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Théodore de Banville

 


Tout a été dit sur ce délicat poète né à Moulins (Allier) le 14 mars 1823, fils d'un lieutenant de vaisseau (Claude Théodore Faullain de Banville) et de Zélie Hue, qui fut également dramaturge et critique dramatique.

(À Moulins sont également nés : en 1811, Louis Jacques Brunet, professeur d'histoire naturelle [un musée porte son nom à Recife, capitale du Pemanbouc, la Venise du Brésil], de même que Jean Bernard Michel de Bellecour (1739), Antoine Gilbert Griffet de Labaume (1756), Claude Guillaumin, le célèbre caricaturiste connu sous le pseudonyme de Pépin (1842), Pierre Tassin de Saint-Péreuse (1910) et Vanessa Demouy (1973), mannequin et comédienne, invitée en 2015 dans le cadre de l'émission Nos chers voisins diffusée par TF1.)

Ami de Victor Hugo, de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier, célèbre pour Le jardin du roi Louis, ces Odes funambulesques et ces Exilés, on peut souligner qu'il fut un de ceux qui, dans la poésie, unit le romantisme et le parnasse en s'opposant, entre autres, à la poésie réaliste.

Ce qu'on oublie souvent, cependant et malheureusement de citer, de nos jours, c'est son oeuvre dramatique qui fut fort apprécié en son temps et, en particulier, ses comédies historiques telles que :

  • Les Fourberies de Nérine (Théâtre du Vaudeville, 15 juin 1864)

  • Gringoire (Théâtre Français, 23 juin 1866). 

  • Deïdamia (Théâtre de l'Odéon, 18 novembre 1876)

et en particulier 

  • Socrate et sa femme (Comédie-Française, 1885)

Cette denière pièce (en un acte), dédiée au regretté Auguste Vitu (1823-1891), l'éminent érudit, sagace historien et fondateur du Journal des finances (1867), et dans laquelle on peut encore aujourd'hui admirer de subtiles combinaisons d'harmonie et de rimes, fut par la suite publiée chez Calmann Lévy. 

Banville lui-même, lors de sa première fut fort impressioné par Coquelin (l'Aîné) qui, dans le rôle de Socrate, sut, selon lui, y inculquer la sagesse, l'ironie, la bonté et la superbe éloquence du philosophe.

À noter, lors de la première, dans le rôle de Bacchis, Isabelle Persoons dont on trouvera, d'Hermet (successeur d'Eugène Maunoury, 13 rue des Saints-Pères, 45 Rue Jacob [après Maunoury, vers 1875] puis 36 rue de Seine) une photographie tirée sur papier albuminé (genre carte de visite : hauteur 9.1 cm, largeur 5.5 cm) au Musée Carnavalet (numéro d'inventaire PH55134) :

Extrait :

(La scène est à Athènes, dans la maison de Socrate en l'an 429 avant Jésus-Christ.)

  (Acte 1, scène 1 - Entre Socrate :)

Le corps, hideux et vil, subit sous les désastres;
Mais l'âme suit le vol redoutable des astres
Et, comme eux, plane aussi dans le ciel radieux; 
Comme un monstre effrayaut et divin, couvert d'yeux,
Elle vit dans la nuit et dans l'horreur sublime 
Du chaos sombre et dans le néant de l'abîme,
Et contre la mort même elle trouve un abri 
Dans sa propre vertu...

*

Théodore de Banville est décédé le 13 mars 1891, la veille de son 68e anniversaire à Paris (6e arrondissement). - Inhumation : Cimetière du Mont Parnasse.

Rappelons, en terminant que de Banvillle était un fervent admirateur non seulement de Victor Hugo, de Charles Baudelaire, mais également d'Auguste Brizeux.


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