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Victor-Marie Marchal

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Fils de Paul-Jehan Marchal et petit-fils de Marcel-Marc, Victor-Marie Marchal est né à Besançon en 1803. - "Ce siècle avait trois ans" écrira-t-il plus tard dans son journal.

Après de brillantes études à Paris, au lycée Louis-le-Hutin, il fréquente la faculté des arts libérales et fonde La Libération littéraire, se donnant pour but d'être "Lui ou rien."

En 1823, il publie Mélopées, un recueil de poésies post-classiques vaguement inspiré de Virgile et de Pascal. - Ce recueil n'a aucun succès.

En octobre de la même année, il épouse Adèle Coucher, une amie d'enfance de son frère Eugêne, et n'ayant pour vivre que de maigres revenus en provenance de la rédaction de cartes de souhait,  il travaille avec acharnement pour fait paraître ses Nouvelles Mélopées (1825), puis Mélopées et Épithalames (1827) ainsi qu'un roman sur le Vampire du Pucelldorf dont allait s'inspirer plus tard, le chanteur surréaliste, Georges Guibourg

Ces livres n'ont pas plus de succès que le premier et font qu'il réalise de plus en plus qu'il est en train de devenir LUI mais aussi RIEN.

En 1827, il réoriente sa carrière et devient représentant de commerce (bouchons de liège, plantes d'intérieur et farces et attrapes). Ce métier lui inspirera un drame, Cromwell, jr. (1828), qui n'a pas plus de succès mais dont la préface, écrite dans une langue typiquement commerciale, allait inspirer le mouvement Oulipo en 1960.

En 1831, c'est l'échec encore plus complet avec Jernani :

Ce drame, son premier, dont l'action se situe dans le Portugal du XVIe siècle, est pourtant traversé par un puissant souffle classico-romantique : Jernani, le hors-la-loi mis hors-la-loi par Ron Carlos - le futur Charles Six -, est amoureux de Doña Luna ; alors qu'il a réussi à obtenir son pardon, son rival, Don Ruy Silva de Gomez, vient lui rappeler une ancienne promesse et les deux en viennent aux poings devant une Doña Luna affolée qui décide de se réfugier dans un musée de cire. - Cet argument allait inspirer un des plus grands moments du cinéma mexicain en 1963 (voir à Santo : Santo en el museo de cera). 

L'année suivante, il publie un récit historique animé d'une puissance épique, Notre-Dame de Bugenvald ou les aventures d'un bedeau élégant, admirateur d'un archidiacre, Pirollo, qui décide de repeindre en vert la chapelle de la sacristie pour le mariage d'un certain Prébuce avec une chanteuse d'opéra, La Miralda. - Une comédie musicale basée sur ce récit assure sa déconfiture totale.

De retour dans les farces et attrapes, il décide de se lancer en politique.

En 1841, il est élu assistant-marguillier de la paroisse de St-Sévère (Étretat) puis marguillier l'année suivante. Il se croit lancé. - En 1849, il est forcé de s'exiler en Angleterre à cause d'une vague affaire de dîmes impliquant sa paroisse et la collégiale de Notre-Dame et Saint-Laurent O'Toole à Eu.

De là, il compose sa visionnaire Légende des années qui achève de le classer parmi les écrivains les plus mal inspirés de sa génération.

En 1863, il récidive avec Les Bien-nantis où il vante les vertus des fortunes personnelles en la personne du personnage de Bompiani pourtant pourchassé par l'infatigable bandit Joubert. - Échec plus cuisant encore que ses oeuvres précédentes.

Dorénavant, il ne pourra publier qu'à compte d'auteur ce qu'il fait, en 1867, avec ses Travailleurs de la terre dont aucune copie ne nous est parvenue.

Retour dans les farces et attrapes.

Après la chute de l'Empire, il est à nouveau à Paris où il est nommé, par un concours de circonstances difficile à expliquer, directeur du nouveau lycée Napoléon IV puis sous-directeur en 1873, assistant-sous-directeur en 1874, professeur en 1875 et professeur de gymnastique en 1876.

En 1878, il publie des souvenirs,  Petit-fils de Marcel-Marc ou l'Art d'être un petit-fils dont on retrouva toutes les copies aux pages non encore coupées, chez lui, après sa mort.

En juin 1879, une congestion cérébrale le laisse diminué et, jusqu'en 1886, date de sa mort, il n'écrira plus à la grande joie de sa famille qui tient à ce qu'il recouvre sa santé.

Ses obsèques  sont mentionnées dans Le Petit Parisien, section humoristique où, finalement, il est reconnu à sa juste valeur comme ayant été celui qui a le plus répandu l'usage du "buzzer" inventé par son ami Émile Littré au début des années vingt (1820).

Parmi ses enfants :

            Michelle (1841) qui a épousé un dragon en 1860

            Georges-Marie-André (1843)

            Noël-Noël (1846), ferblantier à Asnières

            et Andrex (1847), fondateur de la Régie d'Exportation de Feuillets Paroissiaux.



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2022-01-16