Vol. XXIX  n° 5 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Le lundi 7 janvier 2019

2019

En ce 17e jour du premier mois lunaire...

Nos plus jeunes lecteur n'ont pas vécu l'époque où l'année débutait le lendemain du solstice d'hiver, le jour où les journées, comme on disait en ce temps-là, se mettaient à «rallonger», mais cela est si lointain que même les plus vieux doivent à peine s'en souvenir. - Quoique il en soit, qui que vous soyez, que vous y ayez pensé ou non et quel que soit votre compréhension des calendriesques aspects de la vie, sachez que le personnel de l'Université de Napierville, celui du Castor™, du Dragon Basané, de l'étude Vatfair, Planter, Hencourt et Associés, du Groupe Vatfair-Fair & Co. et les membres de l'Église du Saint Sépulcre et des Deux Vierges (*) vous ont souhaité une bonne et heureuse année à l'aube - et au crépuscule (**) - d'il y a y a dix-sept jours et celle - ou celui - d'ici il y a six jours.

(*)   De même que Jospeh (Giuseppe) Sarto, le pdg de la firme Sarto, le roi de la pépine, Georges du garage Esso, Alcide «slow drag Pavageau et «Pegs» Donato.

(**) À noter que le mot «crépuscule» se rapport à la fois à la diffusion de la lumière solaire lorsque le soleil vient de se coucher (crépuscule du soir) ou va se lever (crépuscule du matin) - (Note de l'éditeur)


Ce numéro

(Mais pas nécessairement dans l'ordre)

Virginia Woolf, un café chez Starbucks, Shakespeare, Le massacre du Haymarket Square (Chicago), le plastique, un erratum, Petruska de Stravinski, une jambe en bois, de courtes mémoires, Brassens, Alphonse Allais, Céline, aux villes et villages aux noms à coucher dehors (expression chère à Madame Gauvin), aux sports et commentateurs sportifs, à un pont (à Paris) qui a plus de deux mille ans (sic), à une chronique de Simon datant de 2011, au recyclage des canette en aluminium, sans compter Gretzki, Tiger Woods, Goebbels et à un écrivain qui se spécialisait dans la description de batailles navales - et encore : sous un pseudonyme

Bonne lecture

Chroniques


 

Pour les chroniques précédentes de nos correspondants cliquez sur ce lien .
 
      Simon Popp
Confession d'un jeune retraité 
ou 
L'art de ne plus penser parler

Une chose que je n'ai pas encore apprise, outre celle de ne pas dire ce que je pense, c'est de ne jamais manifester le moindre signe de scepticisme. Il s'agit là de deux vilaines habitudes (manifester mon septicisme et dire ce que je pense) que je n'ai pas héritées de mon père qui était plutôt taciturne et dont l'adage était «bien faire et laisser braire» c'est-à-dire laisser les autres se débrouiller avec leurs idées vraies, fausses ou farfelues et de s'occuper de ses affaires. - C'était une de ses caractéristiques qu'il exprimait souvent par un léger haussement d'épaule que seuls quelques initiés pouvaient noter.

Chez moi, tout le contraire : effrontément, j'ai questionné, depuis aussi longtemps que je puisse m'en rappeler, et remis en doute, à peu près tout ce qu'on a voulu m'enseigner.

Oh, ce serait facile de mettre ces détestables habitudes sur le dos de divers curés, bonnes soeurs, certains frères des Écoles Chrétiennes (ce qui n'exclut pas plusieurs professeurs dont l'intelligence était plus basse que celle de la moyenne de leurs élèves) et surtout la société en général, mais c'est sous le vague prétexte de m'instruire (afin de rendre le monde meilleur, etc.) et surtout pour satisfaire ma maladive curiosité, que j'ai refusé de vivre comme on me l'indiquait, soit de faire semblant et d'utiliser de la basse flatterie - pardon : de me servir de miel plutôt que du vinaigre - pour atteindre mon but qui a toujours été de vivre à l'abri de l'hypocrisie ou de me protéger contre l'ignoranteté. - Ce fut, je dois l'avouer, une activité qui me fut rendue facile par les évidentes faussetés auxquelles on m'a demandé et auxquelles on me demande toujours de croire. - Bref  j'ai appris à me méfier de tout, y compris des vérités trop évidentes qu'on m'a donné entendre ou lire, à commencer par les dictats des Églises, des hommes d'affaire et surtout des gouvernements qui sont devenus, depuis la dernière Grande Guerre, des propagandistes du tout premier ordre, à l'instar d'un certain Goebbels.

Malheureusement, quand j'ai poursuivi mon penchant en remettant en question tout ce qu'on me disait, penchant que j'ai toujours, on a souvent confondu mon septicisme avec un positionnement totalement à l'opposé à ce qu'on voulait bien me faire croire. ainsi :

- Quand on m'a dit qu'il fallait croire en Dieu et que j'ai demandé pourquoi, on m'a pris pour un athée.

- Quand on m'a dit que les États-Unis était le plus grand pays du monde et j'ai demandé sur quels critères on se basait pour avancer une telle affirmation, j'ai passé pour un anti-américain.

- Quand on m'a dit que les plus beaux paysages au monde se trouvaient au Québec et que j'en ai mentionné d'autres qui se trouvaient ailleurs au pays, on m'a soupçonner d'être un autre de ces anti-séparatistes.

- Et, pour ne pas apprécier «à leur juste valeur» nos comédiens, écrivains, peintres, cinéastes ou sculpteurs, on m'a traité de snob.

Je pourrais continuer comme ça longtemps.

Hautain, dédaigneux, arrogant, impoli, prétentieux, suffisant, insolent, condescendant, méprisant, j'aurai été tout dans ma vie. - Hélas, tout cela ne s'est pas arrêté avec ma retraite. 

Pas plus tard que la semaine dernière, par exemple, j'ai passé pour un empêcheur de tourner en rond quand un type, au bar où j'étais, avança, pour démontrer l'incompétence de nos ingénieurs et constructeurs modernes, qu'il existait à Paris - à Paris ! - un pont datant de cent ans - cent ans ! - avant Jésus-Christ - avant Jésus-Christ ! - et qui était toujours praticable [alors que notre pont Champlain...] - J'ai été poli pourtant : je n'ai pas parler de son pont, mais du nombre de véhicules qui y circulaient depuis les dernières années sur nos routes, des poids lourds... - Vous savez ce qu'on m'a répondu ? Qu'on aurait dû le prévoir... - Et je suis sorti de là avec l'éternel image d'avoir été un bonhomme qui remet toujours tout en doute car, une autre chose que j'ai apprise avec l'âge :

Ce n'est pas parce que toute vérité n'est pas bonne à dire qu'il faut s'empêcher de la mentionner, mais une simple contre-opinion, aussi fondée qu'elle puisse être, laisse toujours derrière elle une mauvaise odeur à ceux qui sont convaincus du contraire, et  une mauvaise odeur qu'ils attachent non pas à ce qu'on vient de leur dire, mais à celui qui vient de l'énoncer.

***

Critiqueux Popp ? Non : questionneux. Oui. - Je l'ai dit et répété cent fois. - Mais déjà le dire, c'est remettre en question le fait que je suis critiqueux.

Un exemple ? 

Le recyclage.

(Voir d'abord ma chronique du 2 avril 2018 «Légendes de vieilles bonnes femmes»).

Je ne suis pas contre, mais si je vous disais que le nombre de kilomètres carrés de forest en Amérique du nord est, aujourd'hui, supérieur à celui de 1900 ? Que le nombre de ces kilomètres carrés n'a cessé d'augmenter d'années en années depuis 1940 ? Que l'on coupe moins d'arbres annuellement aux États-Unis qu'on en plante, particulièrement dans le cas du bois franc. Et si j'ajoutais que le plastique, sous toutes ses formes est une matière très difficile à recycler à cause de la quantité inombrable de ses variétés ; qu'il faut, entre autres, deux bouteilles de plastique recyclées pour en fabriquer une autre ? - Ce sont là des statistiques facilement vérifiables. - Ajoutez à cela le coût du transport, du triage, de l'énergie pour fabriquer une nouvelle bouteille à partir de deux anciennes...

Tenez : je serais curieux de savoir ce qu'ont coûté les milliers (millions ?) de bacs - en plastique (ou sont-ils en caoutchouc ? Difficile à dire avec les matériaux non-recyclables, aujourd'hui.) - verts, bruns et autres - qu'ont retrouvent dans toutes les municipalités du Québec et qui servent à récupérer les matériaux dits «recyclabes», comme si le papier, entre autres, n'était pas composé de matières biodégradables.

Et puis, au lieu de renvoyer la balle aux utilisateurs en les faisant sentir coupables de ne pas se servir de ces bacs. pourquoi ne pas interdire la fabrication et la distribution de tous ces emballages qu'on retrouve dans les supermarchés ? - Les viandes, les poissons, jusqu'aux légumes (!) de ceux que je fréquente sont emballés dans des feuilles de plastique, déposés dans des contenants en simili-carton que je soupçonne être une variante d'une calamité qu'est le styrofoam(*).

(*) À propos du styrofoam, une matière qui est considérée comme la moins biodégradable de toutes les matières non-biogradables, je suis de l'avis de Gerge Carlin qui disait qu'il était arrogant pour l'homme de penser être en mesure de «sauver sa planète» ; que notre planète était là bien avant les microbes que nous sommes (à ses yeux) et qu'un jour, elle s'est dite que du styrofoam pourrait lui être utile et qu'elle a donc, jusqu'à aujourd'hui, toléré notre présence, sachant que nous allions, un jour ou l'autre, lui en fabriquer...

Question : vous êtes-vous déjà demandé si, aussi économique que soit le recyclage, pourquoi on ne vous paie pas pour rapporter vos emballages à l'endroit où on vous les a remis ? - Me semble qu'on devrait nous payer, nous, moi compris, qui faisons bien attention de séparer nos déchets en ce qui peut-être recyclé et ce qui ne peut pas l'être (selon des consignes qu'on nous a remis)... 

Exemple : est-ce normal que le bout de fil que  vous avez de besoin pour votre ordinateur soit emballé dans une bulle de plastique qu'il vous faudra un ouvre-boite ou une paire de ciseaux industriels pour le récupérer et qu'à l'intérieur de cette bulle se trouve un bout de carton qui vous explique, en quatre couleurs, que c'est un bout de fil ?

Je demande parce qu'il semblerait aujourd'hui que la seule et unique matière recyclable ayant une certaine valeur soit celle de l'aluminium. Y'a des machines, partout, qui nous remettent de l'argent quand on les rapporte...

Et encore ! Je dit «recyclage». Que faut-il penser des téléphones qu'il est de bon ton de changer à tous les ans ? Des pneus d'hiver imposés à des automobilistes qui ne prendront jamais leur voiture si une fraction d'un centimètre de neige est tombé au cours des précédent vingt-quatre heures ? Des boîtes de céréales dans lesquelles le contenu est enveloppé dans un sac ? Des livres qui, pour des raisons fiscales (subventions) sont imprimés en 1000 copies tout en sachant qu'on en vendra tout au plus une centaine ? 

Je m'arrête.

Comme je l'ai déjà cité : «Plus je vieillis, plus je m'aperçois que j'ai toujours eu raison et que les longues et fréquentes recherches que j'ai effectuées pour le démontrer m'ont fait perdre bien du temps.» (George Bernard Shaw)

***

Fonds de tiroir III ou IV 

Je suis de plus en plus convaincu que j'ai perdu une bonne partie de ma mémoire qui, quand j'étais jeune, était exceptionnelle. Me suffisait de lire un sonnet trois fois pour m'en souvenir. Et de la faculté, d'une liste de dix, vingt, trente objets qu'on me nommait, de pouvoir les renommer immédiatement du premier ou dernier ou du dernier au premier. - Aujourd'hui ? Il est fréquent, comme ça vient de m'arriver aujourd'hui même, de me rendre au marché pour acheter quelque chose et d'en revenir avec une foule d'autres, ayant, à mi-chemin, oublié la raison de mon déplacement. - Tout cela est bien embêtant. - On me dit que c'est une question d'âge. - Moi, je dis que c'est une question de paresse intellectuelle ou d'en être venu à la conclusion que la futilité des choses nous apparait plus évidente au fur et à mesure que nous avançons en âge. - La preuve est que je viens d'écouter attentivement une conférence de Richard Dawkins et je m'en souviens au point d'en citer de large extraits sans problème. - Demain, je verrai si je m'en souviens encore. - Chose certaine : je n'ai pas honte de me répéter, même si on me le reproche constamment, juste que je commence à avoir peur d'embêter les gens. - Surrtout que je n'ai pas encore atteint la finesse de mon père qui faisait semblant de radoter pour chasser les casse-pieds.

*

J'ai connu quelques écrivains sans succès et qui se consolaient en se disant qu'ils écrivaient pour la postérité. - J'ai dû le mentionner ailleurs - ici même peut-être - :  qu'est-ce qui prouve que les gens qui viendront après nous seront moins bêtes que nous le sommes ? - L'histoire n'est pas très rassurante là-dessus. - Et où ai-je entendu parler d'un écrivain qui n'écrivait que sur des batailles navales - et encore : sous un pseudonyme ?

*

Je ne sais pas pourquoi ni à quel propos, mais je me suis souvenu avant-hier que j'étais un des rares Québécois, né ici, de parents nés ici (notre arbre généalogique remonte à mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, mais on n'est pas sûr de l'avant-dernier), de grands-parents, mettons, nés ici,,, qui n'a jamais appris à patiner. À nager, oui, à faire de la bicyclette, oui, et, si je me souviens bien, jeune, j'ai même fait de la randonnée pédestre ; dans les Cantons de l'Est, dans les Laurentides (eurk !), au Vermont, en France et même en Angleterre... Mais patiner, non. - C'est peut-être de là que vient mon aversion envers les exercices physiques et les sports en particulier. Surtout les sports de compétition et en particulier de compétitions entre équipes. - Je suis comme Churchill à qui on demandait le secret de sa longévité. «Le sport, disait-il... Je n'en ai jamais fait.»

Je ne suis pas contre les sports. la preuve est que je peux vous parler pendant des heures du foot, du hockey, du tennis et même de snooker, de ces sports que j'adore regarder, mais pas en direct : c'est trop long pour voir un but, un exploit ou tout simplement un mouvement digne d'être revu plusieurs fois. - Je connais, par exemples, et regarde souvent [les bons coups de] Messi, Borg, Mohamed Ali, Tiger Wood, Bobby Orr, Gretsky, Ronnie O'Sullivan et une foule d'autres «champions», mais de là à discuter des mérites de l'un par rapport à un autre ou, comme je l'entends trop souvent, dans les bars, comment untel va finir par développer ses talents pour devenir une vedette ou qui fera d'une équipe perdante une équipe gagnante (y compris les mauvaises et bonnes décisions des gérants d'équipe), non merci.

Il n'y a rien de plus débile que non seulement entendre, mais faire partie de ces discussions où chacun prédit ce qui va arriver lors du prochain match de quoi que ce soit, des heures, parfois, avant que le match ait lieu. C'est ce qui se passe généralement avec le Super Bowl qui est une représentation sportive comme le «Bye-Bye» (*) est une comédie digne de Molière.

(*) Pour nos amis européens, vous ne voulez pas savoir ce que c'est.

Une bémol : bravo à ceux qui décrivent à la radio ou à la télé le déroulement d'un événement sportif. Et quand je pense à eux, je me souviens (à la Georges Pérec) du plus grand commentateur que j'ai connu : René Lecavalier. À la soirée du hockey, à la radio et à la télévision pendant 30 ans !

 

René Lecavalier
(1918-1999)

*

Combien de fois je me suis plaint des restaurateurs et de leur musique ! Que voulez-vous que j'ajoute en ce qui concerne les costumes de leurs serveurs et serveuses ? Particulièrement de ceux de leurs serveuses. Un chemisier blanc, un tablier noir. C'est tout ce qu'elle devrait porter par dessus leurs jupes ou pantalons. Noirs de préférence. Un uniforme constitué d'un chandail plongeant et d'une paire de pantalon si serrée qu'on dirait peinte est non seulement inadéquat, mais dans tous les restaurants que j'ai fréquentés cet uniforme n'a convenu et continue à ne onvenir qu'à une, parfois deux serveuses sur dix ou vingt. - Petites fesses, gros seins... je croyais que ça n'existait que dans les magazines de mode. - Et que grâce à Photoshop.,.

*

Chose apprise jeune : l'illusion du bonheur rend plus heureux que le bonheur lui-même.

*

Chose que j'apprends au fur et à mesure que je prends de l'âge : mes amis ne sont pas devenus durs de la feuille : ils entendent moins vite.

*

Je n'ai pas la bosse des statistiques de Jeff, mais je me disais l'autre jour que si, au moment où j'ai terminé mes études (c'était avant qu'on invente l'éducation permanente), nous étions quarante, il était normal de penser que la moitié d'entre-nous allaient mourir avant l'autre. - Cela m'a amené à penser au nombre d'entre-nous qui sommes encore de ce monde. - Je sais une chose : c'est que plus j'avance en âge, plus je fais partie de la deuxième moitié.

*

Ce qui m'a toujours fasciné - et qui me fascine encore -, c'est le peu de curiosités que manifestent ceux qui célèbrent, sans se poser des questions, les fêtes de Noël, Pâques et même de l'Immaculée Conception ou encore les dates de la Confédération (au Canada) et de la Saint-Jean (au Québec). Je peux comprendre, en France, le 14 juillet, le 5 novembre en Angleterre, mais qui se souvient du Massacre du Haymarket Square de Chicago à l'origine, pourtant, de la fête des travailleurs (1er mai), célébré au Canada le premier lundi de septembre ?


Monument commémoratif
dit
Haymarket Martyr's Monument
Cimetière de Forest Park
(En banlieue de Chicago)

*

Si, lors des réunions «éditorialistes» du Castor™, nous tombons tous d'accord sur une idée qui nous paraît brillante. nous la rejetons immédiatement car il est évident qu'elle ne l'est pas.

Simon

      Herméningilde Pérec


Ô Simon ! Ô George !

Comment disait-on quand j'étais jeune ? Que c'était un secret de polichinelle que de chuchoter derrière un rideau quelque chose qui est connue de tous, mais qui est censée n'être connue que par de rares happy few ?  - C'est le cas du courrier et des commentaires que nous recevons régulièrement (nous étant les membres de la direction du Castor™) à propos de certaines chroniques de Monsieur Popp et de Madame Gauvin, surtout quand ils s'attaquent à des current events ou des sujets dont il ne faut pas parler.

Autrefois, ces sujets étaient limités à trois : la politique, la religion et la langue. Il y en avait un quatrième, mais de lui, on n'entendait jamais parler dans ce qu'on appelait les mixed society, c'est-à-dire là où il y avait à la fois des hommes et des femmes : le sexe.

Restait la cuisine, les sports (entre hommes), la mode - que personne ne suivait, mais qui existait quand même - (entre femmes), la température et les récoltes.

Oui, oui
je speak
franglais !

Aujourd'hui où tout est wide open, les tabous semblent ne plus exister. Du moins dans certains pays où l'on a encore la liberté de paroles et, dans le cas, du Castor™, faut être blind as a bat, pour ne pas admettre qu'on peut tout y dire (et même penser - car il y a une différence) because sa présence dans une ces Countries, y compris une province et la plupart des municipalités, villes, villages et bourgades qui en font partie.

Mais, mark my words, au cours du prochain mois nous n'avons pas fini d'entendre parler de certains statements qu'auront été spelled out dans les propos des deux columnists mentionnés ci-dessus.

Et tout cela sans préjudice aux propos qu'auront tenus Messieurs Jeff et Copernique.

Briefly stated, l'année s'annonce lively.

Pour débuter ce New Year, quand même, Madame Malhasti nous sert un délicieux erratum.

Aux correcteurs de vocabulaires, de syntaxes, de grammaires, maintenant, de se débrouiller avec ce qui précède. Car c'est de cela, justement, dont à laquelle je voulais vous entretenir de, aujourd'hui.

H. Pérec


       Copernique Marshall


Sarcasmes et moqueries 

J'écris ceci (en ou à ou aucours de ?) la veille de la veille du Jour de l'An (somehow «The eve of New Year's eve» sounds better...) entre une supposée fête dont la date pourrait tout aussi bien être le dix juillet ou le quatorze septembre mais qu'on a voulu être plus près, mais pas tout à fait de la date d'une fête païenne, et une autre tout aussi aléatoire qui stipule qu'elle coïnciderait avec la date du mouvement de la terre autour du soleil et que l'on dit être le premier jour d'une année qui ne serait pas de 365 jours mais de 365 jours et quart, chaque jour variant entre 23h 59 min 30 s et 24h 0 min 30s... (*) 

(*) Je laisse à Jeff le plaisir de nous expliquer ces choses-là.

Je l'écris ayant en tête les frictions auxquelles j'ai assisté la veille et le jour de Noël et auxquelles j'aurai à assister demain et après-demain lors des festivités de  la  veille du du Jour de l'An, du jour lui-même et celle du repas du lendemain.

J'ai dit «frictions» et non pas «altercations», «disputes», «bisbilles, de «désaccords» ou «légendaires bagarres» entre beaux-frères, les poings en l'air, qui, enivrés, avaient peine à se voir dans le jardin à l'arrière de la maison où l'on célébrait on-ne-se-souvient-plus-quoi. Ces frictions sont plutôt du domaine de remarques désobligeantes, de commentaires déplaisants, d'observations visant à blesser la personne à laquelle ils ou elles sont adressé(e)s. D'un homme à son épouse, d'une femme à sa belle-soeur, d'un frère aîné à son frère cadet.

Raisons de ces frictions ? Ils sont multiples. Jalousie ? Oui. Transfert de sa culpabilité à quelqu'un d'autre ? Également. Nervosité ? Pression du moment ? Oui et plus encore :

Parfois, on sent le reproche retenu depuis longtemps ou le rappel d'une erreur commise des semaines auparavant. - Les vins, breuvages fermentés et distilliés contribuent souvent à leurs soudaines apparitions. - En d'autres mots, toutes les marques d'une perte de contôle sur les événements, aussi inimportants que la sauce ratée ou le verre renversé sur la nappe ou le désastreux oubli des serviettes de table.

Ça va du «T'aurais dû y penser» à «On sait ben, c'est ma famille», «Occupe-toi donc des enfants au lieu de dire des bêtises», «C'est pas ça que je t'ai dit» à des choses plus personnelles : «T'as assez bu», «Qu'est-ce que tu as à te pencher comme ça avec ton décolleté ?», «Si t'as fait ce que tu as pu, t'as pas fait grand chose.» 

(Excusez-moi si je n'en ai pas de plus précises, mais quand ça se passe, surtout entre des gens que je connais très bien, j'ai beaucoup de difficultés à prendre des notes.)

Y'a des froids - disons des courants d'air, qui pourraient être évités.

Simon a raison : dans la vie, faut apprendre à se taire. Ne serait-ce que pour ne pas énerver les plus sensibles parmi nous.

Avant que j'oublie :

Cléo, Albert, Marie, Léon, Mycroft, je vous aime tous.

Copernique

       Jeff Bollinger


Mémoire courte 

J'écris ceci un peu avant le 25 décembre car, avec les enfants, la famille d'Élyanne et la mienne, sans compter les amis et les voisins, je n'aurai pas le temps d'écrire avant, probablement, la deuxième semaine de janvier ; et encore... car, comme les affaires à la boîte où je travaille sont au plus lent au début de l'année, c'est à ce moment-là que l'admin décide de faire ses réunions annuelles de planning, staffing, organizing, budgeting and directing. Un smogasbord de réunions alimentées par de multiples powerpoints en prismacouleurs. - Ceux qui ont... Enfin, y'en a qui me comprennent.

Et, comme il n'y a pas de neige au sol, qu'est-ce que j'entends depuis une semaine ? Qu'avec le réchauffement climatique, on n'a plus les hivers qu'on avait et on n'en aura plus ; ce qui est malheureux parce que : 

C'est l'histoire - souvent répétée par Monsieurr Popp - du statisticien qui, ayant visité des dizaines de pénitenciers où il avait constasté que l'on consommait en moyenne, à l'heure des repas, onze fois plus de pommes de terre que du riz, il en était venu à la conclusion que la pomme de terre menait au crime.

Je ne sais pas comment on peut, de la même façon, en venir à la conclusion que le réchauffement de la planète - chose que je ne conteste pas - puisse avoir un effet si direct sur la météo car les conditions  climatiques et la météorologie sont des choses qui, si  à long terme ont un certain rapport entre elles, sont des systèmes d'analyses complètement différents, l'un examinant l'évolution des statistiques compilées par l'autre. Mais, puisque l'on parle d'hivers, la question que je me pose - et je me la pose souvent par rapport à beaucoup d'autres choses - est la suivante : «Est-ce que les gens ont la mémoire courte ou non ?» La réponse qui me revient en tête est régulièrement la même : «Les gens ont définitivement la mémoire courte.» - Que l'on appelle ce phénomène «mémoire sélective», «amnésie temporaire», «idéalisation du passé» ou tout simplement «paresse intellectuelle», cela n'a aucune importance mais bout de bon dieu, qu'on cesse de dire des bêtises du genre qu'«on n'a plus les hivers qu'on avait». - On en a, on en a eus et on en aura encore.

 

Mais revenons à ces Noël sans neige. Vous saviez qu'il y en a eu 15 entre 1955 et 2017 (62 ans) : presque un sur quatre. - Avec celui qui s'en vient (j'écris ceci, comme je le disais au début, presque une semaine avant le 25 décembre), et s'il ne neige pas d'ici là, ce sera le 16e. - UN HIVER SUR QUATRE.

Ceci :

Est-ce qu'il y en a parmi vous qui se souviennent des tempêtes de neige de 1961, 1971, 1998, 2007 et 2012 ? Particulièrment de la tempête du siècle (Monsieur Popp m'a dit qu'on lui a fait le coup «de la chose du siècle» quatre fois depuis qu'il est au monde et qu'on est en train de lui préparer la cinquième.), celle de 1971 ou encore du verglas de 1998... - Et puis du froid de février 2015 (moyenne de -14,5°), un record absolu depuis 1889 ? - Et qui a entendu parler des 55 cm de neige qui sont tombés en une seule journée, à Montréal en 1900 ?

Dernières statistiques :

Entre octobre et avril, la ville de Montréal reçoit, en moyenne (50 années précédentes), 210 cm de neige. En 2015-2016, il en est tombé 169. En 2016-2017, 218.

Toutes ces informations sont disponibles sur la toile, le WEB ou l'Internet.

Suffit de les consulter.

Personnellement, sans même y jeter un coup d'oeil - et je n'ai pas cent ans, comme Monsieur Popp - je me souviens très bien de Noël pluvieux, enneigés, doux, froids et même presque printanniers. - Et une dernière chose dont je me rappelle - et comment ! - c'est qu'à cinq ans, alors que je mesurais moins d'un mètre, vingt centimètres de neige, c'était une montagne.

P.-S. : Avant même que j'envoie le texte qui précède, j'ai reçu un message d'un habitué de la maison dont voici des extraits :

«Dans ma prime jeunesse à St-Alphonse de ***, au début des années 60, je me souviens très bien de certaines périodes hivernales où des routes étaient fermées durant 2 à 3 jours. Les charrues avaient grand peine à se frayer un passage. Il y a avait peu de souffleuses à cette époque. Les bordages de neige atteignaient de 7 à 8 pieds de haut. Ce ne sont pas des lubies d'enfant...

[...]

«De 1980 à 1984, je louais un chalet dans les Laurentides avec des amis(es) durant l'hiver: Val David, Val-Morin, Morin-Heights, St-Adolphe d'Howard. Je passais les fêtes au chalet. J'étais un passionné de ski de fond. J'ai emprunté la très grande majorité des pistes de Shawbridge jusqu'à Tremblant. Il n'était pas rare que notre saison commençat au début de décembre. Je viens de regarder les conditions de ski de fond dans la région de Morin-Heights. Seul le Corridor Aérobique est ouvert et ce doit être bien damé. Far Hills est fermé. Tous les sentiers de ski de fond sur cette carte, je les ai faits et refaits. Il m'arrivait souvent de prendre congé le lundi. J'étais pratiquement seul sur les sentiers. Quel bonheur.»

Ma réponse : Bravo, Monsieur C., vous avez des souvenirs qui, j'en suis sûr, sont tout-à-fait exacts. - Bonne mémoire. ! - Malheureusement, ils ne démentent pas les statistiques qu'on accumule depuis des années. - Ce qui ne vous empêche pas de vous rappeler certains hivers plutôt que d'autres. 

P.-S. No. 2  (29 décembre 2018) :

Hier : neige, pluie verglaçante, pluie abondante. Aujourd'hui : gel (-14ª). Redoux dimanche. Repluie ou neige, lundi et mardi. - C'est vrai qu'on n'a plus les hivers qu'on avait... mais [air connu] «J'ai la mémoire qui flanche...»

Jeff

   Georges Gauvin


Père Noël, Père Noël... 

Oui, je sais que ce n'est pas mon rôle ici de citer un poème ou, dans le cas qui suit, les paroles d'une chanson, mais le 25 décembre, pour moi, est une journée particulière au cours de laquelle je me rappelle toujours avec une certaine tristesse une chanson de Georges Brassens que Monsieur Pérec m'a autorisé à vous citer, une chanson que j'ai cru être du Père Noël du temps où j'avais vingt ans.

Le père Noël et la petite fille

Avec sa hotte sur le dos
Il s'en venait d'Eldorado
Il avait une barbe blanche
Il avait nom "Papa Gâteau"

Il a mis du pain sur ta planche
Il a mis les mains sur tes hanches

Il t'a prom'née dans un landeau
En route pour la vie d'château
La belle vie dorée sur tranche
Il te l'offrit sur un plateau

Il a mis du grain dans ta grange
Il a mis les mains sur tes hanches

Toi qui n'avais rien sur le dos
Il t'a couverte de manteaux
Il t'a vêtue comme un dimanche
Tu n'auras pas froid de sitôt

Il a mis l'hermine à ta manche
Il a mis les mains sur tes hanches

Tous les camées, tous les émaux
Il les fit pendre à tes rameaux
Il fit rouler en avalanches
Perles et rubis dans tes sabots

Il a mis de l'or à ta branche
Il a mis les mains sur tes hanches

Tire la bell', tir' le rideau
Sur tes misères de tantôt
Et qu'au-dehors il pleuve, il vente
Le mauvais temps n'est plus ton lot

Le joli temps des coudées franches
On a mis les mains sur tes hanches

 

Georges Brassens
(1921-1981)

Attention : des copyrights peuvent être attachés à ces paroles.

George

        Fawzi Malhasti


Poésie choisie 

Rimes riches à l'oeil

Alphonse Allais
(1854-1905)

 

L'homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l'homme à l'humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre
Moi, je n'agis qu'à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu'ils soient de Château-l'Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d'où qu'ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m'entretient !

Fawzi

Erratum


Le poème suivant a été cité incomplètement et incorrectement dans notre édition précédente. Le revoici dans son texte intégral.

Avec toutes nos excuses auprès de son auteur, Monsieur Rémi Tremblay.

 Les darnes du jubilé

faux pli de fleur fauve
sous la coupe du ciel
je pique à la naissance

la finesse est d'estropier
la moire de sa mortalité
comme on incise un ange
pour extraire crocs et croix
sucs et plumes d'oreiller

je dilapide cette manne
et dévore mon chemin
de peur que la rémission n'avilisse
l'entaille vive de mon ventre
que l'ombre de la vierge
n'inverse l'atmosphère
et inonde mon histoire

à l'heure rouge salivent les louves
je chasse avant la prière
à elles le pardon
à moi l'oubli

Rémi Tremblay
(Le vif du sujet - 2001)

Notes :

Je dois avouer que j'ai lu ce poème avec un grand plaisir, mais sur un fond de sourire en pensant à la boutade de Simon, parue ici en octobre dernier, qui se lisait comme suit : «René Char ? - Intraduisible, même en français.» - Les deux m'ont fait penser à la bataille entre les Art Connoisseurs lors des premières expositions de tableaux non figuratifs. - Je dois avouer que René Char ne fait pas partie de mes poètes favoris, mais suite à diverses discussions que j'ai eues au fil des ans avec Paul-Marie Lapointe, j'ai fini par comprendre - non : plutôt accepter - que la poésie ne devait pas nécéssairement  être limitée  à des émotions du domaine de la réalité physique, mais qu'elle devait être également servir à décrire, comme certains haïkus, des états d'esprit impossibles à expliquer ou, pour en revenir à la peinture, à peindre.

Qu'il me soit difficile de passer du genre desciptif ou genre imaginatif (je cherche depuis plusieurs jours comment qualifier ces deux genres de poésie) s'explique par un certain penchant que j'ai toujours eu de lire plus les poèmes écrits dans une langue plutôt qu'une autre, mais un fait demeure, totalement indépendant de ma volonté, et qui est celui de toujours rechercher la musique qui se dégage  d'un poème.

Ce poème d'une jeunesse évidente, m'a paru beau à cause de sa - comment dirais-je ? - sa sonorité ; de cette sonorité qui a commencé à se dégager lorsqu'on se mit à écrire des poèmes sans rimes avec des vers de différentes longueur.

D'où sans doute mon inattention lorsque je l'ai soumis  pour citation à l'éditeur. Ne serait qu'en le renommant «Les dames du jubilée» plutôt que «Les darnes du jubilée».

Que mon jeune confrère veuille bien m'excuser.

Madame Fawzi Malhasti

         De notre disc jockey - Paul Dubé


Elle avait une jambe en... quoi ? 

Peu de gens connaissent la chanson qui suit (je ne vous en mis qu'un extrait) :

Cliquez sur la note : Second

Elle est de Plebus et Maubon (pour les paroles), d'Émile Spencer pour la musique. Elle a été composée en 1908 et endisquée la même année par un chanteur très connu et très apprécié à l'époque, un certain Dranem qui avait pour genre un espèce de personnage pas très futé, vêtu d'un pantalon à carreaux sanglé, trop court, laissant apercevoir les chaussettes, d'un veston étriqué et miteux avec un énorme nœud de cravate rose géranium, un minuscule couvre-chef en feutre déteint et qui, poussé sur scène, débitait sérieusement des airs d'une  idiotie à faire pleurer dont : «Pétronille, tu sens la menthe», «Ah ! Les p'tits pois !», «Les fruits cuits» et... «Elle avait une jambe en bois» dont vous venez d'écouter un extrait.

(Plus tard, il passa avec un énorme succès à l'opérette où il éclipsa même Maurice Chevalier, en 1923, dans «Là-Haut» d'Albert Willemetz (lyrics) et Maurice Yvain (musique) et au cinéma où il donna, entre autres,  la réplique à Henri Garat dans «Il est charmant» de Louis Mercanton, en 1932. - Pour plus de renseignements, voir notre autre site, à l'adresse qui suit : 

http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/dranem/dranem.htm)

Or, pour en revenir à la «jambe en bois», cette chanson devint si populaire qu'on pouvait l'entendre partout, notamment jouée par des joueurs d'orgues de barbarie, ce qui arriva à Stravinski au moment où il composait la musique pour un ballet - qui allait être connu par la suite sous le nom de Petrouskha - car il l'entendait tous les après-midi sous les fenêtres de son hôtel, à Beaulieu.

L'air lui plut et il l'inclut dans sa partition.

«Je ne m’inquiétais pas de savoir si le compositeur pouvait être encore vivant ou si la musique était protégée par copyright. D’ailleurs Monsieur Delage qui était avec moi pensait qu’il s’agissait d’un morceau de musique ancienne...»

Quelque temps après la première (en 1910), on fit savoir au maître que cet air avait éé composée par un certain Émile Spencer, toujours vivant et, à partir de ce moment-là, une partie des droits d'auteurs lui fut versée. (*)

(*) Straninsky & R. Craft, Memories and Commentaries, Faber & Faber, 1960 (Souvenirs et commentaires, trad. F. Ledoux, Gallimard, Paris, 1964)

Oui, mais Petroushka...

En voici un extrait (début de la première de ses quatres parties). - La jambe en bois ? Elle se fait entendre à la 2ième minute, vingt-huitième seconde).

Cliquez sur la note : Second

Oh ! C'était avant Le sacre du printemps et bien d'autres compositions, mais vous reconnaîtrez facilement le syle de Stravinski.

***

Note : pour nos suggestions et enregistrements précédents, cliquez ICI.

paul

Lectures


Note :

Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

Harry Mathews - Le verger - P.O.L. - 1986
       (Signé : Hudson, N.Y., le 4 mai 1985)

Quand, en octobre dernier, j'ai mentionné le Je me souviens de Georges Perec (Hachette, 1978) et le Je me souviens [encore mieux] de «je me souviens» de Roland Brasseur (Castor Astral, 1998), j'ai oublié de mentionner cet opuscule d'Harry Mathews qui, lui, répétant la formule de Perec, parle de son ami décédé (Georges Pérec est décédé le 3 mars 1982), répétant à chaque paragraphe les mots je me souviens :

  • Je me souviens d'avoir plus d'une fois rejoint Georges Perec dans l'autobus ou le métro. Il se mettait toujours à côté d'une fenêtre ; je le reconnaisais de loin : sa coiffure «afro» et sa barbiche donnaients à son visage le rayonnement d'un masque primitif.

  • Je me souviens que Georges Perec était bougon et peu causant pendant qu'il écrivait La vie mode d'emploi.

  • Je me souviens de n'avoir jamais vu Georges Perec lire un journal, mais qu'il était au courant de tout.

  • ...

Évidemment, on n'apprend rien de nouveau, sauf quelques détails sur Perec dans cet opuscule de 40 pages, mais tout ce qui concerne sa vie a un certain intérêt sauf que rien n'explique vraiment la structure étrange de son cerveau. et surtout de son imagination.

Simon

***

Mais puisqu'on en est aux opuscules...

Jean Guenot - Louis-Ferdinand Céline damné par l'écriture - Diffusion M. P. 1973

Cent pages (ou à peu près) constituées de fragments de deux articles écrits sur Louis-Ferdinand Céline, l'un, Voyage au bout de la parole, publié en 1965 dans le numéro 5 des Cahiers de l'Herne, l'autre, De la parole à l'écriture, publié dans le Monde en 1969.

L'auteur mentionne que son propos [dans cet essai] est «d'expliquer dans quelle prison Céline s'est enfermé parce qu'il a choisi de constituer son écriture sur des cadences orales accordées à son enfer personnel.»

La première phrase que j'ai retenu de cet «essai» est la suivante :

«Tout homme qui devien écrivain prend la plume pour s'évader de son enfer. Le propre de Louis-Ferdinand Céline est de reconstituer cet enfer à mesure qu'il s'en délivre.» (page 13).

Plus tard, je me suis arrêté sur le passage suivant :

«... quand on dit d'un écrivain qu'il n'est pas un penseur, une bonne part du public,  français notamment, a tendance à comprendre qu'on traite cet écrivain de débile. En France, dans le dernier tiers du vingtième siècle, il est encore couramment admis que tout écrivain est un intellectuel et que tout intellectuel est intelligent. Or si Céline est un grand écrivain, il me semble qu'il le doit principalement au fait de ne pas être un intellectuel. Et son intelligence me frappe comme étant celle des gens de tous les jours et non pas celle des penseurs professionnels.» (page 17)

Rien de mieux pour stimuler ma curiosité et, à moins de cent pages, je me suis dit que ce serait stupide de ma part de ne pas lire ce petit volume qui semble approcher un de mes auteurs favoris d'un côté différent, sauf que je ne m'étais pas encore penché sur la façon avec laquelle il avait été écrit : dans un style de pure académisme avec des mots et des structures de phrases qui n'ont rien à voir avec ce que l'on peut considérer comme facilement compréhensible.

J'aurais dû m'en douter car son auteur, Jean Guenot, était au moment de sa rédaction professeur à l'Université Paris VII, agrégé de l'Université et Docteur ès lettres.

Pour le moment, je l'ai mis de côté, n'ayant pas la tête ces temps-ci à lire coment un lecteur se transforme en auditeur devant les trois styles de Céline (avec diagramme à l'appui).

À plus tard, peut-être.

Simon

***

Marcel Aymé - Oeuvres romanesques, contes et nouvelles
(Existe plusieurs éditions des oeuvres de Marcel Aymé. Les plus courantes sont les Nouvelles complètes publiées chez Gallimard [Quatro], 1570 pages et les Oeuvres romanesques complètes en trois volumes dans la collection La Pléiade, environ 4500 pages.)

Je ne me souviens plus exactement quand j'ai expliqué ici comment j'ai appris à mentir. C'était, pour ceux qui ne m'ont pas lu, à un professeur de littérature, alors que j'étais en Belles-Lettres (cours classique), qui pendant trois mois nous a entretenus, scènes par scènes, répliques par répliques,vers par vers, pieds par pieds, des Femmes savantes de Molière insistant sur une tournure de phrase ici, une inversion là, soulignant ce qu'il croyait être une subtilité qui, sans ses judicieux conseils aurait pu nous échapper. - C'est à son test ou examen final que j'ai répété ce qu'il nous avait dit me fichant éperdument de la pédanterie de Trissotin ou ce que pouvait en penser Clitandre ou Henriette. - Ça m'a valu une note presque parfaite. - Or, j'ai oublié de mentionner qu'à la même époque, je me suis permis de mentir à mon directeur d'études (je ne me souviens plus exactement de son véritable titre) lorsqu'il me demanda, un jour, ce que je lisais.

Ce que je lisais ? En ces temps anciens où existait encore l'Index, la messe obligatoire, le premier vendredi du mois, la communion pascale et autres foleries du même genre , je lisais ce que tous les ados de mon âge lisaient : Sartre, Camus, Ionesco, Gauvreau... - Inutile de préciser que ce n'était pas là des noms à mentionner. - Ce que j'ai répondu, ayant l'avant-veille ou le mois précédent vu , à la télé, Le passe-muraille de Jean Boyer (avec Bourvil)... : «En ce moment, ben... Marcel Aymé». - Ah, comme ma réponse a su lui plaire !

Ce n'est pas que je ne lisais pas Aymé ; déjà, dans ma modeste bibliothèque, j'avais quelques nouvelles ou contes de lui, contes qui, après dix ou douze avaient commencé à m'ennuyer au point où je pouvais, comme je peux encore le faire aujourd'hui, deviner comment son ou ses récits allai(en)t se terminer. - Quand on ne lit que les histoires, c'est souvent ce qui arrive. Mais cette façon de lire allait peu à peu se modifier au point où , après m'être penché sur Gide, Proust et d'autres, j'ai fini par comprendre que le fond d'un écrit s'il avait une certaine importance, cette importance était inférieure, chez les grands écrivains, à la forme. - Autrement dit : plutôt que de lire des histoires, je finis par comprendre qu'il était préférable, dans certains cas, à m'en tenir à la façon dont elles étaient racontées. - Et c'est ainsi que j'en suis revenu à Marcel Aymé qui, depuis quelque temps, à cause du peu de temps que j'ai à ma disposition et le sommeil qui me vient de plus en plus tôt, me permet d'en lire quelques pages - c'est-à-dire une courte nouvelle, et même deux - avant de fermer ma lampe de chevet.

C'est léger. Ça se lit facilement. sans être obligé d'avoir à la portée de la main un dictionnaire encyclopédique. Et les personnages qu'on y rencontre, même caricaturés sont des gens avec qui, si l'on a vécu un peu, on n'est très familier.

Et puis, même si souvent la réalité telle qu'Aymé nous la décrit n'est pas idyllique, il est facile de s'en détacher avec un certain sourire.

Tout ça pour dire qu'à bien y penser, je n'ai pas menti à mon directeur d'études : je lui ai tout simplement dit la vérité par anticipation. 

Et quel magnifique monument a-t-on dressé à Paris, en l'honneur de Marcel Aymé. Une oeuvre de Jean Marais au cas où vous ne le sauriez pas...

Simon

***

And...

Ceci sera peut-être inséré dans la section du Castor™ qui contient ma ou mes chroniques habituelle(s) même si j'eusse préféré que le tout soit rapporté dans la section «Book review - Lectures» car j'ai l'intention de dire quelques mots sur mon auteur favori qui, contrairement à ce que l'on le pense, n'est pas Proust, mais bien Shakespeare.

Et puis, faute de temps, je n'ai pas pu vérifier si j'avais déjà exprimé mes réticences quant à l'apprentissage simultané de deux langues par rapport à l'étude d'une langue ancienne à l'origine de sa langue maternelle (ou première). (*)

(*) Voir la chronique de Copernique du 7 mai 2018. (Note de l'éditeur)

Quoqu'il en soit, j'aimerais bien cependant que l'on lise le court extrait qui suit d'Henri VI (ou Henry VI). Il s'agit du début de l'acte 1, scène 1  qui se déroule en présence de la dépouille d'Heni V récemment décédé.

J'ai mis côte à côte le texte originel et sa traduction la plus commune, celle de François-Victor Hugo, le second fils de Victor Hugo - 1828-1873).

Vous en excuserez la présentation, mais je tenait à ce que les deux textes puissent être lus en même temps.

***

Shakespeare - Henry VI - Act One, Scene One

Duke of Bedford. 

  Hung be the heavens with black, yield day to night !
  Comets, importing change of times and states, 
  Brandish your crystal tresses in the sky, 
  And with them scourge the bad revolting stars 
  That have consented unto Henry's death! 
  King Henry the Fifth, too famous to live long !
  England ne'er lost a king of so much worth.

Duke of Gloucester. 

  England ne'er had a king until his time. 
  Virtue he had, deserving to command: 
  His brandish'd sword did blind men with his beams: 
  His arms spread wider than a dragon's wings;
  His sparking eyes, replete with wrathful fire, 
  More dazzled and drove back his enemies 
  Than mid-day sun fierce bent against their faces. 
  What should I say? his deeds exceed all speech: 
  He ne'er lift up his hand but conquered.

Duke of Exeter. 

  We mourn in black: why mourn we not in blood ? 
  Henry is dead and never shall revive: 
  Upon a wooden coffin we attend, 
  And death's dishonourable victory 
  We with our stately presence glorify,
  Like captives bound to a triumphant car. 
  What! shall we curse the planets of mishap 
  That plotted thus our glory's overthrow? 
  Or shall we think the subtle-witted French 
  Conjurers and sorcerers, that afraid of him
  By magic verses have contrived his end ?

Winchester. 

  He was a king bless'd of the King of kings. 
  Unto the French the dreadful judgement-day 
  So dreadful will not be as was his sight. 
  The battles of the Lord of hosts he fought:
  The church's prayers made him so prosperous.

Bedford

  Que les cieux soient tendus de noir ! Que le jour fasse place à la nuit !
  Comètes, qui amenez le changement des temps et des empires,
  Secouez dans le firmament vos tresses cristallines,
  Et fouettez-en les mauvaises étoiles rebelles
  Qui se sont liguées pour la mort de Henry !
  Henry cinq, roi trop illustre pour vivre longtemps ! 
  L’Angleterre n’a jamais eu un si grand roi !

Glocester

  Avant lui l’Angleterre n’a jamais eu de roi !
  Il avait la vertu digne du commandement ; 
  L’épée qu’il brandissait aveuglait les hommes de ses rayons ;
  Ses bras s’étendaient plus loin que les ailes du dragon.
  Ses yeux étincelants, pleins du feu de la colère,
  Faisaient reculer ses ennemis éblouis, 
  Mieux que le brûlant soleil de midi tombant sur leurs visages.
  Que dirais-je ? ses actes défient toute parole ; 
 Il n’a jamais levé le bras que pour vaincre.

Exeter

  C’est en noir que nous portons le deuil : que ne le portons-nous en sang !
  Henry est mort, et ne revivra jamais.
  C’est un cercueil de bois que nous entourons ; 
  Et nous glorifions de notre majestueuse présence
  La victoire humiliante de la mort,
  Ainsi que des captifs enchaînés à un char de triomphe.
  Eh quoi ! maudirons-nous les planètes funestes
  Qui ont ainsi comploté la ruine de notre gloire ?
  Ou croirons-nous que les Français subtils
  Sont des enchanteurs et des sorciers qui, effrayés de lui,
  Ont, par des vers magiques, amené sa fin ?

Winchester

  C’était un roi béni par le roi des rois.
  Pour les Français, le terrible jour du jugement
  Sera moins terrible que ne l’était sa vue.
  Il a gagné les batailles du Dieu des armées.
  Ce sont les prières de l’Église qui l’ont fait si prospère !

***

Commentaires

J'en suis au stade où lorsqu'on commence à parler de littérature autour de moi, je n'ai qu'une idée en tête : me lever et m'en aller. Pas parce que j'en suis plus que tout le monde (Simon pourrait me servir de professeur et de guide pour des années à venir - et il n'est pas le seul), mais parce que j'y attache une telle importance que je ne peux pas entendre ce qui, hélas, me parvient trop souvent aux oreilles, que tel livre est un «chef-d'oeuvre» ou qu'un auteur à peine connu est «génial».

Je suis de la vieille école et je crois sincèrement que des chefs-d'oeuvre, il s'en écrit pas plus que deux ou trois par siècle et des génies en littérature, il n'y en a pas eu plus qu'une dizaine, mettons vingt pour calmer ceux qui voudront cesser de me lire après cette phrase. - Et parmi, cette dizaine, il y en a deux ou trois, peut-être quatre, qui à mon avis émergent de cette «masse» et ce sont : Homère (avec lequel, malheureusementm je ne suis pas si familier), Victor Hugo, Proust et - si vous n'êtes pas d'accord, je vais vous demander de venir m'expliquer ça dans la ruelle derrière le Dragon Basané) - le plus grand de tous et que je relis constamment : Shakespeare que je viens de citer.

Sans doute existe à travers le monde des auteurs orientaux qui lui sont égaux ou avec qui on pourrait le comparer facilement. - On me parle également, depuis quelque temps, de deux auteurs sud-américains dont Borgès et je ne sais combien de fois j'ai entendu parler du Perse Omar Khayyam. À ceux-là, j'ajouterais volontiers, si on m'en laissait le temps, le poète Virgile et comment passer sous silence James Joyce, Rabelais et celui que j'ai commencé à lire avec un délice non feint, depuis que Simon m'en a parlé, Saint-Simon...

Hélas, la vie est trop courte pour tout lire et quand j'entends  Simon et Monsieur Pérec dirent qu'ils n'ont plus de temps à perdre, je me demande si je vais réussir à lire, avant de disparaître tous les auteurs que je voudrais. Entre temps, cependant, permettez que j'insiste sur l'auteur d'Hamlet, d'Henry IV et de King Lear à qui je n'ai pas encore trouvé d'équivalent.

Relisez encore, vers par vers, la citation ci-dessus, à haute voix de préférence et dites-moi si votre coeur ne s'arrête pas quand le Duc d'Exter dit son intraduisible : «We mourn in black: why mourn we not in blood ?» ; ou qu'il parle de la «stately presence» de ses semblables. - Quant aux quatre premiers vers du duc de Bedford, je n'ai pas encore trouvé, cher le grand Hugo, un passage équivalent. Et pourtant, Hugo demeure  sans doute le plus grand écrivain français...

J'y reviendrai, soyez-en certains.

Copernique

Le courrier


Ms Yseut Cormier - Kitchener, Ontario - Canada

111,111,111 x 111,111,111 = 12,345,678,987,654,321

M. Stepan Kondratievich - Wroclaw, Pologne

La plupart des klaxons d'automobile émettent une note en fa alors que les chasses d'eau sont généralement en mi bémol.

Percy Cooper IV - Taumatawhakatangihangakoauauotamateapokaiwhen- uakitanatahu, Nouvelle Zélande

Vous pouvez toujours déménager dans le village de Llanfairpwllgwyngyllgogerychwy- rndrobwllllantysiliogogogoch, au Pays de Galles ou encore près du lac de Chargoggag- oggmanchauggagoggchaubunagungamaugg dans l'état du Massachusetts, aux USA.

Sir Peter Wicks III - Lower Weare, UK

En néerlandais le mot «Dewaele» signifie «celui qui parle français», mais, en flamand, il se traduit par «celui qui parle le wallon». 

M. Terry S. Gaertner - Worcester. Ma, USA

À votre SUV, vous pouvez toujours attacher une motoneige, un go-cart, une tente-roulotte, un dune-buggy, des jet skis, une ou deux planches pour le surf, un pédalo, une mini-mongolfière, une chaloupe, un mini-yatch ou un petit sous-marin pour deux, un véhicule tout-terrain, quelques bicyclettes, mais les véhicules d'exploration lunaire ne sont pas encore disponibles. 

Mme Narela Dolorez Ruelas - Carlton North Vic, Australie

Non, Madame, l'argent ne fait pas le bonheur car, généralement, il faut le rendre.

Dédicace


Cette édition du Castor est dédiée à :

Virginia Woolf
(1882-1941)


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De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.

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