Saint
retrouveur à la
réputation parfois surfaite parce qu'on ne retrouve pas toujours tout et à qui on doit le proverbe : «C'est toujours au
dernier endroit qu'on retrouve un objet que l'on cherche.» (Un truisme,
car une fois qu'on a retrouvé, pourquoi poursuivre ses recherches ?)
Il est né à Lisbonne (d'où le
nom, par anticipation, de Padoue), vers 1195, dans une famille noble, aux traditions militaires.
Jeune, pour ne pas être
militaire mais surtout par vocation, il entra chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin
[1], à Coïmbra [2] où il fut
ordonné prêtre.
En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains
furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs [3], désireux, lui aussi, d'aller de se faire massacrer dans ce lointain pays mais,
tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe.
En 1221, il
est à Assise au chapitre de l'Ordre et ses frères découvrent alors ses talents
de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé «au pied levé» un prédicateur, il étonne ses frères qui, désormais, l'envoient prêcher. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne,
Toulouse, Montpellier, à Limoges et à Brive-la-Gaillarde où en il profita, notamment, pour retrouver un manuscrit
dérobé, gagnant du même coup sa spécialité posthume pour retrouver
les objets perdus.
En 1229, il est élu provincial de l'Italie du Nord.
En 1231, il se trouve à Padoue
pour prêcher le Carême où meurt d'épuisement à 36 ans.
[1] «Réguliers» par rapport à «séculiers» : les réguliers étant sous la tutelle du
directeur du monastère auxquels ils étaient rattachés tandis que les autres
dépendaient de l'évêque.
[2] Ville
du Portugal, sur le Mondego. - 96 142 habitants. - Université. - Cathédrale
ancienne du XIIe s - Monastère de S. Cruz, manuélin.
[3] Autre
nom des «Franciscains» choisi par saint François d'Assise par référence aux
«plus petits d'entre nous» dont parlent les Évangiles (Matthieu 25, 40-45)