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Simon Popp
Le changement ? Quel changement ?
À celui qu'aucun d'entre-nous,
ici, se permet de tutoyer et qui a clairement laissé sous-entendre dans sa dernière chronique que «plus rien ne
serait comme avant» (suite aux événements que l'on sait), je
dis ceci :
Superficiellement oui, vous avez
raison, mais il vous suffira dans les jours
qui suivent de rencontrer une personne que vous n'aurez pas vu
depuis quelques semaines, d'aller à un endroit qui vous était
familier en mars dernier, de reprendre contact avec vos collègues
ou tout simplement de prendre votre auto pour vous rendre à
Montréal et vous verrez : rien n'aura changé. Surtout à Montréal
où, après trois, bientôt quatre mois les cônes de la
circulation n'auront pas bougé d'un centimètre. D'autres auront
même se seront ajoutés à ceux existants. Oui, je sais : ces choses-là ne sont pas
sensés se multiplier, mais...
Oh, bien sûr, vous aurez moins
tendance à serrer les mains de ceux
que vous allez
rencontrer, à vous approcher un peu trop de vos
voisins (à l'église) et je vous vois mal embrasser à
profusion vos petits neveux et nièces (ou faire la bise à
une amie de longue date), mais ce ne sera que pour un temps. Vos vieilles habitudes reprendront le dessus assez vite... jusqu'à
la prochaine pandémie.
Pardon ? - Ah ! J'avais mal
compris. Vous parliez des commerces qui auront fermé leurs
portes.
Monsieur Pérec, je n'ai pas
votre âge, mais :
-
Le petit épicier qu'il y
avait au coin de ma rue, quand j'étais jeune, est devenue,
après avoir été un salon de massage - pardon : de bronzage
- puis un bar topless est maintenant un centre pour jeunes
filles du même sexe
-
Vous devez vous souvenir
du revendeur de biscuits en face de la ferronnerie? Là où les
boules noires coûtaient un cent, les lunes de miel, deux et
tout le reste trois cents ou moins ? - Ça a été, un
moment, une boutique de posters, puis un magasin de lampes
bon-marché... Aujourd'hui, c'est un libraire... sur le point
de fermer ses portes car il ne vend que des livres sur l'ésotérisme
et l'ésotérisme, vous savez très bien, comme moi, que ce
n'est
pas ce qui rend un revendeur millionaire.
-
Le Chinois qui repassait
les chemises, n'est-il pas devenu une buanderie self-service
?
-
L'on ne sert plus de milk
shakes à 20 cents chez Jimmy : que des hamburgers de luxe
et des hot dogs avec saurkraut à 12 $ la séance.
-
On ne vend plus de radio (à
lampes), ni de télé 17" N&B, que des meubles de
«seconde main» chez Donavan.
-
Et celui qui se spécialisait
en sets
chromés et des meubles en arborite est devenu un
antiquaire qui essaye depuis quelque temps à me revendre
mes vieux meubles.
-
Y'a p'us de bureau de
poste, p'us de de couturière, p'us de taverne, même
plus de vendeurs de journaux et de romans à dix cents, que,
dans ce dernier cas, des Presse-Kek'chose aux magazines
dispendieux.
Reste l'église. Ah oui ! L'église.
Toujours là, avec son sous-sol qui a été transformé en salle
de BINGO. Paraît qu'on y donne des
shows-rock de temps en temps. Et j'apprends, en lisant la
citation de ce numéro que Richard Abel y donne souvent des
concerts... flamboyants.
Y'a la waitress au Bar à Jim,
dans l'ancien bloc du père Couillard qui, à ce qu'on m'a
dit, attire la clientèle des plus que cinquante ans. Elle n'en a
que quarante, s'en allant sur trente-cinq avec une de ses paires
de...
L'Esso, le Shell, Le Texaco, le
BP... tous disparus. Remplacés par un Petro-Kek'chose (lui
aussi) affilié à un dépanneur Bon-Prix,
Super-V, ou un nom dans le genre. À dix cents moins cher
le litre que le self-service des sorties de n'importe quel
autoroute.
Si ne plus être comme avant
signifie que les choses vont changer, ben... rien ne changera.
Snobissimo
Je n'habite pas à Westmount
(Upper-Westmount), ni à Hampstead, ni même dans les secteurs
huppés (car il y en a) de... Ville d'Anjou, Brossard, Ahuntsic,
Verdun ou Laval-sur-le-Lac (sans compter Beloeil, Ville
Saint-Laurent ou Ville de Lorraine). Je demeure dans un petit village
annexé il y a quelques années à une petite municipalité où
les maisons sont modestes, les citoyens ont des revenus
moyens et où les luxueuses autos sont les modèles bas-de-gamme
à de nombreux autres endroits. C'est propre, tranquille et
on peut compter sur deux doigts les endroits où des matériaux
de construction sont en permanence entreposés dans des entrées
du garage de propriétaires qui, dans certaines banlieues, sont à rénover leur
demeure depuis qu'ils s'y sont installés(*).
(*) On m'a dit là-dessus
que cette manie de tout démolir pour refaire une nième fois son
sous-sol, changer ses armoires de cuisine, agrandir une pièce ou
installer un foyer est une conséquence d'un produit chimique
que l'on a commencé à insérer dans les murs des maisons de banlieue
dès les années cinquante et qui transforme les
hommes en bricoleurs et les femmes en décoratrices intérieures de
façon permanente. D'où cette prolifération de Ro-Na, Beaver,
B.M.R, etc dans les strips de certaines villes. Le
boulevard Taschereau, par exemple, sur la Rive-Sud de Montréal
ou le boulevard Mgr. Langlois à Valleyfield...
Mon petit village, quand même,
n'est pas à l'abri du snobisme.
Comme Westmount a son
Saint-Henri, Québec son Limoilou, Outremont son quartier Van
Horne et Joliette ses chutons, à défaut d'un sous-quartier, mon
village a ses snobs qui lavent leurs autos régulièrement, n'achètent
que des bières artisanales à son unique dépanneur, ou se déplacent
régulièrement pour aller manger dans un vrai restaurant
(à Valleyfield) plutôt que de passer chez le Spot à Ben sur la
338 ou commander de la pizza de chez Papa Gérard.
J'ai appris une chose également
:
Il n'est pas bon ton, ici,
d'envelopper ses déchets dans des sacs de Chez Walmart. Vaut
mieux utiliser ceux du Dollorama, du Super C ou de Maxi, le chic
étant ceux du marché Fordham de Saint-Zotique. - Walmart. ça
fait cheap.
Vaut mieux, quand même habiter
ici que l'ex-Ville-Saint-Pierre (maintenant un quartier de
Lachine) où, je me souviens, un Dollarama a été obligé de
fermer ses portes car ses prix étaient trop élevés.
Dire que je me souviens que,
jeune, le tiers-monde débutait, à Montréal, rue Ste-Catherine,
à l'est de Bleury et que le chic était une bicyclette Raleigh
et non pas une CCM.
Simon
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Herméningilde Pérec
Omnes in gaudium
Nous nous sommes réunis, nous
tous du Castor™, il y a quelques jours, après ce qui nous
a semblé être une éternité, pour discuter non pas de ce numéro,
mais du prochain, car, depuis plusieurs semaines, déjà, nous
nous étions habitués à nous faire parvenir nos chroniques et
commentaires via ce que j'aurais jamais cru plus jeune des
messages électroniques et des conférences téléphoniques...
visuelles !
Ces choses-là n'existaient ,
dans mon temps, que dans les vues. Celles mettant en vedette Dick
Tracy et sa montre-bracelet-télévision ou Flash Gordon !
Finalement, nous avons parlé
de n'importe quoi sauf du prochain numéro...
Ce fut des Comment ça va ?
Qu'as-tu fait ? Comment t'es-tu débrouillé ? Et quand
retournes-tu à ton travail ? - Un peu de tristesse pour ceux
qui ont dû puiser dans leurs économie, mais de la véritable
joie, de part et d'autres.
Comme le curé de la paroisse
St-Timothée dont nous parlons un peu plus loin, nous en sommes
venus à la conclusion que «nous ne sommes pas faits pour
rester seuls».
Oui, Simon, je suis d'accord :
le monde change, pandémie ou pas.
Mes excuses, madame Gauvin, si
j'ai failli vous faire pleurer. Je pensais juste vous mentionner
un aspect de mon bon vieux temps qui, comme Copernique,
j'espère ne reviendra jamais.
Nous avons même levé un verre
à l'amitié. De Perrier en ce qui me concerne, d'eau distillée
en ce qui concerne Simon.
Bon retour à une vie normale
à tous !
H. Pérec
P.-S. : On aura
compris, j'espère, que notre éditorial du mois est une blague.
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Copernique Marshall
Stuff : my stuff, your stuff and their stuff
I don't know how many of you
might have heard George Carlin's monologue on stuff. It was
originally part of his ninth album (1981) but he made several
videos of it over the years. It can be found on Youtube...
(https://www.youtube.com/watch?v=MvgN5gCuLac)
...and is worth listening to. It deals, amongst other things, with
the various objects we cary around all the time. You know : keys,
credit cards, driver's license, money, ID cards, pens,
notebooks... and, for those that really carry lotsa stuffs,
the occasional nail clipper, pocket lamp and the all-around Swiss
knife which can act as a pair of scissors, pliers, bottle opener,
cork screw, ruler, screw driver, compass, magnifyer and wire
cutter. Not to mention business cards, gum, combs, pills, sun or
reading glasses, etc. I
was looking at old photos the other day and remembering the things
I usually carried with me back then, some twenty, thirty years
ago, and wondered, for a moment, how I carried all my stuff at the
time. - Easy : I wore suits which had all
sorts of pockets. - But then, I started to wear like everybody
else casual
clothes. Some of them were actually called «leisure clothes»
and even «leisure suits» which were usually worn by men in their
forties who wanted to appear «cool». T'was about the same time
hot combs became all the rage. It was obvious by then that they
were doomed to be out of fashion. Then came the slacks or jeans
which meant less pockets to carry my our stuff. By then, someone had
the brilliant idea to invent purses designed for men. which nobody
bought unless it was for a gift or you were a different type of
guy (you know what I mean). T'was
bout the time electronic calculators came around. Soon followed by
the electronic agenda. And of course, we all had to carry a book
for those long comuting session or trips out of town... I
wonder today how we managed all this without packsacks. I must
have six or seven of them. Different sizes for different stuff.
Et puis autre chose :
Je me demande de plus en plus,
tout comme Simon, comment je vais réagir
lorsque mes facultés intellectuelles se mettront à décliner (en
supposant que je m'en aperçoive!)
Physiquement, il y a longtemps
que j'ai appris que je n'ai plus vingt ans. À trente ans, déjà,
j'avais appris qu'un coup d'épaule au hockey n'allait pas me
causer une blessure qui se guérirait en deux jours. La même,
aujourd'hui, me vaudrait plusieurs semaines de thérapie et, qui
sait ? des séquelles permanentes. - Je sais car, certains jours,
mon genou droit me signale qu'il va pleuvoir. Le résultat d'une
chute à bicyclette survenue... tiens : je n'arrive plus à me
souvenir exactement quand. Mauvais signe.
Copernique déjà a un jardinier s'occupe de sa pelouse l'été et quelqu'un
qui nettoie
son entrée l'hiver. Il y a longtemps déjà qu'il a cessé de soulever
des objets lourds, de grimper dans des échelles pour supprimer
les feuilles qui, l'automne, s'accumulent dans ses gouttières. Son
bottin téléphonique contient une liste d'ouvriers divers (électricien,
couvreurs, peintres, plombiers...), de quoi remplir trois,
quatre pages d'une fine écriture.
Copernique
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Jeff Bollinger
Serge !
«Fis-toi sur Paul pour
te surprendre avec des choses comme celle-là. Y'a longtemps
qu'on ne se pose plus de questions. - Demande à Madame
Malhasti...»
Pour une surprise, ce fut une
surprise. Elle m'est arrivée en pleine pandémie, au moment même où je venais de
recevoir des nouvelles de mon ami, Serge, qui est aspie, me
disant qu'il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie depuis
que la «mode» (c'est ainsi qu'il a appelé les directives
gouvernementales des derniers trois mois en rapport avec le
COVID-19) était ce qu'elle est devenue : masque et deux mètres
de distance... lui qui ne touche jamais à personne et qui préfère
passer ses journées enfermé chez lui à toutes sorties
impliquant une excursion dans le monde, ce monde qu'il a toujours
trouvé étrange et surtout les conversations qui ne mènent à
rien.
Elle est venue sous la forme d'un livre au
titre bizarre que m'a remis, il y a trois semaines, ce Paul,
notre disc jockey, et que je crus être un livre sur la musique
car sur sa couverture on pouvait lire, justement, le mot «Musique» et qu'on
y voyait une une femme jouant un instrument que j'ai su, plus
tard, être un luth. (Ce qui vous donne une idée de ma culture
musicale.)
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Un luth
Ce n'est qu'une
fois rendu chez moi que je me suis aperçu que ce livre traitait non seulement
de musique, mais de musique autiste et qu'il avait un sous-titre tout à
fait dans le genre de ce qui m'a toujours intéressé : «Vivre et composer
avec le syndrome d'Asperger» où - ça aussi, je l'ai découvert appris après,
en l'ouvrant - le mot «composer» avait un double sens : celui d'«écrire» [de la musique dans le présent cas] et celui de «s'adapter» [aux
circonstances, à la réalité, etc. quand on est atteint du syndrome
d'Asperger].
Pour les détails (titre, auteur, éditeur, année),
voir la section «Extraits du mois» ci-dessous. |
Ce qu'est «Musique autiste»
? Comme son sous-sous-titre l'indique, c'est à la fois un essai et un témoignage
d'un aspie qui a su comprendre ce qui le diférenciait des autres et contourner
sa particularité et devenir non seulement un compositeur, mais un musicologue
et professeur au département de musique de l'Université du Québec.
Son cheminement, il le décrit en
huit phases précédées chacune de la description de ce qu'est le monde
Asperger. On peut ainsi le lire en parcourant ce qui pourrait être appelé sa
biographie... ou ne lire que ses passages sur ce
qu'est le syndrome d'Asperger.
C'est ce que j'ai
fait.
Vous en trouverez
un passage qui m'a beaucoup impressionné plus loin.
Pour le moment, je
ne vous en dit pas plus.
Jeff
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Georges Gauvin
Un timbre de trois sous
Quelle belle leçon d'histoire
Monsieur Pérec nous a donnée il y a à peine quelques jours...
Nous étions, pour la première
fois depuis plusieurs semaines, réunis tous ensemble autour
d'une grande table (oui, oui : distances respectées, etc.) et
voilà que mon portable a sonné. - («Cellulaire» pour
ceux qui nous lisent de ce côté-ci de l'Atlantique.)
J'ai jeté un coup d'oeil. C'était
X qui m'écrivait : «Demain sept heures».
J'ai répondu : «Dac !»
Et puis c'est tout.
Alors il a dit, avec un large
sourire :
«Dire que ma grand-mère était
insultée quand quelqu'un osait ouvrir son courrier devant elle
sans lui avoir demandé la permission !»
«Elle disait,
poursuivit-il : "N'importe qui, avec de quoi se payer un
timbre de trois sous, pouvait se croire plus important que moi
!"...»
Oui, je l'avais déjà entendu
: «Autre temps, autre moeurs...».
C'est pas ça : j'ai
juste failli pleurer.
Pas de honte, non. Pour la
beauté d'un temps que je n'ai pas connu.
Et la beauté du temps présent
était pourtant autour de moi.
Mais je fais comme tout le
monde : je ne regarde pas..
George
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Fawzi Malhasti
Morceau choisi
On sait à quel point je
n'aime pas les traductions... mais de ne pas essayer de
comprendre ce que d'autres ont écrit dans une langue avec
laquelle on n'est pas familier est un crime impardonnable.
Aux francophones
qui refuseront de se pencher sur Shakespeare, ou Milton, et, aux
anglophones qui se connaîtront jamais Hugo, ou Proust, je dédie le poème
suivant qui, je dois l'avouer, m'a demandé beaucoup d'efforts pour en
saisir toutes les nuances... en anglais... mais dont le sens peut, à la
rigueur être adapté en français, mais non l'essence qui dépend des
mots qu'on y utilise, l'ordre dans lesquels ils sont utilisés et leurs
son.
Prodigue en séduction, pourquoi dilapider
Pour toi seul le cadeau d'un charme qu'on te lègue?
Rien n'est donné par la nature. Elle est prêteuse,
Mais libérale, et elle prête aux hommes généreux.
Alors pourquoi, parcimonieux, mésuses-tu
D'un charme si parfait sans le transmettre à d'autres?
Possesseur d'un trésor, en quoi donc te sert-il
Pour à la fin des fins n'en rien léguer sur terre?
Car n'ayant qu'avec toi établi de commerce,
Tu prives de toi-même un être qui t'est proche.
Et lorsque tu devras enfin quitter le monde
Quelle sera pour toi la dette que tu laisseras?
Ta stérile beauté te suivra dans la tombe
Alors qu'elle aurait pu hériter de toi-même.
... qui est une
version française (par Michel Bernardy) de :
Unthrifty loveliness, why dost thou spend
Upon thy self thy beauty's legacy?
Nature's bequest gives nothing, but doth lend,
And being frank she lends to those are free :
Then, beauteous niggard, why dost thou abuse
The bounteous largess given thee to give?
Profitless usurer, why dost thou use
So great a sum of sums, yet canst not live?
For having traffic with thy self alone,
Thou of thy self thy sweet self dost deceive:
Then how when nature calls thee to be gone,
What acceptable audit canst thou leave?
Thy unused beauty must be tombed with thee,
Which, used, lives th' executor to be.
(William Sakespeare)
(Sonnet no.
quatre)
En voici une
version lue par Sir John Gielguld :
Cliquez, comme dit
Paul, sur la note : 
Fawzi
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De notre disc jockey - Paul Dubé
Note de l'éditeur ?
(Pas
tout à fait dans mes cordes, mais en réponse è une question qu'on me
pose tout le temps :
«Comment je fais pour me retrouver dans mes dizaines de milliers
d'enregistrements ?»)
Pas de lien,
cette semaine, du moins de ceux qui vous mèneraient vers un obscur site contenant une version inédite de
la sonate K197 (en si mineur) de Domenico Scarlatti enregistré au cours d'un
bombardement par Wilhem «Verrückt» Das Taube Grab, en mai 1944 (le vendredi 12)
dans la chapelle du Divin Créateur (Göttlicher Schöpfer) de
la
municipalité de Königs Werkterhausen, en Allemagne (banlieue sud-est de Berlin, près
de Wildau)..., mais une réponse
... une réponse à une [autre] question qu'on me pose souvent - on me la
posait hier encore,et puis dans un courriel que je viens de recevoir - à savoir : si
je suis celui qui est responsable de ces «notes de l'éditeur»
qu'on retrouve ici et là dans le Castor™ lorsqu'un chroniqueur
mentionne un passage d'un article paru quelques semaines, parfois
plusieurs mois auparavant. - La réponse est : «La plupart du
temps... OUI».
Mais attendez : je n'ai
pas fini !
J'ai reçu au cours des
dernières semaines (la pandémie aidant) un tas de courriels en provenance d'un peu partout vantant
les mérites de mon site sur la chanson française, dont deux, en
particulier. - L'un d'Australie (sic), d'une dame me remerciant de lui
avoir permis d'entendre une chanson que sa grand-mère chantait quand
elle n'avait que six ans (et qui datait d'avant sa grand-mère) et
un autre, d'Allemagne (re-sic) disant que ce même site était monumental.
Merci.
Comme je disais récemment
à ma voisine qui m'a demandé ce sur quoi je travaillais depuis
quelques semaines : «Une discographie d'un chanteur du début du
siècle dernier. - Une discographie qui m'aura pris quatre semaines..
et quarante ans.»
Tout est une question
d'organisation.
Oui, j'ai beau dire,
comme Simon, que je ne ne suis pas intelligent et désorganisé, je
suis extrêmement organisé. Depuis toujours d'ailleurs. Il a bien
fallu car, jeune, je me suis aperçu que j'avais une mémoire désorganisée
qui se rappelait de tout mais jamais au bon moment. Surtout quand je
parlais. Je cherchais continuellement les mots pour décrire certaines
choses, mais surtout les noms d'auteurs, de comédiens, de musiciens
que, si on me les avait pas demandés, j'aurais pu vous les énumérer
sur le champ. - Parfois (certains vous le confirmeront), il me fallait
faire une pause pour me souvenir du nom de mon assistante avec qui j'ai
travaillé pendant des années afin de l'appeler pour qu'elle me
rappelle le prénom nom de mon meilleur client avec qui j'avais déjeuné
le matin même... - Alors je me suis mis à TOUT noter.
Et la Providence a
voulu que je naisse dans un temps où les ordinateurs personnels sont
devenus disponibles.
*
À la demande générale,
voici comment, d'une mémoire-passoire, je suis devenu le chef
incontesté des Notes de l'éditeur du Castor™ grâce à
divers logiciels qui, aujourd'hui sont au nombre de deux et
quelques trucs dont je vous dévoile à l'instant les secrets.
Un - Les types
de mes fiches informatiques
Mes fiches
informatiques se divisent en cinq catégories :
- Les fichiers
textes
- Les fichiers photos ou images
- les fichiers de musique (ou de paroles ou de sons)
- les fichiers films
- les fichiers chiffres
Chacun se termine par
les nomenclature standards que je n'ai pas besoin d'expliquer :
- .txt, .doc, etc.
pour les textes
- .jpg, .gif, etc. pour les photos ou images
- mp3, .wav etc. pour les fichiers de musique (ou de paroles ou de
sons)
- .mp4, .mov, etc. pour les fichiers films
- .xls, etc. pour les fichiers chiffres
(Passez-moi les fichiers .exe,
.htm, .pdf, .zip et autres dont il faudrait que je reparler un autre
tantôt.)
Ces fichiers peuvent
être classé n'importe comment ; par dates, par auteurs,
compositeurs, numéros de dossiers, cela n'a aucune importance car
c'est dans dans leurs noms que j'ai appris à insérer
certaines informations pour les retrouver.
Deux - Les noms
donnés à mes fichiers.
Avant de passer au
classement de mes fichiers dans différents répertoires
(archives, travaux en cours, sites WEB, enregistrements [jazz,
classique, pop français, pop anglais, etc.], textes imprimés [en
provenance de magazines, livres, catalogues...]. correspondance,
etc.), il a fallu leur donner des noms particuliers.
Un nom comme «Les
feuilles mortes», classé dans un sous-sous- répertoire dont le
nom était :
Enregistrements/Disques empruntés/BN/CD1438/Chansons françaises
Était introuvable si
je le cherchais par son interprète, son auteur, son compositeur ou
à partir d'un film dont le nom était «Les portes de la nuit».
Mais si je lui
donnais comme nom «Montand - Les feuilles mortes - Prévert
et Kosma - 1946 - Carné - Les portes de la nuit», il est devenu
plus que facile de le retrouver, ainsi que tous les autres que
Montand a pu enregistrer par la suite en cherchant «Montand,
Feuilles mortes» dans mon moteur de recherches.
Et si je tapais...
si je tape aujourd'hui - tout simplement «Prévert», mon
engin de recherches me le désignera immédiatement, de même que
d'autres enrgistrements faits par Cora Vaucaire, Jacques Douai,
Lucille Dumont... et d'autres chansons dont les paroles sont de Prévert...
dont je possède également sa bio en provenance de Wikipedia, des
photos de lui, et même celle d'un ami nommé «Michel Prévert»...
Ainsi, second
exemple :
Si j'ai donné des
informations descriptives dans les noms de mes fichiers, je pourrai
de mon moteur de recherches constater presque instantanément, en
tapant «Beethoven, Quatuor 16 mp3» - quel que soit où dans
mon ordi - que j'en possède des enregistrements (en fichiers mp3)
des Quatuors Amadeus, Borodin, Budapest (deux versions), Guarneri...
etc.
Le logiciel qui me permet de me
retrouver dans les millions de fichiers qui se trouvent dans mes
disques externes et internes (certains sont des copies de sauvegarde)
?
Il est gratuit et se nomme EVERYHING.
Vous le trouverez sur le site de VOIDTOOLS à l'adresse qui
suit :
https://www.voidtools.com
Ce que fait ce logiciel
? Il lit en quelques minutes (au début) de tous les noms que vous
avez donnés à vos fichiers et les retrouve où qu'ils soient sur
n'importe quel de vos disques à condition qu'ils soient en ligne et
que vous les avez nommés adéquatement.
Dans son engin de
recherches, il vous suffira de retrouver, par exemples :
jpg moi 1992
mp3 trump covid-19
txt proust ruskin
mp4 blade runner
ou même
jeannette recette tarte pommes
Attention :
Dans mon ordi, avec
tous mes disques branchés, ne taper pas «mp3»... vous risquerez
de vous retrouver avec 97,828 fichiers...
*
Oui, mais si je
cherche, me demanderez-vous, dans quelle pièce Shakespeare a écrit
«To be or not to be» ou quand Simon Popp a écrit une
critique d'un livre de Jean-Paul Dubois (voir sa chronique
d'aujourd'hui), alors là, il vous faudra un deuxième logiciel.
Un qui lit dans les fichiers et là, il vous faudra avoir pensé
à mettre ensemble tous les textes à un seul endroit (les pièces de
théâtre, les fichiers du Castor™ que vous aurez conservés ou
tous les livres que vous avez récupérés ici et là) et chercher,
parmi ces textes, les mots «To be or not to be» ou «Jean-Paul
Dubois».
Celui dont je me sers
est AstroGrep. Il est également gratuit et disponible à
l'adresse ci-dessous. Il vous suffira d'indiquer où se trouve vos
fichiers «Textes» (n'importe où, si vous le voulez), son type (htm,
doc, txt, etc. ou les trois ou quatre que vous utilisez) et le texte
que vous cherchez.
(Comment pensez-vous
que je retrouve quand Simon a pu parler dans ses chroniques sur le prix
Goncourt ?)
AstroGrep
chez Softpedia
(Ne vous inquiétez
pas : ce logiciel ne laisse aucune trace dans votre Windows
registry, ni ailleurs. Vous pouvez même l'installer sur une clé
USB)
Cela étant dit, je
vous mets au défi de me demander qui a chanté pour la première fois
«Mon coeur est un violon», quelle âge elle avait, où et quand...
ou même qui a créé Les feuilles mortes avant Montand...)
paul
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Lectures
Note :
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
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Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Jean-Paul Dubois - Éditions l'Olivier, 2019
(Ou : comment faire le compte rendu d'un livre
en parlant d'autre chose)
Que peut-on dire d'un auteur dont on
a déjà parlé (1),
gagnant d'un des «prestigieux» prix littéraires dont on a déjà
tenté de démontrer l'inutilité (2),
écrivant un roman semblable à son précédent (3)
qui raconte une histoire banale, sans vrai début, sans véritable
fin qui - c'est la raison pour laquelle on me l'a suggéré - se passe
en majeure partie dans un «bloc appartement» (4)
et dans une prison (5)...
à Montréal ?
(1) Le Castor du 3 janvier
2017
(2) le Castor du 4 février 2019 (à propos d'un livre de
Houellebecq)
(3) Voir le numéro 1
(4) C'est ainsi qu'on appelle les édifices à logements
multiples au Québec
(5) La prison de Bordeaux ou «L'établissement de détention
de Montréal»
«C'est à cause de Bernard Pivot
qu'il a obtenu le prix Goncourt, m'a-t-on dit. Pivot a toujours
été préjugé en faveur du Québec.» - Voilà bien une déclaration
surprenante car... : 1) l'auteur n'est pas Québécois, mais bien Français
; et 2) il serait curieux que Pivot, ayant donné sa démission de
l'Académie en décembre 2019, ait voulu insister sur un roman
particulier avant sa retraite... Qu'importe, de toute façon.
La question est : pourquoi lire ce
roman ? - je serais bien embêté de vous le dire. Pourquoi je l'ai lu
? Même réponse.
Et de là, je passe à autre chose :
Comment peut-on,
vraiment, juger de la qualité, de la valeur
d'un livre ? - D'un roman, en
particulier. - Ce que je fais continuellement. - Tous les jugements ne sont-ils pas subjectifs ?
Oui, tous les jugements sont
subjectifs, mais je suis d'avis qu'il y a certains types de
subjectivités qu'il vaut mieux éviter :
Celle de ceux qui ont à leur crédit
de lecteurs six livres dont deux de cuisine.
Celle de ceux qui disent que tous
les goûts sont dans la nature et pour qui la poutine de chez X est
meilleure que la poutine de chez Z sans qu'ils puissent en expliquer
le pourquoi ou qui sont incapables, les yeux bandés de reconnaître
LEUR bière parmi dix autres.
Celle de ceux qui ont suivi dix
heures de cours d'horticulture et qui s'obstinent avec leur jardinier
sur la façon de tailler leur haie.
Celle de ceux qui, sur un plancher
de danse, ne savent pas la différence entre une musique en 5/4 et une
en 4/4 (ou même 3/4).
Celle de ceux pour qui Elvis fut,
est et sera toujours le Roi du Rock n' Roll (sic).
Et si je n'avais pas peur de me faire
lancer des pierres, j'ajouterais :
Celle de ceux pour qui Mireille
Mathieu était supérieure à La Callas parce qu'avec elle on
comprenait tous les mots qu'elle chantait...
Et je m'arrête pour ajouter, quand
même que :
- Dans certains domaines, celui de la loi par exemple, dire que
l'opinion d'un avocat est subjective, c'est oublier que, malgré tous
les préjugés qu'il pourrait avoir, cette opinion devra toujours
respecter des règles très précises basées
sur : des textes qu'il ne pourra pas contourner, le Code civil par
exemple, ou une longue tradition, le Common Law, (et
d'autres)...
- En littérature, s'il n'existe pas
de règles absolues, il existe un usage largement répandu,
plusieurs fois séculaire, qui a consisté et qui consiste encore à
dire que certains critères doivent être observés, critères sur
lesquels tous les lecteurs
sérieux, tous les connaisseurs, tous les critiques
semblent être d'accord.
Il y a longtemps quand même que des
«jugements» tels que «Shakespeare est un grand écrivain»,
«La Fontaine fut un grand versificateur» ou «Homère fut un grand
poète» ont fini par perdre leur côté subjectif, non ?
Et je termine en disant :
Il me semble que, depuis le Moby
Dick de Herman Melville, The Great Gatsby de Fitzgerald,
l'Ulysse de
Joyce, le Mrs. Dalloway de Virginia Woolf et même le In Cold Blood de
Truman Capote sans parler de Faulkner, Dos Passos, Henry James, Céline,
Dostoïevski, Kafka, Proust, Yourcenar (Les Mémoires d'Hadrien)... il me
semble qu'un roman doit être autre chose que le récit de faits sans
intérêt.
À moins que les conversations entre
prisonniers occupant la même cellule...
Vous voyez que je fais des efforts.
Simon
*
John Ruskin
The Complete Works in 39 volumes
The Library Edition. - Edited by E.T. Cook and Alexander Wedderburn
Published by George Allan and Unwin, 1903-1912
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Chez Michael S. Kemp, Bookseller
(Sheemess, Kent, United Kingdom)
Prix :
13, 500 £ - 17,350 US$ - 23,520 Can$ - 14,987 Euros
Où me suis-je procuré mon
premier Ruskin ?
Chez Foyles ? Non, ce n'était pas chez
Foyles.
Ni chez Hatchard's. De l'un ou de l'autre je me serais souvenu.
Foyles ! On disait que c'était à l'époque
la plus grande librairie au monde. Ce n'était pas difficile à
croire. je n'avais jamais vu autant de livres à vendre à un seul
endroit. Dans trois ou quatre immeubles. Sur plusieurs étages. J'y
suis retourné plusieurs fois par la suite et, ou mes goûts se sont raffinés,
ou c'est devenu un commerce comme les autres, je n'ai rien trouvé qui
puisse m'intéresser. Que, m'a semble, des best sellers, comme partout
ailleurs. Et des manuels d'études. De l'école primaire à
l'université. Et des tonnes de livres de poche.
Hatchard's ! La plus ancienne
librairie de Londres. Ouverte depuis 1797, elle fait, depuis
quelques années partie du groupe Waterstone's, un groupe britannique
semblable au groupe Barnes and Noble américain ou celui de
Chapter's au Canada, mais pour qui (Waterstone) le site légendaire
de Hatchard's, rue
Picadilly, près de Fortnum and Mason (où l'on peut acheter des
oranges de Chine enveloppées individuellement dans des sacs de jute
en étant servi par des vendeurs en morning coat) devait et est demeuré intact.
C'est le dernier endroit où l'on a vu Oscar Wilde à Londres, après
sa sortie de prison, où il est passé se procurer quelques livres
avant son départ pour le Continent sous le nom de Sebastian Melmuth.
- Un musée presque. Malheureusement, la clientèle n'est plus ce
qu'elle était. La preuve ? On m'y a laissé entrer.
Non. C'était cependant non loin de là,
dans une des rues à angle avec Picadilly chez un libraire dont je n'arrive plus à
me souvenir du nom et qui se spécialisait dans les livres rares.
Ajout de dernière minute :
J'ai trouvé :
Sotherans
2 Sackville Street, Picadilly,
London, W1S 3DP
Voir à la fin.
|
C'était il il a une trentaine d'années.
j'étais étudiant à l'époque et, conséquemment sans sous, et
rares, en effet, étaient à la fois ceux que j'avais dans les poches
et les quatre volumes d'une édition bon marché reliés ensemble de
grossière manière et qui contenait les livres suivants :
-
Sesame and Lilies
-
The Ethicss of the
Dust
-
The Crown of Wild Olive
-
The Queen of the Air
Tous publiés chez John Wiley &
Sons, 15 Astor Place, New York (sic) en 1887.
Je ne me souviens plus combien il m'a
coûté. De quoi, sans doute, avoir me priver de l'essentiel pour
quelques jours. Et l'essentiel alors, c'était quelques bières au pub
où l'on se réunissait entre amis, un sandwich au «chesse and
chutney», de quoi prendre le métro ou... le chauffage, en hiver, car
mon appartement (un garde-robe et un lit) était muni d'un calorifère
dans lequel il fallait insérer de la monnaie pour qu'il fonctionne...
Il fait encore partie de ma bibliothèque
(pas le lit : le Ruskin),
rafistolé plusieurs fois depuis ; la dernière avec du «duct tape»
- que certains voudraient que j'appelle du «ruban adhésif en toile»,
probablement parce qu'ils n'en ont jamais vu - la seule chose qui
puisse le retenir en un seul bloc.
Plus tard, dans le même genre «d'éditions
rares», j'ai trouvé, à New York cette fois-là, un exemplaire des
58,000 publiés jusqu'à ce moment-là (en 1908) chez George
Allen & Sons, 156 Charing Cross Road, London (sic), de «Time
and Tide by Weare and Tyne» qui a, depuis, subi le même sort
avec cette différence que je dois l'entourer d'un élastique très
large ou le retenir avec un pince-papier parce que toute ses feuilles
se sont détachées.
Ce furent pendant des années les seuls
Ruskin en ma possession. Oh, j'aurais pu en emprunter d'autres,
j'imagine, à la bibliothèque de Westmount ou celle de l'Université
McGill où devaient s'en trouver d'autres, mais Ruskin... Il
était si difficile à lire, si compliqué dans ses phrases qu'il
fallait mieux se les répéter à voix haute et avec un vocabulaire si
étendu que ce n'était qu'avec beaucoup de patience et plusieurs
dictionnaires que je suis arrivé peu à peu à le comprendre.
Beaucoup d'autres volumes se sont ajoutés
au fil des ans. Notamment deux volumes de la collection Penguin Classics
:
Selected Writings (Selected an edited by Kenneth Clark - 1964 - dans
une réédition
de 1991) et
Unto This Last and Other Writings (Edited with an introduction and notes by Clive Wilmer -
1985). Et trois ou quatre autres dans la série «Everyman's Library»
(J. M. Dent & Sons, London), «Collins' Clear-Type Press» (London
and Glasgow) ou sans nom chez E.P. Dutton & Co. (New York).
Et puis, au début de l'internet (circa
1995-1999), j'ai vu qu'une université, probablement l'UCLA, proposait
son oeuvre complète sur CD au prix dérisoire de 1600 $US. C'était à
peu près le prix de ma dernière voiture. J'ai laissé tomber.
Jamais, je me suis dit, pourrai-je mettre
la main sur l'oeuvre complète de ce (alors et aujourd'hui) méconnu génie.
C'était ne pas connaître les merveilleux livres électroniques
d'aujourd'hui car, depuis un an déjà, j'ai en ma possession tout ce
qu'il a écrit en format .epub qui m'a coûté 3,32 $Can :
Delphi Complete Works of John Ruskin -
Amazon Kindle Edition - 15,600 pages !
Et puis encore, c'était fort exagéré
car j'en ai retrouver d'autres éditions, depuis, à - tenez-vous bien :
1,99 $ et même 99 cents...
Bientôt on vous offrira 1 Bitcoin pour
chaque exemplaire que vous téléchargerez...
Un peu plus, quand j'ai vu leur annonce
chez Abe Books, j'allais écrire à Messieurs les propriétaires de la
librairie Michael S. Kemp, Bookseller (Sheemess,
Kent, United Kingdom) qu'il est peu probable que je me porte acquéreur
de leur Ruskin à 23,520 Can$ (voir au début) avec lesquels, tiens,
je pourrais m'acheter une autre voiture. De seconde et même de tierce
main, il va sans dire, mais une voiture tout de même. Ou, éventuellement,
le sixième prochain iPhone.
Mais alors ?
Qu'est-ce qui pousse des gens sensés
comme je pense l'être à vouloir à tout prix tout lire l'oeuvre d'un
auteur ou voir tous les tableaux peints par - je ne sais pas, mettons
- Vermeer, par exemple ? - Je n'en ai aucune idée.
Surtout quand je pense à Ruskin en ce
qui me concerne.
Je pourrais vous donner dix raisons
pour lesquelles il faut absolument le lire et, dans le même souffle,
vous en donner dix autres pour ne pas le lire.
Comme le dit Kenneth Clarke dans son
introduction à ses «Selected Writings» cité ci-dessus,
Ruskin fut sans doute un de êtres les plus intelligents et les plus
cultivés qu'ait connus l'Angleterre au XIXe siècle. L'étendue de
ses connaissances dépasse tout entendement ; de la nature à l'économie
en passant par la condition des ouvriers de son temps à la peinture,
à la sculpture, à l'architecture, jusqu'à la géologie et
l'influence des climats chez les habitants de divers pays d'Europe.
Tolstoï, Gandhi, Bernard Shaw, jusqu'à Lénine comptèrent parmi ses
admirateurs et ses idées sur l'éducation furent plus que révolutionnaires.
Mais avec tout cela, il a
malheureusement eu tendance à vouloir être un moralisateur, à
considérer ce qu'il savait au-delà de ceux à qui il en parlait. Ses
conférences étaient des sermons et, vers la fin de sa vie on ne
pouvait plus lui enseigner quoi que ce soit.
Un autre défaut qui se reflète
abondamment dans son écriture est celui d'avoir une énorme difficulté
à se concentrer. On lui demande de parler d'architecture et le voilà
qui explique l'histoire de la philosophie européenne à partir des dieux
de la Grèce antique, ceux semi-humains des Romains, celui de la
Renaissance, etc.
Ajouter à cela des phrases qui
commencent par un sujet qui, à force d'analogie et d'exemples, se
termine par un autre, mais avec un contrôle si absolu des mots et de
leur combinaisons que le lecteur, après cinq ou six paragraphes finit
par se demander ce sur quoi il est en train de lire.
Certains auteurs, dixit Kenneth Clarke,
peuvent se résumer en un ou deux oeuvres majeures. Pas Ruskin. Sa
pensée est dispersée en 39 volumes, chacun de la grosseur d'une
Bible et illustrés de sa main par dessus le marché.
Alors qui, aujourd'hui, où les
nouvelles sur la pandémie se résume en cinq minutes à la télé et
la politique américaine au Moyen-Orient en deux, a le temps de
consacrer des heures pour trouver des pensées extraordinaires
enfouies dans des tonnes de phrases parfois incompréhensibles ?
Je sais ; y'a moi.
Copernique
P.-S. :
J'ai fini par trouver le libraire chez qui je me suis
procurer mon premier Ruskin. J'en ai donné l'adresse dans un encadré
ci-dessus. - Vous savez comment ?. Avec Google Maps. De la pointe nord-est du
Green Park, sur la rue Picadilly, je me suis dirigé vers
Hatchard's et remonté, à gauche, une à une toutes les rues menant
vers le nord jusqu'à ce que je me retrouve en face d'une façade que
j'ai reconnu. Celle de Sotheby's ! - Ruskin aurait peut-être fait la même
chose pour avancer un point précis dans ses premiers écrits. Mais je
n'en suis pas sûr.
*
Romans policiers
D'importantes modifications ont été
apportés à cette série de mini-essais rédigés par notre
chroniqueur Copernique Marshall et nous suggérons à ses lecteurs de
se référer à un tout nouveau avant-propos et à
un index (en formation) pour en
constater l'ampleur.
La direction.
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L'extrait du mois
Musique autiste - Vivre et composer avec le syndrome d'Asperger
Antoine Ouellette - Tryptique, 2011
(Essai/témoignage - Préface du Dr. Laurent Mottron)
NOTE : Pour de bref commentaires quant à ce livre et
à
l'extrait qui suit, voir la chronique de Jeff Bollinger.
Les forces de l'Asperger
(Section V - Le monde Asperger, pp. 177-179)
Les notes sont de l'auteur.
Le portrait n'est pas tout noir, car la condition d'Asperger présente des forces. Voilà un secret bien gardé ! La clé pour une vie d'Asperger réussie et épanouie réside donc non seulement dans la prise en charge de ses difficultés, mais aussi dans la découverte et le développement de ses forces. Carol Gray et
Tony Attwood ont fait la liste de ces forces
potentielles (*). Je trouve important de les mentionner, toujours en considérant qu'elles se cristalliseront peu à peu au cours de la vie et qu'il y aura des variantes d'une personne à une autre. Ces forces
peuvent être regroupées en quatre familles.
(*) Attwood, T. (2003). Le
syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau. Paris : Dunod,
p. 176-178
Première famille.
Paradoxalement, les Aspergers ont un avantage qualitatif dans les interactions sociales sur la majorité des points suivants:
-
Leur relation avec les pairs est caractérisée par une loyauté absolue et le fait d'être totalement digne de confiance.
-
Ils ignorent le sexisme, l'âgisme ou les biais culturels parce
qu'ils sont capables de prendre les autres tels qu'ils sont.
-
Ils disent ce qu'ils pensent avec franchise, quels que soient
le contexte social ou les modes du jour.
-
Ils ont la capacité de poursuivre leur idée ou leur perspective même en présence des pires embûches.
-
Ils recherchent un auditoire ou des amis capables de
s'enthousiasmer pour des champs d'intérêt particuliers.
-
Ils écoutent les autres sans jugement ni suppositions
continuels.
-
Ils évitent de préférence les conversations superficielles. Ils recherchent les gens sincères, positifs et dotés d'un bon sens de l'humour.
Deuxième famille. Les Aspergers parlent l'«Aspergerois», un langage social caractérisé par au moins trois des traits suivants
-
Ils possèdent une volonté déterminée de recherche de la vérité.
-
Leur conversation est exempte de sens cachés ou de motivations inavouées.
-
Ils emploient un vocabulaire conçu en fonction d'un intérêt pour les mots.
-
Ils sont fascinés par l'humour basé sur les
mots (*).
-
Ils utilisent de façon-poussée des métaphores ou, comme je l'ai constaté
chez moi, des ellipses complexes. Un psychiatre hollandais m'écrivait que le langage des Aspergers est
«comme une musique».
(*) Woody Allen et Jean Leloup
maîtrisent ce type d'humour : c'est probablement une des raisons pour
lesquelles je les apprécie.
Troisième famille. Les Aspergers ont des compétences cognitives caractérisées par au moins quatre des traits suivants
-
Ils ont une préférence pour les détails plutôt que pour l'ensemble.
-
Ils montrent une perspective originale sinon unique dans la façon d'aborder les problèmes.
-
Ils possèdent une mémoire exceptionnelle pour des détails oubliés ou ignorés par les autres.
-
Ils font preuve de persévérance.
-
Ils ont de la suite dans les idées.
-
Ils acquièrent une connaissance encyclopédique (« de type cédérom ») sur un ou plusieurs sujets. Ils ont un goût de l'ordre et de la précision.
-
Ils cultivent des valeurs claires et fermes, et leurs décisions ne sont pas influencées par des facteurs politiques ou financiers.
Quatrième
famille. Voici les traits additionnels qui se retrouvent souvent chez eux:
-
Ils sont responsables.
-
Ils sont économes; du moins, l'argent n'est pas une valeur pour
eux.
-
Ils ont une sensibilité aiguë à des expériences sensorielles spécifiques (son, toucher, vision, odeur, etc.).
-
Ce sont des « héros sociaux méconnus », qui abordent les
choses avec optimisme : même s'ils sont souvent victimes de la faiblesse
des autres, ils demeurent confiants dans la possibilité de l'amitié
véritable et de la justice.
-
Ils font des études supérieures en plus grande proportion
que la population normale.
-
Ils aiment s'occuper des gens présentant un développement
atypique.
Ma foi, ce n'est vraiment pas vilain. Où est la maladie là-dedans? De quoi dans cette liste devrait-on guérir la personne Asperger?
Les gens «insécures» auront tendance à qualifier ces forces d'arrogance. Or cette dernière se manifeste par des attitudes hautaines et méprisantes ne faisant pas partie du portrait Asperger. Ce qui peut passer pour de l'arrogance est plutôt une certaine rudesse dans la franchise et la transparence. Certains me jugeront peut-être arrogant d'écrire cela ! Je les invite à bien relire toute la présente section.
Cette liste appelle toutefois un commentaire. Placée en annexe à la toute fin du livre de Attwood, juste avant l'index, elle est si peu mise en valeur que des lecteurs pourraient ne jamais la lire. C'est très curieux et significatif, puisque le livre met l'accent sur les problèmes des Aspergers sans discuter de leurs forces. Le chapeau dépasse presque toujours, même chez les auteurs les mieux intentionnés. Le livre de Juanita P.
Lovett (*)
fait preuve d'un discernement exemplaire dans ses quatre premiers chapitres, mais le chapitre suivant rompt le charme et retombe dans le piège en affirmant que le cerveau des Aspergers présente des «anomalies», des «problèmes» et des «désordres».
(*) Lovett, J. p. (2005). Solutions for Adults
with Asperger Syndrome. Fair Wind Press.
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Le courrier
Ms Élita Lacasse - Everthorpe (près de
Brough), UK
Ce que vous tentez là est presque
impossible avec un ordinateur muni d'une souris avec un seul bouton.
Renseignez-vous, comme nous l'avons déjà souligné ici, auprès des
adultes dans votre entourage qui vous expliqueront où vous procurer un
vrai ordinateur.
M. Roger Couture - Brossard, Québec
Pour la raison suivante :
Des rumeurs circulent
toujours cependant concernant l'existence, près de votre résidence, de
nombreux ponts clandestins traversant le fleuve qui, malgré plusieurs
interventions du Ministère du ou des Transport(s) et la Sûreté du Québec
a réussi, à en fermer récemment plusieurs dont le dernier qui, selon
nos sources, existait depuis plusieurs années entre le secteur «P» de
votre municipalité et la rue Mullins à Pointe-Saint-Charles.
Mr. Abdirahman Lindberg, (près de)
Barraute, Abitibi
Aux dernières nouvelles la SSFNQ (Société
de la Sauvegarde des Forêts du Québec) songerait à changer le thème de
sa dernière campagne de financements («Sauvons nos forêts, éliminons
les castors») en quelque chose de plus spectaculaire.
Mlle Agnès Lespérance, Lille
Il nous apparaît très clair que
les activités modernes rendent l'apprentissage de nouvelles connaissances
plus difficiles. La preuve est dans cette publicité d'il y a une
soixantaine d'années, dans le très sérieux magazine Historia (p.
411 du no. 196) où l'on pouvait lire :

(ou l'Allemand, l'italien, l'Espagnol... 35 langues au choix)
On y lisait, notamment :
«...chez vous, à temps perdu,
par ...»
La Méthode Linguaphone
:
«Vous écoutez des disques, vous suivez sur un livre illustré; vous ne
faites donc aucun effort : votre esprit enregistre en même temps le son entendu, les objets vus et les mots écrits; si bien que dès le début vous comprenez tout naturellement, d'autant plus facilement que la
Méthode Linguaphone est progressive : vous commencez par des phrases simples prononcées lentement et à la fin du cours vous entendez des conversations courantes, parlées à un rythme normal. A force d'écouter et de répéter, vous arrivez vous-même à parler avec aisance et sans accent. Trois mois suffisent en général à raison d'un quart d'heure de temps en temps pendant vos loisirs.»
Un peu exagéré, vous allez dire, mais
non. On y joignait même un témoignage :
«J'AI APPRIS L'ANGLAIS EN 3
MOIS !»
«Au début du cours,
Mlle PENALVER, 13, route d'Avignon à Cavaillon (Vaucluse) nous écrivait
: "J'arrive à suivre les premières leçons avec facilité tant votre méthode est claire et précise alors que je n'ai jamais compris grand-chose à
l'anglais." - Quelques, semaines plus tard, Melle PENALVER parlait couramment la langue.»
Et on pouvait s'inscrire grâce
au coupon qui suit :
Référence :

Mademoiselle Penalver
13, route d'Avignon
Cavaillon (Vaucluse)
Commentaire :
Nous n'avons pas tenté
d'entrer en communication avec Mlle Penalver qui doit, aujourd'hui, être
considérablement avancées en âge, mais nous doutons fort qu'une dame,
aujourd'hui, puisse répéter son exploit, d'où l'évidence que nous
avons soulignée au début.
Señor Pedro Alonso Lopez, près de
Bogotá, Colombia
Le père de Donald Trump, Frederick
Christ, dit Fred, est né à New York dans le quartier de Woodhaven et non
pas à Kallstadt, en Bavière où est né Frederick Trump (sr.), son
grand-père. - Ce Fred Trump (Frederick, jr.) a insisté, surtout après
la Deuxième Grande Guerre que sa famille était d'origine suédoise. Voilà
ce qui a pu causer une certaine confusion.
Sir Harry «Two Sheds» Ralfsbottom
(un pseudonyme), Barking, England
Les neuf fondateurs des Ice Capades représentaient
chacun une aréna :
Le Boston Garden (Walter A. Brown)
Le Rhode Island Auditorium (Louis Pieri)
Le Buffalo Memorial Auditorium (Louis Jacobs)
Le Hershey Sports Arena (John Sollenberger)
Le Cleveland Arena (Al Sutphin)
Le Springfield Coliseum (Eddie Shore)
Le Philadelphia Arena (Peter A. Tyrrell)
Le New Haven Arena (Nathan Podoloff)
Le Pittsburgh Gardens (John Harris
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Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
Attention : cette photo pourrait être assujettie à des copyrights
Sweet Emma Barrett
(1897 ou 1898
- 1983)
Pour un court documentaire, cliquet
ICI.

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Le mot de la
fin
Lu dans l'édition du 1er juillet 2020
du
«Saint-François» (de Salaberry-de-Valleyfield), page 18 :
Une chronique de Yanick
Michaud
Son titre :
«Sous l'autorité du Diocèse de
Valleyfield, la communauté de
Saint-Timothée peut à nouveau se réunir» :
«Enfin [!]. Nous avions des demandes
pour célébrer des funérailles, des baptêmes, des mariages. - Pour
se retrouver, célébrer sa foi et rendre grâce à Dieu pour tout
ce qu'ont fait les travailleurs de la santé au cours des derniers
mois. - Afin de soigner et sauver la vie de leurs soeurs et frères»,
explique l'abbé André Lafleur, enthousiaste.
«Nous ne sommes pas faits pour
rester seuls. Nous voulons vivre la joie. Se réunir pour célébrer»
pouvait-on lire à la fin de cet article où il était précisé
qu'«une mention rigoureuse sera[it] portée pour la mise en place de
toutes les directives demandées par le gouvernement du Québec. Le
port d'un masque, l'usage d'un désinfectant adéquat pour les
mains, les déplacements réduits au strict minimum et la distance
minimale de 2 mètres en tout temps.»
Nous avons cherché en vain dans cette édition de cet
important organe la raison pour laquelle le Diocèse de Valleyfield a
dû refuser un certain temps les célébrations ci-dessus
mentionnés.
À suivre probablement.
Notre reporter nous a toutefois signalé que
d'importants travaux de restauration de la façade de l'église de
Saint-Timothée (patrimoine religieux du Québec) ont été entrepris
au cours des derniers mois.
Par ailleurs, nous avons appris que :

Richard Abel
... aurait donné un concert au même
endroit en décembre de l'an dernier ou...
«Inspiré par l’époustouflant Liberace qu’il a rencontré personnellement à quelques reprises au début de sa carrière, Richard Abel a choisi d’être spectaculaire sur scène, en présentant des numéros où l’humour et la dextérité sont en complète synergie.»
Nous espérons qu'il sera de
retour bientôt.
*
Le site du Diocèse catholique de Valleyfield
se trouve à cet
endroit.
Celui de Richard Abel à cet
autre.
Quant au journal Le Saint-François, propriété
de Gravité Media, (spécialité : annonces de chars à
vendre), il est distribué gratuitement chaque mercredi dans quelques
70 717 foyers.
La direction

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Autres sites à
consulter

Webmestre : France L'Heureux
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Webmestre : Éric Lortie
Webmestres : Paul Dubé et Jacques Marchioro
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Notes et autres avis
Clauses et conventions :
Le Castor™ de
Napierville est le fruit de plusieurs interventions de la part d'une
multitude d'intervenants :
-
En tête, son
programmeur qui a pour tâche de transformer son contenu en
fichiers HTML de telle sorte à ce qu'il puisse être diffusé en
textes lisibles sur Internet
-
En arrière-plan,
son éditeur qui réunit dans un ordre pré-établi les textes et
images qui en font parti
-
Les chroniqueurs,
chercheurs, concepteurs qui en rédigent chaque numéro.
-
Viennent ensuite
les correcteurs, vérificateurs, inspecteurs et surveillants qui
en assurent la qualité.
mais d'abord et avant
tout :
Autres informations,
conditions et utilisation
Le Castor™ de
Napierville est publié une fois par mois, le premier lundi de chaque
mois.
En haut, à gauche, à côté
de la date, est indiqué le numéro de sa version ou de son édition. Le
numéro1.0 indique sa première et suivent, selon les correctifs, ajouts
ou autres modifications, les numéros 1.2, 1.3, 1.4.... 2.0, 2.1, 2.2
etc. - La version 3.0 indique qu'il s'agit de son édition finale qui, généralement,
coïncide avec sa version destinée au marché américain, celle qui
paraît en principe avant ou le jeudi suivant sa première édtion.
Si le Castor™ de
Napierville a un siège social, il n'a pas de salle de rédaction et
compte tenu de la situation géographique de chacun de ses
collaborateurs, tout le ci-dessus processus se déroule in auditorium
c'est-à-dire en présence du public via l'Internet.
Nous prions nos lecteurs,
etc.
Historique :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est, depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Autres informations :
1 - Sauf indications contraires : Tous droits réservés. - Copyright © UdeNap.org. - La reproduction de tout ou partie du matériel contenu dans cette édition du Castor™ est interdite sans l'autorisation écrite des auteurs.
2 - Malgré l'attention portée à la rédaction de ce journal, ses auteurs ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations qui y sont proposées.
3 - Tel que mentionné ci-dessus : les erreurs de frappe, de date et autres incongruités contenues dans ce Castor™ seront ou ont déjà été corrigées dans sa version destinée au marché américain.
4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.
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Liens :
Le Castor™ - Index (2018, 2019, 2020)
Le Castor™ - Fondation et équipe originelle
Le Castor™ - Organes affiliés
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Le Castor™ - Édition suivante
Le Castor™ - Édition courante
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