Jean-Pierre Grumbach, dit Jean-Pierre
Melville, cinéaste français né le 20 octobre 1917 à Paris et décédé le 2
août 1973.
Indépendant financièrement,
Melville crée, en 1945, une firme de production pour tourner ses propres
films.
Entre cette année-là et 1972, il réalisera 13 longs métrages (et un court
métrage qui est plutôt un essai) dont la plupart méritent une mention dans
les anales cinématographiques du cinéma français.
Dès Le
silence de la Mer, d'après le roman de Vercors, tourné à la Libération,
son style particulier, très personnel est déjà là.
Cocteau, qui admire ce Silence, lui confie la réalisation des
Enfants terribles.
Ce n'est cependant qu'avec
Bob le flambeur, qu'il inaugure véritablement sa série de films
inoubliables où, à l'exception de Léon Morin prêtre, l'on assiste
à différentes variantes d'un univers où des hommes, dans divers contextes, sont
des êtres plus ou moins mythiques, en marge d'une certaine société et dont la
morale désabusée est omniprésente.
Les longs moments de silence dans les films de Melville sont légendaires : le
tout début du Samouraï, ceux du Cercle rouge, de l'Armé
des ombres, etc.
Son hommage à la Résistance avec l'Armée des ombres est
remarquable.
Les films de Jean-Pierre Melville :
Vingt-quatre heures de la
vie d'un clown (1945)
Silence de la Mer, Le (1947)
Enfants terribles, Les (1950)
Quand tu liras cette lettre (1953)
Bob le flambeur (1955)
Deux hommes dans Manhattan (1959)
Léon Morin, prêtre (1961)
Doulos, Le (1961)
Aîné des Ferchaux, L' (1963)
Deuxième souffle, Le (1966)
Samouraï, Le (1967)
Armée des ombres, L' (1969)
Cercle rouge, Le (1970)
Un flic (1972)
Au grand écran, Melville aura
été le romancier Parvulesco dans l'À bout de souffle de Goddard
(1960) et le Georges Mandel dans le Landru de Claude Chabrol
(1962) ; on pourra l'apercevoir également en directeur d'hôtel dans l'Orphée
de Cocteau (1950) et en Moreau dans son propre Deux hommes dans Manhattan
(1959).
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