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Simon Popp
Je me posais une question la semaine dernière :
Est-ce que les
artichauts froids sont meilleurs que chauds ?
C'est le titre d'une chanson de l'opérette
en 3 actes d'André Barde et de Raoul Moretti, Le Comte Obligado,
présentée pour la première fois au Théâtre des Nouveautés, à
Paris, du 16 décembre 1927 au 4 septembre 1928 (264 représentations !)
et qui mettait en vedette Georges Milton, l'homme qui ne respirait
jamais.
De cette opérette, on a retenu non
seulement ce titre mais ceux de La Caravane ou La fille du Bédouin
(un pur chef-d'oeuvre), Ça fait passer un moment... et on en tiré un film (en 1935) qui fait partie de la collection de la
Library
of Congress dont on pourra retrouver tous les détails sur le site
de l'Internet Movie Data
Base et le site définitif sur La
comédie musicale théâtrale en France de 1918 à 1944 de Jacques
Gana.
D'ailleurs, pas besoin d'aller si
loin, on n'a qu'à jeter un coup d'oeil sur le site de notre collègue,
Paul Dubé (Du
temps des cerises aux Feuille mortes) pour entendre et voir
le véritable phénomène que fut Milton chanter et danser cette fameuse
Fille du bédouin. Cliquer ICI.
Allez : je vais vous attendre...
.......................................................
Voilà. C'est fait ? - Pas mal non ?
Mais pendant que vous regardiez Milton
ne pas respirer, j'ai trouvé sur le site de Jacques Gana les informations
capitales suivantes :
«Le curieux nom d'Obligado était depuis 1868 celui d'une rue et depuis 1900
d'une station de métro parisienne. Il venait d'un méandre du Rio
Parana (*), en
Argentine, nommé "Vuelta de Obligado" où avait eu lieu une bataille décisive lors de l'intervention franco-britannique de 1845.
«Le 25 mai 1948, suite à la visite d'Eva Peron à Paris, l'année précédente (juin 1947), la station devint
"Argentine". Ne restait plus que la pièce pour commémorer le souvenir de la bataille
d'Obligado !
«Il est resté de cette pièce un tube aussi impérissable que le "Pouet Pouet" de Maurice Yvain :
"La fille du bédouin" qui passa tellement dans la culture de l'époque qu'une pièce (de Yves Derennes et Pierre Mortagne) portant ce titre fut présentée à l'Eldorado en mars 1931...»
(*) Le Paraná est un fleuve
qui s'écoule des hauts plateaux brésiliens vers l'Argentine pour se
jeter dans l'océan Atlantique.
Allez dire maintenant qu'on n'apprend
rien dans le Castor™ !
Georges Milton
C'est que... je ne voulais
pas vraiment savoir si les artichauts froids étaient meilleurs que chauds, je cherchais
tout simplement dans mes fichiers une recette de foies de volaille
aux fonds d'artichauts que mon ex faisait et qui, un jour, a étonné un
grand chef de cuisine - un vrai de vrai : un Français ! - de passage à Montréal.
La voici :
Mousse de foies de volaille aux fonds d’artichauts
Note : On peut facilement faire seulement la moitié de cette recette car à cause des fonds d’artichauts elle ne se conserve pas longtemps.
2 lb (1kg) de foies de volaille bien parés
2 tasses (500ml) de vin blanc sec
1 et 2/3 (400 ml) de beurre doux ramolli
4 c. à soupe (60ml) de porto
Sel et poivre
(Pour le beurre je diminue la quantité car pour ma part
ça me semble un peu exagéré. Vérifiez la texture après 300 ml et si nécessaire
ajoutez du beurre en petite quantité à la fois.)
1 boîte de fonds d’artichauts bien essorés sur papier essuie-tout
Garniture : Persil haché, gelée d’aspic, olives noires, salade effeuillée.
Verser le vin blanc dans une casserole, porter à ébullition et y jeter les foies de volaille. À la reprise de l’ébullition, compter 5 minutes ou un peu plus, puis sortir les foies très rapidement à l’aide
d'un écumoire. Les égoutter et les laisser refroidir.
Passer les foies au mélangeur et incorporer délicatement le beurre ramolli. Mouiller avec le porto, saler et poivrer.
Mélanger bien, puis passer au tamis fin (si désiré) afin d’obtenir une crème homogène. Escaloper (trancher finement) les fonds d’artichauts.
Tapisser de plastique transparent le fond et les côtés d’un moule rectangulaire ou cylindrique. Monter en feuilleté la mousse de volaille et les escalopes de fonds d’artichauts. La mousse doit être étendue en minces couches entre les morceaux d’artichauts.
Couvrir et réfrigérer pendant 1 ou 2 jours.
Démouler et décorer au goût. Découper avec un couteau passé à l’eau chaude. Déposer dans une assiette avec de la gelée d’aspic et des olives noires hachées. La gelée d’aspic se trouve dans les épiceries fines et se prépare tel qu’indiqué sur les sachets.
*
Vous savez... quand on est
confiné à la maison et qu'on n'a rien à faire...
***
Hermy m'a rappelé... (Pourquoi
J'AI CESSÉ DE LIRE LES JOURNAUX il y a plus de 30 ans)
Note :
Je n'ai aucune idée pourquoi j'ai écrit
ce qui suit. Probablement pour me donner bonne conscience via-à-vis le
sujet du jour : le COVID-19, connu, aux États-Unis, sous le nom de «Corona-[virus]»
ce qui a fait baisser les ventes de la bière du même nom, particulièrement
dans ses états du Sud et certaines parties non encore explorées de
l'Ohio, là où ont eu lieu les premières
protestations contre l'«isolationnisme sociale» et la fermeture des
commerces aussi essentiels que les Hamburger Joints, les Piercing and Tatoo Parlors, les
Gift Shops et les
Bowling Emporium.
Parlons d'abord des faits car
on m'en a cités de très curieux ces derniers temps. Et puis,
surtout, auparavant,
comment éviter les faux-faits (et non les faux-frais comme me le
rappelait il n'y a pas si longtemps un de mes beaux-frères toujous prêts à faire des jeux de
maux ou jeux de vilains en poussant des cris de porc frais) :
Trois, quatre conseils :
Un : NE CROYEZ PAS ce
que l'on vous raconte habituellement à la radio et à la télévision ni ce
qu'on écrit dans les journaux, surtout si on le répète pas plus
que trois fois ;
Deux : NE VOUS FIEZ PAS aux
informations que vous transmettent vos voisins, collègues,
connaissances et - dois-je le dire ? - les membres de votre famille.
Et, en particulier, à ceux qui semblent les mieux renseignés,
notamment ceux qui savent tout, ont tout connu et qui pourraient vous en
dire plus sauf que ce serait dangereux pour leur santé et la santé de
leur famille. - Dans les années cinquante, il était facile de les repérer car,
ex-militaires, de retour d'Europe, ils avaient gagné la
guerre à eux tout seuls. - Je suis certain que vous en avez connus au
moins deux.
Trois : RENSEIGNEZ-VOUS PLUTÔT
AUPRÈS DES SOURCES OFFICIELLES.
Et surtout :
Quatre : SOYEZ SCEPTIQUES car
la dé ou mésinformation s'attaque régulièrement aux sources mentionné au
point trois, i.e. : à des fins politiques ou partisanes ou pour des
gros $ou$ - Ex. :
(En arrière plan : le
Docteur Anthony Fauci)
Et attendez : je
n'ai pas fini :
J'ai déjà lu quelque part que
si Charlie Parker avait appris autre chose qu'à jouer du
saxophone, il n'aurait pas cessé pour autant d'être génial. Plombier, il
aurait révolutionné la plomberie ; informaticien, on en serait
à la troisième génération des ordinateurs quantiques ;
avocat, il aurait forcé la reconsolidation de tous les livres de loi...
sauf que, politicien, il
se serait sans doute retiré sur une île déserte pour apprendre
à jouer du... saxophone.
Un aparté :
Dès les premiers mois de mon
apprentissage dans le métier que j'ai pratiqué toute ma vie,
j'ai su que la moitié des gens qui s'y trouvaient n'avaient pas
encore appris ce que j'avais déjà oublié. La notion du mot «risque»,
par exemple ou celle de l'«intérêt assurable» ; le fait qu'on
ne faisait jamais une réclamation à ses assureurs mais
qu'on formulait une «demande d'indemnité» ; que tout était
basé dans à peui près tous les cas ur des contrats identiques, parce que sujets à
l'approbation des
gouvernements dans les endroits où ils étaient émis ; que l'expression «preuve de perte» n'avait aucun
rapport avec un document sans valeur qu'on demandait de
signer à tous ceux qui, justement, «faisait une réclamation»...
(Et j'en passe, et des pires ; celle, entre autres, des «Acts of God»
que les asureurs n'utilisent plus depuis la fin du XVIIe siècle,
un certain être très mauvais administrateur toujours à court d'argent selon
ses représentanst sur terre.)
Presque en même temps et
probablement bien avant sauf que je n'avais jamais eu une raison
particulière d'y attacher une certaine importance, j'ai
appris que plus de la moitié des habitants de cette planète
croyait «dur comme fer» ce que notre éditorialiste mentionnait
ci-dessus, à savoir que le monde a été créée en six
jours par un être
omnipotent, omniscient, etc... mais qui, selon, toujours ses représentants
terrestres, attache une importance à tout ce que nous
faisons ;
et particulièrement à ce que nous faisons quand nous sommes
nus... (ce qu'il a oublié de mentionner).
Il ne m'en pas fallu plus pour ne pas croire tout ce qu'on me racontait et,
notamment, ce qu'on me racontait via les journaux, la radio ou la télévision.
Surtout dans ces «minutes de vérité» où des spécialistes en politiques,
en économie ou en astrologie venaient
m'expliquer ; qu'Elvis avait
été vu deux jours auparavant dans une station de service en
Arizona, que Churchill a vécu longtemps parce qu'il buvait deux
litres de scotch par jour ou qu'il fallait être franc-maçon
pour être élu député (ce qu'on a jamais démenti, soit dit en
passant).
Oui, mais le COVID-19 ?
J'y arrive !
Confiné à la
maison par la pandémie qui en découle et qui m'a semblé être bien réelle, car
on en parlait partout, je suis
allé aux renseignements en consultant, contre mes habitudes, des bulletins de
«nouvelles».
En quelques jours, j'ai pensé
à cette boutade d'Audiard qu'on a souvent répétée ici d'un
personnage dans un café qui disait à quelqu'un en train de lui
raconter n'importe quoi :
«...J'ai été enfant de
choeur, boy-scout, j'ai fait la guerre d'Algérie, je suis
communiste enregistré et... un pilier de bar. Ça vous donne une idée des conneries que j'ai
entendues dans la vie...»
J'en suis encore sur le choc.
Il m'a fallu écouter des
heures de reportage avant de tomber sur une véritable
explication de ce qui se passait.
En deux mots, voici les détails
:
«Le COVID-19 est un virus
d'origine animal (on est à 99% certain qu'il s'agit d'un type
de chauves-souris d'un certain secteur de l'Asie) au même titre
que certains virus contre lesquels le corps humains a développé
au fil des générations une certaine tolérance et qui sont mortels
pour certains animaux et même d'autres humains comme le fut, par exemple,
la vérole qui a exterminé de 80 à 90% des nations indigènes de l'Amérique
du Nord lors de l'arrivé des Européens.»
«Il n'est pas de nature
artificielle car dans nos laboratoires modernes, tous les hommes
de science du monde peuvent développer des virus ou leurs
équivalents beaucoup plus puissants.»
«Que la seule façon qu'on
peut non pas le faire disparaître, mais le rendre inoffensif est de développer des anticorps sous la forme d'un vaccin.»
«Et qu'entre temps, on ne
peut que prendre certaines précautions pour qu'il ne se répande
pas.»
Cela étant dit, il faut préciser
que :
«Des virus du même genre
existe par milliers chez des animaux vivant présentement dans
des milieux qu'on n'a pas encore exploités et qu'au fur et à
mesure qu'on entrera en contact avec eux, il est plus que probable
que ces virus s'attaqueront aux humains de façons imprévisibles.»
«Que ça fait plusieurs années
que les hommes de science qui se penchent sur ces situations
essaient de mettre en garde l'humanité sur cette possibilité,
mais que tous les dirigeants de la terre trouvent qu'ils sont
des prophètes de malheur et qu'en conséquence l'on ne doit pas
s'occuper de ce qu'ils disent.»
Or :
Dans sa chronique du mois
dernier, Mr. Hermémingilde Pérec décrivait brillamment (c'est
ce que m'ont dit les frères A. et C. Skonmadit) ce qui se passait dans la
vraie vie quand tous et chacun agissaient de façons différentes
une fois qu'ils avaient lu ou entendu ce qu'ils avaient bien
voulu lire ou entendre dans les journaux, la radio ou la télévision.
- Pour cela, si vous en souvenez bien, il s'est servi de ce qui
se passait dans son monde depuis la venue de ce «virus au nom et au numéro
duquel il n'arrivait pas à se souvenir.»
La cause de ces différences
(entre les vérités d'un lecteur et celles d'un autre)
est bien connue : chacun lit ce qu'il veut bien lire, toutes
informations lui parvenant étant à la base filtrées par ses préjugés,
sa façon de penser ou d'autres causes beaucoup plus simples
comme la vitesse à laquelle ces informations lui parviennent,
l'ordre dans laquelle elles lui parviennent et comment elles
arrivent à ses yeux ou ses oreilles.
Cela est tout à fait normal et
les plus équilibrés parmi nous sont ceux qui réussissent à
faire un tri parmi tout ce que nous lisons et entendons pour,
finalement, se faire une idée qui s'approche de la - j'allais écrire
vérité, mais disons tout simplement... - réalité.
Mais il y a beaucoup d'autres
facteurs qui entrent en ligne de compte :
La désinformation systématique
des faits
À titre d'exemple, en ce
moment, toujours à propos de ce virus au nom et au numéro
duquel Hermy n'arrivait pas à se souvenir, un seul nom :
Donald J. Trump qui,
dans ses conférences de Presse, ne cesse de dire à quel point
son administration gère avec une grande efficacité la crise de
ce virus ( au nom, etc.), qui (et non lui) doit être blâmé
pour les quelques dérapages ici et là et qui nie avec
effronterie tout ce qu'il a dit ou laisser sous-entendre la
veille. - «Fake news» dit-il.
«No, Mr. President,
what YOU are saying is Fake news.»
...mais personne n'ose lui
dire.
L'ignorance des
journalistes
C'est un fait que les
journalistes ne savent généralement pas ce dont ils parlent.
J'ai connu un de ces «journalistes»,
aujourd'hui à la retraite, qui a été considéré toute sa vie
comme un des hommes les plus renseignés sur, entre autres, la
politique des différents paliers des Gouvernements de notre pays, et qui était d'une nullité totale, sachant à peine
qu'il existait deux chambres dans le parlement de l'un d'entre
eux ou que le pouvoir législatif était différent du pouvoir
exécutif.
Son secret ? - Il avait l'air
sérieux et savait lire à la perfection ce qu'on lui
demandait de lire au cours de ses (!) bulletins de nouvelles.
Messieurs, Dames, songez un
instant au domaine dans lequel vous oeuvrez et considérez la
prochaine fois ce que les journalistes en disent dans leurs éditoriaux
ou à la télévision. Et écoutez bien les questions qu'ils
posent à leurs invités-spécialistes. C'en est navrant.
Que vous soyez un
ou une chef d'entreprise ou un ou
une simple employé(e) dans une obscure manufacture.
Le côté sensationnel des
«nouvelles»
Je lisais récemment la
chronique d'un «journaliste» qui s'insurgeait devant une
situation déplorable survenue dans un centre hospitalier de
soins de longue durée d'une banlieue montréalaise (CHSLD)
donnant en détails ce qui s'était passé et qui soulignait
l'incompétence du Gouvernement (et de son ministère de la Santé),
grand responsable de cette affaire, etc., etc.
Ma première réaction ?
Ça a été d'écrire à ce «journaliste»
et lui dire que :
1 - Les Gouvernements ne
peuvent pas être partout à la fois et régler du jour au
lendemain toutes les situations qui leur paraissent anormales. Il existe des lois qui régissent l'étendue de leurs pouvoirs, les enquêtes qu'ils
aimeraient bien mener et comment ils peuvent réagir compte tenu, entre autres, de la
Charte des Lois et Libertés,
la Protection de la Vie privée, la Loi de 1920, etc., etc. - D'autant plus qu'ils ont des budgets à respecter, des dizaines de milliers de travailleurs à gérer, des priorités auxquelles
ils ont à faire face et qu'ils n'ont pas nécessairement choisies ou qu'ils ont héritées de leurs prédécesseurs.
2 - Le devoir des journalistes n'est pas de donner les détails
de situations anormales APRÈS qu'elles soient survenues, mais d'enquêter AVANT ou PENDANT qu'elles se produisent et surtout, de s'assurer
PAR LA SUITE qu'elle soient corrigées.
À ce journaliste j'aurai
voulu lui demander où il était, lui, quand a débuté ce qui
s'est passé dans un CHSLD (en m'excusant qu'il n'était pas le
seul à ne pas avoir des yeux tout le tour de la tête), et que
son métier ne consistait pas à décrire en détails ce qui étaient
arrivé, mais de suivre l'événement et DÉCRIER ce qui allait
vraisemblablement se passer par la suite.
Pour le
sensationnalisme - qui
fait vendre des milliers de copies à certains sinon tous les
journaux -, si c'est tout ce que des journalistes de sa trempe
visaient, il n'avait, lui, qu'à faire comme ses collègues :
suivre des ambulances pour prendre sur le vif la photo de l'année.
*
Naturellement, vous n'avez
pas eu le temps de tout lire, alors, je résume :
Ne vous fiez pas à ce qu'on
dit, à droite et à gauche, surtout pas aux journalistes et aux
diffuseurs de nouvelles à la radio ou à la télévision... sauf
si on commence à les emprisonner (*).
(*) En Corée du Nord,
par exemple.
Consultez
les sites officielles !
Ils ont habituellement plus
renseignés.
Un conseil quand même : Méfiez-vous.
Simon
P.-S. : Méfiez-vous
en particulier de ceux
dont la tête est enveloppée de casques fabriqués avec des feuilles d'aluminium.
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Herméningilde Pérec
De mes dix doigts ?
«Of course,
I'm respectable. - I'm old... -
Politicians, ugly buildings and whores, all
get respectable, if they last long enough.»
John Huston
(Noah Cross) dans
Chinatown de Roman Polanski
Scénario (1974) de Robert Towne
(«Bien sûr
que je suis respectable, Les politiciens, les
plus laids gratte-ciel, les prostituées finissent tous par
devenir respectables... S'ils durent assez longtemps.»)
À
propos de cette citation :
J'eusse préféré
(*), comme
citation : «Bizarre ? J'ai dit "bizarre" ? Comme c'est
bizarre...», l'inoubliable répartie de Louis Jouvet
(Monseigneur Archibald Soper, l'archevêque de Bedford)
dans Drôle de Drame (1937)
de Marcel Carné (scénario de Jacques Prévert).
(*) Voir plus loin.
Mais qui m'aurait
compris ?
C'est pourtant la
première réplique qui m'est venue en tête quand le plus vieux
de mes amis m'a téléphoné l'autre jour pour me demander ce que
je faisais, ces temps-ci.... de mes dix doigts.
Dix doigts...
Bizarre... «Rien de surprenant, me suis-je dit : la
répartie et l'expression remontent sans doute toutes les deux à
la même époque...» ; celle à laquelle j'ai commencé
à apprendre à
parler en société.
C'est Simon qui
m'a suggéré celle citée plus haut. «Elle est plus récente
et correspond mieux à votre propos...» m'a-t-il dit.
Récente ? Elle
aura bientôt cinquante ans ! - Et puis, je ne vois pas ce que
mon «propos» pourrait bien à voir avec la «respectabilité»
- La vieillesse, oui. Le changement d'attitude qu'on peut avoir
envers les gens de mon âge... probablement, mais je vous jure que
de ce côté-ci de la clôture (une autre de ces
expressions) : a) je suis loin de me croire respectable, et b) on
manifeste très peu envers la personne que je suis, avec l'âge,
devenue, les signes de respectabilité auxquels, d'ailleurs, je
ne m'attends guère.
De toutes façons,
ce n'est pas de cela dont je voulais vous parler, ni
de structures architecturales, laides ou non, et surtout pas de
certains personnes à la moralité plutôt laxiste.
Mais la citation de Simon est là et va y demeurer car, entre
la mienne et la sienne, c'est la différence qu'il m'a
semblé
digne de signaler l'importance et qui fait l'objet («l'affaire
dont à laquelle je voulais vous parler de»), aujourd'hui :
la langue des aujourd'hui-vieux de ma génération
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John Huston
dans Chinatown
Parlons
des «vrais affaires» :
(Pour utiliser une
expression déjà dépassée car elle date de la génération qui m'a
suivi et non de la présente.)
Vous savez ce qui
m'ennuie le plus aujourd'hui ? C'est d'être devenu - ce que Gide craignait
sur son lit de mort - grammaticalement incorrect. Non
seulement grammaticalement, mais syntaxiquement et lexiquement.
Autrement dit, quand je
me mets à parler, on ne me comprend plus.
J'écoutais récemment un
bonhomme pourtant habitué de parler en public débuter récemment, dans
un débat où il avait comme opposants des membres de l'Église, une
phrase comme ceci :
«Mais NOUS, NOUS
qui savons, NOUS qui avons étudié la question, NOUS à qui on a tout
révélé...»
... être obligé de
l'interrompre, ou du moins l'écourter, à cause des murmures de plus en
plus croissants dans la salle, pour la terminer par :
«... est d'une
effronterie abjecte proférée par ceux qui veulent nous
enseigner comment penser à partir de faits et d'énoncés pour
lesquels ils n'ont aucune preuve...»
Autrement dit, dès qu'il
a commencé à parler, on a cru qu'il parlait au nom de son groupe alors
qu'il ne faisait que citer ceux de ses opposants.
Peut-être aurait-il dû
débuter par une introduction comme «Quand vous dites...» ou «Lorsque
vous avancez...», mais il aurait été interrompu par des «On n'a
jamais dit ça...!» - Du pareil au même.
Ferré disait que la
poésie fout'ait l'camp. Qu.eut-il dit, aujourd'hui de la rhétorique
!
Oublions la rhétorique,
parlons de grammaire.
La phrase au début de
cette chronique débute par deux mots - trois si vous voulez - : «J'eusse
préféré...». Précédés du sous-entendu «Il est certain que...»,
l'utilisation du plus-que-parfait du subjonctif (une sous-jonction)
était tout à fait normal. D'aucuns auraient pu dire : «J'aurais préféré»,
mais la signification aurait été tout autre : «J'eusse préféré»
impliquait que, à un certain moment du passé, «j'eus préféré», et
non pas, ni conditionnellement, ni continuellement ce que «j'aurais»
aurait pu signifier.
Les expressions, je l'ai
déjà souligné : changent avec le temps, mais la structure d'une
phrase doit-elle être soumise au même phénomène ? - Il n'y a pas
longtemps, j'ai débuté une phrase, en parlant à une dame de mes amies
d'une vulgaire personne, en disait qu'elle (la vulgaire personne)
avait un
certain nombre d'années avec l'intention de poursuivre en disant «qu'elle
s'habillait comme une femme de trente ans sa cadette, parlait en
utilisant des mots orduriers, se penchait
outrageusement pour qu'on examine sa poitrine, qu'elle voyageait avec
n'importe qui à condition qu'on paie ses dépenses, etc., etc. »
(et j'en passe à cause des jeunes filles qui nous lisent...) quand j'ai
été immédiatement interrompu : «Mais j'ai son âge !», me
dit mon amie, insultée, que je puisse suggérer que toutes les femmes
qui pratiquaient le métier de l'autre étaient vulgaires... - Les
phrases doivent-elles être courtes et dans un certain ordre pour qu'on
les écoute ?
Quant au vocabulaire,
faut-il, comme on l'a déjà dit ici (par Simon, je crois), consentir
qu'au cours de notre vie, les mots changent de signification ? Que formidable,
de «qui est à craindre» quand j'étais jeune, soit passé à
«admirable» ? Qu'un admirable concert soit aujourd'hui écoeurant
? Que cool, qui n'a jamais eu de rapport avec la température
semble être revenu à la mode ?
Ce ne sont là que des
exemples, Chose certaine : à partir d'un certain âge, ne reste qu'une
solution, se taire.
Ce qui me fait penser,
jeunes gens qui ont eu la patience de me lire jusqu'ici :
Je n'ai jamais vraiment
voulu vous empêcher de réinventer la roue, juste pas eu la patience
de vous entendre m'expliquer comment elle fonctionne.
Et puis autre chose :
(Quand on est isolé, on
a tout le temps du monde.)
Je me trompe peut-être,
mais je commence à être de plus en plus convaincu que le système d'éducation
qu'on a adopté au cours des dernières années a fait et continue de
faire fausse route :
Quand j'étais jeune, après
des études dites «classiques», on ne savait rien faire, appris aucun
métier, ni même les rudiments de la moindre profession. On nous avait
tout simplement enseigner à vivre, à apprendre surtout. De là, on se
lançait dans la vie et prêt à affronter toutes les vicissitudes - les
mauvais côtés, si vous voulez - de n'importe quel métier.
Aujourd'hui, on semble
vouloir à tous prix enseigner comment la gagner cette vie sans égard
à sa signification ni ce qui la rend intéressante, quel que soit le métier
qu'on y pratiquera.
Je plains ceux ou celles
qui, rêvant d'un métier ou d'une profession, auront à faire face à
ses mauvais côtés ou à tous ses petits détails qui font qu'on ne
peut pas devenir médecin, architecte, ingénieur, constructeur,
professeur, ethnologue, danseur, cinéaste, épicier... sans avoir
quelques notions de comptabilité, certaines lois, de la
concurrence, des groupes de pression, des unions...
Pas fait beau
en avril ?
Consolez-vous : mai vient d'arriver,
mais pensez également à ceci :
«Le
mauvais temps n'existe pas,
n'existent que
de beaux temps aux allures différentes.»
H. Pérec
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Copernique Marshall
Oui, cher ami, vous avez raison : Sean Connery
fut le meilleur James Bond de tous les temps. (Qu'on
fasse venir un notaire que je vous signe un affidavit à cet effet.)
I'm not a big fan of Mel Brooks. I think he took too literaly a quote attributed to W. C. Fileds who would have replied to a stage manager accusing him of being too vulgar : «Vulgarity is not getting any laugh.» Let's face it : Mel Brooks is not what one could call a subtle comedian.
He does have his moments and, to a certain extent, his numerous «high brow» hints and allusions, mostly ignored in all his movies, are unusual. In
Blazing Saddles alone, there are a few which are classics :
- The name of Le Petomane as the Governor
- That of Hedley Lamarr as assistant
- or even the appearance of «Gucci» on Bart's (the sheriff) saddle... just before
passing in front of Count Basie
and his band... in the midlle of the desert...
On Hedley Lamarr (a pun on the name of actress Hedy Lamarr), you may have heard this :
She, Hedy Lamarr, was still alive when
Blazing Saddles came out, so she sued Mel Brooks who agreed to pay her a sum of money for the use of her name providing he could add this dialogue in
the movie:
«I know, she was a great comedian in the twenties, thirties, forties... the
nineteen forties, but we're in the 1880's and she hasn't been born yet. So when she comes around, we'll sue her...»
Oh, I could quote hundreds of subtleties like that in most of his movies : the «knockers»
in Young Frankenstein ; the only word heard, said by Marcel Marceau, in
Silent Movie ; the long (I mean long, long...) ship in Spaceballs, etc. But the farting, the sex, the
racist and homosexuals jokes... removed, wouldn't have spoiled any of his movies.
Springtime for Hitler (The Producers), with its exagerations, over-acting and too long scenes could have been a one-liner joke in one of Woody Allen's
films. Still, it will remain as a film to remember.
Count Basie, in the Blazing Saddles ? - You can see it on Youtube. A real classic :
Count
Basie
Mais qu'est-ce que tout cela a à voir avec Molière ?
Une seule chose : le comique.
N'ayant rien d'autres à faire, comme tout le monde, ces
temps-ci
sauf m'occuper de mon petit-fils Adrian, le fils de ma fille
Marie qui
s'est réfugiée chez nous alors que son mari, le médecin, a dû, pour des raisons que je n'ai pas à expliquer, demeurer à
Ottawa, je me suis replongé dans les «classiques» : Corneille, Racine et... Molière.
Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui, trois cent quarante huit ans après la première des
Femmes savantes, interprétée par la Troupe du Roy au
Palais-Royal le 11 mars 1672 ? - On
lit Molière plutôt qu'on va le voir au théâtre ?
On fait comme moi : on le lit en espérant qu'on remonte un de ces jours un Molière là où l'on pourra assister
à une de ses représentations. Ou on regarde une de ses pièces filmées sur YouTube. - Et c'est ce que j'ai fait récemment.
Difficile à croire (pensez-y quand même : chacun de ces films ne
durent qu'une heure et demi ou à peu près), mais au cours du mois dernier, j'ai vu, avec le texte en main :
- Le bourgeois gentilhomme
- le malade imaginaire
- Le misanthrope
- L'école des femmes
- Les femmes savantes
- Les fourberies de Scapin
et
- Tartuffe.
Un record ? Non, mais c'est une expérience que j'ai bien aimée. Elle m'a permis de redécouvrir le sens du classicisme où le respect de certaines règles s'imposaient à la fois dans le fond et la forme où, chacun, pour exprimer des sentiments ou des idées, devaient utiliser une méthode basée sur ce que tout gentilhomme ou femme d'une certaine époque s'entendait
sur comment ces sentiments ou idées decaient être exprimés. (Passez-moi
cette trop courte définition.)
En écoutant, regardant et lisant ces différentes pièces de Molière,
j'ai comme redécouvert non pas un comique figée pour l'éternité, mais un comique tout aussi actuel (mais plus rare) des comédies modernes où
chaque personnage est inconscient de sa situation ou de son côté ridicule.
Molière aujourd'hui ? On le retrouve dans The Big Lebowski des frères Coen ou le
Some Like it Hot de Billy Wilder, pas dans les comédies qu'on joue sur les
boulevards où
l'on remarquera très vite que les comédiens jouent un rôle pour être drôles, eux.
Les personnages de Molière ne sont pas drôles. Le Misanthrope n'est pas une pièce où l'on n'entend plus les répliques parce qu'on rit trop dans la salle.
Et, en plus, c'est en vers et rares sont les comédiens qui savent en réciter sans qu'on ne
sente, après quelques uns, la folie de la rime. On ne dit plus Molière : on le scande !
Sauf quand on est un GRAND comédien et qu'on a bien étudié son rôle.
La preuve, vous la trouverez dans les deux extraits qui suivent tirés de l'École des
femmes. Le premier par un «scandeur», le deuxième par l'inimitable Louis Jouvet.
Cliquez sur les notes :
Un comédien sans nom :
Louis Jouvet :
Toute la différence entre les scènes où James Bond assassine un ennemi :
Sean Connery au début de Dr. No. et Daniel Craig au début de
Casino Royal...
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Craig
? - C'est celui à droite, en noir et blanc.
Copernique
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Jeff Bollinger
Statistiques (sic)
C'est bien beau ces chiffres
qu'on avance au jour le jour à la télévision et dans les
journaux...
Exemple :
360 morts, hier (*), au Québec,
2 100,
aux États-Unis,
117 726, dans le monde,
et plus de 1 897 306 cas
recensés.
(*) Ces
nombres datent du 12 avril 2020 - Voir à la fin pour une mise
à jour.
... sauf qu'ils ne
veulent rien dire.
Si, au Québec, on soumettait
à un test de dépistage du COVID-19 mille
personnes pigées au hasard et que 58 seraient trouvées porteur du
virus, voilà
une statistiques qui commencerait à indiquer quelque chose...
(À
condition qu'on ait effectué ces tests selon le nombre
d'habitants par région, à un moment précis, dans des
conditions semblables, etc.)
Or, j'apprends qu'aux États-unis
on a effectué de tels tests auprès de moins de 1% de la population
(*) et non au hasard, mais
selon leur arrivée dans des centres de dépistage...
(*) On en était à 1,7
% aux dernières nouvelles - Note de l'éditeur.
Un nombre, quand même, est
plus significatif que les autres : celui des décès au
jour le jour.
S'il
augmente, c'est un mauvais signe, s'il diminue, c'est mieux, mais
c'est au point zéro qu'il commencera à être pertinent,
significatif, prometteur, non pas la journée où l'on n'en
enregistrera aucun, mais
lorsque cela se sera produit pendant
plusieurs jours et même semaines, combiné avec celui de l'absence totale de nouveaux cas.
Or, c'est pas demain la veille.
Et puis qui sait combien de
temps cette situation temporaire va-t-elle durer ? -
Une seule réponse : jusqu'à la prochaine pandémie ! -
C'est un peu comme les ouragans, les séismes, les tsunamis, les
éruptions volcaniques : on ne sait pas exactement quand ils
surviendront, mais on sait qu'il va y en avoir. - Ce qui laisse
sous-entendre qu'il serait peut-être bon d'y penser avant de se
faire construire la maison de ses rêves sur la faille de San
Adrea, sur les côtes du Bangladesh, sur une coulée de lave en
Hawaï...
La question de l'heure est,
bien sûr, quand finira la pandémie actuelle ?
Quand les bureaux, les
manufactures, les édifices publiques, les églises, les
fleuristes, les salons de coiffure rouvriront-ils leurs portes ?
Quand pourrais-je aller chez Bureau-en-Gros acheter le fil qui me
manque depuis trois semaines ? Et les fruits et légumes, quand
reprendra-t-on leur étalage libre dans les marchés ? Quand verrons-nous en salle le
prochain James Bond (qui devait sortir il y a quatre
semaines...) ?
Qui aurait dit il n'y a pas si
longtemps que nous resterions enfermées pendant huit semaines et
qu'au bout de ces huit semaines, on ne saurait pas encore...
Qu'on me ramène ce bon vieux
temps où, ado et gêné, j'embrassais mes cousines !
Hier, quoi.
Ce matin, en revenant de l'épicerie,
j'ai couru vers la salle de bain me laver les mains, avant de
passer, adulte et gêné, à moins d'un mètre de mes enfants...
Que terrifiant me semble leur
avenir !
Et j'ai beau me dire qu'ils
sont fous, ces Américains, surtout ceux qui ne jurent que par
leur bouffon de président. Sauf... qu'ils sont à demi-heure d'ici...
Jeff
P.-S. :
Chiffres amendés au 3 mai 2020.
(Quelques heures avant d'aller sous presse.)
12 avril 2020 |
3 mai 2020 |
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Québec |
Cas comptabilisés :
31 865
|
Morts :
360
|
Morts :
2 205
|
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États-Unis |
Cas comptabilisés :
1 188 122 |
Morts :
2 100
|
Morts :
68 598 (*)
|
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Monde |
Cas comptabilisés :
3 566 531 |
Morts :
117 726
|
Morts :
248 302
|
(*) 27,63 % des décès dans le monde.
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Georges Gauvin
Whoâ... les boys, les chums de fille, les
matantes, ma voisine !
Je veux bien rester à la
maison, sortir habillée comme une nonne, faire à manger trois
fois par jour, regarder les soaps à la télé, mais arrêtez de
m'en parler !
C'est rendu que du monde à qui
je n'ai pas parlé depuis des mois m'appellent pour me demander des nouvelles ; si mon chat est toujours en vie, si je
travaille toujours au même endroit, si ma soeur est toujours en
France... Sauf qu'ils en rofitent pour me raconter leur vie et me
dire qu'ils ont changé de voiture.
Des nouvelles ? En voici :
La maison n'a jamais tant aussi
brillé. C'est rendu que mon chat ne sait plus où est sa litière.
Ça d'l'air d'un carré de sable importé des Îles Vierges. -
Mes garde-robes ont toutes été vidées, nettoyées et la paire
de pantalons qui ne me faisait plus depuis deux ans, ben je m'en
suis débarrassé. Dans ma dépense, toutes mes petites
bouteilles d'épices ont été alignées. Et j'ai retrouvé un dollar
et trente-cinq en monnaie dans le divan du sous-sol, sauf
que je ne les ai pas encore dépensés car on n'accepte plus
d'argent au dépanneur. Ni les bouteilles vides.

Faut croire que le monde est en
train de changer.
Dites-moi pas comment : je ne veux
pas le savoir. Un seul pont à la fois.
J'ne vous parlerai pas du «p'tit»
car mon ex-chum et moi avons réussi à nous entendre.
Y'a une affaire avec laquelle
j'ai ben d'la misère cependant. - PARDON ; Il y a une chose à
laquelle j'éprouve beaucoup de difficultés (puisque j'en suis
rendue à vouloir bien écrire). Cest :
LIRE !
Je croyais qu'une fois que j'en
aurais le temps, il me suffirait d'emprunter un livre à mon ex,
l'intellectuel ; de l'ouvrir et de me mettre à lire, comme
on lit un article dans le Châtelaine...
ERREUR !
Il m'a dit : «Tiens, tu vas
bien aimé...» et m'a refilé une mini-brique au nom de «La
vie mode d'emploi» que je croyais être un livre sur ce que
vous pouvez deviner. - Et puis il m'a dit de sauter par dessus le
premier chapitre. «De toutes façons, tu le retrouveras à
la fin...»
Le téléphone sonne ! Dieu
merci, je ne savais pas par où commencer....
Je vous reviendrai
Car je suis têtue, vous
verrez.
George

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Fawzi Malhasti
Morceau choisi
Voici un très mauvais poème
écrit par un, peut-être pas mauvais, mais sans
contredit un poète mineur :
Demeure auprès de moi quand se
meurt ma lumière
Que le sang glisse à peine, et qu'un âcre douleur
Pique ou brûle les nerfs, quand se pâme le coeur
Que tout l'être languit comme à l'heure dernière.
Demeure, quand en moi la
mortelle matière
Est en proie à des maux qui détruisent la foi
Lorsque l'oeuvre du Temps paraît fureur sans loi,
La vie une Furie à torche incendiaire.
Demeure à mes côtés quand ma
foi va tarir
Quand les hommes pour moi sont des mouches d'automne
Dont l'essaim pond ses oeuves, vole, pique, bourdonne
Et tresse un abri frêle avant que de mourir.
Demeure à mes côtés ; et le
terme approchant,
Montre à mes sens la fin de l'humaine agonie,
Et, sur le bord extrême et sombre de la vie,
L'aube de ce grand jour qui n'a point de couchant.
Ce poème n'a pas de titre,
mais il connu en anglais comme faisant partie d'un recueil
intitulé In Memoriam, car
on aura compris qu'il s'agit d'une traduction et, faute grave,
une traduction en vers... d'un poème écrit à l'origine en
langue anglaise.
Personnellement... je ne me suis jamais
laissé aller à traduire en vers quoi que ce soit écrit dans une autre
langue, sachant qu'il est déjà assez difficile de transmettre
le sens en particulier d'un poème que s'il, en plus, il fallait
transmettre ce sens en essayant d'imiter le rythme et la sonorité
d'une langue (qui sont des parties essentielles de la
poésie), il fallait mieux y renoncer.
Bravo quand même à ceux qui
s'inspire d'un poème - disons : anglais - pour en transmettre,
en français, l'essence (pas un jeu de mots) en tentant
de se
rapprocher le plus près possible de l'état d'âme qu'il est
sensé transmettre. - On
ne saurait, par exemple, blâmer Baudelaire d'avoir voulu «traduire»
Poe.
Mais en ceui concerne le poème
cité ci-dessus, je
regrette... je ne trouve rien de tout cela, même pas de belles
rimes.
Le nom de son auteur ? Léon
Morel. - Loin de mes archives et les bibliothèque que je fréquente
étant fermées (COVID-19 !), je ne sais pas si je pourrai
trouver dans mes vieux Illustrés de Larousse (sic) plus de
renseignement sur lui que j'en ai trouvés sur l'Internet : sa date de
naissance et sa date de son décès (1850-1918 - cette dernière
date suivie d'un point d'interrogation !) qu'il aurait été
professeur, éditeur scientifique et un traducteur non
seulement des poèmes écrits en portugais d'Élizabeth Browning
(1903), mais d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare (1904)
avant de s'attaquer (le mot est bien choisi) au In
Memoriam, la suite de poèmes considérés parmi les meilleurs
d'Alfred Tennyson (1809-1902).

Lord Alfred
Tennyson
(1809-1892)
Pir illustrer ce que je veux
dire, voici le texte originel du poème cité ci-dessus.
Be near me when my light is low,
When the blood creeps, and the nerves prick
And tingle ; and the heart is sick,
And all the wheels of Being slow.
Be near me when the sensuous frame
Is rack’d with pangs that conquer trust;
And Time, a maniac scattering dust,
And Life, a Fury slinging flame.
Be near me when my faith is dry,
And men the flies of latter spring,
That lay their eggs, and sting and sing
And weave their petty cells and die.
Be near me when I fade away,
To point the term of human strife,
And on the low dark verge of life
The twilight of eternal day.
Pour en
entendre une version audio, cliquez sur la note : 
(Elle est de Ian
Richardson)
Vous voulez vous essayer ?
Fawzi
P.-S. : Vérifications faites dans
le Nouveau Larousse illustré de 1904, le Larousse du XXe siècle
de 1933 et dans les Larousse Illustré de 1900 à 1927, aucune
entrée au nom de Léon Morel n'a pu être retracée.

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De notre disc jockey - Paul Dubé
Bob Dylan, hier et aujourd'hui
Vous ai-je déjà dit que je
n'étais pas un fan des Beatles ? Que je ne l'ai jamais été ? Pas
que je n'ai pas essayé. À leur tout début, je me procuré tous leurs
disques que j'ai écoutés de nombreuses fois et avec beaucoup
d'attention (ce qui me permet de les citer avec plus de précision que
bien de leurs admirateurs).
Et je ne me suis pas arrêté là :
J'ai continué tout au long de leur
carrière à les écouter et je les ai même suivis individuellement après
leur séparation. Y compris Ringo et George. Peut-être plus McCartney par rapport à
ces deux-là mais définitivement moins que Lennon que j'ai suivi jusqu'à son tout
dernier CD.
Je tiens à le dire pour démontrer que,
comme tous les enregistrements qu'on m'a suggèrés ou qui ont
attiré mon
attention, je me suis fait envers eux un point d'honneur de ne
jamais les rejeter du revers de la main et qu'en particulier, j'ai bien
cherché à savoir ce qui avait déclenché chez les inconditionnels
admirateurs des Fabs Four,
une ferveur sans bornes, ces inconditionnels qui ne cessent de me répéter
encore aujourd'hui : «qu'ils ont révolutionné la
musique populaire....», «qu'ils ont été des années en
avance sur tout le monde...» ou «qu'ils ont collectivement géniaux...»
Je n'ai toujours pas trouvé et, aussi sérieusement
que je les ai écoutés, je me permets d'ajouter que s'ils n'avaient pas
existé, je ne crois pas que la musique POP ait été différente de celle
qu'on entend aujourd'hui.

The Fab(ricated) Four
Je peux, par
ailleurs, vous dire qu'à leur époque, j'écoutais les
Rolling Stones, les Beach Boys, Crosby, Stills Nash and Young... qui,
à mon avis, ont créé, des petits chefs-d'oeuvre qui ont presque passé inaperçus,
mais qui demeurent encore aujourd'hui tout à fait remarquables et que, je
crois, passeront la barrière du temps.
Je vous en cite quelques unes ?
«Sympathy for the Devil»
de Mick Jagger et Keith Richard (The Rolling Stones)
«Teach Your Children Well»
De Graham Nash (Crosby, Stills and Nash)
«Music is Playing Inside My
Head» (Carole King)
«God Only Knows»
(Beach Boys)
«Slipin' and Slidin'»
(Little Richard)
et - Dieu me le pardonnera !
La plupart des riffs de
Chuck Berry
(Remarquez que je me limite ainsi à
la musique POP d'une certaine période.)
Non, non et non !
Vous me ferez
jamais admettre que «Yesterday» est comparable aux
compositions de Cole Porter, Jerome Kern, Johnny Mercer, Rodgers and
Hart... que tous les admirateur de McCartney que j'ai connus ne se sont jamais donné la
peine d'écouter.

Cole Porter
Jerome
Kern Johnny Mercer Rodgers and Hart
*
Et puis, en arrière plan, y'avait
Dylan. - Robert Zimmerman, dit Bob Dylan, né
en mai 1941. - Au départ, un Folk
Singer issu du Minnesota qui aura 79 ans dans quelques jours. - Et
qui est toujours actif. - Prix Nobel, Oscar, Grammies, Légion d'honneur...
- Qui a, selon l'expression populaire, a «reviré sa veste»
plusieurs fois. «I Contain Multitudes» disait-il récemment...
***
Il aura, comme je
viens de le mentionner, 79 ans dans quelques jours. Difficile de ne
pas le classer parmi certains monuments. Il a dû, chose que je n'ai
pas pu encore confirmer, annuler le concert qu'il devait donner non loin d'ici, à
Saratoga Springs, si je me souviens bien, dans la continuité d'une série
qu'il devait donner au Japon du premier au vingt-quatre avril (annulés,
eux aussi) et d'autres prévus dans l'Oregon, l'état de Washington,
le Nevada, la Californie, le Tennessee, Georgia, etc. en juin,
juillet... Pour des raisons de santé ? Non. À cause du COVID-19.
Note : Saratoga Springs (Saratogo
Performing Arts Center) - 9 juillet - Les prix ? Entre $35 et $330...
C'est qu'il est drôlement en forme
ce bonhomme, connu bien avant Mick Jagger et Les Rolling Stones, qui
chantait Talkin' New York pendant que les Beatles
enregistraient Love me Do.
Hélas, il a appris à chanter,
comme tout le monde, quand sa voix s'est mis à disparaître.
Finis les «Ah !» qu'il lançaient
dans ses premiers enregistrements, quoique, parfois au cours de ses
concerts de ces dernières années, on peut entendre des émotions émaner
de ses incompréhensibles paroles (sa diction est affreuse) et qui
n'ont jamais été présentes au cours des premiers dix, quinze, vingt
ans de sa carrière.
Il continue encore d'attirer des
foules partout où il passe. De gens dans la soixantaine, septantaine
et même octantaine, venus se rappeler leur... jeunesse (?). - Pas nécessairement.
Personnellement, je ne le suis pas pour ré-entendre son Blowin' in
the Wind, mais ce qu'il chante aujourd'hui.
Les photos, les films
qu'on peut voir sur YouTube et qui proviennent de ses derniers
concerts, nous montrent dans l'assistance des centaines de jeunes dans la
vingtaine qui trouvent sa façon de rocker intéressante. Des
curieux, j'imagine. mais des foules tout de même après bientôt
soixante ans de carrière.
J'écoutais un de ses fans dire, il
n'y a pas si longtemps, qu'on n'allait pas entendre Dylan, on allait
vivre un mouvement de créativité...
«À chaque fois que j'assiste à
un de ses concerts, disait-il, j'ai le goût de me mettre à écrire,
à peindre, à créer quelque chose...»

Oui, peut-être. - C'est un de mes
rares artistes qui m'intéressent ou qui m'ont intéressés du temps où
ils étaient encore vivant (ou qui le sont toujours) et que je n'ai
pas vus en personne... - Je n'ai jamais su pourquoi d'ailleurs.
Quoiqu'il en soit, je fus un
amateur, un inconditionnel de Bob Dylan, dès que j'ai
entendu ses premiers enregistrements : peu avant avant le milieu dans
les années soixante ; et je l'ai suivi, de ses premiers albums (1962
à 1967) jusqu'à, je crois, Desire (1976) ou Slow Train
Coming (1979) avant de, quelque peu, passer à autres choses (tout
en le suivant plus ou moins, mais de loin) jusqu'à ce que mon
attention fut retenue en 2001, je crois, quand ont commencer à paraître,
sous différents formats, souvent non-officiels, ses enregistrements
«live» - surtout parmi ses derniers (années '80, '90...) - et qui, depuis la venue de
YouTube (2005) n'ont cessé d'être diffusés, et en nombre, et en
qualité.
J'en ai, récemment écouté une
dizaine, sinon plus. - Pas visionnés mais bien écoutés, car la
plupart du temps ses prestations sont très mal filmés (par des amateurs), mais
les bandes sonores sont très respectables. Mon dernier ? Il datait
de 2019...
C'est une expérience que je ne
recommande à personne.... M'enfin, pas un enregistrement l'un après
l'autre. Laissez passer une ou deux journées entre chacun car vous en
aurez jusque là d'entendre sa voix nasillarde (?), rauque (?), éraillée
(?) chanter souvent Dieu-sait-quoi dont on ne peut saisir qu'avec
beaucoup d'attention, d'une chanson un mot sur dix, mais qu'on finit
à la longue par reconnaître la mélodie.
Et pourtant, malgré tous les défauts
de ces enregistrements (et je n'ai fait qu'en mentionner que quelques
uns), si vous vous donnez la peine d'écouter, vous allez peut-être
comprendre que «The Bob Dylan Experience IS Something Else»,
i.e. : Un concert avec Bob Dylan n'est ni un Récital des Meilleurs
Succès de Votre Artiste Favori(e), ni une Pseudo-Messe à la
feu Johnny Halliday, c'est tout un véritable Apprentissage de
ce que peut être un artiste qui se découvre en scène.
Peut-être que ça finira par vous
expliquer pourquoi ces messieurs ultra-conservateurs qui distribuent
les Prix Nobel et les Oscariseux d'Hollywood ont dû se rendre à l'évidence
: qu'il ne fallait pas le louper celui-là (*)
(*)
Vous saviez
que Dylan partage avec George Bernard Shaw l'honneur d'avoir été l'un de
deux récipiendaires à la fois du prix Nobel et d'un Oscar ?
En terminant, je ne saurais vous
dire lequel des concerts Dylan présentement disponibles sur YouTube,
j'ai préféré. Tout est une question de goût, d'atmosphère, de l'état
d'âme dans lequel vous vous trouvererez au moment où vous les écouterez.
Mais si
vous voulez un aperçu de ce à quoi ça peut ressembler, regardez
l'extrait d'un hommage rendu à Martin Scorcese en 2012 où Bob Dylan
chanta Blind Willie McTell :
Bob
Dylan Martin Scorsese tribute 2012
«Seen the arrow on the doorpost
Saying, "This land is condemned
All the way from New Orleans
To Jerusalem."
I traveled through East Texas
Where many martyrs fell
And I know no one can sing the blues
Like Blind Willie McTell...»
Quoique sa présence à la
73e version des Academy Awards mérite d'être soulignée :
Bob
Dylan : Things Have Changed 2001
«People are crazy and times are strange
I’m locked in tight, I’m out of range
I used to care, but things have changed...»
Une chose à noter : il est
excellent à la guitare.
Et la voix ?
Oui, elle est rocailleuse, éraillée, mais
on finit par s'y habituer. À vrai dire, elle a des effets qui sont
impossibles à rendre avec une voix «normale».
Dernier exemple (vidéo de mauvaise qualité,
mais la piste «son» est o.k.) :
It's All Over Now,
Baby Blue
Bonne écoute !
paul
P.-S. : Si
possible, quand vous l'écouterez, ayez les paroles en main !
(Voir à : https://www.azlyrics.com/d/dylan.html)
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L'extrait du mois
L'auteur dramatique et le directeur de théâtre
ou
Un an après
L'auteur - Eh bien ! mon cher directeur, avez-vous pris connaissance de mon petit manuscrit ?
Le directeur - Parfaitement, mon ami, parfaitement !
L'auteur - Et alors?
Le directeur - Votre pièce me plaît beaucoup, je suis décidé à la monter prochainement.
L'auteur - Ah ! (Une incontestable satisfaction se peint sur ses traits.)
Le directeur - Seulement, vous me permettrez bien de vous demander une légère modification
L'auteur - Trop heureux. - Mais, comment donc !
Le directeur - Il y a dans votre pièce une belle-mère... une belle-mère que vous montrez, sous les sombres couleurs dont on décore depuis trop longtemps ces vieilles dames...
L'auteur - Mais...
Le directeur - Ça ne se fait plus, mon ami. Il faut laisser ce genre de plaisanteries au café-concert, à l'ignominieux café-concert. Les
belles-mères, croyez-moi, sont des femmes comme tout le monde, ni meilleures ni pires.
L'auteur - La suppression de ce rôle va chambarder toute ma pièce.
Le directeur - Pas du tout, mon ami, pas du tout ! Au lieu d'une belle-mère, vous mettrez une vieille tante, voilà tout.
L'auteur - Entendu !
Un an après
(La pièce du jeune auteur dramatique a été jouée avec succès. Encouragé, il a rapporté
; à son directeur un second manuscrit. Il vient chercher la réponse.)
L'auteur - Eh bien ! mon cher directeur, avez-vous pris connaissance de mon petit manuscrit ?
Le directeur - Parfaitement, mon ami, parfaitement !
L'auteur - Et alors ?
Le directeur - Votre pièce me plaît beaucoup, je suis décidé à la monter prochainement.
L'auteur - Ah ! (Une incontestable satisfaction se peint sur ses traits.)
Le directeur - Seulement, vous me permettrez bien de vous demander une légère modification ?
L'auteur, trop heureux. Mais, comment donc !
Le directeur - Il y a dans votre pièce une vieille cousine hargneuse, indiscrète et brouillophile. Si, au lieu d'une cousine, nous en faisions une belle-mère.
L'auteur, un peu étonné. - Mais, vous-même, mon cher directeur, vous me disiez, l'année dernière...
Le directeur - L'année dernière, mon pauvre ami, je n'étais pas marié !
L'auteur - Oui, mais c'est que...
Le directeur, lui prenant la main. - Je vous en prie, faites ça pour moi ; et puis, pour que ça soit tout à fait drôle (Avec un rictus de tigre), nous la ferons claquer au premier acte !
L'auteur - Entendu !

Alphonse Allais
Le Journal, 10 mars 1896
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Il y a dix ans dans
le Castor™
Note :
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
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S
Jeff
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Le courrier
Mrs Julia M. - Alfrecha, near
Rutland, Vermont
Nous regrettons, Madame, mais publier
dans notre hebdo qu'il était «grandement temps qu'un virus du
genre COVID-19 se répande dans le Sud des États-Unis pour supprimer la
majeure partie de la population qui y réside et qui est composée
d'ignorants et obèses citoyens peu éduqués, mais dangereusement armés,
qui ne songent qu'à contester les ordonnances de distanciation sociale de
même que la fermeture de leurs fast-food outlets et salons de bowling que
leur imposent leurs dirigeants, parce qu'ils tiennent absolument à
retourner dans un de leurs milliers
de Shopping Malls où ils pourront se procurer le désinfectant qu'ils
boiront à la suggestion de leur héros-président, accélérant ainsi
leur disparition...» n'est vraiment pas le genre d'informations
qui pourraient intéresser la masse si fine et si
intelligente de nos lecteurs, même si en mentionnant le «Sud des États-Unis»
il est évident que vous avez oublié plusieurs secteurs plus au Nord et même
d'autres régions. Vous ne semblez pas, par exemple, avoir pris en considération
que Napierville n'est qu'à quelques kilomètres de la frontière américaine
où l'on n'est pas obligé de rouler bien longtemps avant de... (*)
(*) Suite
illisible (Note de l'éditeur)
M. Athos Chacón Cruz - Avda. Los
Llianos, Briñas
Le Castor™ le plus lu ? - Vous
voulez dire le «plus relu» ? - Celui du 4 avril 2016. - C'est celui, en effet, qu'on consulte le plus
souvent et le plus indexé par Google.
Mme Voleta petit - Les Abymes, France
Librairie Guillaume Budé (les Belles
Lettres), 96 boulevard Raspail, Paris, 6e
https://fr-ca.facebook.com/Librairie.G.Bude/
- Voir la section «vidéo».
M. Paul-Henri Plaisance du Marais, Paris
16e
«The Genius of John Ruskin: Selections from his Writings ed. John D. Rosenberg»,
chez George Allen and Unwin, 1963. - C'était, aux dernières nouvelles,
toujours disponibles.
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Dédicace
Cette
édition du Castor est dédiée à :
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Gaston Couté
(1880-1911)
Réf. : Gaston
Couté, le gâs qui a mal tourné (site).
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Le mot de la
fin
«Qu'on nous ramène au bon vieux temps de
la grippe espagnole où l'on n'entendait
pas chaque jour des savants nous
expliquer en détails ce qu'ils ne savaient pas.»
Simon Popp
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Autres sites à
consulter
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Webmestre : France L'Heureux
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Webmestre : Éric Lortie
Webmestres : Paul Dubé et Jacques Marchioro
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Notes et autres avis
Clauses et conventions :
Le Castor™ de
Napierville est le fruit de plusieurs interventions de la part d'une
multitude d'intervenants :
-
En tête, son
programmeur qui a pour tâche de transformer son contenu en
fichiers HTML de telle sorte à ce qu'il puisse être diffusé en
textes lisibles sur Internet
-
En arrière-plan,
son éditeur qui réunit dans un ordre pré-établi les textes et
images qui en font parti
-
Les chroniqueurs,
chercheurs, concepteurs qui en rédigent chaque numéro.
-
Viennent ensuite
les correcteurs, vérificateurs, inspecteurs et surveillants qui
en assurent la qualité.
mais d'abord et avant
tout :
Autres informations,
conditions et utilisation
Le Castor™ de
Napierville est publié une fois par mois, le premier lundi de chaque
mois.
En haut, à gauche, à côté
de la date, est indiqué le numéro de sa version ou de son édition. Le
numéro1.0 indique sa première et suivent, selon les correctifs, ajouts
ou autres modifications, les numéros 1.2, 1.3, 1.4.... 2.0, 2.1, 2.2
etc. - La version 3.0 indique qu'il s'agit de son édition finale qui, généralement,
coïncide avec sa version destinée au marché américain, celle qui
paraît en principe avant ou le jeudi suivant sa première édtion.
Si le Castor™ de
Napierville a un siège social, il n'a pas de salle de rédaction et
compte tenu de la situation géographique de chacun de ses
collaborateurs, tout le ci-dessus processus se déroule in auditorium
c'est-à-dire en présence du public via l'Internet.
Nous prions nos lecteurs,
etc.
Historique :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est, depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Autres informations :
1 - Sauf indications contraires : Tous droits réservés. - Copyright © UdeNap.org. - La reproduction de tout ou partie du matériel contenu dans cette édition du Castor™ est interdite sans l'autorisation écrite des auteurs.
2 - Malgré l'attention portée à la rédaction de ce journal, ses auteurs ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations qui y sont proposées.
3 - Tel que mentionné ci-dessus : les erreurs de frappe, de date et autres incongruités contenues dans ce Castor™ seront ou ont déjà été corrigées dans sa version destinée au marché américain.
4 - La direction du Castor™ tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.
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Liens :
Le Castor™ - Index (2018, 2019, 2020)
Le Castor™ - Fondation et équipe originelle
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