.

Et j'ai mieux : «Un nouveau jour va se lever» de Jacques Michel.

Me demande, tandis que j'en suis là, ce qui est arrivé à Joël Denis...

Reste à vous souhaiter, si vous n'avez pas un abri Tempo, pas trop de neige, mais comme vos sorties seront moins fréquentes...

 *

Au nom du père, du fils et Steve Jobs

Je n'ai pas eu le temps de me renseigner. 

J'ai deux questions :

  • On en est-on rendu où dans les modèles de... iPhone ? (Car je voudrais pas avoir l'air d'un dépassé avec mon i-11-Pro Max)

  • Et quel en a été ou quel en sera le prix ? (Car même avec les économies que me fait présentement réaliser la pandémie - en m'interdisant, entre autres, la fréquentation des bars et des restaurants -, je ne voudrais pas dépasser un certain seuil - mettons 1,500 $ - pour l'achat d'un vingt-cinquième i.)

«Comment ça un vingt-cinquième i ?» allez-vous me dire, comme si c'était dans ma nature d'exagérer !

Ben faites le décompte : y'a eu le i, le i3G, le i3GS, le i4, le i4S, le i5, le i5C, le i5S, le i6, le i6+, le i6S, le i6S+, le i6E, le i7, le iS, le i8, le i8+, le iX [*], le iXS, le iXSMax, le iXR, le i11, le i11Pro et le i11Pro-Max. - Ça fait vingt-quatre, non ? Ben vingt-quatre plus 1, ça fait vingt-cinq. - Sans compter que le i12 devrait normalement sortir en trois modèles dont, en plus du iOrdinaire, le  i12 Pro (le 26e de la série) et même le i12 ProMax (le 27e).

[*] L'iX fut communément appelé le «DIX».

Et voilà que, preuve à l'appui, Jeff me démontre qu'avec 1,500 $, je pourrais - à condition de me tenir éloigné d'un Apple-Store - me procurer un téléphone standard ayant les fonctions dont je me sers sur mon i11Pro-Max, un ordinateur de table, genre Tout-en-Un de marque Acer (écran 24"), et un lecteur de 11". - Et j'apprends, entre autres que le  i12 ProMax, avec ses 512 Gigaoctets, sera probablement mis en vente à 1,959$.

Alors j'hésite. Avec un  i12 ProMax et ses 512Gigaoctets, je pourrais toujours avoir à porter de la main quelques films dont, je ne sais pas, moi, Les Dix Commandements et Ben-Hur (versions Charlton Heston) et quelques autres dont Caïn de Pierre Patry, vous savez : le film qui mettait en vedette Réal Giguère...

Sauf que j'aurai à hypothéquer une troisième fois mon appart...

Tout compte fait, je vais vendre mon i à un de ces arriérés qui possèdent encore un iX (ou même un i8) et, avec l'argent que je pourrai obtenir, je pourrai m'acheter un téléphone modèle Monsieur-tout-le-monde parce que, avec les masques qu'on doit porter de nos jours, qui pourra deviner qui je suis ?

Et puis, qui sait, si je ne trouverai pas un modèle avec un boîtier blanc. Je dirai que le signe d'Apple, je l'ai effacé au lavage... parce que, en principe, un i12 ProMax, ça devrait être à l'épreuve de l'eau, non ?

Une dernière question :

  • Une idée que je me fais ou... les i semblent plutôt élargir que maigrir ? (Je ne parle pas du prix, mais du téléphone lui-même.)

*

«Docteur Kildare, Marcus Welby, s.v.p., sauvez-moé la vie !» 
(Lucien "Ambulance" Francoeur)

Simon

*

Note de la direction :

À souligner que le téléphone de Monsieur Popp n'est pas un i. - Qui, d'ailleurs, sauf un apostat, aurait pu écrire un article comme vous venez de lire à propos d'un des flagships de la firme Apple ?

 

 

  Herméningilde Pérec


«On fesait dur...»

Oui, «On fesait dur», comme je lisais il n'y a pas longtemps dans l'Intransigeant de Coaticook. 

Il n'y a pas si longtemps, en effet, nous citions à la une de nos Castor™ des statistiques épouvantables telles que 106,241 morts attribués à la COVID-19. En juin dernier, notamment. - Uniquement aux États-Unis. - Ces États-Unis qui sont à dix minutes d'ici... - Ce que nous pouvions être naïfs !

À quelques jours de la tombée de ce numéro, ce nombre en est à 280 581 et je viens de lire que deux personnes décédaient à la minute, dans ces mêmes États-Unis au moment où j'écris ceci.

280 581 ! C'est la moitié de la ville de Québec !

Frappé tout autant de plein fouet, notre quartier, celui de l'Université de Napierville, ne s'en remettrait jamais.

Heureusement, précautionneux comme nous le sommes tous, sans exception,  nous portons un masque quand nous avons à nous déplacer. Et même des visières. C'est le cas de Georges, au garage Esso, esplanade du Grand Marshall.

Et nous avons tous l'air d'être des bandits de grands chemins.

H. Pérec

 

 

   Copernique Marshall


Santé !

Autant ajouter tout de suite ce que Simon dit dès qu'il entend le mot «Santé» : «Bien-être social» ! - Pour rappeler sans doute un ministère connu sous ces deux volets du temps, précise-t-il, où la SQ s'appelait «Régie des Alcools» et, encore plus lointainement «Commission des Liqueurs», souvent dite «Commission des voleurs».

Y'a des expressions comme celles-là qui prennent une ou deux générations pour être adoptées. Le Boulevard Dorchester qui est devenu Boulevard René-Lévesque, par exemple ; ou la rue De Montigny qui a donné son nom, avec celui de la rue Berri, à une station de métro avant de céder ce nom à celui de Berri-Uqam en l'honneur d'un ilôt d'habitation cum terminus d'autobus qui a coûté la peau des fesses (adjacent, au nord) ; ou encore l'aéroport de Dorval, aujourd'hui Pierre-Elliot-Trudeau (tant qu'à tourner le fer dans la plaie...) -  Le plus récent changement toponymique - je m'en suis aperçu hier - aurait été Atateken remplaçant la rue Amherst. - Mais tandis que je suis là, quelqu'un sait ce qui est arrivé à la rue et au terminus de tramways Craig ?

Qui se souvient de CHRISTIEville - aujourd'hui St-Jean-sur-Richelieu -, le pendant de NAPIERville et d'une autre ville du nom des trois fils de celui qui a acheté les terres que possédaient un Seigneur français avant la 1760 ? Ou des noms de trois autres fils de je-ne-sais-plus-qui dont les premières syllabes ont donné le nom à la municipalité d'AR-VI-DA ? (Pour le DA, c'était Daniel, mais pour les deux autres...)

Qu'on nous ramène ce bon vieux temps où la nomenclature des noms de villages dépendaient du nom des paroisses qui n'en étaient pas à l'origine, mais qui en réunissaient ses habitants. Sauf que, aujourd'hui, des noms comme St-Scolastique, Saint-Clet, Saint-Polycarpe, St-Louis-des-Ha! Ha!...

...

Oui, oui ! J'arrive !

...

Excusez-moi, mais avec les paniers à préparer, le sapin à décorer, les courses à faire et les jeunes à s'occuper de..

Bon Noël, si je ne vous reviens pas avant !

Copernique

 

   Jeff Bollinger


Vers des pandémies plus fréquentes et plus meurtrières
(Deuxième partie)

À suivre le mois prochain car j'ai reçu une lettre de ... et puis cela me permettra de finir le volume de Carl Sagan à l'origine de cette chronique.

Une lettre, oui ! De mon ami Serge

Note :

Une véritable lettre. Écrite à la main. Sur du papier. Sur du papier qui, comme dirait Monsieur Pérec, dispendieux. Avec un aigle en filigrane et une enveloppe assortie. À l'intérieur d'une autre, commerciale celle-là, mais coussinée, pour la protéger. Des pages et des pages d'une écriture fine, sans rature, si régulière qu'on dirait imprimée à la machine. Marges identiques. Signée tout simplement «S». Adresse ? «Famille Bollinger» suivis du nom du village où nous habitons. Code postal ? Celui de notre bureau de poste. «Tenez, m'a dit la préposée. J'ai quelque chose pour vous. Faudra signer car l'expéditeur a demandé une confirmation de réception.» - Provenance ? Crinan, Scotland, UK. Là où vit - ou tout près - depuis quelque temps déjà, quelqu'un que je n'ai pas besoin de vous présenter.

Voici un extrait qu'il m'a demandé de vous communiquer :

(Je ne peux, malheureusement pas vous joindre une copie des minuscules dessins qui accompagnaient cet extrait.)

«Nous sommes deux. L'autre demeure à l'autre bout du village. On a voulu nous présenter l'un à l'autre, un soir, au King's Head. Nous nous sommes salués poliment, mais c'est à peine si nous nous sommes dit deux mots. Nous faisons parti d'une race dont les membres se reconnaissent à une distance de cent mètres, mais qui se fuient entre eux. Il nous est déjà assez difficile de composer avec les «normaux» de la population majoritaire sans avoir, en plus, à essayer de comprendre ceux de notre espèce dont les univers sont, individuellement, tout aussi différents que ces flocons de neige pour qui, selon la légende, il n'y aurait pas deux exemplaires identiques.

«J'ai su l'autre jour qu'il collectionnait - tu sais - ces petites cuillères commémoratives rappelant la naissance du prince héritier, du vingtième, trentième, cinquantième anniversaire du règne d'un souverain. Paraît qu'il en aurait acheté une douzaine lors du mariage de la princesse Diana au Prince de Galles et qu'il en aurait une datant de la naissance de la Reine Victoria. - Belle affaire ! - Que pourrions-nous avoir en commun, lui et moi qui n'ai jamais su retenir la date d'un seul anniversaire et à qui on doit rappeler le mien une fois par année.

«J'ai appris, en passant, le décès de X. Si tu vois sa veuve, dis-lui que j'ai été désolé de ne pas avoir été à ses funérailles auxquels, entre toi et moi, tu dois bien savoir que je n'aurais compté parmi les présents. Déjà que ça m'a pris trois semaines pour m'en rendre compte alors que je l'avais lu, noir sur blanc, sur l'écran de mon portable.

«Extrême sensibilité. C'est une chose que j'ai en commun avec la jeune dame avec qui je travaille en ce moment [?] sauf que la sienne est spontanée. La mienne se manifeste des jours, des mois plus tard. Au moment où je m'y attends le moins. C'est malheureux car physiquement, intellectuellement - est-ce que je dois dire «amoureusement» ? -, nous avons tout pour nous plaire. Je le constate quotidiennement, mais avec mon air de chien de faïence, c'est à peine si je peux lui communiquer que je me plais en sa compagnie alors que je me ferais couper un bras plutôt que de la voir manquer de quoi que ce soit..

«Les Fêtes s'en viennent. - Those dreadfull Holidays ! -  J'aurai à l'embrasser sur les deux joues et j'ai peur à l'effet que cela aura sur moi... sur moi et sur elle aussi..  car trop souvent je recule quand elle se rapproche trop près pour me demander - je ne sais pas, moi - mon opinion sur un manuscrit quelconque par exemple. - La plupart du temps bien innocemment.

«Amoureux, moi ? - Je l'ai été une fois et j'ai failli en mourir, comme tu sais, quand, devant ma froideur et ma gaucherie, elle m'a quitté. - Pas le goût ni l'envie de recommencer...

«Tiens : une chose qu'il faudra dire à tes lecteurs :

«Ce qu'on publie sur les personnes atteintes du syndrome d'Asperger est la plupart du temps rédigé par des gens qui n'en sont pas. Et ces associations qui prônent l'entraide entre les familles dont un membre est atteint de... ? Je ne sais pas s'ils ont un seul membre, justement atteint de...»

Ton ami, S.

Bizarre, quand même, que Serge ne nous donne jamais une adresse où nous pourrions lui répondre. Mais je sais qu'il lira ceci :

Je ne sais pas, Serge, mais ton amie, la jeune dame à tes côtés en ce moment, je crois qu'elle te comprend et t'accepte tel que tu es. Beaucoup plus que tu puisses penser.

Jeff

 


  George Gauvin


Pan... de mes deux !

Comment qu'on dit en France, déjà ? «Pas sortis de l'auberge» ?. J'aime mieux notre expression : «Pas sorti du bois !». Le mot auberge fait penser à un débit où l'on sert, selon la formule consacrée ici, des boissons fermentées et même distillées ; ce qui implique qu'on y est entré volontairement tandis que... un bois,  c'est plutôt un endroit où l'on s'est retrouvé involontairement et duquel [*] il est difficile de s'en sortir.

[*] «Duquel» ! J't'à veille de donner des cours de français !

Vous me voyez venir, n'est-ce pas ? 

Je pense aux effets de la pandémie que nous traversons (ou qui nous traverse), à cette fameuse COVID-19, à l'isolement qu'elle nous impose, aux nombres retreints de réunions familiales du temps des Fêtes... (sans penser aux amis...),  à ces longues soirées passées en présence d'une personne - son chum, sa blonde - avec laquelle on n'est pas habitué de vivre vingt-quatre heures par jour et puis, quand on a des enfants, au p'tit qui s'ennuie de ses amis...

Je pense à pire. Non pas à ma mère qui, quand même, a une tablette qui lui permet d'entrer visuellement en contact avec ses amis et sa fille, mais à ceux qui n'ont pas de tablettes, ni parents, ni amis, sauf les personnes qu'ils ou elles rencontraient jusqu'à tout récemment chez McDo, le matin, ou dans le petit parc près de chez eux quand il faisait beau... ou qui jasaient avec la caissière au supermarché.

À encore plus pire. À ceux qui ont perdu leur job, qui n'ont plus d'argent, dont les fins de mois commencent le 3 et qui n'ont, comme consolation et espoir, les interventions du Premier Ministre à la télé. Et qui, toussant un peu, certains matins, se demandent toute la journée quand et où ils ont bien pu attraper cette cochonnerie en forme de boule rouge, pleine de piquants...

Et l'on voudrait, en plus, que je prie pour la guérison des malades.

Ma réponse :

Je me demande s'IL est à l'écoute. Qui sait ? Il est peut-être trop occupé en ce moment en train de répandre la terreur, la guerre, la famine à quelque part en Afrique ou au Moyen-Orient...

George

 

   Fawzi Malhasti


En souvenir d'un futur ex-président

Expiation

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre
Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs désolés
On voyait des clairons à leur poste gelés,
Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,
Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,
Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d'être tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus,
On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus.
Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre :
C'était un rêve errant dans la brume, un mystère,
Une procession d'ombres sous le ciel noir.
La solitude vaste, épouvantable à voir,
Partout apparaissait, muette vengeresse.
Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse
Pour cette immense armée un immense linceul.
Et chacun se sentant mourir, on était seul.
- Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ?

Victor Hugo
(1802-1885)

Fawzi

 

   De notre disque-jockey - Paul Dubé


Le divin (?) Mozart

Avant de m'aventurer à dire n'importe quoi à propos de Wolfgang Amadeus Mozart, je tiens à préciser ceci :

UN - Je n'hésite pas une seconde pour avancer que parmi les oeuvres incontournables de Mozart, non seulement parmi ses oeuvres, mais parmi toutes les oeuvres de tous les musiciens ou compositeurs de tous les temps, il faudrait classer ce qui suit :

  • Son concerto pour clarinette et orchestre, K. 622

  • Sa symphonie no. 39, K.543

  • Sa sérénade connue sous le nom de Gran Partita (K. 361), plus précisément son Adagio ou troisième mouvement.

  • Son opéra Don Giovanni, K527 (*)

(*) Particulièrement l'air «Il mio tesoro» qu'il contient en insistant sur le fait que je ne suis pas particulièrement friand d'opéras, surtout celle avec choeurs.

Et si vous tenez à ce que j'ajoute à cette mini-liste son Requiem (K 626) je n'ai pas d'objection à condition que vous vous en teniez à la version courte.

DEUX - Avant même de penser à écrire cette chronique ou ces notes, j'ai passé, et dans la plupart des cas repassé, plusieurs heures à écouter attentivement chefs-d'oeuvre après chefs-d'oeuvre de celui qu'on appelle le Divin Mozart et ce par ses plus brillants interprètes dont, notamment (mais pas exclusivement) :

  •  Léopold Simoneau, probablement le meilleur interprète au XXe siècle, des rôles de ténor dans les opéras de Mozart

  • Toscanini, Giulini, Jane Glover, Klemperer et Jeffrey Tate, chefs d'orchestre, mais pas seulement à la tête de grandes formations ; Jeffrey Tate, par exemple, dirigeant le Quatuor à cordes Gabrieli ou Théa King dans le concerto pour clarinette cité ci-dessus

  • Les quatuors Melos, Aban Berg, Grumiaux et Emerson (quoique je n'ai pas dédaigné le Smetana)

  • Et, au piano, celle qui fut ce que Glenn Gould fut par rapport aux variations Goldberg, Artur Schnabel à Beethoven Gieseking à Debussy, Arthur Rubinstein à Chopin : Lili Kraus.

Est-ce que j'ai droit à un troisième point ? - Alors voici :

TROIS - Je considère toute musique qui n'attire pas toute mon attention quand je l'entends pour la première fois - quand je suis, par exemple, en train de lire ou que je suis ébloui par le décor de la salle où je suis ou les gestes de certains interprètes sur scène ou à la télé - comme étant «de la musique de fond», ce fameux «white noise» dont je parlais dans ma chronique du 6 avril dernier reprenant un thème déjà traité en novembre 2019.

*

Ça y est ? Vous m'avez compris ? Alors je commence :

Je me suis toujours demandé pourquoi la musique de Mozart, en général, ne m'a jamais attiré. Attiré dans le sens où si j'entends à la radio, par exemple, qu'on va y faire jouer dans un instant une sonate, un divertissement, un extrait d'un opéra de Mozart, je ne ferai pas attention, chose que je n'oserai pas me permettre dans le cas de Beethoven, pour ne nommer que lui. (Et j'ai des goûts assez bizarres du côté du jazz ou de la chanson populaire.)

Disons qu'il est très rare d'être troublé, de me sentir obligé de m'arrêter et de chercher pourquoi une pièce ou un passage [de Mozart] m'impressionne, me dérange, me bouleverse au point où je me dis : «Tiens voilà quelque chose qui met le doigt sur une émotion que j'avais, avec le temps, oubliée ou à laquelle je n'ai jamais porté attention.» 

En d'autres mots, Mozart n'est, pour moi, ni Chopin, ni Beethoven, ni Mahler, ni même - on me le reproche tellement souvent - Debussy, notamment pour son Pelléas et Mélisande. Et je m'arrête là car je pourrais en citer des dizaines d'autres : Brahms, Joplin, Monteverdi, Ravel, Scarlatti, Schumann, Strauss (Richard), Wagner, etc. (Sans compter divers jazzmen ou vedettes populaires comme Sinatra, Carlos Gardel...)

Je ne dis pas non plus que Mozart n'a jamais eu d'effets sur moi. Je suis un inconditionnel, comme je le disais au tout début,  de son Concerto pour clarinette, sa Grand Partita, sa sonate pour piano no. 13 (KV 333), la plupart de ses ouvertures (opéra) et divers airs chantés par Léopold Simoneau ou John McCormark («Il mio tesoro» et, en particulier, «Un' aura amorosa»...)... - La preuve est qu'au cours de mes chroniques, je l'ai cité trois fois : une fois pour faire entendre Simoneau dans, justement, cet «Un' aura amorosa», une fois pour sa sonate pour violon en ré majeur KV69 et une fois pour son ouverture de Don Giovanni (par Wilhelm Furtzwängler). Une quatrième pour parler, cependant, de ses guirlandos emmerlandos (en faisant référence à une chanson de Mayol).

C'est que plus souvent qu'autrement, Mozart finit par me tomber sur les nerfs.

Faudrait que je retrouve la référence ou le bout de film où Glenn Gould - pas n'importe qui, quand même - dit que, vers la fin de sa vie, Mozart lui faisait penser à un comptable rédigeant un mémo «à tous les employés» d'un bureau où, comme tous ces mémos, son texte insistait sur un point précis non sans mentionner des détails sans importance, des remarques, des observations diverses sur certaines habitudes à proscrire et tout ça dans un langage bourré de clichés.  Mozart, en effet, introduisait souvent dans ses pièces des improvisations basées sur des suite d'accords prévisibles, élaborés à outrance, des suites de notes brillantes, mais sans rapport avec un thème précis... (Je cite de mémoire) - Je me souviens, entre autres, d'une discussion entre un admirateur sans borne du divin Mozart et un autre qui le trouvait superficiel. «C'est que tu n'a pas entendu son concerto pour piano en fa majeur, l'adagio de sa sonate pour violon numéro...  ou son requiem...» répondit le premier.

Et ainsi de suite.

Tenez. Faites-moi plaisir et écoutez les deux extraits qui suivent. Ce sont de courts passages, le premier tiré du Divertimento K439b, numéro 4 et le deuxième, le rondo-allegretto de sa sonate pour piano no. 16 :

1 - Henk de Graaf et Jan Jansen à la clarinette, 
accompagnés par Johan Steinmann au basson - Cliquez sur la note :

2 - Kla Wurtz au piano :

C'est joli, n'est-ce pas ? Je dirais même brillant. Je suis certain que si je m'intéressais aux côtés techniques de la musique, je ferais des efforts pour essayer de comprendre comment Mozart a réussi à passer de tel accord à tel autre, si joué plus rapidement ou plus lentement, l'effet général serait le même, etc.

Sauf que : 

Comme dit Stephen Hough, le pianiste et écrivain australien [*], à propos de la sonate en si mineur de Liszt : «Toute musique doit plaire à la fois à l'esprit comme à l'âme.»

[*] Ses nombreuses interprétations et commentaires sur YouTube fortement recommandés.

Avec Mozart, souvent je me sens souvent en train de lire un sonnet au rimes parfaites, à la sonorité remarquable, inouï dans le choix des mots qui le composent,  génialement agencé, mais dénoué de tout sentiment.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire

paul

P.-S. : Oh... si vous le permettez, un ajout. Il est de Nicolas Ellis. «Mozart ? Ce fut le Paul McCartney du 18e. Beethoven ? Le punk rocker du 19e...»

 

Notes de lectures    



Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signe désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

Guides de voyage

    Note : toutes les photos faisant partie de cette chronique peuvent être agrandies en cliquant sur chacune.

En cherchant l'adresse d'une entreprise de dératisation parisienne... (qui a dit que les recherches devaient être logiques, sensées et mener à une connaissance plus approfondie du monde ?)... je suis tombé, dans un coin de ma bibliothèque aussi peu fréquenté, depuis plusieurs mois, que le centre-ville de Montréal : celui où se sont accumulés au cours de nombreuses années des guides voyage.

 Parenthèse :

L'adresse que je cherchais, c'était celle de la Maison Aurouze, rue des Halles, à l'intersection de la Place Sainte Opportune (Métro Châtelet) où, entre un café et une boulangerie, des rats morts sont suspendus dans sa vitrine. - Réclame publicitaire, s'il en est une.

En voici une photo (Google Maps) :


(Cliquer pour agrandir)

C'est, vous l'aurez deviné, tout près des Halles, à une cinquantaine de mètres de la rue De Rivoli.

 Fin de la parenthèse

Comment j'ai retrouvé ce très recherché établissement ? Grâce à un précieux guide du nom de Ils ont fait Paris publié en 2005 dans la série France Inter de la maison Castor & Pollux qui, aux dernières nouvelles, avait pignon sur rue, au Québec, dans le local 300, 2177 rue Masson, à  Montréal. (Code postal : H2H 1B1)

Voici ce que dit, son auteur, Denis Lemarié, de cette maison Aurouze :

«... fondée en 1872, [elle] a résisté à toutes les campagnes de dératisation et a encore de l'avenir devant elle : "les pièges à ressort, nasses perfectionnées pour rats et souris" annoncés sur sa devanture n'ont toujours pas trouvé d'équivalent en pesticides.»

C'est pas beau ça ? Victor Hugo n'aurait pas mieux dit, même en alexandrins.

Mais :

En satisfaisant - je vous le concède - cette curiosité mienne et même cette curieuse curiosité, je suis tombé, comme je viens de le mentionner, sur une série de guides, certains très désuets, quoique, rétrospectivement très amusants ou instructifs.

En voici quelque exemples que j'ai mis de côté parce qu'ils se rapportaient à une ville que je connais mieux que - croyez-le ou non - la ville où je suis né.

(Je vous fait grâce d'autres volumes, trouvés au même endroit, dont la grosseur et le poids m'ont interdit de soulever en ces temps où les urgences des hôpitaux sont déjà trop occupées. - Paris, Londres, en photos, La Belle Époque en cartes postales, etc. - J'y reviendrai quand mon neveu haltérophile, ayant eu vent que je suis à rédiger mon testament, viendra me rendre visite...)

*

Aux guides :

Avant de vous rendre n'importe où, surtout en Europe et notamment à Paris ou à Londres, procurez-vous - de grâce ! - un guide général. Et de tous les guides, je recommande ceux de la collection Michelin dits «Guide vert». Vous y trouverez l'essentiel de ce que vous devez savoir non seulement sur place, mais avant de partir : endroits à ne pas manquer et plusieurs conseils quant au climat, aux habitudes locales et ainsi de suite À ajouter, mais ce n'est pas vraiment nécessaire, leurs pendants, «Guide rouge», sauf qu'il vous faudra trois ou quatre vies pour faire le tour des établissements qu'on y mentionne.

Il en existe d'autres, plus simples (le «Vert» sur Paris, dans sa dernière édition, contenait plus de 600 pages !) et plus facile à avoir sur soi, surtout quand on se déplace, tel le Guide Hachette Visa illustré ci-dessous, dans sa version de 1986 (sic), y compris des Guides de poche, des Guides Express, certains destinés à des voyages spécifiques : voyages d'affaire, musées, concerts, réunions etc. Mais ne sous-estimez pas les indispensables «Vert».

               
Le vert                             Les autres

Pour les amateurs, d'histoire, d'art, surtout d'architecture et de renseignements qu'il faudrait toute une vie pour retrouver ailleurs. indispensables pour connaître exactement ce qui doit être connu, alors là, faut passer chez les «Bleus» (Hachette) qui sont de merveilleuses encyclopédies pour ceux qui se veulent à la fine pointe d'une connaissance approfondie d'un endroit visité ou à visiter.  - Y apprendre ce que vous avez manqué lors d'un premier voyage ou pour dresser une liste de ce qu'il ne vous faudra pas manquer lors d'un deuxième. -  Où se trouve une mèche de cheveux de Marie-Antoinette, les meubles  de la dernière chambre à coucher de Proust, la statue équestre du «Vert Galant», par exemples.

En voici deux photos (je parle de ces «Bleus») : 

(Vous savez quoi ? - Je n'en ai jamais connu ou lu un mauvais) 

               

Un Bleu de 1964                 Un Bleu récent

Mais si vous désirez épater non seulement vos amis, mais ceux que vous vous ferez là-bas, que diriez-vous d'un Baedeker de 1907 ou, aux Éditions Princesse, une réimpression d'un guide historique datant des années cinquante ?

Deux regards nostalgiques, mais combien passionnant de ce que fut Paris avant la venue des self-service, des embouteillages et de Beaubourg.

C'est se souvenir, cinquante ans après, d'un vin pas-piqué-des-vers de 1937.

              

Impossible de trouver ces deux guides ? Même à la plus ancienne bibliothèque de votre quartier ? Alors, procurez-vous les deux livres de Bernard Stéphane sur l'origine des noms de rues de Paris (et d'ailleurs, en France) qui vous replongeront dans ce que fut Paris et qui ne survit que grâce à une certaine toponymie.

«Voyez la rue Vaugirard, la plus longue de Paris !» crierait-on dans un cirque ambulant. «Et par ici l'impasse Choisel-Saint-Denis» ou «Les Arènes de Lutèce...»

(Et ce serait oublier la rue des Truands, celle du Commandant-René-Bouchotte, l'origine de la rue Folie-Méricourt ou des Monnains-d'Hyères et - tant qu'à y être - les stations de métro Lamotte-Piquet-Grenelle, Réaumur-Sébastopol et les Filles du Calvaire...,)

À lire, même si vous n'avez jamais l'intention de vous rendre sur place. 

               

Mes préférés ?

Tous ces guides écrits par des voyageurs, comme vous et moi, qui, en flânant, ont découvert des aspects cachés, oubliés parmi tant d'autres : un bout de toiture ici, une clôture de pierre ou le Passe-Muraille de Marcel Aymé qui jaillit tout à coup d'un mur.

Le plus célèbre sur Paris est celui (en anglais) de Ian Nairn paru trois ou quatre ans après son guide sur Londres (Nairn's London), un des guides personnels, à ce jour, le plus vendu sur la ville du Big Ben.

Mais ne pas oubliez celui de Michael Leitch intitulé «SLOW Walks in Paris» paru en 1990.

En fouillant un peu, vous trouverez bien celui qui vous convient. Celui qui vous inspirera à écrire le vôtre.

               

Et puis, finalement, y'aura toujours, pour votre quatrième ou cinquième séjour, ces guides spécialisés.... en bouquins, en littérature, en personnages ou quartiers célèbres :

              

              

Et je me suis laissé dire qu'il y en avait pour amateurs de jazz, de cyclisme, de vins, de demeures d'écrivains, de peintres ou de rues peu recommandables (la nuit)...

*

Les voyages forment la jeunesse, il est sans doute vrai, mais ils meublent, je vous assure, les automnes de nos vies.

*

J'allais oublier :

Il se publie chaque année un nombre incroyable de livres sur les «bons» restaurants, cafés, bars américains ou pseudo-pubs anglais et Trattoria qui existent dans à peu près toutes les villes du monde, y compris, hélas, Paris.

Pour y avoir vécu des mois à Paris (si j'additionne toutes les semaines où j'y suis passé), jamais il m'est venu de recommander un seul établissement du genre bouffe ou boissons fermentées (ou distillées) en partant du principe que vous serez mieux servi un jour dans un bistrot de troisième classe dont un fils est né au propriétaire la veille que dans un établissement trois-étoiles où la femme du garçon qui vous sert est décédé la veille.

D'ailleurs, la plupart des restaurants que j'ai connus à Londres, New York, Paris et même Bologne ont fermé leurs portes, changé de propriétaires et sont même passé d'un pub authentique à un restaurant servant de la cuisine indienne.

Et puis si vous insistez pour aller prendre un verre là où Fantin-Latour a peint  Rimbaud et Verlaine, ben tant pis pour vous : c'était et ça doit être encore un trou

Simon (en grande conversation avec Copernique)

 

L'extrait du mois


Tout et rien

(Étant une reprise d'un texte déjà paru et commentée par Madame Fawzi Malhasti dans le Castor du prmier avril 2019. - Cliquez ICI.)

Il n'y avait personne en lui ; derrière son visage (qui même d'après les mauvaises peintures de l'époque, ne ressemblait à aucun autre) et derrière ses propos, qui furent abondants, fantastiques et agités, il n'y avait qu'un peu de froid, un rêve que personne ne rêvait. 

Au début, il crut que tout le monde était comme lui mais l'étonnement d'un ami avec qui il avait essayé de commenter cette vacuité l'avertit de son erreur et lui fit comprendre pour toujours qu'un individu ne doit pas s'écarter des normes de l'espèce.

 Une fois, il pensa qu'il trouverait peut-être dans les livres un remède à son mal et il apprit de cette manière ce peu de latin et cet encore moins de grec que devait mentionner un de ses contemporains. Il considéra ensuite que la pratique d'un rite élémentaire de l'humanité pouvait bien être ce qu'il cherchait et il se laissa initier par A***, au cours d'une longue sieste de juin. 

Passé vingt ans, il se rendit à Londres. Instinctivement, il s'était déjà entraîné à simuler qu'il était quelqu'un, afin qu'on ne découvrît pas le fait qu'il n'était personne ; il y trouva la profession, à laquelle il était prédestiné : celle d'un comédien, qui, sur une scène, joue à être un autre, devant une assemblée de personnes qui jouent à le prendre pour cet autre. Cela le remplit d'un bonheur singulier, peut-être le premier qu'il connût ; mais, le dernier vers acclamé et le dernier mort retiré de la scène, la détestable saveur de l'irréalité l'envahissait de nouveau. Il cessait d'être Ferrex ou Tamerlan et redevenait personne.

Aux abois, il se prit à imaginer d'autres héros et d'autres fables tragiques. Ainsi, pendant que son corps acquittait de son destin de corps dans les lupanars et les tavernes de Londres, l'âme qui l'habitait était César, qui faisait la sourde oreille aux avertissements de l'augure, et Juliette, qui détestait l'alouette, et Macbeth, qui parlait sur la lande avec les sorcières. Personne ne fut autant d'hommes que cet homme qui, à la ressemblance de l'Égyptien Protée, put épuiser toutes les apparences de l'Être.

Parfois, il laissait dans le recoin d'une oeuvre quelque confession, avec l'assurance qu'on ne la déchiffrerait pas ; Richard affirma ainsi qu'en un seul personnage il joua le rôle de beaucoup d'autres et Iago dit étrangement : « Je ne suis pas ce que je suis. »

L'identité fondamentale d'exister, de rêver et de représenter lui inspira des passages fameux.

Durant vingt ans il persista dans cette hallucination dirigée, mais il fut saisi un matin par la nausée et l'horreur d'être tant de rois qui meurent par l'épée et tant de malheureux amants qui se réunissent, se séparent et agonisent mélodieusement. Ce même jour, il décida de vendre son théâtre. 

Il retourna dans la semaine à son village natal où il récupéra les arbres et la rivière de son enfance et il ne les rattacha pas à ces autres que sa muse avait célébrés et que rendaient illustres allusions mythologiques et des vocables latins. 

II lui fallait cependant être quelqu'un ; il fut un imprésario en retraite qui avait fait fortune et qui n'était passionné que par les prêts, les litiges et la petite usure. En ces dispositions, il dicta le testament aride que nous connaissons et qui écarta délibérément tout trait pathétique ou littéraire. 

Des amis de Londres avaient coutume de visiter sa retraite et il reprenait pour eux son rôle de poète, mais pas plus.

L'histoire ajoute qu'avant ou après sa mort, il sut qu'il allait être en face de Dieu et il lui dit : « Moi qui ai été tellement d'hommes en vain, je désire en être un qui soit moi. » 

Au milieu d'un tourbillon, la voix de Dieu lui répondit : « Moi non plus, je ne suis pas : j'ai rêvé le monde comme tu as rêvé ton oeuvre, Shakespeare, et tu fais partie de mon rêve, toi qui es multiple comme moi et, comme moi, personne. »

Jorge Luis Borgès

Note :

Ce conte fait partie des quatre derniers publiés du vivant de Borgès, en 1983, sous le titre de «La memoria de Shakespeare» traduit en anglais par Andrew Hurley (en 2007) sous le titre de «Everything and nothing» («Tout et rien») à l'intérieur d'un livre intitulé «The Book of Sand and Shakespeare's Memory». - Nous avons retenu le titre de Hurley pour rendre sa chute plus innatendue..

 

Il y a dix ans dans le Castor


L'enregistrement de la semaine (décembre 2010)

Voici quelque chose qui - je l'ai appris à l'instant -  vient finalement d'être réédité (en CD), après avoir été mis en circulation, en 33t, une seule fois en 1958, il y plus de 50 ans. C'était à l'origine, un disque Columbia (no. CL 1198) et sa réédition vient de paraître chez Mosaic (sous le numéro CD-1001) mais, d'après les notes que j'ai pu lire, en «édition limitée».

Tout cela est bien malheureux car, à mon avis, il s'agit d'un des grands 33t de Duke Ellington dont l'ensemble, pour cet enregistrement, a été réduit à neuf musiciens : Clark Terry au bugle
(*), Jimmy Hamilton à la clarinette, Paul Gonsalves au saxo-ténor, le Duke au piano, Jimmy Woode à la contrebasse et Sam Woodyard à la batterie accompagnés par : Quentin Jackson, Britt Woodman et John Sanders à la trombone.

De ses musiciens, seuls Terry, Hamilton et Gonsalves ont droit à des solis (ou à peu près), les trois trombones servant de «support» ou, si vous le voulez, de l'ensemble habituel d'Ellington.

C'est frais, très rythmé et tout à fait représentatif du Duke à son apogée.

Et pourquoi ça n'a jamais réédité ? (Compte tenu qu'on a réédité des quantités d'enregistrements plus ou moins «malheureux» de la même époque.) - Sans doute à cause du titre originel : «The Cosmic Scene» ; et du nom donné au groupe : «Duke Ellington's Spacemen» («Duke Ellington et ses cosmonautes» !). Comme disent les notes au verso de la pochette, si jamais Ellington avait [eu] à se rendre sur la lune, c'est en train qu'il y [serait allé] car les avions et lui... Alors, vous pensez, pour les fusées.... C'était à l'époque des premiers satellites artificiels...

Et vive le marketing de Columbia !

La pièce que nous vous présentons aujourd'hui est la première sur le 33t d'origine et s'intitule Avalon, un des standards américains de : Al Jolson, B.G. DeSylva, and Vincent Rose dont nous avons déjà parlé.

Introduction au piano du Duke - ensemble - solos de Jimmy Hamilton, Paul Gonsalvez, Clark Terry, Sam Woodyard et Clark Terry (à nouveau) - ensemble et fin.

Cliquez sur la note (format MP3) :

Bonne écoute !

paul

(*) Sur http://www.instruments-de-musique.org, l'on retrouve la définition suivante de cet instrument dit «fluegelhorn» en anglais : «Le bugle (en anglais "flugelhorn" - attention le mot anglais «bugle» est un "faux ami", il désigne un clairon) est un instrument de musique à vent de la famille des saxhorns, sous-famille des cuivres inventée par Adolphe Sax. Le modèle courant est celui en Si bémol. Il a théoriquement le même registre que la trompette en Si bémol, demande l'application des mêmes doigtés mais son tube conique (caractéristique des saxhorns) rend l'accès au registre aigu difficile. Par contre cette conicité lui donne une réponse rapide et surtout un son très doux et très "rond".»


Le courrier


Mme. Thérèse Bellavance - Saint-Hubert, Québec

  - Jose Carlos Serrano Martinez de Jurado Lagos alias Guillermo Salvador Aleix Francisco Giménez. (Sa mère s'appelait Sofia Blanca Abril Ballester Sartori.)

M. Fernand Lamothe - Hawksburry, Ontario

  - Dans Les trois font la paire de Sacha Guitry (1957)

Mlle Josée L'Heureux - Ste-Anne-de-Beaupré, Québec

  - 1,60 mètres... mais dans toutes le directions.

Mme Noëlla Courtemanche - Près de Trois-Pistoles, Québec

  - Vous ne croyez pas aux anges ? En l'an 2020 ? À quelques jours de Noël ? - Pourtant... - Tenez, voici une adresse qui vous permettra d'entrer en communication avec votre propre ange gardien : https://www.messages-des-anges.com/. - On ne saurait pas trouver un site plus sérieux puisqu'il est administré par la firme Kadinskly & Partners Limited de Hong Kong (quoique l'adresse précitée ne semble pas être attachée à un serveur régulier).

 Mme Sophie Lelarge, Paris 7e

  - Le12 juillet 1935. À l'âge de 75 ans. Vous pourrez lire son livre «Cinq ans de ma vie» sur le site Gutenberg à l'adresse qui suit :

 http://www.gutenberg.org/ebooks/38031.

Mrs. Maud Smythe-Garard - East Templeton, Surrey, UK

  - In Shakespeare's Richard III : «I spy on my shadow» and «Dogs bark at me as I halt by them» (act 1, scene 1)

 

Dédicace


Cette édition du Castor est dédiée à :

 
Alain Weill

Voir sa page sur Wikipédia : Cliquez ICI

 

 

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un essai de Paul Dubé
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Le mot de la fin


«La démocratie ne survit pas grâce aux efforts et aux sacrifices de certains qui font tout pour la préserver, mais à cause de l'incompétence et de l'imbécillité de ceux qui cherchent à l'abolir.» 

Keith Olberman

 

Autres sites à consulter :


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4115-A rue St-Denis
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