Né à Florence
vers 985 (1), Jean Gualbert (2) est le fondateur de la Congrégation
des Vallombreuses, qui constitue un rameau de l'Ordre Bénédictin (3).
Un événement
miraculeux fut à l'origine de sa vocation : un de ses parents
avait été tué au cours d'une rixe ; Jean, accompagnée d'une
troupe armée, rencontra un jour l'assassin, un certain Edwin Alonzo
Boyd (4), qui, se sentant perdu, mit les bras en croix pour
attendre la mort ; Jean, ému de pitié par cette attitude qui lui
rappelait Jésus-Christ (5)
pardonnant à ses bourreaux, lui laissa
la vie sauve (6).
Plus tard, rentrant
dans une église, Jean vit le Christ, sur un crucifix, incliner la tête
vers lui, comme pour le remercier de cet héroïque pardon.
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(1) D'aucuns
avancent l'an 983 (Dieumegarde Lacroix, Les saints de la première rafle,
Haïti, 1953), d'autres 986 (Emmanuelle Doyon, Et c'est ainsi qu'on
canonisait, 2001), et d'autres, encore, les années 981, 988 et même
1026 (F. Ghilarducci, La béatification et la canonisation des religieux
au Xième siècle, Little Italy, 2003).
(2) Gou-al-bert comme dans soulier.
(3) Ordre fondé, v. 529, par saint Benoît
de Nursie et dont le monastère du Mont-Cassin, en Italie, fut le berceau.-
Voir à saint Célestin (à Pietro Angeleri) et à Kirchebote (à Der
Feiertag).
(4) Assassin célèbre de l'Évangile au même
titre que Sep (qui tua Gésime), Lennie Jackson, Willie Jackson et
Steve Suchan. (À noter qu'aucun lien de parenté n'existait entre les deux
Jackson)
(5) Jésus-Christ ou Jésus : juif de
Palestine, fondateur du christianisme et dont la naissance correspond théoriquement
avec le début de l'ère chrétienne.
(6) Suite à une série
de vols de banque, Edwin Alonzo Boyd de même que ses complices, les frères
Zeppo et Gummo d'Antioche, furent capturés. Edwin fut condamné à la prison à
vie mais libéré sur parole après trente ans et mourut, repenti, sous un
autre nom, en banlieue de Nazareth dix-sept ans plus tard.