Vol. XXX  n° 6 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Le lundi 3 février 2020

Février

 
(Source : Québec Science)


Ce numéro

(Mais pas nécessairement dans l'ordre)

Pédagogie - Une rentrée - Bob Dylan - Dashiell Hammett - Charles Trenet - Wanda Landowska - The White Circle, Ticket to a Crime..., The Postman Always Rings Twice, Double Indemnity, Farewell, My Lovely, The Long Goodbye... -Un  statisticien, les établissements d'incarcération et les Paniers de Noël - George Carlin et Oscar Wilde - NCIS.

Bonne lecture !


Chroniques


 

Pour les chroniques précédentes de nos correspondants cliquez sur ce lien .
 

      Simon Popp

L'après... «Fêtes»...

Une chose qui m'étonne et sur laquelle je reviens d'années en années, c'est l'existence et la publicité qu'on attache à ces paniers de nourriture que l'on distribue aux «pauvres» durant le temps des Fêtes.

Oubliez pour le moment le fait que j'ai inséré le mot «pauvres» entre parenthèses et laissez-moi vous raconter - peut-être que vous la connaissez déjà - l'histoire arrivée à un statisticien qui s'était mis dans la tête de compiler toutes sortes de renseignements sur les occupants des maisons de correction dans un rayon de cinquante, soixante, puis cent kilomètres de chez lui.

Au premier établissement, il nota qu'à l'heure des repas les prisonniers consommaient, dans une proportion de 80%, des pommes de terre, par rapport à 20%, du riz. Dans le deuxième, cette proportion fut de 90%. Dans la troisième, 77%. Et ainsi de suite. À la fin, il en était à 82 contre 18%. - Sa conclusion ? Les pommes de terre conduisaient au crime.

Passons maintenant aux paniers de nourriture :

Vous avez dû lire, comme moi, il n'y a pas longtemps - et l'an dernier, et l'autre avant (cela dure depuis quelques années) - qu'il en manque de plus en plus à chaque saison. Les sociétés qui en distribuent sont tous d'accord : elles ont beau prévoir le nombre de «pauvres» qui feront la queue devant leurs établissements entre le premier et le vingt-quatre décembre de chaque année, invariablement elles se retrouvent les mains vides bien avant la veille de Noël. Et qu'est-ce qu'elles en concluent ? Que le nombre de «pauvres» augmentent d'années en années.

Je ne suis ni statisticien, ni planificateur, ni organisateur, ni associé d'une manière ou d'une autre à la distribution de «paniers de Noël», mais il me semble que, dans le même ordre d'idée, si je me mettais en tête de remettre gratuitement, sans poser de questions, un billet de $10 à toutes les personnes qui m'en feraient la demande - et qu'en plus je l'annoncerais dans les journaux, ou au moyen d'affiches un peu partout - il est fort possible que je me retrouve à court de 10$ bien avant huit heures chaque matin (en supposant que je débute ma distribution dix minutes auparavant).

Alors, une prédiction : 

Dans douze - déjà onze - mois, il est plus que probable que les sociétés qui distribuent de paniers dits «de Noël» seront encore plus à court que l'an qui vient de se terminer.

Et une conclusion plus plausible par rapport aux occupants des maisons de correction :

Les occupants de ces établissements préfèrent les pommes de terre au riz. (Ce qui n'exclue pas la possibilité qu'on leur serve systématiquement plus de pommes de terre que de riz)

Et puis une ou deux, ou trois questions :

Quels sont les critères qu'on utilise pour remettre, sans poser de questions, un panier de nourriture à ceux ou celles  qui se présentent pour en obtenir un entre le 1er et le 24 décembre dans les centres où on en fait la distribution ? - Comment fait-on pour reconnaître, parmi le lot, les vrais des faux «pauvres» ?  Existe-t-il des registres de «pauvres» un peu partout, par villages, villes, régions, registres que les sociétés qui s'en occupent peuvent consulter ? Qui tient ce ou ces  registre ? Est-ce qu'on y distribue des cartes d'identités  ?

***

Pêle-mêle

La plupart des gens que je connais ne pensent pas. Ils s'imaginent penser, mais l'expression «métro-boulot-dodo» (1) leur va comme un gant. Leur activité quotidienne consiste justement à se lever, aller au travail, en revenir et dormir. Leurs gestes au jour le jour sont répétitifs et ce qui les préoccupe le plus se limitent à l'ordre dans lequel ils les poseront ou dans les détails de ces gestes : si c'est ce jour-là ou le lendemain qu'il iront déjeuner chez McDo et, bien sûr, s'ils y consommeront un bagel avec fromage ou un McMuffin ?

(1) L'expression est de Pierre Béarn (1902-2004)

Les gens dont je parle lisent peu, ne regardent que les émissions de télévision dont ils pourront discuter, le lendemain, avec leurs collègues. Et les événements qui perturbent la monotonie de leur existence dépendent entièrement de hasards sur lesquels ils n'ont aucun contrôle.

Bref : leur vie n'a aucun rapport avec «la vie, la vraie vie, la vie réellement vécue, etc.» dont parle Proust.

Ils ont quand même une caractéristique en commun : ils trouvent que «le temps passe vite».

J'ai félicité récemment ma voisine qui, après plusieurs mois, a pris l'initiative de consacrer une journée par mois à travailler chez elle - c'est un début -, loin des enfants qui lui imposeront des «Maman !» à tous les cinq minutes et de ses subalternes et patrons qui viendront la déranger à tous les quarts d'heure. La redécouverte de son «moi», malgré le travail qu'elle aura à effectuer, lui sera bénifique. - C'est à elle que je n'ai pas osé dire il y a plusieurs semaines quand elle m'a dit qu'elle n'était pas tout à fait elle-même, parce qu'elle était fatiguée, que la fatigue n'était pas une cause, mais une conséquence.

Je lui pris de m'excuser, mais ma pudeur n'est pas spontanée.

Simon

       Jeff Bollinger


Educationnement...
(Toujours et encore)

Vous avez lu le mot de la fin du Castor™ du mois de décembre dernier ? - Le revoici :

(Le passage en gras est mien.)

«Comment peut-on afficher avec fierté ces diplômes de High School ou de College,  ces attestations de baccalauréats, maîtrises ou doctorats qui certifient qu'on est passé par un ou plusieurs centres d'indoctrination où l'on  nous a volé notre personnalité et transformé  en un obéissant petit conformiste  mort-vivant, membre de la société de consommation nord-américaine qui ne pense que ce qu'on lui dit de penser ?» 

Il est tiré d'un des monologues de George Carlin, le célèbre stand-up comedian décédé en 2008 et dont on retrouvera des dizaines de prestations sur YouTube.

Il m'est revenu en tête en écoutant un fichier mp3 que Paul m'a fait parvenir au début du mois dernier - de Bob Dylan (voir sa chronique d'aujourd'hui) - et qui m'a surpris : Subterranean Homesick Blues, extrait du cinquième album de Dylan - Bringing It All Back Home (1965) - où l'on peut entendre :

«Twenty years of schoolin'
  And they put you on the day shift.
»

C'est intraduisible, naturellement, mais ça veut à peu près dire : 

«Après vingt ans d'études, 
on nous
"fout'" au travail...»)

Vous avez des enfants ? - Moi, si. - Quatre - Et il y a deux choses, entre autres - trois, en fait -, qui m'inquiètent quant à leur avenir :

En premier lieu, comme dit Dylan, après vingt ans d'études et une carrière qui durera tout au plus quarante ou quarante-cinq ans, comment feront-ils pour accumuler assez d'argent, s'ils se rendent jusque là, pour vivre, en moyenne, entre vingt et trente années supplémentaires ?

Et en deuxième lieu, parce que je suis passé par là et que je ne vois pas de différence fondamentale entre mon éducation et celle qu'on inculque à mes enfants (en ce moment), comment feront-ils pour s'épanouir et être heureux plutôt qu'être une copie conforme de leurs voisins ?

Ce deuxième point m'inquiète beaucoup plus que le premier. Après tout, rien n'indique qu'à soixante ou soixante-cinq ans, ils se sentiront obligés de prendre leur retraite et se retrouver dans une maison pour troisième âge... - Mais que deviendront-ils au fur et à mesure qu'ils découvriront que leur individualité sera inévitablement en conflit avec le reste de l'humanité ?

(Vous comprenez ce que je veux dire ?)

Je suis convaincu que tous les enfants, dès leur bas-âge, ont une curiosité sans fin, mais que le système d'éducation, tel qu'on le pratique aujourd'hui, écrase cette curiosité dès leur première année d'étude en leur imposant : a) des connaissances à apprendre et uniquement ces connaissances et b) des tests pour vérifier s'ils les ont bien apprises.

Bien sûr, il est utile de savoir lire, écrire, compter, mais est-ce nécessaire de choisir, pour eux, les livres qu'ils devront lire, la vision qu'ils devront avoir du monde, comment penser, pourquoi ils devront s'efforcer de gagner plus d'argent que leurs voisins ?

Une chose ayant un certain rapport entre ce deuxième point me console :

C'est une réplique de Lady Bracknell dans The Importance of Being Earnest d'Oscar Wilde (merci, Simon !) :

«The whole theory of modern education is radically unsound. Fortunately in England, at any rate, education produces no effect whatsoever.»

Toute la théorie moderne de l’éducation est radicalement malseine. Fort heureusement, en Angleterre, elle n'a aucun effet, mais aucun.»)

Et puis, troisième point, il y a une chose qui m'effraie encore plus, même si je suis, comme tout le monde, passé par là :

Vous saviez que Simon Popp détenait un baccalauréat en pédagogie ? - Ça m'a surpris quand je l'ai appris (quoique, de plus en plus, plus rien ne me surprend en ce qui le concerne...), sauf qu'il continue quand même de m'étonner. Ainsi, j'ai littéralement fait un pas en arrière l'autre jour quand il m'a dit qu'à l'époque où il a fait ses études la pédagogie ne consistait pas à savoir comment inculquer des notions aux enfants, mais à comprendre comment les enfants saisissaient et accumulaient individuellement leurs notions, leurs connaissances, leurs visions de la réalité et les aider, ce faisant, à s'intégrer dans la société en général.

Et puis il m'a dit ceci :

«Tu as des filles ? Tu leur a enseigné ce qu'est le sexe, à quoi ça sert, la différence entre un homme et une femme ? Ben dis-toi une chose : elles en sauront plus sur la pudeur, la virginité, la baise et ses conséquences et tout le reste dans la demi-heure qui suivra le jour où elles se feront pincer une fesse ou autre chose lors d'une innocente soirée entre amis et amies, si ce n'est pas dans le métro ou une réunion de famille. - C'est le principe générale de l'apprentissage : ce n'est pas le jeu de géométrie que contient une boite de triangles assortis qui enseignera à tes fils les bases de la géométrie, mais la boite elle-même...»

Et nous en sommes là, Élyanne et moi, à nous demander quand et à quel âge nous devrions acheter à nos enfants un Monopoly...

Réfléchissant bien, je vois que mes parents ne m'ont rien enseigné, mais ils ont su me protéger.

***

Éducationnement 2...

Je me suis laissé dire que dans les pays scandinaves, du moins jusqu'à la fin du secondaire : 1) qu'il n'y a pas de tests ni de bulletins, 2) que les enseignants sont parmi les mieux rémunérés au monde et 3) que l'éducation visait surtout l'individualité de chaque élève et à les orienter dans le choix de leurs études subséquentes.

Vous avez bien lui : du primaire jusqu'à la fin du secondaire.

Une vrai révolution !

Question : que font-ils avec leurs décrocheurs ? - Réponse : paraît qu'ils n'en ont pas...

*

Et je me suis également laissé dire qu'en Californie, pour chaque dollar «investi» dans l'éducation, on en dépense trois dans le domaine de l'incarcération de criminels.

*

En attendant, continuons à dépenser une fortune pour acheter des jouets éducatifs et empêcher nos enfants d'ouvrir une montre-bracelet, une lampe de poche ou un portable. Cela pourrait leur faire comprendre comment ces objets fonctionnent.

Et gardons nos bras ouverts lorsqu'ils nous reviendront perdus, ne sachant pas dire ce qui venait de leur arriver.

Jeff

        Fawzi Malhasti


Morceau choisi

Il y a des soirs où la banlieue s'annonce
Où les boulevards sont loin du grand Paris
Où des jardins sauvages pleins de ronces
Deviennent asiles de démons et d'esprits.

Il y a des soirs où les loups de barrière
Sont des enfants qui se trouvent maudits
Leur avenir n'est plus qu'une prière
Pour que jamais rien ne soit interdit.

Dans ces quartiers ignorés de Paname
Où la tristesse accompagne l'oubli
Où la jeunesse a droit d'avoir une âme
La solitude a besoin d'un ami...

Dans ces quartiers où l'on voit des fenêtres
Pleurant d'exil sous des manteaux de pluie
Où quelques ombres n'osent plus apparaître
Pour laisser place à des choses sans vie...

Ces tristes soirs engendrent des jours blêmes
Que nul espoir ne saurait éclairer
Par le bonheur de dire enfin «je t'aime»
Avec passion à l'être désiré.

Il y a des jours où les jeunes qui s'ennuient
Peuvent tout casser au nom de vérités
Dont la meilleure est sans doute leur vie
Dans un destin qu'ils n'ont pas mérité.

Il y a des soirs où le silence achète
Un peu d'espoir pour un monde enchanté
Quand un passant et, peut-être un poète
Rêve en ces lieux avec fraternité...

Grise journée, à présent tu commences
Il faut grandir dans ce morne horizon
Où le printemps éternel de l'enfance
Ne fleurit plus à la belle saison
Ne chante plus qu'une triste chanson...

Ne fleurit plus à la belle saison.

(Banlieue de banlieue - Charles Trenet - 1999)

Fawzi

P.-S. : Le texte de ce poème fait partie d'une chanson tirée d'un album enregistré à Paris en 1999, «Les poètes descendent dans la rue», sous le label WEA. - Charles Trenet avait alors 86 ans. - Pour en écouter une extrait, cliquez sur la note qui suit :

Second

         De notre disc jockey - Paul Dubé


Bob Dylan

Difficile à croire, mais le premier album de Bob Dylan (Bob Dylan - Columbia 8579) aura 58 ans cette année. - Suite à cet album, sorti en 1962, il allait en graver, dans les cinq années qui suivirent, sept autres dont un double et son huitième, John Wesley Harding (Columbia 9604) sorti en 1967. - Et puis une trentaine d'autres par la suite, dont son dernier, l'an dernier, Triplicate (sans compter les albums live, les compilations, les Bootlegs, etc.).

Question : suis-je un fan de Bob Dylan ?

Réponse : oui, non, oui

Je suis un fan d'un certain Dylan, non seulement un fan, mais un grand admirateur, mais... je n'oserai pas dire de TOUS les Dylan, car à ceux qui me poserait cette question, il leur faudrait me concéder qu'il n'y a pas eu qu'un seul Dylan au cours des derniers cinquante, soixante ans ; et il me faudrait à mon tour leur avouer que j'ai cessé de l'écouter ou de le lire sans poser de questions pendant plusieurs années. Pendant, peut-être... trente ans, sinon plus, sauf que pour rédiger cette mini-chronique, je me suis penché sur plusieurs enregistrements qu'il a faits au cours des dernières années et je suis resté un peu bouche-bée. Étonné, même par l'originalité de sa production..

Oui, ses thèmes et surtout sa façon de chanter - diction en particulier - post 1970 ou 75 ont contribué énormément à mon éloignement, mais ayant ré-écouté au cours des derniers dix ou quinze jours, et très attentivement, toute sa production enregistrée de 1962 à 1967, je suis redevenu un fan inconditionnelle.

Pour m'en expliquer la ou les raisons, je me suis rapporté à un interview qu'il a donné en décembre 2004 à Ed Bradley (à l'émission, 60 minutes, sur la chaîne NBC) au cours duquel il avoua : 

«...I don't know how I wrote those songs... They were almost magically written... "Darkness at the break of noon / The shadows of the silver spoon / Man made' blade and a child's baloon"... Try to sit down and write something like that... There's a magic to that... I did it at one time... You can't do something forever... I can do other things... [but] I can [no longer] do that.... »

Que, dans une mauvaise tradaptation, j'ai traduit ainsi  : 

(... Je ne sais pas comment j'ai écrit ces chansons... Elles exigeaient une certaine magie...[que je ne peux pas m'expliquer]... "La noirceur au lever du midi / L'ombre d'une cuillère en argemt / Une lame faite par des homme et un ballon pour enfant..."  Essayez de vous asseoir et d'écrire quelque chose de semblable.... C'est une sorte de magie,,, Je l'ai fait un temps... On ne peut pas faire la même chose éternellement... Je peux écrire d'autres choses aujourd'hui... [mais]  je ne peux pas répéter ce que j'ai déjà fait...») 

Penn Jillette (du duo Penn & Teller) - qui exagère souvent - dit que Dylan est le Shakespeare du temps présent :

«Dylan ne sait pas qui il est, il se cherche, comme nous nous cherchons tous. Il n'essaie pas de plaire à un certain public : il se montre en scène tel qu'il est en disant une chose fondamentale [en art] : "Voici ce que je pense, voici ce que je suis. Si ça peut vous aider, tant mieux...  [mais c'est tout ce que je peux faire]

Cette boutade me fait penser à Trenet (que Madame Fawzi cite dans cette édition), l'un des plus grands poètes que j'aurai connus au cours de ma vie.

Dylan (dans ses premiers enregistrements), c'est un peu Rimbaud, non ? Si vous voulez. Même si 130 ans après sa mort, l'on se permet de poser beaucoup de questions sur l'auteur d'Une saison en enfer...

À Dylan, on a remis le prix Nobel de la littérature en 2016, «pour avoir créer de nouvelles expressions poétiques dans la tradition de la Grande Chanson Américaine...»

Vous pouvez penser tout ce que vous voulez des opinions que vous pourrez entendre à son sujet. - C'est ce que Dylan lui-même vous dirait. - L'important, c'est de les avoir entendues et s'être fait (forgé ?) sa propre idée.

Personnellement, je me dis que j'aurai eu beau lire des dizaines de milliers de poèmes, j'aurai toujours été ébloui, étonné, émerveillé quand j'ai entendu des choses comme :

«Twenty years of schooling
And they put you on the day shift
»

(Subterranean Homesick Blues) 

(Que vous pourrez facilement trouver sur You Tube)

Cliquez sur la note :

 Second

paul

P.-S. : Bob Dylan, l'ancien et le nouveau ?

Écoutez d'abord une très ancienne version de Desolation Row (1965) où...

Par rapport au

«Twenty years of schooling
And they put you on the day shift
»

cité ci-dessus
l'on peut entendre :

«Then they bring them to the factory
Where the heart-attack machine
Is strapped across their shoulders
»

Desolation Row (*)

Puis regardez, sur you Tube, une version qui date de cinq ou six ans :

Desolation Row (*)

(*) Ces liens ne fonctionnent plus (Janv. 2021), mais en étant patient ou en cherchant bien, vous les (re)trouverez.

D'un «Protest Song», il en a fait une tragédie... chantée par un tragédien.

Après, vous direz que Dylan ne sait pas chanter ni jouer de la guitare, mais pas avant.

Lectures

Note :

Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

Romans policiers 4

(Éventuellement, toutes les parties de ces commentaires seront réunies.)

***

   Who the hell is Dashiell Hammett ?
   
(Dashiell... qui ?)

Tout simplement l'un des créateurs des romans-policiers du type  «hard-boiled» (voir note 1), probablement le plus important parmi lesquels on compte Carroll John Daly (The White Circle, Ticket to a Crime...), James Mallahan Cain (The Postman Always Rings Twice, Double Indemnity...) et Raymond Chandler (Farewell, My Lovely, The Long Goodbye...) (voir note 2), qui, collectivement, ont permis à ceux qui les ont suivi, notamment Mickey Spillane, à faire les délices des amateurs de séries télévisées américaines et anglaises tournant autour de crimes divers (meurtres, enlèvements, cambriolages, etc.) et ce, depuis les années cinquante et surtout celles qui ont eu comme personnages des détectives dits «privés» ou des consultants, tels que Rockford, Cannon, Magnum, Columbo, Remington Steele, Nero Wolfe (on en compte plus d'une centaine) sans oublier leurs pendants en France avec Nestor Burma, Lemmy Caution et les flics et criminels des films de Melville, Grangier, Lautner, Audiard et de nombreux autres.

En résumé Dashiell Hammett fut un écrivain américain, né en 1894, décédé en 1961 et l'auteur de romans, contes et nouvelles publiés entre 1929 et 1934. Pour en apprendre plus sur sa vie, son expérience en tant qu'«enquêteur» au sein de l'agence Pinkerton, sa courte carrière militaire, son implication anti-fascisme, sa politique, sa tuberculose, son alcoolisme, etc., se référer à la biographie que lui a a consacré Wikipédia.

Quant à son importance en tant que précurseur,  il suffit de mentionner que des écrivains comme Hemingway, Georges Simenon et plusieurs autres ont reconnu son influence sur leur travail. Et ce, c'est sans compter que Raymond Chandler se considérait comme son successeur.

Un écrivain mineur dans un genre mineur ?

Gide le considérait, tout comme Bernard Pivot l'a fait pour John Le Carré, non pas un écrivailleur sans importance [de romans policiers] (ou, dans le cas de Pivot, Le Carré un simple écrivain de romans d'espionnage), mais un grand écrivain :

«J'ai pu lire, avec un épatement considérable bien voisin de l'admiration, La moisson rouge de Dashiell Hammett (à défaut de La clef de verre, livre si fort recommandé par Malraux, mais que je ne puis trouver nulle part).»

[...]

«Lu avec un intérêt très vif (et pourquoi ne pas oser dire avec admiration) The Maltese Falcon de Dashiell Hammett, dont j'avais lu, mais en traduction l'étonnante Moisson Rouge, l'an dernier, de beaucoup supérieur au Falcon, au Thin man et à un quatrième roman, manifestement écrit sur commande  et dont le titre m'échappe. En langue anglaise, ou du moins américaine, nombre de subtilités des dialogues m'échappent ; mais dans la Moisson rouge, ces dialogues, menés de main de maître, sont à en remontrer à Hemmingway ou à Faulkner même, et tout le récit [est] mené avec une habilité, un cynisme implacables... C'est, dans ce genre très particulier, ce que j'ai lu de plus remarquable, je crois bien.»

(André Gide - Journal - 12 juin 1942 et 16 mars 1943) 


Dashiell Hammett

Son style, sans métaphores, sans images, sans ou presque sans jugements ou commentaires et dans lequel n'intervient aucun sentiment, a fait école. Hammett décrit des faits, point, à la ligne (Voir note 3). Et ces faits tournent autour de gens sans morale, sans scrupule, la plupart du temps corrompus, prêts à tout pour arriver à leurs fins... On est loin des manoirs anglais et de la haute...

Les raisons qui amènent la plupart de ses personnages à agir comme ils le font, les rapports causes-effets de leurs actions, les causes de leur amoralité, jusqu'à leurs maniérismes et leur raison d'être, Hammett n'est pas là pour nous les expliquer et les figures de style, métaphores, expressions pittoresques, il les laissera à d'autres qui le suivront dans la même veine. - Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les adaptations de ses nouvelles ou récits au cinéma où, par exemple, le Sam Spade de son Faucon Maltais, a peu de rapport avec le personnage crée à l'écran par Humphrey Bogart, revu et corrigé par John Huston (Voir note 4).

Son premier héros, si l'on peut appeler ainsi son Continental Op (Voir note 5) - dont on ne saura jamais le nom - , n'a rien pour retenir notre attention ou notre sympathie : c'est un bonhomme neutre, aussi neutre que celui du samouraï d'Akira Kurosawa (Yojimbo, 1961) ou de «Joe» (Clint Eastwood)  dans «Pour une poignée de dollars» de Sergio Leone (1964), deux films ayant pour fond un être qui s'insère entre deux bandes rivales dans un village sous le contrôle de voleurs, d'escrocs et de souteneurs... et dont la trame ressemble étrangement à celle de son Red Harvest (Moisson rouge, 1929), un des six romans de Dashiell Hammett, dans lequel cet Op raconte comment il a créé la discorde qui a entraîné toute une série de règlements de compte dans une petite ville du nom de Personville (prononcée Poisonville - Voir note 6 et 7 et l'extrait ci-dessus.).

À lire. C'est son chef-d'oeuvre quoique certains lui préfèrent son Glass Key (La clé de verre). - Autant lire les deux.

À lire également, par ceux qui se disent blasés des polars contemporains, l'Intégrale de ses Nouvelles (traduites en français, parues dans un fort volume [1292 pages] chez Omnibus en 2011).

Et pour ceux qui sont amateurs de brillantes répartis, un conseil : jetez un coup d'oeil sur son Thin Man (regarder surtout les cinq ou six films qu'on en a tirés) qui vous fera connaître l'inoubliable couple que furent à l'écran Nora et Nick Charles (Mirna Loy et William Powell). 


Mirna Loy et William Powell

D'autres films ?  -  Sous toutes réserves car ils sont aujourd'hui introuvables : Mister Dynamite tiré d'une de ses nouvelles, On the Make, direction : Allan Cossard, en vedette : Edmund Lowe, 1935 - Watch on the Rhine (scenario original), direction Herman Shumlin, en vedette : Bette Davis et Paul Lukas,  1943. - Une série télévisée également : The Dain Curse mettant en vedette James Coburn, trois épisodes en 1978.

Fort différents des Agatha Christie et ses meurtres en milieu civilisé.

Note :

Pour de plus amples détails voir le «Lire Dashiell Hammett» de Simon Popp en annexe.

Copernique

   Notes :

1 - («Hardboiled») - Au pied de la lettre, «hardboiled» veut dire, en parlant d'un oeuf, «boulli au point où le jaune et le blanc ne sont plus liquides» - Dans la langue américaine, il est venu à sous-entendre, en parlant d'une personne, que cette personne était «dénudée de tout sentiment», l'équivalent, et de façon paradoxale, à l'expression française, d'origine militaire (XIXe s.), «dur à cuire». - Ce mot ou cette expression a été donné à un genre littéraire qui fit ses débuts à la fin des années vingt, un sous-genre de la fiction se rattachant au crime, particulièrement ce qu'on appelait alors le genre «romans policiers» dans lequel le personnage principal, généralement un dur à cuir (justement) peu scrupuleux, cynique et amoral avait à faire face à une société corrompue.

2 - À ces noms, certains critiques ajoutent le nom de Ross Macdonald (Kenneth Millar). créateur du personnage Lew Archer, parfois Harper, aussi dur, mais plus conscient de sa nature, que ceux créés par Hammett, Daly, Cain et d'autres, mais qu'incarna brillamment au grand écran, Paul Newman dans le film Harper de Jack Smight (1966), - Réf. :  «Hardboild Mystery Writers, A literary Reference - Carroll & Graf, 1989)

3 - (Fait sans importance, sauf pour futurs essayistes ou... curieux.) En conversation avec Jean D'Ormesson (Garçon de quoi écrire - Gallimard, 1989), François Sureau fait remarquer que, pour les écrivains -  dont Hammett - qui se servent d'une machine à écrire, «la psychologie est plus difficile à manier» [à cause du bruit qui correspond à la frappe des... touches...!] 

4 - The Maltese Falcon, pour ceux qui ne le savent pas, a fait l'objet de deux adaptations au cinéma : la première, en 1931 avec Ricardo Cortez dans le rôle de Sam Spade et la deuxième, celle qui a survécu, en 1941 avec Humphrey Bogart. Il en est de même de The Glass Key : une première fois fois avec Georges Raft et Clare Dodd, en 1935 et une deuxième fois avec Alan Ladd et Veronica Lake, en 1942.

5 - Continental Op ou opérateur (c'est-à-dire enquêteur ou détective) à l'emploi de la Continental Detective Agency.

6 - Voir également, pour les amateurs des films des frères Joel et Ethan Cohen, leur Miller's Crossing (1990).

7 - J'en aurai (ou Simon) long à dire, éventuellement, sur la traduction en français non seulement des romans de Dashiell Hammett, mais sur ceux de Chandler, notamment leur usage de dialogues et d'expressions dites «urbaines» et surtout sur comment les interpréter. - À suivre...

   P.-S. :

Parmi les comédiens qui ont interprété un rôle dans les films inspirés par Dashiell Hammett, il faut absolument mentionner Sydney Greenstreet en Kasper Guttman dans The Maltese Falcon. - Il en était, à ce moment-là, à sa première apparition à l'écran, mais quelle apparition ! Âgé de 62 ans, il pesait alors 300 livres (136 kilos) et fut si remarqué qu'on l'utilisa par la suite dans 24 autres films, y compris dans le Casablanca de Michale Curtiz... jusqu'à sa retraite en 1949.


Sydney Greenstreet

*

    Le Devoir et la Rentrée

Excusez si je pose la question, mais la rentrée, ce n'est pas un événement qui se passe généralement en septembre ? Alors qu'est-ce le Devoir a voulu faire en publiant un encart de seize pages, dit «de rentrée», dans son magazine «D» du samedi 18 et dimanche 19 janvier dernier ? - Et pas une rentrée ordinaire (du genre «gun à caulquer», «décorations post-Xmas» ou «batteries de cuisine»), non : une rentrée littéraire.

Mettons les choses au clair : je n'ai rien contre. Qu'en en fasse une septembre et une autre en janvier, cela, avec la quantité de livres qui se publient par année, me paraît tout à fait normal quoiqu'on aurait pu faire cette deuxième au printemps, pas au beau milieu de l'hiver... Surtout pas après les Fêtes où l'on ne sait jamais quoi offrir à eux qui ont tout.

M'enfin !

C'est le mot «littéraire» juxtaposé cette «rentrée» [du Devoi] que j'ai trouvée bizarre.

Excusez-moi une seconde fois, mais, si j'ai bien compris ce qu'on m'a enseigné quand j'étais jeune, «littéraire» se rapporte à la «littérature», or, la littérature n'est-elle pas sensée être le fait d'oeuvres écrites, «dans la mesure ou elles portent la marque de préoccupations esthétiques», ou un art «exprimant un certain idéal de beauté», et même se veut «représentative de  la pensée humaine à son plus haut degré» ? - Alors dites-moi ce que des livres d'histoire, des livres sur la politique (*), des thrillers, des dizaines de romans qui ne connaîtront aucun lendemain et même - trouvé au hasard dans cet encart sur la rentrée -  un documentaire sur les phares peuvent bien avoir en commun avec la «littérature» ?

(*) «Progressisme, conservatisme, indépendantisme, fédéralisme...» (Un des sous-titres d'une section de cet encart.)

Oui, je sais, je me fais vieux. - Il est grandement que je me taise.

Simon

L'extrait du mois


Une femme en vert et un homme en gris

«J'ai d'abord entendu Personville prononcé Poisonville au bar du Big Ship à Butte [Montana]. C'était par un rouquin nommé Hickey Dewey, ouvrier chargeur à la mine. Il disait aussi T-shoit au lieu de T-shirt. Je n'ai rien pensé alors de ce qu'il avait fait subir au nom de la ville. Plus tard, j'ai entendu des hommes qui savaient articuler leurs «r» utiliser la même appellation. Je n'y voyais toujours rien de plus que cet humour dépourvu de sens qui fait dire aux voleurs ricksionaire au lieu de dictionnaire. Quelques années plus tard, je suis allé à Personville et j'ai compris.

«D'une des cabines de la gare, j'appelai le Herald, je demandai Donald Willsson et lui signalai mon arrivée.

«Vous voulez bien venir chez moi ce soir, à dix heures ?» Il avait une voix claire et agréable. «C'est au 2101 Mountain Boulevard. Prenez le tram sur Broadway, descendez à Laurel Avenue, c'est deux rues plus loin vers l'ouest.»

«Je promis de suivre ses indications. Je me rendis au Great Western Hotel, y déposai mes bagages et ressortis pour examiner les lieux.

«La ville n'était pas jolie. Ses bâtisseurs, pour la plupart, avaient choisi le tape-à-l'oeil. Peut-être avec un certain succès au début. Le temps s'étant écoulé, les hauts fourneaux, dont les cheminées de brique se dressaient au sud, devant une montagne morne, avaient tout rendu uniformément crasseux en recouvrant tout ce qu'on pouvait voir d'une suie jaunâtre. Le résultat était une ville laide de quarante mille habitants, nichée dans une gorge laide, entre deux montagnes laides entièrement souillées par l'exploitation de la mine. Tendu au-dessus de la ville, un ciel brouillé semblait monter des hauts fourneaux.

«Le premier policier que je vis avait une barbe de trois jours. Le deuxième portait un uniforme défraîchi auquel manquait deux boutons. Le troisième, planté au milieu du carrefour principal, à l'intersection de Broadway et de Union Street, réglait la circulation, cigare au bec. Je cessai ensuite de les passer en revue.

«À vingt et une heures trente, je pris le tram de Broadway et suivit les indications de Donald Willsson. Elles me conduisirent au coin d'une rue, à une maison posée sur une pelouse, elle-même bordée d'une haie.

«La domestique qui m'ouvrit la porte m'annonça que Mr Willsson n'était pas chez lui. Je lui expliquais que j'étais attendu quand une femme d'à peine trente ans, blonde, mince et vêtue de crêpe vert, s'approcha. Son regard bleu devint glacial lorsqu'elle m'adressa un sourire. Je répétai mes explications.

«Mon mari n'est pas ici pour l'instant.» Un accent à peine perceptible faisait chuinter ses «s». «Mais s'il doit vous recevoir, il ne va plus tarder.»

«Elle m'invita à la suivre au premier étage. 

[...]

«La domestique lui annonça que quelqu'un la demandait au téléphone. Mrs Willsson me pria de l'excuser et sortit derrière la jeune fille. 

[...]

«Elle ne descendit pas mais parla dans un appareil à l'étage, ce qui me permit d'entendre la conversation.

[...]

«Trois quarts d'heure s'écoulèrent. À vingt-trois heures cinq, des freins crissèrent dehors. Mrs Willsson entra dans la pièce deux minutes plus tard. Elle avait ôté chapeau et manteau. Son visage était livide, ses yeux presque noirs.

«Je suis infiniment navrée.» Ses lèvres crispées tressaillirent. «Vous avez attendu tout ce temps en pure perte. Mon mari ne rentrera pas ce soir.»

«Je lui dis que je le recontacterais au Herald le lendemain matin.

«Je pris congé en me demandant pourquoi l'extrémité verte de sa mule gauche était plus sombre, imbibée d'un liquide qui ressemblait à du sang.»

*

Moisson Rouge, début - Dashiell Hammett
Traduit de l'Américain par Natalie Beunat et Pierre Bondil
Gallimard,  2009

Le courrier


Ms Kerstin Pfaff - San Diego, California

Sean Hannity, Sarah Huckabee, Lindsey Graham, R Kelly, Jim Jordan, 
Tucker Carlson, William Barr et Mitch McConnell.

M. Hugh Véronneau - Busche BL, Italie

Leroy Jethro Gibbs, Anthony "Tony" DiNozzo, Nick Torres, Timothy McGee, Abigail "Abby" Sciuto, Catheline "Kate" Todd, Ziva David, Alexandra "Alex" Quinn, Jacqueline Sloane, Jimmy Palmer, Jennifer "Jenny" Sheppard, Leon Vance et Donald Mallard. (Sans compter : Eli David, Anthony DiNozzo, Sr., Tobias Fornell, Michael Franks et Jackson  Gibbs)

M. Xi He Tai - Toronto, Ontario

«Parler à travers son chapeau, Pleuvoir à boire debout, Cogner des clous, Attacher sa tuque avec de la broche, Tirer la couverte de son bord, Se faire passer un sapin, Tomber en amour, Se calmer le pompom, Niaiser avec la puck, Être en beau susil, Échapper le ballon, Arrangé avec le gars des vues, Se mettre un bras dans le tordeur, Lâcher son fou, La cerise sur le sundae, Prendre tout son petit change, Faire simple, Sacrer son camp, Se payer la traite, Broche à foin, Tourner les coins ronds, C'est de valeur, Au plus sacrant, Virer sur un dix cents, Le diable aux vaches, Se payer la traite, Se paqueter la fraise, Faire du train, Manger ses bas, être gras comme un voleur, Péter de la broue, Avoir la chienne, Du front tout le tour de la tête, Se faire prendre pour une valise, Passer la nuit sur la corde à linge, Avoir son voyage...»

et

«Patente à gosses».

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