Alexandre
de Hales fut un théologien anglais d'origine franciscaine
né à Hales
(Gloucestershire), vers 1190.
Sa
vie et son principal ouvrage, «Summa theologiae», imprimé pour
la première fois à Nuremberg en 1482 fut particulièrement apprécié
par le pape Alexandre IV et, on le sait, a considérablement servi
d'inspiration à l'écrivain caraguayen d'expression allemande,
Albert von Völlig Übergeschnappt.
Connu
aujourd'hui sous le nom de docteur irréfragable (ou doctor
irrefragabilis) c'est-à-dire celui dont la science ne peut être
contredite ou encore sous celui de fontaine de vie (ou fons
vitae), il développa plusieurs doctrines dont celle du thesaurus
supererogationis perfectorum et celle du caractère indelibilis
du baptême, de la confirmation et de l'ordination.
Un
manuscrit de sa «Summa theologiae» peut être consulté
en la Bibliothèque de l'Istituzione Malattiana à Cesena, en
Italie (notre photo).
Alexandre
de Hales est décédé à Paris en 1245.
La
notoriété des assassinats qu'Alexandre des Halles [*]
perpétra aux alentours des Halles (Paris), entre 1893 et 1902, ne
fut surpassée en sensationalisme que par les détails du procès
de Landru quelques années plus tard.

La
particularité de cet Alexandre fut d'avoir composé, en l'honneur
de chacune des ses victimes (on en dénombra jusqu'à
quatre-vingt-deux - des deux sexes - toutes âgés entre
vingt-quatre et soixante ans, soit des multiples de douze), de
longs poèmes en alexandrins dont la plupart (ce qui lui valu d'être
arrêté) furent publiés, à compte d'auteur, chez différents éditeurs
et même dans certains journaux, de 1897 à 1904, année de son
arrestation.
Plaidant
lui-même sa défense, il persista à clamer son innocence en
citant divers auteurs du XVIIIe siècle dont Jodelet, Néricault
Destouches et Delanoue en reprenant, en vers, toutes les
interventions des juges et des avocats chargés de son procès.
Condamné
à l'internement à perpétuité, il se suicida en mil neuf cent
douze non sans avoir récrit, en prose, les oeuvres de Molière,
de Racine et de Collin d'Harleville dont il fut un grand spécialiste.
[*]
De son vrai
nom : Thierry Hochard, né à Reims en 1872