Saint Eloigné-des-Chars est né en 1568 à Fin-Fond-des-Bois, fils d'un bâtard de Perdu, vicomte d'Oubliez (de Tous), et d'une paysane
d'Ignoré-pour-Cause
(Var).

Perdu, vicomte d'Oubliez
Dès sa jeunesse, son humilité, sa discrétion et son effacement furent remarqués par les moines du couvent de Faraway, chargés, on ne sait dans quelles
circonstances, de son éducation. - L'histoire, malheureusement n'a pas retenu les noms de ces moines, ni l'endroit exact où pouvait se trouver leur monastère. - L'histoire n'a pas retenu,
non plus, ce qu'il advint de lui entre 1588 et 1600, années où il aurait fait, entre autres, un court voyage en Italie ou en Angleterre.
En 1626, on le sait supérieur ou responsable des jardins d'une abbaye située près de Tours ou en banlieue de
Montpellier (à moins que ce soit en banlieue de Strasbourg), puis, en 1637, les chroniques de
Haute-Navarre le citent, sous les traits d'un pélerin anonyme de retour ou en direction de Saint-Jacques de Compostelle, aux environs de
Saint-Guilhem-le-Désert.
Il serait mort en 1643 ou 1645, soit à Limoges, soit à Brianon, près du quartier Des Chars (d'où son surnom) dans des circonstances qui n'ont
jamais été éclaircies. Ses dernières paroles auraient été : Je meurs pour le Christ quoique Claude Fleury (1640- 1723), le confesseur de Louis XV, mentionne, dans son
Histoire ecclésiastique, que le mot Christ - qu'il aurait effectivement prononcé peu avant de mourir - aurait été utilisé dans un autre contexte.
Le bienheureux pape Innocent XI (1676-89) en fit le saint patron des humbles et des oubliés, le canonisant peu avant
de mourir.