Vol. XXXI, n° 6 - v. 3.6
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Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois
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Le lundi 1er février 2021
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Février
En
couleurs le Fleur de Lys (selon la région où vous demeurez)
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Attention : ce site est en révision
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Voir
le mot de Maude Tessier.
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Ce numéro :
En vedette :
Karina El Mahroug - Molière -
Sheppard's Pie et Bubbles and Squeak - Bill Gates - La vraie croix et le
maire Jean Tremblay (mais séparément) - L'ex-ministre de l'éducation Line
Beauchamp - Le
journal d'un collaborateur - Ajaccio - Elvis, les Beatles et Michael Jackson
(sans oublier les frères Coen et The Big Lebowski) - Les frères
Macana - Michael Ignatieff - Blaise Cendrars, Pascal, Gide, Genet et Baudelaire -
Bach, Chopin et Joplin - Christopher Hitchens - Lindsay Lohan - Le PLQ -
BOMA BESt et Lond Island.
La direction
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Éditorial
À propos de farine...
Ce ne sont pas les sujets qui
manquent ces temps-ci. Des règles imposées par les Gouvernements pour
enrayer la pandémie à ce qui se déroule au niveau politique en passant
par la démission d'un gouverneur (gouverneuse), des vacances ratées dans
le Sud et le prix des aliments.
Pardon : ai-je-dit «enrayer»
la pandémie ? Je me suis trompé. Il aurait fallu que je dise qu'il était
plutôt difficile de faire comprendre à tout le monde
qu'une pandémie, ça existe ; faire admettre à ce même monde que nous en traversons une ;
qu'il faut poser certains gestes ; que ce n'est pas une rumeur...
Ça et là, ici comme
ailleurs, existent encore des irréductibles ; qui croient que les chiffres
qu'on leur donne sont exagérés, que c'est une invention de politiciens véreux pour les contrôler, ; qui sont incapables de discerner parmi ceux
qui les dirigent les bons et les mauvais, les hommes de science et les
charlatans...
Ça a pris trois ans pour la
grippe espagnole et encore : les dernières victimes sont décédées onze
ans après les premières. Autant prendre son mal en patience,
Rares sont déjà ceux
qui savent prendre tout cela avec une pointe de résignation en se disant
que, tôt ou tard, l'histoire remettra les choses à leur place en redéposant
sur le tapis les véritables défis qui s'annoncent : le réchauffement de
la planète, la montée de l'extrémisme, la croissance exponentielle entre
les riches et les pauvres, l'énergie renouvelable et le pétrole.
De quoi revenir aux pré-socratiques,
à Giambattista Vico, à Schopenhauer ou à des concepts beaucoup plus
simples : celui de l'entraide.
Never mind si t'es noir, bleu
ou blanc, si t'es catholique musulman ou athée, si tu parles le Chinois,
l'Araméen ou le Français, si t'es gauchiste, centriste ou arrièriste,
y'a d'la neige qui tombe et, tôt ou tard, il faudra la pelleter si tu veux
que tes enfants et les miens survivent sans se battre.
Et puis, pour l'amour du
ciel, de l'enfer ou de l'humanité, prend tout avec un grain de sel et
apprend à rire. C'est tout ce qui nous reste.
Ce qui me fait penser à
l'histoire des deux fermiers en Abitibi. Durant la crise. L'un, croyant que
l'hiver allait être dur, s'est mis à accumuler du bois de chauffage et
l'autre non plus.
Une affaire de farine, quoi.
A. P. - Au nom de la
Direction
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Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants peuvent être consultées sur CE
LIEN.
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Simon Popp
Le sport
C'est une boutade que j'ai empruntée à Winston
Churchill et que je répète souvent quand on me demande comment, à mon
âge, je réussis à être aussi «en forme», je réponds : «Le
sport.» - Une pause, et j'ajoute : «Je n'en ai jamais fait.»
- Ce qui n'est ni vrai, ni faux.
Jeune, j'en ai pratiqué deux : le cyclisme et la
natation. Mais jamais en compétition. Et surtout pas en compétition avec
moi-même. Si, un jour, par exemple, j'avais réussi à pédaler pendant
- mettons - trois heures, je n'essayais pas, le lendemain, à me
surpasser en pédalant trois heures et trois minutes. Idem en ce
qui a trait à la nage où, si je me souviens bien, mon record personnel
(quelle expression !) était une
trentaine de mètres... sous l'eau. - Et puis, ah oui ! - J'allais
oublier. - J'ai déjà traversé le lac des Deux Montagnes à la brasse.
Une pure folie. Comme dans ces traversées de la Manche : avec des amis
en chaloupe... au cas où. Mais j'étais vieux à l'époque. J'ai rajeunis
depuis.
Au hockey, au foot, en ski alpin, en ski de fond,
bref : dans tous ces sports où il fallait
mettre des patins ou, pire encore, des bouts de planche sous les pieds
(et risquer de se faire pousser du haut d'une montagne[*]),
j'ai toujours dit non. - Doit exister, quelque part, des statistiques là-dessus,
genre : «Quel est le pourcentage de Québécois qui n'ont jamais
chaussé des patins ?» - J'en suis un.
[*] Le pire, dans ce domaine me
semble être celui où, à partir d'une rampe de la hauteur de la tour
Eiffel, des «skieurs» (?) se lancent dans le vide pour aterrir
cinquante, cent, cent cinquante (?) mètres plus loin en rsiquant de
se briser les jambes à chaque fois...
Je ne suis peut-être pas futé-futé en ce qui a
trait à la santé et la longévité de la vie[*], mais s'il y a une chose que
j'ai remarqué il y a longtemps déjà et que je
remarque de plus en plus en plus en vieillissant, c'est que la plupart
de mes amis sportifs sont morts jeunes ou ont certaines difficultés à
se déplacer tandis que mes amis intellectuels semblent se diriger vers
un quatrième âge dont on ne parle jamais dans les maisons qui
accueillent ceux qui en sont à la troisième.
[*] Est-ce ainsi qu'on dit en Français
? «Longévité de la vie» ? - C'est plus beau, plus bref et
plus imaginatif en anglais : «Life span».
Et puis deux autres choses. Trois parce que la deuxième
a deux volets :
Un. - Je ne suis pas, comme tout le monde, à l'abri
d'être happé par un dix-roues en sortant de chez moi ; ou de mourir bêtement
parce que le propriétaire d'un quatre-par-quatre qui se croyait
invincible s'est tout à coup réveillé à 150 à l'heure au volant de
son véhicule (après une courte sieste), a traversé le
terre-plein et est venu me chercher circulant en sens inverse sur l'autoroute
ou sur la route - qu'est-ce que j'ai lu ici, l'autre jour ? - d'intérêt
nationale qui va de Napierville à St-Romuald-d'Etchemin. - Dans le
temps vous auriez pu ajouter «un mari jaloux» mais aujourd'hui,
faudra vous contenter d'un livreur de pizza covidien.
Deux. - Je connais deux tueurs beaucoup plus létales
que le cancer ou l'infarctus : le stress et l'alimentation.
Ce qui me ramène, mais à commencer par la fin,
à ceci :
Si on exclut les boissons distillées (il y a
longtemps que j'ai abandonné les fermentées et je n'ai jamais abusé
de celles qui vieillissent en bouteille), mon alimentation a toujours été
très variée. À mi-chemin entre le sel, le sucre et le gras et leur
absence totale. Quant au stress, je regrette, mais avec mon caractère,
mon j'm'en foutisme général, je n'ai aucune idée ce que ça aurait pu
être dans ma vie.
Je n'aime pas que les livreurs de poulet tiède
sachent où je demeure et, aux heures où je circule, même sur les
routes nationales, je rencontre rarement des chauffeurs en ayant consommé.
Je vous ai donné toutes les raisons pour lesquelles
je n'ai pas encore trop de difficultés à me lever, me pencher, me déplacer.
Conclusion : vous avez dû deviner que je ne suis pas né de la dernière
pluie.
Sauf que :
À ma grande joie, je n'ai pas eu à fréquenter
beaucoup de monde ces temps-ci. J'aurais voulu - ce qui en aurait
surpris plusieurs - que je n'aurais pas pu. - Une affaire de «bulle».
- Pas du genre papale, mais du genre familiale, une
chose qu'on est toujours à définir depuis son utilisation par le chef
d'un Gouvernement élu de la plus démocratique façon.
Ainsi, je n'ai pas eu à me faire traiter de «vieux»
par de jeunes blanc-becs de quarante ans dont «Gladiator»
(sorti en salle en l'an 2000) ou «The Big Lebowski» ( 1998)
demeurent des films récents. Certains d'entre-eux,
tout en admettant qu'Elvis (mort il y a 43 ans) fait vieux jeu, sont prêts
à admettre que Les Beatles (dont le Sergeant Pepper's est sorti
en 1967 - il y a 53 ans) fut révolutionnaire, sauf que Michael Jackson
était mieux (Thriller - 1982 - il y a 38 ans), mais que pour être
à la page, il faut leur préférer Eminem (The Slim Lady, 1999)...
Je vous l'ai dit tout à l'heure :
J'ai déjà été vieux, mais jamais comme eux.
Simon
***
Une affaire de voisinage
Mon voisin, l'un des deux à qui je parle,
est facteur («agent de livraison...» dans le jargon de Postes
Canada). - Il y a quelques jours, il est venu m'emprunter du parmesan.
Notant que la poignée de ma porte avant était mal vissée, il m'a demandé si j'avais un tournevis pendant que j'ouvrais mon
frigo pour en extrait ma meule (de fromage). - Le temps de me voir
ouvrir un tiroir et un autre, il me dit : «Laisse faire. J'amène le fromage à J*** et je te reviens tout de
suite.» - Une minute plus tard, il était à resserrer ma poignée...
Ayant remarqué qu'il rentrait de son travail plus tôt que d'habitude,
je lui ai demandé si, avec la COVID-19.... Il y avait moins de
courrier depuis quelque temps...
«Hé oui, me répondit-il. On en parlait justement ce matin, au
centre où je travaille. On reçoit de moins en moins de lettres
mais, en contre-partie de plus en plus de colis. J'en avais 150 à livrer aujourd'hui... - Chose certaine : ce ne sera plus jamais comme avant...»
Plus jamais comme avant...
Mon voisin, ne vous trompez pas, n'est pas un crétin. Ses lectures ne sont pas du genre «La vie de Céline Dion» ou
«Les conquêtes de la Coupe Stanley par le Canadien». Il connaît très bien Verlaine, Lautréamont,
Ferré, Brassens et sait que l'Album jaune de Jean-Pierre Ferland...
Il sait qui fut Nietzsche, sait que Baudelaire ne s'écrit qu'avec un
seul «e» (enfin... deux, pas trois), s'intéresse à la musique traditionnelle de la Nouvelle-Orléans et lors de son premier et unique voyage en France il a tenu à se rendre à Charleville, ville natale de Rimbaud. Il y fut même un des premiers visiteurs du [nouveau] Musée Rimbaud où il fut interviewé à la télé locale comme un «visiteur qui venait de loin».
De temps à autres, il s'échappe et laisse sous-entendre que l'endroit où il travaille n'est pas un centre de grande culture, mais jamais sans méchanceté. Pour lui, son métier,
il le pratique, je soupçonne, parce qu'il lui laisse la possibilité d'être seul pendant qu'il
l'exerce, quoique, paradoxalement, dans sa vie privée, il semble
s'entourer de gens qui lui laissent peu de temps libre.
Je vous raconte tout ça pour vous dire que, depuis mars dernier, ce fut la première fois que j'entendis quelqu'un
mentionner qu'effectivement ce ne sera jamais plus «comme avant» (une fois que cette COVID-19 sera disparue, que tout le monde aura été vacciné, que les "affaires" reprendront, etc.)
Une idée que je me suis faite sans doute, éloigné, parce que je suis à la retraite et moins "près" de ce qui se passe dans le vrai monde, mais ce que ça peut être troublant de penser à ce qui va se passer demain quand on est habitué de vivre au jour le jour et ne constater l'évolution de la société que graduellement sous la forme de petits changements ou, plutôt, de changements réguliers, mais annoncés longtemps d'avance : la télé, puis la télé-couleurs, le métro, la Place Ville-Marie, les 747, les téléphones cellulaires, les ordinateurs personnels, l'Internet...
Alors que là...
Je n'ai pas cent ans, mais à la veille de ma retraite, je ne pouvais que constater que les employés des assureurs à qui je leur faisais parvenir mes rapports ne
comprenaient pas encore que mes rapports leur parvenaient de San Francisco, New York, Mexico et même de Paris... et qu'il n'y avait aucune raison pour laquelle ils devaient à chaque jour de leur banlieue se rendre dans une tour au centre-ville...
... et pour la même raison, un lecteur de Repentigny devait se rendre chez Archambault pour un CD qu'on pouvait lui livrer, chez lui, en 24 heures...
Restaurants, je comprends. Bars. Salles de concert. Arénas sportifs, grandes surfaces, également. Mais le reste ?
À long terme, je vois la mentalité village revenir peu à peu, mais attention : celle d'un village global. À l'échelle de la planète avec des super-écrans pour visiter ses semblables qui demeureront à cent lieux de sa demeure et un accès aux plus grands musées, bibliothèques du monde entier.
Qui n'a pas encore visité une ville partiellement (pour le moment) inaccessible (Pandémie, $, etc.), rues par rues grâce à Google Maps ?
Etc., etc.
Vous savez quoi ?
Je rêve, un jour, d'être mesure de revoir sur mon écran Vue de Delft de Vermeer dans les couleurs dont je me souviens, de
loin et de près (et encore plus de près car, sur place on ne le permet pas), grandeur nature, agrandie... pour laquelle j'ai fait des détours de plus centaines de kilomètres pour revoir une troisième, une quatrième, une cinquième fois... car je sais qu'il n'y en aura pas de sixième.
Et je pense à Bach qui n'a jamais entendu ses Suites françaises jouées par Schiff, Gould, Gravilov...
Qui, des rois de France, n'avait qu'à se déplacer de quelques pieds pour lire, en latin et en français, Pline le Jeune, Virgile et qui n'a jamais su qui était Shakespeare ?
Non, le monde ne sera plus jamais comme avant. Mais l'a-t-il déjà été ?
Je n'ai pas cent ans, comme je disais tout à l'heure, mais j'aurai connu le confinement à la maison (pour la polio, je crois) au début des années cinquante ; j'aurai connu un nombre importants de plages autour de l'île de Montréal, des Noëls pluvieux, au moins un voyage à Québec raté par l'effondrement du pont de Trois-Rivières. le Check-point Charlie à Berlin, la guerre froide et les Ice Capades. - Hé ! J'étais en Floride lors de la crise des missiles cubains en '62.
Un couvre-feu de 20 à 6, des émeutes à Washington ?
De faits divers dont ceux qui ont moins de dix, quinze ans ne se souviendront même pas dans dix, douze ans.
Je ne vois pas pourquoi je me dirais que ça va aller de mal en pis. Même que... je me renseigne un
peu sur comment faire livrer, ma commande d'épicerie, effectuée par
Internet...
*
P.-S. : Je ne m'aurais pas
cité par fausse modestie, mais quelqu'un me l'a rappelé.
Voici ce que j'écrivais à propos de
Trump en décembre dernier :
«Je l'entrevois, déchu ou défait aux prochaines
élections, dire que tout ce qu'on a dit sur son compte était faux ou
que les élections ont été truquées et refuser
d'accepter d'abandonner la présidence avec... près de la moitié de la
population en accord avec sa position.»
Justement ce que je viens de dire dans ma
[dernière] chronique : le futur ne se prédit pas, il se lit dans
le passé... et le présent.
Simon
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Herméningilde Pérec
Sauf que... oui, en effet.
Simon qui, de nous tous, reçoit le plus de
courrier, me disait - m'écrivait - l'autre jour qu'il sent
que quelque chose ne tourne pas rond. Ici, comme en Europe ou aux
États-Unis et même ailleurs. Surtout dans ces endroits où l'on
pratique la distanciation à longueur d'année. Dans ces régions
où les plus proches voisins sont à deux kilomètres et où les
rencontres se font une fois la semaine au marché, à l'église ou
lors d'un événement spécial. «Il suffit, me
soulignait-il il y a deux jours, de répondre, même brièvement,
à des gens qui, d'habitude vous envoient deux lignes, mais qui
ont pris l'habitude depuis quelque temps, de vous raconter des
bouts de leur vie, pour se retrouver avec de nouveaux
correspondants».
Les journaux, surtout les télévisés, sont
tout aussi encourageants.
Quant à ses sorties :
Se rendre à son bureau pour n'y rencontrer
personne. Aller à la pharmacie pour n'y reconnaître
personne. Marcher dans des rues désertes de cinq heures du matin
à huit heures du soir et de n'entendre aucun bruit de huit heures
du soir à cinq heures du matin. Se demander si son deuxième
voisin est toujours en vie car ça fait deux mois qu'on ne l'a pas
vu...
Tout cela n'est pas normal.
Se lever, surtout, le matin, et savoir qu'on a rien
à faire de sa journée.
Lire, oui. Regarder la télé, oui. Reclasser
pour la nième fois ses affaires ou, comme me disait Madame Pérec,
constater qu'on a fait le ménage dans un coin de sa maison pas
plus tard qu'il y a deux jours.
Mais apprendre que ce ne sera pas avant six mois
qu'on aura vacciné tous ses concitoyens, sauf, ce qui est encore
plus inquiétant, certains récalcitrants et qu'ils sont
nombreux...
Et puis, surtout, que ce ne sera plus jamais comme
avant...
Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge.
Sauf qu'à l'auberge, Simon m'ajoutait ce matin,
on y servait tout de même des boissons fermentées.
H. Pérec
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Copernique Marshall
The more I think about
it...
(Plus j'y pense...)
Mon professeur d'économie
politique était un bonhomme qui avait l'air de rien («was
nobody»), mais il pouvait en deux gestes et
trois mouvements expliquer des concepts aussi ésotériques que le
Produit National brut, les taux monétaires, le flux circulaire
des dépenses et revenus gouvernementaux, l'inflation et
l'endettement réels d'une nation ramenant le tout à la femme
au foyer qu'il disait être celle qu'on devrait consulter
avant même que les crises n'éclatent. Il allait, par
exemple, vers la gauche
pour indiquer qu'il ouvrait son garde-manger, vers la droite pour
mettre de côté les plats qu'il venait de préparer ou reculait
lorsqu'il devait aller au marché pour faire des achats. Je
crois que c'est lui qui m'a fait connaître le dicton qui veut
que Dieu doit absolument être un homme car «pas une femme
aurait eu l'idée de créer un monde fou comme le nôtre» («would
have f... things up the way they are»). Excusez
mes parenthèses, mais elles ne font que confirmer que ce qui
s'exprime simplement dans une langue devient, comme les gestes de
mon professeur, très compliqué quand on essaye de faire la même
chose dans une autre. La sagesse des femmes au foyer est
souvent incompréhensible pour ceux qui, justement, n'ont aucune
idée de ce qu'est un foyer. Je
pensais à lui, mon professeur, la dernière fois que j'ai regardé à la télé
les responsables - toutes nations confondues - de la gestion de la
pandémie à laquelle le monde fait face en ce moment.
Confusions, cafouillages, improvisations, fausses prévisions,
promesses non tenues... Une cacophonie totale. Et
pourtant, tout ce qui se passe en ce moment, nous - je veux dire :
l'humanité -, nous l'avons tous connu. Suffit de regarder ce qui
s'est passé au début du siècle dernier avec la grippe espagnole
qui n'était espagnole que de nom. Alors pourquoi avons-nous
commis les même erreurs ? - Surtout que ce n'est pas d'hier que
les prophètes de malheur nous ont averti que nous allions faire
face è d'autres pandémies du même genre. James Burke nous en
parlait dans les années soixante-dix, Carl Sagan dans les années
quatre-vingt et, plus près de nous, Bill Gates insistait pour
dire en 1995 qu'une allait éclater sous peu. - Bill Gates ! - Non
content de nous l'avoir prédit, je l'écoutais avant-hier, nous
avoir dit qu'à moins de nous préparer, les prochaines allaient être
plus dévastatrices. 
Bill
Gates Femmes
au foyer... Regardez
ce qu'elles font avec leurs enfants, ce qu'elle ont fait de tous
temps : elles les protègent, les habillent chaudement l'hiver,
les nourrissent le mieux possible, prennent soin d'eux quand ils
sont malades. - Un peu trop à mon avis car avec leur prévoyance,
elles oublient souvent que des enfants, il faut qu'ils se
construisent un système d'auto-défense, d'immunité contre toutes
les cochonneries qui se promènent à droite et à gauche dans
notre univers de plus en plus aseptisé. Que de jeunes je connais
aujourd'hui qui attrapent tout ce qui passe à leurs garderies,
leurs écoles, dans leurs aires de jeux : rhumes, grippes,
gastro... Vous
savez ce que dirait mon professeur aujourd'hui ? - Une chose
que les politiciens n'osent même pas penser : «Oui,
l'isolement, les masques, les vaccins, tout ça c'est bien beau,
mais après ?» Y'a eu,
comme vous le savez, sous Obama, aux USA, des centaines de milliers de $
qui ont été investis sous son administration pour un guide des
mesures à prendre lors de l'apparition dans le monde d'un problème
similaire à la grippe espagnole . Ce guide, le service
gouvernemental qui a été mis en place à la suite de sa
publication... ben... il a été scrappé par vous-savez-qui dès
son arrivée au pouvoir. Ce
qui me fait penser : Que
si vous connaissez ne serait-ce qu'un peu la langue anglaise, un
document à voir, sur YouTube : The
Spanish Flu and How the World Recovered C'est
sur la grippe espagnole. Les photos sont saisissantes. Vous
y verrez qu'on n'apprend rien en étudiant l'histoire. Qu'on répète
les mêmes erreurs.
Copernique
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Jeff Bollinger
Money
Nous avons reçu, Élyanne et moi, au début du
mois dernier le relevé des «achats» que nous avons
effectués au cours du mois de décembre... au moyen de notre carte
de crédit.
(J'ai mis «achats» entre guillemets car
certaines de ces «achats» se rapportaient à des services :
entretien de l'auto, réparation d'un purificateur d'air,
abonnements, etc.)
Montant : 1.484,10
$
Nous nous attendions à un total semblable. C'était
décembre. Un de ces mois, avec la rentrée de septembre, qui ne
nous surprennent plus. Et comme nous les prévoyons chaque année,
nous avons fait comme d'habitude : effectué le transfert bancaire
de notre compte «épargne» en paiement complet de
ce nouveau solde tout en nous disant que nous pouvions nous
consoler d'être en mesure de ce faire.
Ce qui m'a surpris, ce fut deux petites notes dans
le bas de la deuxième et dernière page de ce relevé :
Paiement minimal dû : 38.00
$
suivi de :
Temps estimé pour régler le solde si vous
ne faites que le paiement minimum (explications au verso) : 17
ans et 10 mois !
Cette dernière note, Élyanne m'a dit, est présente sur tous les relevés semblables depuis - elle ne se
souvenait plus exactement - plusieurs mois, sinon quelques années.
De la justesse de cette note (je parle des années
et des mois), il est inutile de mentionner qu'elle est exacte sauf
qu'elle m'a rappelé qu'à l'école primaire, au secondaire, au
collège et même au niveau universitaire, ce genre d'information
n'a JAMAIS fait partie ni ne fait toujours pas partie
d'un programme ou d'un enseignement quelconque. - Oui, on
nous enseigne à compter, à résoudre des équations, à calculer
l'hypoténuse d'un triangle à angle droit et même la superficie
d'une sphère, mais quand au juste nous enseigne-ton les rudiments
de ce qui est une des facettes les plus importantes de notre vie :
la gestion de nos finances.
Deux questions, comme ça, au hasard :
- Qui, entre vous, sait qu'il peut être préférable
de contracter un prêt personnel plutôt qu'un hypothèque
lors de l'achat d'un appartement ou d'une maison car, entre
autres, vous prourrez choisir à tout moment le montant du
remboursement à déduire du paiement de votre capital ?
- Qui, en rapport aux soldes de sa carte de
crédit, le paiement peut être fait via une marge de crédit
dont le taux d'intérêt est fort inférieur à celui
mentionné sur cette carte ?
J'ai une réponse sous la forme d'une autre
question :
- Pourquoi, dans une banque ou une caisse
dite «populaire», celui (vous) se sent dans la position
d'un quémandeur d'une faveur pour s'acheter une
maison, une auto... alors qu'il est là pour en faire une à
celui qui le (nous) reçoit en
payant de l'intérêt sur de l'argent qu'on s'engage à
rembourser ?
Vous voyez où je veux en venir ?
Des livres ayant pour sujet les finances
personnels ?
Il en existe des tonnes. On y parle de budgets,
de prévoyances, de consolidation de dettes, de comment éviter la
faillite... mais jamais, au grand jamais d'assurance (où, par qui
et comment s'assurer), de rentes (viagères ou non), de taux
marginaux, de taxes sur les revenus (et comment les réduire) ou -
tandis que j'y pense - du coût absolument délirant des funérailles.
Quand vous a-t-on enseigné que ce n'est pas en
mettant de l'argent de côté (curieusement pour en avoir devant
vous) que vous deviendrez riche, mais en en gagnant plus
?
Vous devez connaître des banlieusards qui sont
fiers d'être en mesure de vendre leur pavillon à dix fois le
prix qu'ils ont payés*
et qui n'ont pas encore pris connaissance de ce que l'argent
qu'ils en retireront pourra leur procurer en retour...
* Sans songer aux intérêts,
ni aux taxes, ni au frais d'entretien qu'ils ont dû débourser
pendant des années...
Un secret de polichinelle et pourtant :
Saviez-vous que ceux qui «sont partis de
rien», mais «qui sont arrivés» n'ont jamais été
des gens à salaires ? (ou s'ils l'ont été, ce ne fut pas
longtemps.)
Chose certaine ces temps-ci :
Ceux qui travaillent depuis quelques mois «à
la maison» ont dû s'apercevoir que ça coûte cher aller
travailler à l'extérieur.
***
Je soupçonne que le 20% de la
population canadienne qui possède 69% de la richesse du pays ou
si vous préférez le 1% qui en possède 51% n'est pas trop intéressée
à ce qu'on enseigne les réalités de l'économie... aux tranches
de 20% inférieures, particulièrement à la tranche de 20% qui
n'en possède que 3 dixième de 1 pourcent.
(On appelle «richesse» [d'un
pays] les avoirs qui permettent de créer des revenus.)
En attendant, continuez à penser
qu'on ne prête qu'aux riches. Ce qui est totalement faux. - Bon
d'accord... on leur fait des conditions *.
À+
Jeff
* Lire
: on leur propose - et s'ils les ignorent, on leur explique... - les conditions
les plus avantageuses.
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George Gauvin
La cuisine...
Qui n'a pas été témoin de ces scènes du
Temps des Fêtes où des mononcles s'écrasaient, après
le souper familial, dans les profonds divans du salon, détachaient de façon
presque indécente les ceintures de leurs pantalons en disant : «J'ai
trop mangé.»
J'en ai connu un, en particulier, mort avant
d'atteindre ses cinquante ans, qui se faisait un point d'honneur
de se faire servir ses portions dans l'assiette de service ovale
de ces sets de vaisselle complet que toute famille
qui se respectait devait avoir dans ses armoires. «Johnny ! Ce
qu'il peut avoir comme appétit !» disait-on.
Ce que ces mononcles ne savaient pas, c'est
qu'ils n'avaient pas nécssairement trop mangé, mais
probablement mal mangé.
Simon ne m'a pas toujours fait rire quand il
disait que sa grand-mère avait appris la cuisine chez les Borgia.
D'abord parce que je ne savais pas qui étaient les Borgia
et quand je l'ai appris, j'ai été un peu choquée de l'entendre
parler de la fille de sa grand-mère, sa mère, qui, sans doute n'aurait pas mérité,
à partir de sa cuisine, une étoile Michelin, qui ne devait pas vraisemblablement
être une véritable empoisonneuse, mais qui
avait, assurément, hérité les secrets
d'une cuisine issue d'une longue tradition.
Puis j'ai voyagé un peu. J'ai regardé à la télévision
des chefs renommés préparer des plats aussi simples qu'une
omelette, un steak au vin rouge, une soupe à l'oignon... Je les
ai copiés.... Et puis on m'a amené dans, non pas de grands,
mais tout simplement de bons restaurants.... J'ai appris ainsi ce que
c'était que la cuisine italienne, la française, la grecque, la
chinoise... Jusqu'à ce que j'aperçoive que cette fameuse
cuisine québécoise, si elle était si extraordinaire, elle
aurait fait le tour du monde, non ? Que non seulement elle n'avait
de québécois que son nom ; qu'elle avait, pour origine, en
majeure partie l'Irlande et l'Écosse...pour ses stews, ses plats
mijotés, ses desserts ; que son fameux pâté chinois n'était
qu'une copie du Sheppard's Pie anglais ; que tout son univers
tournait autour de viandes souvent bouillies, de pommes de terre
et de vulgaires légumes comme des carottes trop cuites, des choux
ou des navets d'octobre à mai ; que même le renommé mélange de
patates pilées et de restants de ma tante du huitième rang étaient
connu en Grande Bretagne sous le nom de Bubbles and Squeak.
Quant au cipâte ou cipaille du Bas-du-Fleuve (ou du
Lac-Saint-Jean), j'ai toujours trouvé que son nom ressemblait étrangement
au sea-pie des marins anglais...
Je ne suis pas une grande cuisinière, même pas
une moyenne, mais confinée à la maison comme nous le sommes tous
en ce moment, il a bien fallu que je cesse de commander de la
pizza de chez Tonio's, du poulet de chez Ti-Coq ou de St-Hubert et des
Chicken Soo Guy
de l'Enfant de Chine de mon quartier (traduction de Son
Of China) et que je - comment va l'expression ? - mette la
main à la pâte... Et qu'est-ce que j'ai découvert ? Que
j'en savais, en cuisine, dix fois plus que ma mère et ma grand-mère
réunies. Que, par exemple, on ne fait pas cuire des oignons,
qu'il faut les caraméliser, qu'il faut faire évaporer l'eau des
champignons avant de les manger, qu'on fait brunir sa
viande avant de la joindre à un pot-au-feu et, surtout, pour en
revenir à mes mononcles du début, qu'on n'épaissit pas une
sauce, surtout à la fin, avec de la farine et de l'eau.
De la farine et de l'eau, c'est de la colle.
Vous me direz après ce qui est le plus
difficile à digérer après un repas : une trop grand quantité
de saine nourriture ou de la colle...
George
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Fawzi Malhasti
Du temps où l'on savait rire
Sonnet à la princesse Uranie sur sa fièvre.
Votre prudence est endormie,
De traiter magnifiquement,
Et de loger superbement
Votre plus cruelle ennemie.
Faites-la sortir, quoi qu'on die,
De votre riche appartement,
Où cette ingrate insolemment
Attaque votre belle vie.
Quoi, sans respecter votre rang,
Elle se prend à votre sang,
Et nuit et jour vous fait outrage?
Si vous la conduisez aux bains,
Sans la marchander davantage
Noyez-la de vos propres mains.
Sur un carrosse de couleur amarante donnée une dame de ses amies
L'amour si chèrement m'a vendu son lien,
Qu'il m'en coûte déjà la moitié de mon bien.
Et quand tu vois ce beau carrosse
Où tant d'or se relève en bosse.
Qu'il étonne tout le pays,
Et fait pompeusement triompher ma Laïs (*),
Ne dis plus qu'il est amarante
Dis plutôt qu'il est de ma rente.
(*) Laïs: courtisane grecque du Ve siècle avant notre ère, célèbre pour sa beauté et son esprit.
Signé : Molière - Les femmes
savantes - Acte 3, scène I
Fawzi
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Paul Dubé
Ouais...
Pas facile, ces temps-ci, être un
disc-jockey au Castor™.
Alors ceci. En trois temps :
Numéro 1
Question qu'on me pose depuis plusieurs
jours : «Est-ce qu'elle est jolie, Maude Tessier, notre nouvelle
adjointe ?» («Notre» par rapport à nous tous du Castor™) - Je ne sais pas. Avec cette maudite COVID, je ne l'ai pas
encore rencontrée. Simon qui a assisté à la dernière réunion de
notre «équipe» [*]
me dit qu'elle est d'une «ravissante beauté». J'y reviendrai. En
attendant... :
[*]
À cette rencontre n'étaient présents que : Herméningilde Pérec,
Madame Fawzi Malhasti, Madame Tessier, Simon et, exceptionellement, le Professeur
Marshall.
Elle m'a fait parvenir dans le cadre de
la révision de ce site «un suggestion» de ce qui pourrait être «approprié»
pour «mettre en valeur» mon importante (sic) «contribution» à ce qu'elle
appelle «un site...» - attendez que je me retrouve... voilà : - «d'une
grande richesse et qui mérite d'être conservé». - Excusez le
nombre de guillemets.
Si je ne connaissais pas le Professeur
qui l'a embauchée, Hermy qui m'en a vanté son intelligence et son sens
de l'organisation et Simon généralement discret sur les atouts féminines,
je serais d'une méfiance... car, à l'analyse de sa «suggestion» en
ce qui me concerne,
j'ai pas pu m'empêcher de penser, beauté ou pas, qu'il faudrait peut-être lui dire de
se calmer un peu car ce n'est pas une
«suggestion» qu'elle m'a proposée, mais le début d'un travail qui me prendra des heures et des heures à compléter.
Au départ, je lui ai dit que, oui, c'était
très intéressant ce qu'elle me proposait, mais qu'il fallait que j'y
repense mais, voilà, le temps de me r'virer de bord, je reçois,
d'elle, un projet détaillé - avec
gabarits, mise-en-page, espacements, liens et tout - d'un sous-site
presque aussi important que celui où j'ai reçu de l'aide considérable
d'un certain Jacques Marchioro sur le Chanson française.
Pensez à ceci :
-
une page pour chaque
enregistrement, mais une page agrémentée d'une photo et de
commentaires avec un lien, naturellement, vers chacun
Jusque là, ça va, sauf qu'il faudrait
un index alphabétique par titre pour se retrouver parmi ses pages.
Jusque là, ça allait également, sauf
que... tant
qu'à y être, pourquoi ne pas ajouter d'autres index, par :
-
auteurs / compositeurs
-
date de diffusion
et...
Vous voyez le genre d'ici ? Ça fait un
mois que je travaille là-dessus et au moment où j'écris ces lignes,
je ne sais pas si je serai en mesure d'en donner un aperçu complet
avant un bon bout de temps.
Avant, cependant, de passer à
l'enregistrement qui suit, une chose : j'ai bien hâte de rencontrer
cette «délicieuse et renversante» beauté. J'aurai deux mots à lui
dire, sauf que je me connais : je ne lui dirai pas non.
Et je sens même que je serai gêné
d'avoir écrit ce qui précède...
*
Numéro 2
Vous vous souvenez de la promesse que je
vous ai faite le mois dernier de vous parler des deux CDs suivants :

Pas eu le temps. Oh, à 90% mes
commentaires sont prêts, mais je n'en suis pas encore satisfait. Dire
des banalités sur des banalités, c'est facile. Mais quand c'est loin
d'être banal...
Ces deux disques sont d'une nature trop
intéressante pour être traités en deux mots. Y'a la voix, la
projection de cette voix - tout à fait, les deux, exceptionnelles. Puis
y'a la musique, les arrangements, les paroles...
Je cherche des points pour comparer et
ainsi vous donner une idées précise de ce que sont les enregistrements
contenus dans ces deux disques et
n'en trouve pas.
J'écris à son
auteure-compositrice-interprète pour lui demander plus de détails.
Mois prochain. Promis !
*
Numéro 3
En attendant, un retour sur un compositeur
qui n'a pas encore atteint la gloire qu'il mérite.
Scott Joplin
Un semi-oublié compositeur qu'on considère
dans les milieux «sérieux» de la musique (ça existe, hélas !)
toujours comme un vulgaire compositeur de rags. Il ne lui manque qu'un
Vladimir Horowitz, un Arthur Rubinstein ou une Martha Argerich pour devenir
aussi célèbre que... Scriabin... à qui, soit dit en passant, il n'a
rien à envier.
Vous connaissez le prélude de la suite
numéro 1 pour violoncelle non accompagné de Jean-Sébastien Bach en
sol majeur (BWV 1007) ? - Le voici dans la version de Yo Yo Ma :
Note : Quand on a entendu ce prélude,
il est rare qu'on en oublie la fin. Et ça dure à peine deux minutes et
demi.
Cliquez sur la note : 
Maintenant, comparez cette fin à celle
de l'enregistrement qui suit :
Il s'agit d'une rag de Joplin publiée dans les
mois qui ont suivi son décès en 1917, Reflection Rag qui a pour base, cinq
thèmes (et une introduction) joués comme suit :
AA (sol mineur) BB (fa majeur) CC (la
mineur) DD (Ré mineur) et EE (ré mineur)
La répétition des lettres A-A, B-B...
indique que les thèmes sont joués deux fois. Et surveillez la main
gauche dans la deuxième répétition du thème E.
Qui a dit que les rags étaient simples ?
L'interprète ? Cory Hall.

Cliquez sur la note : 
Et vous pouvez la suivre
avec partition, à l'adresse suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=dlZzuM0uCpc
La couverture ci-dessus (petit
format) est de William ou Frederick Stammer.
Et puis, finalement, le nom de Joplin a été donné,
en 2012, à un cratère sur la planète Mercure.
paul
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L'extrait du mois
La Vraie Croix enfin authentifiée
(Extrait d'un texte paru dans Le Crocodile Paroissial le 2 juillet 2003)
GENEVE (EAP) - Grâce à une inscription récemment déchiffrée, un morceau de bois antique vient d'être authentifié comme un fragment de la croix de Jésus par le professeur André Lemaire, un universitaire français. La découverte a fait l'objet d'une conférence de presse aujourd'hui à l'Université catholique de Genève, et sera publiée le mois prochain dans la Biblical Archaeological Review.
La pièce de bois d'une longueur de 21 centimètres environ a été découverte au domicile d'un citoyen helvétique qui a souhaité conserver l'anonymat. D'aspect endommagé, elle porte l'inscription faiblement lisible
«fecerunt ioseph filiusque» que l'on peut traduire par
«Fabriqué par Joseph et fils». Le dernier mot semble avoir été rageusement barré.
Si cette inscription est authentique, elle confirmerait la tradition extra-évangélique selon laquelle Saint Joseph aurait taillé lui-même la croix du Christ.
Le Suisse anonyme avait reçu le professeur André Lemaire à son domicile il y a trois mois, et lui avait proposé de visiter sa collection d'antiquités. Il ne croyait guère lui-même à la légende familiale entourant l'objet, car il pensait que l'inscription
«INRI» était la seule portée sur la croix de Jésus.
La tradition de la famille du collectionneur suisse fait en effet remonter cet artéfact au centurion Caïus Ribonus, qui aurait fait enterrer la croix du Christ au 1er siècle de notre ère.
«Il n'y a aucune possibilité de contrefaçon» estime pourtant le professeur Lemaire, un expert mondial en épigraphie qui enseigne à l'Ecole pratique des hautes études à Paris.
«Les caractères sont typiques du premier siècle. La meilleure preuve, c'est qu'ils sont pratiquement identiques à ceux qui illustrent un de mes articles récents.»
En se basant sur des données «paléographiques et de contexte
historique». le professeur Lemaire a estimé lors de la conférence de presse que l'objet et son inscription remontent
«au printemps de l'an 33».
La pièce de bois est actuellement en cours d'étude à l'Université catholique de Genève. Dès le début des analyses, elle se serait mise à produire miraculeusement de la résine, malgré son antiquité.
«Nous avons décidé de ne pas effectuer de test au carbone
14» explique le père George Derain, responsable du laboratoire d'étude des reliques.
«En effet, les analyses du Saint Suaire de Turin ont prouvé que le corps de Jésus était radioactif, ce qui fausse systématiquement la datation des reliques de cette époque.»
Comme ultime confirmation, des études statistiques sur la fréquence des prénoms au 1er siècle ont démontré qu'à l'époque de la mort de Jésus, il y avait tout au plus 5 charpentiers nommés Joseph en Galilée.
«Il est très rare de retrouver des pièces de bois de cette époque», conclut le chanoine Alfred Lütz, conservateur au musée de Berne.
«Parmi ces charpentiers, combien étaient-ils si importants que l'on ait voulu conserver l'une de ses pièces ?»
Conscient de l'importance de la relique pour les croyants, le citoyen suisse anonyme a accepté d'en faire don au Vatican, à condition que le Pape reconnaisse officiellement son authenticité. Bien que lui-même non-croyant, le descendant du centurion Ribonus estime en effet utile que
«les chrétiens méditent sur les bases de leur foi.»
Si, comme c'est probable, l'inscription est authentique, cela éclairerait d'un jour nouveau la personnalité de Saint Joseph. Car ce dernier est l'un des rares saints catholiques à n'avoir jamais été chrétien.
«Pendant plusieurs années, Jésus a proclamé devant des foules immenses que Joseph n'était pas son père» explique l'historien des religions Marcel Olier.
«On peut donc imaginer la réaction de Saint Joseph lorsque les soldats romains ont enfin fait cesser la prédication du
Christ.»
Selon le professeur Olier, Saint Joseph a probablement insisté pour que les Romains utilisent une pièce de bois qu'il avait lui-même préparée, afin que Jésus se souvienne de lui pendant son supplice.
Un court article de synthèse signé du professeur Lemaire paraîtra demain dans l'Osservatore Romano, un quotidien italien proche du Vatican.
Le professeur Lemaire a déjà connu la reconnaissance médiatique en octobre 2002 grâce à sa découverte de l'ossuaire de Jacques, frère de Jésus. Après sa dernière révélation, il s'apprête maintenant à authentifier un objet retrouvé dans une caisse stockée dans un entrepôt américain depuis les années 1930, et qui pourrait être l'Arche d'Alliance biblique.
Copyright (c) 2003 Thomas Zartregu.
Source : Zartregu.blogspot.com
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Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
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Paul Morand
Journal de guerre - Londres-Paris-Vichy 1939-1943
Les Cahiers de la NRF (Gallimard) - 2020 -
1
028 pages
Premier coup d'oeil
«Quoi ? qu'on m'a dit. Tu
lis le journal de ce collaborateur ?»
Voici comment Gallimard présente ce
volume :
«Le Journal de guerre de Paul Morand était un objet mythique dont l'existence même était sujette à caution. Au vrai, l'écrivain avait bien conservé ses notes prises durant la guerre et avait même commencé à en préparer la publication. Il en avait déposé le manuscrit à la Bibliothèque nationale, parmi un vaste ensemble de papiers personnels.
Ce journal paraît pour la première fois, sans retouches ni coupes, et même complété des ajouts et des annexes prévus par Paul Morand lui-même et de quelques textes contemporains de sa rédaction.
On se rappelle peut-être que Paul Morand, diplomate, était en mission à Londres le 18 juin 1940 et qu'il fut nommé ambassadeur en Roumanie en 1943. On découvre au fil des pages que, à défaut de s'être rallié en Angleterre au général de Gaulle, il choisit de se présenter à Vichy à l'été 1940, où il est mis d'office en retraite. Il décide alors de s'installer dans Paris occupé avant de rejoindre au printemps 1942 Vichy et le Cabinet de Pierre Laval, chef du gouvernement, en qualité de chargé de mission, poste qu'il occupera seize mois durant.
À Londres, à Paris et à Vichy, de la déclaration de guerre de septembre 1939 à août 1943, Paul Morand a tenu son journal sans filtre ni censure, prenant note de ce qu'il voyait, de ce qu'on lui disait et de ce qu'il comprenait.
C'est l'œuvre d'un témoin conscient d'être placé aux premières loges de l'Histoire, observateur privilégié des réalités de la collaboration d'État et de la participation française à la mise en œuvre de la Solution finale.
Ce Journal de guerre est un document exceptionnel pour l'Histoire.»
Deux remarques :
-
Que l'on soit d'accord ou non
avec les positions que, chacun à sa façon, Pétain, Laval et, si l'on
insiste, Morand
ont adoptées face à l'Allemagne, c'est une chose, mais si l'on
tient à savoir ce qui s'est politiquement passé en France
durant l'Occupation, on ne saurait ignorer,
ne serait-ce que par le rôle qu'il y a joué, s'il y a joué un
rôle, le témoignage de Paul
Morand.
-
Morand n'était pas inintelligent
et le regard qu'il a pu avoir sur les événements qui ont
entouré sa vie mérite d'être connu.
Ne pas le lire parce
qu'il aurait été un collaborateur, ce qui est
loin d'avoir été prouvé, serait l'équivalent de se
priver de lire Céline parce qu'il a écrit des pamphlets, Gide,
parce qu'il était homosexuel, Claudel ou Green parce qu'ils étaient
catholiques ou Blaise Pascal parce qu'il
fut janséniste [*].
[*] On pourrait continuer
longtemps comme ça : Baudelaire, parce qu'il a été fumeur de hashish, Genet,
pour avoir été condamné divers délits criminels ou même Cendrars parce qu'il était manchot. (Voir plus loin.)
*
«L'homme qu'il s'agisse d'un roman ou d'un micro, l'homme derrière l'oeuvre, on s'en fiche, ce qui compte, c'est l'objet. - Vous avez un appareil devant vous, il est magnifique, mais le bonhomme qui l'a fait, il devait avoir des ennuis, il était peut-être cocu, il était
peut-être pédéraste, il
était peut-être blondinet, peut-être androgyne, il avait mal à
la gorge, j'en sais rien, mais son appareil marche. Le bonhomme qui l'a fait ne m'intéresse pas.
- Les vies romancées, ça m'embête.
(Louis-Ferdinand Céline au micro de Louis Pauwells en 1959)
Qui est à l'origine de cette
curiosité quasi morbide de certains lecteurs à savoir absolument
tout sur un écrivain avant de commencer à le lire ? Sainte-Beuve ?
Allons donc. Tous les écrivains sérieux que je connais, tous les
grands lecteurs que j'ai connus, ne se sont jamais posé la question
à savoir si leur auteur favori était pédé, infirme, voyeur,
joueur de banjo ou chercheur d'or : il le lisait parce qu'il aimait
son style, sa façon d'écrire et surtout parce qu'il leur faisait découvrir
un univers que, sans lui, il n'aurait même jamais pu imaginer.
Mille cent vingt huit pages. En
compagnie de Paul Morand.
Je sais que je ne m'ennuierai pas. Ne
me reste qu'à lire très rapidement dans quelles circonstances ces
inédits n'ont pas été publiés avant aujourd'hui. Et si celui qui
les décrit, ces circonstances, dans une préface de près de
quatre-vingt pages, m'embête le moindrement, je vais passer tout de
suite à ce que Morand écrivait, de Londres, le 28 août 1939 et
qui débute ainsi :
«L'impression, ici, c'est que
c'est cuit...»
Pas mal, non ? Par celui qui a déjà
décrit les édifices
newyorkais en disant qu'«ils ne grattaient pas le ciel, mais
qu'ils
le défonçaient»...
Je sens que je vais me régaler.
Simon
P.-S. 1 (À propos de Blaise Cendrars)
:
Évidemment, j'exagère en mêlant le
collaborationnisme et une blessure de guerre, mais c'est un point [de
la littérature] qu'on soulève rarement : la différence entre le
fond et la forme. Les partisans du fond insistent sur les idées
qu'on peut retirer des choses écrites tandis que ceux de la forme
tiennent à signaler que ce qui est important dans la l'écriture, ce
sont les couleurs, les coups de pinceaux, les espacements, les vides
qu'un peintre utilise dans ses toiles pour exprimer une nouvelle façon
de voir, de penser. En cela, je n'ai aucun problème à lire Morand qui me fera
sans doute connaître pourquoi, de tous les pays envahis par
l'Allemagne, de 1939 à 1945, la France fut le seul à non pas changer
- ne serait-ce que temporairement - d'«idée» (par rapport à sa
sacro-sainte liberté), comme la Collaboration le laisse supposer,
mais à voir le monde d'une toute autre façon.
P.-S. 2 - Décidément...
J'avais à peine ouvert ce «Journal
de guerre» que deux de mes proches, sachant que je m'apprêtais à
le lire, m'ont dit ou écrit, l'une : «Tu tiens vraiment à lire ce
salopard ?» et l'autre fait parvenir l'article de Pierre Assouline
paru dans la République des livres en octobre dernier (sur une
biographie de Morand par Pauline Dreyfus) intitulé «Paul Morand, un homme méprisable mais quel
écrivain !» et dans lequel Assouline ne se gêne pas pour
donner d'amples détails sur le côté méprisable de Morand. - Ma réaction ?
- De quel droit, si jamais j'en avais l'occasion, mettrais-je au feu
les Mémoires d'êtres aussi - je répète le mot - méprisables
que - je ne sais pas, moi - (si jamais leurs Mémoires me
tombaient entre les mains)... Staline, Pol Pot, Ceaucescu... et bientôt
Trump... - Je n'irais pas jusqu'à les lire, mais je n'empêcherais
certainement pas leur publication.
Je peux vous promettre une chose : que
si, par l'intermédiaire de ce Journal, Paul Morand a tenté de
me convaincre que ce qu'il a fait de 1939 à 1943 a été admirable
et dans un style différente de celui auquel il m'a habitué, il
est plus que probable que j'en saute plusieurs pages ; et qui si ce phénomène
se répète trop souvent, je vais cesser de le lire.
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Il y a dix ans dans le Castor™
Janvier 2011
Sur la scène
nationale et internationale
Italie
Une juge milanaise a en effet
ordonné la comparution immédiate de Silvio Berlusconi
pour abus de pouvoir et relations sexuelles avec une prostituée
mineure.

Ottawa
Dans un geste d'un
courage exemplaire, considérant sa popularité nationale, le chef
du parti libéral fédéral, Michael Ignatieff,
arrière petit-fils de Nikolaï Pavlovitch Ignatiev (diplomate et
ministre russe), petit-fils du comte Pavel Nikolaïevitch Ignatiev
(l'avant-dernier ministre de l'éducation sous le tsar Nicolas II)
et fils du diplomate canadien George Ignatieff, a souhaité, lors de
son dernier passage au Canada, que le projet de loi du Bloc québécois
et des conservateurs de Stephen Harper voulant abolir les libérations
conditionnelles au sixième de la peine pour les fraudeurs en tous
genres soient limitée aux fraudeurs de plus de 100 000 $. - Ce
montant, selon nos recherchistes, aurait été obtenu par de savants
calculs inspirés du régime tsariste du XIXe et du début du XXe et
de condamnations récentes.

Le Castor™ dont
le budget annuel ne dépasse pas 765 $ annuellement tient, par les
présentes, à saluer cette initiative.
Londres
La marque britannique
de voitures de luxe (on prononce «di-loxi») Rolls-Royce
présentera au salon automobile de Genève en mars son premier véhicule
électrique.

Libye
337morts (au dernier
décompte).

New York
Les États-Unis ont,
sans surprise, imposé leur veto vendredi au Conseil de sécurité
de l'ONU à un projet de résolution arabe condamnant la politique
de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Ajaccio
Quatre tableaux de maîtres
ont été dérobés dans la voiture d'un employé municipal qui les
avait lui-même subtilisés afin de faire pression sur la mairie au
sujet de son logement. L'agent est en garde à vue. Les tableaux
demeurent introuvables.

Paris
Trois juges
d'instruction parisiens chargés de recueillir des informations
judiciaires contre le laboratoire Servier vont être sous peu nommés
par le tribunal de grande instance de Paris pour : «tromperie
aggravée» et «homicides involontaires». Le tout en
rapport avec les célèbres comprimés «Mediator» qui
auraient fait entre 500 et 2.000 morts en France entre 1997 et 2009.

«Le médicament
se plante comme un arbre et s'élève comme un enfant.»
- Le Groupe Serbier.
Los Angeles
Lindsay Lohan s'est
fait dire par un juge qu'elle n'aurait pas un traitement différent
des autres. L'actrice de 24 ans s'est présentée en cour pour faire
face à une accusation du vol qualifié d'un collier de 2500 $.

*
Sur la scène québécoise,
montréalaise et napiervilloise :
Québec - 1
Fier d'avoir lancé
des dizaines d'études de faisabilité au cours de
ses derniers mandats, le Parti Libéral du Québec a donné le feu
vert, la semaine dernière, à la réalisation d'études de
conception et de génie qui mèneront éventuellement à de
telles études en créant un comité chargé d'étudier les impacts
socio-économiques et environnementaux d'un train qui pourrait
relier la ville d'Hudson et le centre-ville de Montréal en l'an
2020 ou 2021.
«Notre parti, a tenu à
vouloir sous-entendre leur porte-parole, la semaine précédente (au
cours d'un dîner-bénéfice), a été et sera toujours à la
fine pointe de ces études qui permettent aux firmes d'ingénieurs-conseils
du Québec de se démarquer de celles qui se spécialisent dans la
construction et la réalisation de projets. De ces firmes-conseils,
nous n'en avons pas de besoin au Québec.»
Coûts prévus : 22 millions de $.

Québec - 2
Québec souhaiterai
atteindre 77 % de taux de diplomation chez les moins de 20 ans
d'ici 2020. C'est ce qu'a déclaré lundi la ministre de l'Éducation.
Line Beauchamp à l'occasion du lancement de la
première édition montréalaise des Journées de la persévérance
scolaire, une initiative lancée à la suite d'études de
faisabilité qui se sont échelonnées au cours des
derniers mandats du parti Libéral du Québec. - Elle fut appuyée
dans sa démarche par Madame Andrée Mayer-Périard,
directrice générale par intérim du Réseau Réussite Montréal,
création, selon notre reporter, d'une septième mais ultime étude
de faisabilité lancée lors du grand schisme de 1962 à partir d'un
projet ayant débouché il y a trois ans sur la création du
programme Fusion-Jeunesse lors de la création du Ministère de l'éducation.

Line Beauchamp
Montréal - 1
Le rappeur Bad News
Brown, né paul Frappier, a bel et bien été assassiné nous
rapportait, la semaine dernière, un important organe de la métropole
du Québec.
Montréal - 2
Le Service de la voirie de Montréal
s'est dit incapable, après les chûtes de neige des 9, 11, 12, 14 février
dernier, de savoir où se trouvaient ses déneigeuses. - Un citoyen
a cependant tenu à déclarer la présence de l'une d'entre-elles
dans une rue obscure d'un des secteurs encore inexplorés de
Pointe-Saint-Charles, le 16 après-midi.
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Pointe-Saint-Charles
(© Collection Bo No No's photostream)
Montréal - 3
La ville de Montréal aura de
nouveaux bacs de recyclage ! En 2012. Gris et vert. capacité de 67
litres. - Budget : 6,7 millions de $.

Saguenay-Lac-Saint-Jean
Le maire de Saguenay, Jean
Tremblay, a décidé de porter en appel le jugement rendu
vendredi il y a dix jours, par le Tribunal des droits de la
personne, interdisant la récitation d'une prière avant les séances
du conseil municipal, interdiction qui demandait en même temps le
retrait des symboles religieux de l'hôtel de ville.
Voir, à ce propos, la chronique
du cardinal Moe Sptizman.
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Jean Tremblay
Québec - 3
Selon la porte-parole
d'Hydro-Québec, Danielle Chabot, citée jeudi par
le Journal de Montréal, cette société
d'État serait bien préparée à faire face à toute hausse de
l'activité solaire car son réseau de distribution serait robuste.
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Madame
Chabot
(©Radio-Canada)
Bas-Saint-Laurent
Le centre commercial
de Rivière-du-Loup vient d'obtenir la certification de niveau 3
du programme national BOMA BESt (qui en compte 4).
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Sur la scène
alsacienne :
Obermorschwihr
Le conseil
municipal d’Obermorschwihr se réunira, ce soir, à 19 h dans la
salle des séances de la mairie avec pour ordre du jour :
approbation du procès-verbal de la séance du 24 janvier
2011.
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Bruche-Mossig-Piémont
Il n’y aura pas
d’augmentation de la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères
en 2011. Elle restera fixée à 7,84 %. C’est l’une des
informations annoncées par Jean Dubois, le président du Sictomme
de Molsheim – Mutzig et environs.
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Colmar
La troupe de théâtre
St-Antoine jouait, hier, Het lauft alles verkehrt dans la
salle St-Antoine, rue de la Bleich, à 15 h.
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Le courrier
Mme. Terentia La Flêche -
Sillery, Québec
- Carmen Amaya (1913-1963), mais notre concierge préfère Macarena
Ramirez née en 1994, sauf que si vous n'avez jamais vu les frères Enrique
y Guillermo de Fazio (Les frères [Los Hermanos] Macana) dansant le
tango...
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https://www.youtube.com/watch?v=k-9tf8PZ7Ws
M. Fernand Côté -
Drummondville-Sud, Québec
- Les aventures d'un soir peuvent avoir des résultats imprévisibles. Le
Castor™ a en effet retenu, au cours de son histoire, des situations où
des couples ont dû demeurer, suite à une de ces soirée, mariés pendant
des années.
Mme Rosario Ménard -
Chicoutimi, Québec
- Désolé d'apprendre que votre fille, enceinte, a quitté votre
famille pour rejoindre son ami, un charpentier, mais, après tout, c'était
Noël, non ?
M. Domingue Pisario -
Newport, Massachussets
- Vous promenez nu dans votre jardin pourrait vous exposer à des amendes
pour exhibitionnisme de la part de votre voisine. D'un autre côté, la
regarder, elle, nue, dans son jardin, pourrait vous attirer d'autres
ennuies pour voyeurisme.
M. Moishe Zimmerman - Toronto,
Ontario
- Évidemment, écrire à votre cousin qui demeure présentement dans une
section du territoire palestinien peut poser des problèmes. Nous vous suggérons
de faire parvenir vos lettres en l'adressant, via Ramallah, à sa nouvelle
adresse, mais en stipulant, au lieu de son nom, le mot «Occupant».
Mrs. Monica Greenstreet - Long
Island, New York
- Nous avons bien peur, Madame Greenstreet, de vous en informer, mais l'île
où vous vivez est plus à risque que la Floride si, comme tout semble
l'indiquer, la planète continue à se réchauffer.
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Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
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Fryderyck Chopin
(1810-1849)
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Le mot de la fin
Cité dans le Castor
du 7 mars 2016 [*]
:
[*] Parmi les
citations les plus recherchées dans nos archives hors-ligne.
«Cent mille
ans. - C'est suffisant pour ce que j'ai à dire. - Cent mille
ans que l'espèce humaine existe. Et, au cours de cette période,
pendant quatre-vingt-dix-sept, quatre-vingt-dix-huit mille ans,
des hommes sont nés, sont morts, certains avant même de venir
au monde ; de dysenterie, de maux de dent, de fièvres et sans
jamais dépasser une vingtaine d'années, avec tout autour :
des séismes, des éruptions volcaniques, des inondations dont
ils ne comprenaient pas la ou les causes ; au beau milieu de
guerres, de kidnappings, de viols, d'esclavagisme... jusqu'à,
petit à petit, ils apprennent à domestiquer des animaux, faire
de la bière (une véritable trouvaille, à mon avis), à séparer
différentes sortes de céréale. Et tout cela dans l'ignorance
la plus totale et surtout la peur.
«Et pendant
tout ce temps, si vous êtes croyant et monothéiste, un certain
Créateur, les bras croisés, regardait et se disait :
"Tiens, ils viennent de découvrir ceci ou cela",
"Curieux : on dirait que la cruauté est de plus en plus
populaire" ou encore : "Ah bon, une
civilisation qui vient de disparaître." Et puis,
quelques millénaires s'étant déroulés, Il en vient à se
dire qu'il était grand temps qu'IL intervienne.
«Pas en Chine
où les gens savaient lire et écrire, ni dans la vallée de
l'Indus où, manifestement, le progrès par rapport au reste du
monde était évident, mais dans une partie du monde où se
trouvait
la tribu la plus ignorante, la plus superstitieuse, la moins éduquée,
là où n'y avait que de la roche et de la pierre, dans
l'unique section du moyen-Orient où il n'y avait pas de pétrole...
«Et si vous
n'êtes pas monothéiste, songez que plusieurs interventions du
genre ont eu lieu dans la même région...»
(Chistopher
Hitchens - God's Plan de God Is Not Great
- Hachette, 2007)
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s'il sont pandémiesquement ouverts ou pas.
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Et sur rendez-vous
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Vatfair, Planter, Hencourt
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Universitaire - Napierville
Téléphone : 88-06 - Sonner deux
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F. Charles Rein
Aurist & Acoustic
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223 Baker Street
London, NW1 6XE
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Notes et
autres avis :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
1 - L'édition
régulière du Castor™
paraît le 1er lundi de chaque mois.
2 - L'édition corrigée du Castor™,
destinée au marché américain, paraît le 1er jeudi de chaque mois.
3 - De mini-éditions peuvent paraître le
2e ou 3 lundi de chaque mois.
Autres informations :
1 - Tous droits réservés. - Copyright © UdeNap.org. - La reproduction de tout ou partie du matériel contenu dans cette édition du Castor™ est interdite sans l'autorisation écrite des auteurs.
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3 - Tel qu'indiqué au début, les erreurs de frappe, de date et autres incongruités contenues dans ce Castor™ seront ou ont déjà été corrigées dans sa version destinée au marché américain.
4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.
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