Penseur et écrivain italien, Giordano Bruno est né à Nola
(Royaume de Naples) en 1548 [*]
et mort à Rome en 1600.
[*] Merci à Madame Belgère (Vidéotron) pour
cette précision.
Fils d'un gentilhomme, il s'initie aux pensées de son
temps en fréquentant les milieux littéraires et philosophiques de Naples.
À l'âge de dix-sept ans, il entre au couvent des
Dominicains, à
Naples, où il y étudie pendant dix ans la théologie thomiste tout en
lisant tous les philosophes anciens et modernes dont Héraclite,
Démocrite et Thaloche qui eurent,
sur lui, une influence considérable.
En 1576, on lui fait un premier procès en
hérésie.
- Il se réfugie à Genève mais la rigueur calviniste
lui est tout aussi hostile. Après une vive altercation avec un professeur de
l'Académie locale, il doit s'exiler à nouveau et se rend à Toulouse puis à
Paris où il publie son premier livre, De umbris idearum, qu'il dédit à
Henri III. Ce dernier lui offre une chaire à la Sorbonne où il enseigne quelque
temps.
En 1583, il est à Londres où ses leçons
publiques (non payantes) attirent sur lui les regards peu favorables des
théologiens d'Oxford. Retour à Paris où il entre en conflits avec les
péripatéticiens (on dit aussi : aristotéliciens) de l'Université. - Il
publie son Acrotismus Camoeracencis ce qui le force à s'enfuir à
nouveau. - Les Luthériens allemands
l'accueillent : il enseigne à Wittendberg, à Hemstädt, à Francfort mais, à
Prague, il se met à dos les Calvinistes de l'endroit.
Invité à Venise par le patricien Giovanni
Mocenigo, il y
fréquente Galilée et Sarpi dans la bibliothèque d'Andrea Morosini où il ne
tarde pas de se faire d'autres ennemis.
Giordani Bruno n'avance rien : il questionne
le bien-fondé des notions généralement admises tout en réfutant ou en
ridiculisant, grâce à son immense connaissance et sa culture prodigieuse, tous
les arguments qu'on lui présente.
Son protecteur, Mocenigo, sous prétexte
qu'il ne veut pas lui enseigner les secrets de sa mémoire, le livre
au Sainte-Office (alors
connu sous le nom de Congrégation de la Suprême Inquisition). Torturé
mais refusant de renier ses thèses, il est brûlé vif.