Né en 1967, à Batiscan, Province de
Québec, Fernand-Claude Leguay est le fils du propriétaire d'une entreprise
de soudure et de récupération de vieux fers et métaux originaire du
Bas-du-Fleuve et d'un peintre en bâtiment de la région de Mascouche.
Très jeune, il fut initié aux arts décoratifs par un
oncle, un robuste coureur des bois, détective amateur, accordéoniste et
raconteur (1), qui lui enseigna les
techniques de l'aquarelle, des eaux-fortes, de la gouache, et de la
peinture à l'huile tout en lui donnant des cours de dessin.
À l'âge de seize ans, il fut un des plus
jeunes élèves à être admis à l'École des Beaux-Arts de
Saint-Fabien-de-Panet (Montmagny) alors sous la direction d'un groupe de
curés particulièrement intéressés par l'émergence d'une culture régionale
et chez qui il fut immédiatement repéré par le célèbre coloriste et
théologien en art dramatique Angelbert Lateigne, q.p.,
qui lui
fit découvrir le sens non pas de l'art dit, à l'époque,
décoratif, mais de celui où l'artiste exprime une vision du monde
plutôt que d'en illustrer les côtés qui intéressent généralement les
politiciens, les hommes d'affaires ayant fait fortune ou la plupart des
réalisateurs, membres de comités de sélection ou décideurs dont la présence
est influente dans des entreprises ou des sociétés à buts non lucratifs -
la plupart du temps subventionnées - où la connaissance du responsable de
certains projets est plus importante que la nature desdits projets.
Peu attrayant physiquement (selon certains critères
qui, au demeurant, n'étaient qu'une conséquence de ses orientations sexuelles
d'alors), inconnu parce que ne faisant pas partie des influents de sa
génération et sans aucun doute ignoré à cause de sa persistance à vouloir
parler de visions et non pas de budgets et de ses connaissances (d'ailleurs
très minimes) des rouages du monde artistique, il reçut néanmoins, à
vingt-et-un ans, une bourse de la Vatfair-Fair Foundation for Artistic
Endeavourment qui lui permit de se rendre à Paris, puis à Londres et
puis finalement à Rome, où il décida de consacrer tout son temps à l'histoire
de l'art, décrochant sa maîtrise (Université d'Aceto) avec son célèbre mémoire
intitulé Étude sur les peintres malgaches du XIXe siècle (1990) et
finalement son doctorat, en 1997, avec une thèse ayant pour thème Le Camping
de Pointe-aux-Oies, source d'inspiration nationaliste, hier et aujourd'hui.
De retour au pays, en 1998, il fut d'abord étalagiste
pour le compte d'une importante maison de distribution de meubles et
accessoires puis technicien au montage et éclairagiste, d'abord au Musée des
Communautés Religieuses à La Durantaye et, à partir de 2002 au Musée du Grand
Marshall sous la directive d'Henri Carras.
Marié depuis 1996 (Claude-Fernand a rencontré son
épouse lors d'une réception à l'Ambassade du Canada à Paris, au moment où elle
occupait un poste de secrétaire-adjointe), il habite avec sa petite famille en
banlieue de Napierville où il s'adonne au jardinage et à la restauration de
sécheuses-essoreuses automatiques.