Another of the strange and evil tendencies of the present day is to the decoration of the railroad station. Now, if there be any place in the world in which people are deprived of that portion of temper and discretion which are necessary to the contemplation of beauty, it is there.
It is the very temple of discomfort, and the only charity that the builder can extend to us is to show us, plainly as may be, how soonest to escape from it.
The whole system of railroad travelling is addressed to people who, being in a hurry, are there[Pg 117]fore, for the time being, miserable. No one would travel in that manner who could help it—who had time to go leisurely over hills and between hedges, instead of through tunnels and between banks: at least those who would, have no sense of beauty so acute as that we need consult it at the station. The railroad is in all its relations a matter of earnest business, to be got through as soon as possible. It transmutes a man from a traveller into a living parcel.
For the time he has parted with the nobler characteristics of his humanity for the sake of a planetary power of locomotion. Do not ask him to admire anything. You might as well ask the wind.
Carry him safely, dismiss him soon: he will thank you for nothing else. All attempts to please him in any other way are mere mockery, and insults to the things by which you endeavor to do so.
There never was more flagrant nor impertinent folly than the smallest portion of ornament in anything concerned with railroads or near them. Keep them out of the way, take them through the ugliest country you can find, confess them the miserable things they are, and spend nothing upon them but for safety and speed.
Give large salaries to efficient servants, large prices to good manufacturers, large wages to able workmen; let the iron be tough, and the brickwork solid, and the carriages strong.
The time is perhaps not distant when these first necessities may not be easily met: and to increase expense in any other direction is madness. Better bury gold in the embankments, than put it in ornaments on the stations.
Will a single traveller be willing to pay an increased fare on the South Western, because the columns of the terminus are covered with patterns from Nineveh? He will only care less for the Ninevite ivories in the British Museum: or on the North Western, because there are old English-looking spandrils to the roof of the station at Crewe?
He will only have less pleasure in their prototypes at Crewe House.
Railroad architecture has or would have a dignity of its own if it were only left to its work.
You would not put rings on the fingers of a smith at his anvil. |
Nous trouvons une autre tendance étrange et funeste de notre époque dans la décoration des gares. Or, s'il est un endroit au monde où les gens sont privés de ce calme et de ce silence nécessaires à la contemplation de la beauté, c'est celui-là.
C'est le lieu même du désagrément et la seule charité que l'architecte puisse témoigner à notre égard, c'est de nous montrer, aussi clairement que possible, le moyen le plus prompt d'en sortir.
Tous les voyages en chemin de fer s'adressent aux gens qui, étant pressés, sont par suite, pour un espace de temps donné, malheureux. Nul ne voyagerait ainsi s'il pouvait faire autrement, — s'il pouvait cheminer à loisir par monts et par vaux, entre des haies, au lieu de franchir des tunnels et de suivre des talus : ceux du moins qui y auraient recours n'ont pas le sentiment du beau tellement développé qu'il nous faille songer à le consulter à la gare. Le chemin de fer est sous tous les rapports question d'affaire urgente, dont il se faut libérer le plus vite possible . 11 transforme le voyageur en colis vivant.
Pour un temps donné, le voyageur échange les caractéristiques plus nobles de son humanité contre une puissance planétaire de locomotion. Ne lui demandez pas de rien admirer. Autant le demander au vent.
Transportez-le sain et sauf, congédiez-le vite : c'est tout ce dont il vous saura gré. Toute tentative pour lui plaire d'autre façon n'est que pure raillerie, et une insulte à tout objet par lequel vous tentez d'y arriver.
Jamais il n'y eut folie plus flagrante ni plus impertinente que le plus petit ornement sur tout ce qui concerne les chemins de fer et ce qui les entoure. Tenez-les à l'écart, faites-les passer par les pays les plus laids que vous pourrez trouver, reconnaissez leur caractère pitoyable, et n'ayez en ce qui les concerne d'autres soucis de dépense que la vitesse et la sécurité.
Donnez de gros émoluments aux serviteurs utiles, de gros prix aux bons fabricants, de gros gages aux ouvriers capables; que le fer soit résistant, la brique solide et les wagons bien conditionnés.
Le moment n'est peut-être pas bien éloigné où il sera malaisé de faire face à ces nécessités premières : augmenter les dépenses de tout autre côté, c'est pure folie. Mieux vaudrait enterrer de l'or dans les talus que de fourrer des ornements sur les gares.
Est-il un seul voyageur qui consentira à payer un supplément sur la ligne du Sud-Ouest parce que les colonnes de la gare terminus seront couvertes de motifs assyriens ? Il ne fera qu'attacher un prix moindre aux ivoires assyriens du British Muséum ; ou sur la ligne du Nord, parce qu'il y a des modèles de tympans anciens aux voûtes de la gare de Crewe ?
Il ne fera que moins goûter leurs prototypes de l'Hôtel de ville de Crewe.
L'architecture des chemins de fer a ou aurait une dignité propre si seulement on la laissait à sa besogne.
Vous ne chargeriez pas de bagues les doigts d'un forgeron à l'enclume. |