«van Broucken, Pol : réalisateur
d'origine belge, né à Mons en 1980, décédé en mer, près de Tahiti, le 8
janvier 2009. On lui doit...»
Ainsi pouvait-on lire, il y a quelques années
dans Le Cinéma, la prestigieuse revue de Namur, section Accident
maritime.
Voici ce qu'on pouvait lire dans le Castor™, l'organe officiel de l'Université de Napierville, en mars 2008,
suite à bref son passage, le mois précédent, tel qu' interviewé par notre
as-reporter Roger "One Take" Landry :
***
À 29 ans, ce chef de file du
Nouveau Cinéma Belge a réussi le triple exploit d'être reconnu par ses paires,
d'être apprécié par la critique et d'être un des cinéastes grand public.
Volubile, déconcertant, expansif, l'oeil alerte, affable, intelligent, subtil,
distingué, poli, noble sans être condescendant, il était récemment de passage
à Napierville, avec sa conjointe, la comédienne Marie-Pol de Stereen,
pour nous présenter son dernier film Il était midi quand je me suis réveillé à
sept heures qui a failli être présenté à la dernière Biennale du Cinéma
de répertoire de Vienne, près de Lyon. Nous l'avons rencontré
en sa boîte favorite, celle du Dragon Basané, jeudi dernier.
- Que
prenez-vous au petit djeuner ?
- Des
madeleines et du thé.
-
Mangez-vous beaucoup de fruits et de légumes ?
-
Jamais. Sauf en conserve et encore : s'ils sont bien sucrés. - Je déteste,
entre autres, le pamplemousse et les pommes
reinette Boskop. - Probablement parce que j'ai vcu cinq ans avec une
végétarienne.
-
Buvez-vous beaucoup ?
- Mon
trois ou quatre litres de vin par jour. Comme tout le monde, quoi.
- Votre
plat préféré ?
- Des
frites mais j'aime bien, quand je suis de passage à Napierville, me régaler de
la cuisine du Dragon.
-
Le secret de votre ligne ?
-
Marie-Pol. - Elle a dix-huit ans, j'en ai 29.
-
Faites-vous du sport ?
- Je
roule mes cigarettes.
- Et
pendant les vacances ?
-
Je les fait rouler.
- Surtout depuis
que vous êtes avec Marie-Pol ?
- Elle a
dix-huit ans, j'en ai 29.
-
Dormez-vous beaucoup ?
- La nuit, surtout.
- Quel est alors
votre secret ?
- Je
crois que l'universalisme n'est pas une philosophie qui doit se prendre la
légère, que chaque être humain doit vouloir demeurer une constante vis-à-vis
des viscosités des éléments structurels de l'existence et tendre vers
l'agglomération des idées d'un imaginaire collectif.
- Votre devise, quoi...
- Si vous voulez.
- Dans la vie êtes-vous
plutôt timide ou l'aise ?
- Ni l'un ni l'autre. Je
m'adapte facilement à mon entourage ; je sais, par exemple, quand être timoré
ou encore obséquieux. La reconnaissance ne m'affecte pas : je sais ce que je
vaux.
- Etes-vous stressé ?
- Je déteste être en
sécurité chez moi les jours de grandes pluies : je suis plus l'aise dans un
aéroport ou un avion. - Les taxis mexicains également me rassurent.
- Comment vivez-vous
vos séparations ?
- ...
- Vous êtes fidèle ?
- Toujours. Elle a dix-huit ans, j'en ai 29.
- Allez-vous voir un psy
?
- J'y allais, plus ou
moins forcé, quand j'étais jeune. Maintenant, ce sont les psys qui viennent me
voir. La plupart du temps pour se faire interpréter mes films.
- Vos vacances de rêve ?
- Trois semaines en
compagnie de mes copains et de Marie-Pol. Juste pour les faire scier, eux.