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Edna St.Vincent-Millay


Poétesse et dramaturge, Edna St.Vincent Millay est née à Rockland dans l'état du Maine le 22 février 1892. - Elle fut élevée en compagnie de ses deux soeurs par sa mère, Cora, après que cette dernière eut demandé à son mari de quitter la maison en 1899. - Cora exigea que ses filles soient indépendantes et ambitieuses et leur inculqua une solide formation musicale et littéraire.

En 1912, un de ses premiers poèmes, Renascence, lui valut une bourse d'études à Vassar où elle se lia avec la comédienne britannique Wynne Mattison.

Elle publia son premier volume de poésies en 1917, Renascence and Other Poems, puis déménagea à New York où elle vécu six ans au dernier étage d'un immeuble ne mesurant que 2,5 mètres de large se joignant, entre autres, à la troupe des Provincetown Players tout en ayant diverses liaisons avec des hommes et des femmes dont Witter Bynner, Edmund Wilson, Susan Glaspell, et Floyd Dell.

En 1920, elle publia A Few Figs from Thistles qui attira sur elle beaucoup d'attention à cause des ses nombreuses références à la sexualité féminine et au féminisme puis, en 1923, son quatrième volume de poésie, The Harp-Weaver and Other Poems, lui mérita le Pulitzer Prize de l'année.

Millay épousa en 1923 Eugen Boissevain qui abandonna sa propre carrière d'écrivain pour gérer celle de sa nouvelle épouse jusqu'à sa mort en 1949.

Edna St. Vincent Millay mourut en 1950.


Bibliographie

Poésie

Renascence and Other Poems (1917)
A Few Figs from Thistles (1920)
Second April (1921)
The Harp-Weaver and Other Poems (1923)
Poems (1923)
Distressing Dialogues (1924)
The Buck in the Snow (1928)
Fatal Interview (1931)
Wine from These Grapes (1934)
Conversations at Midnight (1937)
Huntsman, What Quarry? (1939)
Make Bright the Arrows (1940)
There Are No Islands Any More (1940)
Collected Sonnets (1941)
Invocation of the Muses (1941)
Collected Lyrics (1943)
Poem and Prayer for an Invading Army (1944)
Collected Poems (1949)
Mine the Harvest (1954)
Collected Poems (1956)

Théâtre

The Lamp and the Bell (1921)
Aria da Capo (1921)
Two Slatterns and a King (1921)
Distressing Dialogues (1924)
Three Plays (1926)
The King's Henchman(1927)
The Princess Marries the Page (1932)
The Murder of Lidice (1942



Souvent citée par Madame Fawzi Malhasti, voici deux exemples de ses poèmes  suivis de tradaptations

Time does not bring relief; you all have lied
Who told me time would ease me of my pain!
I miss him in the weeping of the rain;
I want him at the shrinking of the tide;
The old snows melt from every mountain-side,
And last year's leaves are smoke in every lane;
But last year's bitter loving must remain
Heaped on my heart, and my old thoughts abide!

There are a hundred places where I fear
To go, -- so with his memory they brim!
And entering with relief some quiet place
Where never fell his foot or shone his face
I say, "There is no memory of him here!"
And so stand stricken, so remembering him!

Le temps ne soulage rien, vous m'avez tous menti
Vous qui me disiez que le temps apaiserait ma peine !
Je me souviens de lui quand il pleure de la pluie ;
Je me souviens de lui  quand la marée se retire ;
La vieille neige de l'hiver peut fondre dans les montagnes,
Et on peut brûler des feuilles dans toutes les rues,
Mon amour pour lui demeure
En mon coeur et dans mes pensées

Il doit bien avoir cent endroits où je ne peux plus aller
Parce qu'il s'y trouve toujours
Et quand j'en découvre un
Où il n'est jamais allé, où on ne l'a jamais vu,
Je me dis : "Tiens, il n'est jamais venu ici !"
Et tout à coup je constate que je pense toujours à lui.

***

At least, my dear,
You did not have to live to see me die

I find in my disordely files among unfinished
Poems and photographs of picnics on the rocks
I find in the pocket of a coat I could not bring myself to give away
A knotted handkerchief, containing columbine-seeds
A few moments such as these and I shall have paid all.

It is only that there are moments where 
      for the sake of a little quiet in the brawling mind I must search out,
Recorded in my favour,
One princely gift.
The most I ever did for you is to outlive you
But that is much

Il m'arrive parfois de penser que j'ai dû te faire 
      / beaucoup de peine sans le savoir ;
Ça me revient sous la forme de bouffées de honte
[...]
Je retrouve dans mes affaires des poèmes inachevés, des photos de pique-niques, des lettres, de toi, avec ton inimitable écriture.
J'ai trouvé, l'autre jour, dans un de tes vieux vestons
Que je n'ai pas eu le coeur de donner
Un mouchoir noué contenant des graines d'ancolies.
Combien de moments comme celui-là pourrai-je supporter ?

[...]
Des fois, je pense au seul cadeau que j'ai pu te donner.
Un cadeau princier. Un cadeau dont je suis très fière :
Je t'ai survécu ; tu ne m'as pas vu mourir.
Mais ça, c'était, je le sais aujourd'hui, au-dessus de mes forces.

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2021-04-30