Les chroniques de Jeff Bollinger

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Du 5 novembre 2018 au 5 août 2019
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110-2019-08-05
Sur l'efficacité de la ligne Maginot
Je ne m'implique
jamais dans les discussions où il est question de la disparition
éventuelle des livres et de leur remplacement par des écrans
tactiles. C'est une chose qui va se régler toute seule
avec, peut-être, la transformation des grandes bibliothèques en
musées.
Après tout, va-t-on vraiment détruire des bibliothèques qui
sont, en fait,
des musées ? Celle-ci, par exemple :

Bibliothèque de
l'Abbaye de Saint-Florian en Autriche
(Photo [©] de Reinhard Görner)
Est-ce que,
vraiment, on y effectue encore des recherches ? Peut-on y
emprunter des livres ? Et où sont les endroits où l'on peut
brancher son ordinateur ?
Par contre, ce qui
m'inquiète, ce sont - après quoi ? deux et même trois décennies
- les sites Internet sur lesquels on peut se fier.
Je cherchais
l'autre jour des informations sur les grandes pyramides d'Égypte
et suis tombé sur une série de sites où l'on en explique
l'origine et
la construction à des extraterrestres.
Vous avez déjà
recherché sur Internet une bonne, une vraie, une recette de soupe aux tomates
qui peut vraiment être faite dans une cuisine ordinaire ?
Des dix-huit
dictionnaires de français disponibles, lequel consulter ?
Oh, à la rigueur,
on peut toujours se fier à son jugement, mais qu'enseigne-t-on
dans les écoles et les collèges aujourd'hui où tous les élèves
finissent par se ressembler à la fin de leurs études ?
Chose qui continue
de me frapper : les grands savants du passé semblent avoir réussi
à développer leur connaissance malgré ce qu'ils ont
appris de leurs prédécesseurs.
Sauf que j'ai des
enfants... qui devront apprendre que :
8/2(4) n'égale
pas 16 mais 1
(Selon PEMDAS)
Jeff
*
109-2019-07-02

Qu'est-ce que c'est ?
Une peinture en deux tableaux
d'une artiste-peintre canadienne, Anne Adams, une femme de
science spécialisée dans le domaine de la biologie cellulaire
qui, en 1986, à l'âge de 46 ans, abandonna sa carrière pour se
mettre à dessiner, puis à peindre, d'abord des maisons, puis
petit à petit des formes géométriques rappelant des formules
algébriques, des nombres (deux de ses toiles le plus connues
furent celles sur les symboles ¶ et e)
et qui devint, à 53 ans, fascinée par les variantes du Boléro
de Ravel et tenta de l'exprimer en images (toile ci-dessus
intitulé Unravelling Bolero) sans savoir qu'elle
souffrait de la même maladie (et à la même âge) que Ravel :
une forme de démence qui condamna tous les deux à des
troubles d'écriture, de motricité puis de langage sans perdre
toutefois sa lucidité, i.e : Ravel jouant du piano, mais
incapable d'écrire la moindre note.
Depuis ce temps, cette rare
forme de démence qui n'en est vraiment pas une a été étudiée,
analysée, diagnostiquée sans qu'on en arrive à une cause
quelconque mais ce que l'on noté, c'est sa phase où les deux,
Ravel et Madame Adams, se sont intéressés presque simultanément
aux répétitions et aux variantes qu'on peut en tirer.
En ce qui a trait à la toile
ci-dessus, on a retrouvé dans les carnets de Madame Adams, toute
une série de notes où l'on peut lire "la = argent",
"la bémol = cuivre", "si = vert feuille",
"si bémol : vert feuille métallique", etc. ; et l'on
peut voir, dans la toile ci-dessus, sous la forme de triangles, l'amplitude croissante du
volume de chaque variation, particulièrement vers la fin.
Un rapport tout-à-fait
fascinant entre la musique et son interprétation picturale.
Pas mon fort, la musique, mais
j'ai écouté, il n'y a pas longtemps, pour la nième fois le Boléro
de Ravel (pas le choix, on le fait jouer constamment sur les
ondes des deux, trois chaines de radio écoutables dans
mon auto) et je me suis dit que c'est malheureux qu'on n'y porte
pas plus attention.
Pensez-y la prochaine fois.
Et pourquoi pas maintenant ?
D'abord voir la page sur
Wikipedia qui explique la structure, l'instrumentation, les thèmes
(il y en a deux !), le tempo, le rythme, etc. :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Boléro_(Ravel)
Qu'on peut lire en même temps
qu'on regarde et qu'on visionne :
Un film dans lequel on
peut voir et entendre l'Orchestre Symphonique de Londres
sous la direction de Valéry Gergiev interprèter ce célèbre
Boléro :
https://www.youtube.com/watch?v=dZDiaRZy0Ak
Attention ! André Rieu en a
monté «show» avec costumes, bijoux, éclairages et
violonistes en décolletés. - C'est pour pour amateurs seulement
:
https://www.youtube.com/watch?v=LwLABSm0yYc
Et puis, en fouillant un peu,
vous trouverez George Raft et Carole Lombard le dansant :
https://www.youtube.com/watch?v=tNWoRotdZw8
Si, si : George Raft.

(c) Alamy Stock Photo
On m'a dit que ça fait tout un
malheur (cinématographique) à l'époque (1934).
*
Mille excuses auprès de mon
ami Paul à qui la section musique du Castor™ appartient
depuis des années, mais je tenais juste à vous parler de la
correspondance qui existe entre les sons, la musique et les
chiffres, les nombres, les formes et leurs répétitions.
Aucune insulte voulue, non
plus, envers ceux qui sont atteints de façon précoce ou non de troubles de la pensée.
Mathématiquement vôtre,
Jeff
*
108-2019-06-03
Ouais...
Élyanne étant avec Matisse
chez ses parents, à Québec, et Thomas et Frédéric étant en
excursions à Saint-Cucufa, je me suis retrouvé seul, samedi
dernier, avec Alysée. ma plus vieille, à l'heure du lunch. Nous ne
savions ni l'un ni l'autre quoi manger, ni n'avions particulièrement
faim,.Je lui ai proposé d'aller à Montréal nous promener un
peu et bouffer dans un fast-food du Vieux ou une pizza rue
Saint-Denis.
Pas question : elle n'était
pas coiffée, n'avait pas le temps de se rendre présentable, ne
savait pas quoi se mettre sur le dos et puis... Elle ne me l'a
pas dit. mais je m'en suis vite rendu compte : elle, dix-huit ans, et
moi, à presque quarante-deux, qu'est-ce qu'on aurait eu
l'air en ville ?
Finalement, elle a ouvert le
frigo et nous a fait une de ces omelettes comme je n'en avais pas
mangées depuis longtemps. «Bout de bon Dieu, que je me
suis dit. Elle fait mieux à manger que sa mère !»
(M'enfin : côté omelette.)
Puis je l'ai regardée
longtemps. Assez pour qu'elle se sente gênée au point où elle
m'a demandé
pourquoi je la regardais comme ça. «Rien, que je
lui ai dit. Juste que je n'ai pas souvent l'occasion.».
Belle fille. Bientôt belle
femme. Qui aurait pu prévoir ce qu'elle deviendrait quand je
l'ai tenue dans mes bras alors qu'elle n'avait qu'une semaine, il
y a, me semble, hier.
Puis elle s'est retournée et
est redevenue la petite fille de six ans que je berçais, le
soir, en lui racontant des histoires de fées, de princes
charmants et du cheval de Golo. «Est-ce que tu me trouves
belle ?» m'a-t-elle demandé. «Bien sûr.» Et elle
s'est sauvée en courant prétextant qu'elle devait faire ses
ongles.
Plus tard, je me suis regardé
dans la glace de la salle de bain et je me suis dit que la photo,
de moi, celle qui paraît dans le Castor à chaque mois, ben...
il faudrait la changer.
Jeff
*
107-2019-05-06
30 avril
Je me suis laissé dire au début
du mois dernier qu'un comptable était un type tout à fait comme
tout le monde, mais que son univers consistait à une série de
chiffres alignés sur du papier quadrillé et qu'il comprenait
certaines parties de la loide l'Impôt sur le revenu ;
qu'un actuaire était un étudiant qui, après avoir complété
des études en comptabilité, s'était fait dire qu'il n'avait
pas la personnalité pour devenir comptable ; qu'un économiste
était un comptable qui, du système à double entrées, n'avait
retenu qu'une chose : celui d'être capable de prédire l'avenir
de deux façons totalement opposées et d'avoir raison dans les
deux cas.
Je me suis rappelé ces vérités
en complétant mes déclarations de revenus en mars dernier que
j'ai postées immédiatement pour l'un de nos Gouvrenements (qui
devait me rembourser un certain trop-payé), et le 30 avril pour
l'autre (à qui je devais faire parvenir une somme presque
identique au premier). - Des heures de travail pour en arriver au
même point.

D'une certaine manière, j'ai
compris pourquoi l'on devait faire ces déclarations qu'une seule
fois par
année car s'il fallait qu'on se penche sur nos revenus et dépenses
à tous les mois, la majorité des citoyens, comme moi, se révolteraient.
Et quelle complexité que ces
formulaires ! Qui portent des numéros différents selon qu'on a
des enfants, ou pas, des revenus autres que ceux pour lesquels
sont prélevés des déductions à la source (quelle expression
!) en plus des sous-formulaires où l'on est en droit de déduire
certaines dépenses ou ajouter des prestations en provenance d'un
gouvernement par rapport à l'autre et de l'autre par rapport au
premier.
En rapportant le tout à la
ligne 34 du formulaire de «base».
Je serais curieux de savoir le
nombre de pays qui ont connu des révolutions à cause de leurs
systèmes de taxation. Mais pas le temps de me pencher là-dessus
ce mois-ci.
Il me faut d'abord et avant
tout préparer mon budget de l'an courante sachant que le tiers
est déjà du domaine du passé...
Très encourageant.
Jeff
***
106-2019-04-01
Le paradoxe de Zénon
(Du livre dont je parlais le
mois dernier : Riddles in Mathematics d'Eugene P. Northrop
- Pelican, 1964)
Voici comment Wikipedia décrit
l'un des huit paradoxes de Zénon (± 490 à ± 430 avant J.-C.), celui qu'on nomme «Achille et la tortue» :
Dans ce paradoxe, il est dit qu'un jour, le héros grec Achille disputa une course à pied avec une tortue. Comme Achille était réputé être un coureur très rapide, il avait accordé gracieusement à la tortue une avance de cent mètres. Zénon affirma alors que le rapide Achille n'a jamais pu rattraper la
tortue parce qu'il ne pouvait pas.
En effet, supposons pour simplifier le raisonnement que chaque concurrent
allait courir à une vitesse constante, l'un très rapidement, et l'autre très lentement ; au bout d'un certain temps, Achille allait comblé ses cents mètres de retard et atteint le point de départ de la tortue ; mais pendant ce temps, la tortue
allait avoir parcouru une certaine distance, certes beaucoup plus courte, mais non nulle, disons un mètre. Cela
avait exigé alors à Achille un temps supplémentaire pour parcourir cette distance, pendant lequel la tortue aura avancé encore plus loin ; et puis une autre durée avant d'atteindre ce troisième point, alors que la tortue aurait encore progressé. Ainsi, toutes les fois où Achille
allait être à l'endroit où la tortue allait se retrouver, elle
allait se retrouver... encore plus loin. Par conséquent, le rapide Achille n'a jamais pu et ne pourra jamais rattraper la tortue.

En voivi un autre (paradoxe), plus terre à terre :
Par testament, un homme laissa à ses trois fils 17 chevaux qu'il demanda à être répartis comme suit : la moitié à son fils aîné, le tiers à son fils puiné et un neuvième à son fils cadet.
Les chevaux étant de race, aucun des fils ne voulut appeler un boucher pour donner, par exemples, huit chevaux
et demi au premier des fils, cinq chevaux et deux tiers au deuxième et le reste au cadet.
Ils firent appel au sage de leur village qui, le lendemain arriva avec son cheval qu'il ajouta aux dix-sept à être
partagés et procéda à donner à l'aîné la moitié de dix-huit chevaux ou neuf. Au suivant, il en donna six chevaux (18 divisé par deux) et au troisième, deux, soit dix-huit divisé par neuf. Neuf + six + deux égalant dix-sept, il resta sur place un cheval, le sien, avec lequel il rentra chez lui.
C'est que 1/2 + 1/3 + 1/9 = 17/18 et non 17 sur 17. - Facile quand on y pense.
Dans le cas d'Achille et la tortue, la solution fut plus difficile à trouver :
Ce paradoxe du mouvement a stimulé les réflexions de grands mathématiciens tels que Galilée, Cauchy, Cantor, Carroll et Russell ; cela fit dire à Bergson que si les philosophes l'avaient réfuté de bien des façons et que ces façons étaient toutes différentes, chacune enlevait aux autres le droit de se croire définitive.
Ce n'est qu'au XXe siècle, presque deux mille ans et demi après Zénon
qu'une véritable résolution fut trouvée - mathématiquement - en utilisant le fait qu'une série infinie de nombres strictement positifs peut converger vers un résultat fini.
Pour de plus amples détails voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_d%27Achille_et_de_la_tortue
Reste maintenant à me pencher sur un Dieu en trois personnes.
Jeff
***
105-2019-03-04
Extra-terrestres, civilisations disparues et mensonges
Vite, parce que c'est la relâche
cette semaine. Relâche ! - Pas pour les parents. Ça c'est
certain. - D'ailleurs, au risque de nuire à ma carrière, s'il
n'en était qu'à moi, certains professeurs que je connais
devraient être en relâche permanente...
En attendant :
Je ne suis ni Simon, ni
Copernique, mais, comme eux, j'essaye de'apprendre certaines vérité
comme :
-
la terre a vraiment été formée peu à peu à partir d'une époque
datant de plusieurs millions d'années et non pas été créée
il y a moins de dix mille ans,
-
des hommes ont vraiment marché
sur la lune et qu'il ne s'agit pas d'une conspiration américaine
pour qu'on oublie les failles dans sa démocratie,
-
le mot «OVNI» se réfère
à des «objets non identifiés» et non à des appareils
conduits par des extra-terrestes
-
le Christ (s'il a vraiment
existé - sic !) n'était pas un moine boudhiste...
Sauf que des faux
renseignements comme ceux-là, j'en retrouve des dizaines et des
dizaines chaque jour.
Sauf que mes enfants font la même
chose et ne me disent pas tout.
Comment corriger dans leur
apprentissage les multiples erreurs auxquelles ils sont exposées
quotidiennement ?
Que dire, par exemple, à mon
plus vieux jeune qui a voulu un temps que tous les membres de
notre famille se soummettent à un test d'ADN pour nous assurer
que nous étions tous vraiment parents car il avait appris qu'au
Texas, récmment on avait remis le mauvais bébé à une femme
qui venait d'y accoucher.
Faut dire, quand même, que
nous n'avons jamais eu à lui desexpliquer qu'une cigogne
était à son origine.
Jeff
***
104-2019-02-04
Math 'sup !
«Voici deux livres qui pourraient t'intéresser», me dit Monsieur Popp en me refilant deux vieux
Pelican Books (une division des Penguin Books), l'un datant de
1944 (ré-édition de 1964) et l'autre de 1951 (ré-édition de
1969) :
Riddles in Mathematics
d'Eugene P. Northrop
Facts from Figures
de M. J. Moroney.

Le premier débute par un puzzle assez particulier :
Trois hommes entre dans un bar, prennent chacun un verre et demande l'addition.
«Ce
sera 30$», dit le garçon et chacun d'avancer un billet de 10$ que le garçon
s'empresse d'aller porter au caissier de l'établissement. - Le caissier regarde l'addition et lui dit :
«Ce n'était pas 30$ qu'il fallait leur charger, mais 25$.
- Voici 5$ que tu leur remettras.» - Le garçon retourne voir ses clients en se disant
: «5$ divisé par trois ? - Comment puis-je leur remettre cela adéquatement ?» Il
mit alors 2$ dans sa poche et remit à chacun 1$ avec ses excuses. - Une fois les clients partis, il se dit :
«3 fois 9$, ça fait 27$ et j'ai 2$ dans mes poches. Un total de $29 sur trois billets de
10$... Où est passé le dollar qui manque ?»
Je n'ai pas eu
le temps, encore, de me pencher sur le deuxième volume (qui est un
livre traitant de statistiques), mais près de 250 pages sur
les paradoxes en mathématique, en géométrie, en algèbre et
en ce qui concerne l'«infini, les probabilités et
la logique...»
Wow !
J'en ai pour des
mois.
Merci, Monsieur
Popp et, aux lecteurs du Castor™, je n'ai pas fini de
vous étonner...
Jeff
Note : Je
n'ai pas demandé pourquoi, mais ces deux Pocket Books
contiennent l'avis suivant : «For copyright reasons this
edition is not for sale in the U.S.A or Canada».
*
103-2019-01-07
Mémoire courte
J'écris ceci un peu avant le
25 décembre car, avec les enfants, la famille d'Élyanne et la
mienne, sans compter les amis et les voisins, je n'aurai pas le
temps d'écrire avant, probablement, la deuxième semaine de
janvier ; et encore... car, comme les affaires à la boîte où je
travaille sont au plus lent au début de l'année, c'est à ce
moment-là que l'admin décide de faire ses réunions annuelles
de planning, staffing, organizing, budgeting and directing. Un
smogasbord de réunions alimentées par de multiples powerpoints
en prismacouleurs. - Ceux qui ont... Enfin, y'en a qui me
comprennent.
Et, comme il n'y a pas de neige
au sol, qu'est-ce que j'entends depuis une semaine ? Qu'avec le réchauffement
climatique, on n'a plus les hivers qu'on avait et on n'en aura
plus ; ce qui est malheureux parce que :
C'est l'histoire - souvent répétée
par Monsieurr Popp - du statisticien qui, ayant visité des
dizaines de pénitenciers où il avait constasté que l'on
consommait en moyenne, à l'heure des repas, onze fois plus de
pommes de terre que du riz, il en était venu à la conclusion
que la pomme de terre menait au crime.
Je ne sais pas comment on peut,
de la même façon, en venir à la conclusion que le réchauffement
de la planète - chose que je ne conteste pas - puisse avoir un
effet si direct sur la météo car les conditions climatiques et la météorologie sont des choses qui, si,
à long terme ont un certain rapport entre elles, sont des systèmes
d'analyses complètement différents, l'un examinant l'évolution
des statistiques compilées par l'autre. Mais, puisque l'on
parle d'hivers, la question que je me pose - et je me la pose
souvent par rapport à beaucoup d'autres choses - est la suivante
: «Est-ce que les gens ont la mémoire courte ou non ?»
La réponse qui me revient en tête est régulièrement la même
: «Les gens ont définitivement la mémoire courte.»
- Que l'on appelle ce phénomène «mémoire sélective»,
«amnésie temporaire», «idéalisation du passé»
ou tout simplement «paresse intellectuelle», cela n'a
aucune importance mais bout de bon dieu, qu'on cesse de dire des
bêtises du genre qu'«on n'a plus les hivers qu'on avait».
- On en a, on en a eus et on en aura encore.

Mais revenons à ces Noël sans
neige. Vous saviez qu'il y en a eu 15 entre 1955 et 2017 (62 ans)
: presque un sur quatre. - Avec celui qui s'en vient (j'écris
ceci, comme je le disais au début, presque une semaine avant le
25 décembre), et s'il ne neige pas d'ici là, ce era le 16e. - UN
HIVER SUR QUATRE.
Ceci :
Est-ce qu'il y en a parmi vous
qui se souviennent des tempêtes de neige de 1961, 1971, 1998,
2007 et 2012 ? Particulièrment de la tempête du siècle
(Monsieur Popp m'a dit qu'on lui a fait le coup «de la
chose du siècle» quatre fois depuis qu'il est au monde
et qu'on est en train de lui préparer la cinquième.), celle de
1971 ou encore du verglas de 1998... - Et puis du froid de février
2015 (moyenne de -14,5°), un record absolu depuis 1889 ? - Et
qui a entendu parler des 55 cm de neige qui sont tombés en une
seule journée, à Montréal en 1900 ?
Dernières statistiques :
Entre octobre et avril, la
ville de Montréal reçoit, en moyenne (50 années précédentes),
210 cm de neige. En 2015-2016, il en est tombé 169. En
2016-2017, 218.
Toutes ces informations sont
disponibles sur la toile, le WEB ou l'Internet.
Suffit de les consulter.
Personnellement, sans même y
jeter un coup d'oeil - et je n'ai pas cent ans, comme Monsieur
Popp - je me souviens très bien de Noël pluvieux, enneigés,
doux, froids et même presque printanniers. - Et une dernière
chose dont je me rappelle - et comment ! - c'est qu'à cinq ans,
alors que je mesurais moins d'un mètre, vingt centimètres de
neige, c'était une montagne.
P.-S. : Avant même que
j'envoie le texte qui précède, j'ai reçu un message d'un
habitué de la maison dont voici des extraits :
«Dans
ma prime jeunesse à St-Alphonse de ***, au début des
années 60, je me souviens très bien de certaines périodes
hivernales où des routes étaient fermées durant 2 à 3 jours.
Les charrues avaient grand peine à se frayer un passage. Il y a
avait peu de souffleuses à cette époque. Les bordages de neige
atteignaient de 7 à 8 pieds de haut. Ce ne sont pas des lubies
d'enfant...
[...]
«De 1980 à 1984, je louais un chalet dans les Laurentides avec des
amis(es) durant l'hiver: Val David, Val-Morin, Morin-Heights,
St-Adolphe d'Howard. Je passais les fêtes au chalet. J'étais
un passionné de ski de fond. J'ai emprunté la très grande
majorité des pistes de Shawbridge jusqu'à Tremblant. Il n'était
pas rare que notre saison commençait au début de décembre. Je
viens de regarder les conditions de ski de fond dans la région
de Morin-Heights. Seul le Corridor Aérobique est ouvert et ce
doit être bien damé. Far Hills est fermé. Tous les sentiers de ski de fond sur cette carte, je les ai faits et
refaits. Il m'arrivait souvent de prendre congé le lundi. J'étais
pratiquement seul sur les sentiers. Quel bonheur.»
Ma
réponse : Bravo, Monsieur C., vous avez des souvenirs qui,
j'en
suis sûr, sont tout-à-fait exacts. - Bonne mémoire. ! - Malheureusement, ils ne démentent pas les
statistiques qu'on
accumule depuis des années. - Ce qui ne vous empêche pas de
vous rappeler certains hivers plutôt que d'autres.
P.-S. No. 2 (29 décembre 2018)
:
Hier : neige, pluie verglaçante, pluie
abondante. Aujourd'hui : gel (-14ª). Redoux dimanche. Repluie
ou neige, lundi et mardi. - C'est vrai qu'on n'a plus les
hivers qu'on avait... mais [air connu] «J'ai la mémoire
qui flanche...»
Jeff
*
102-2018-12-03
Le chiffre 9
Vous saviez que si vous additionnez
les nombres de 0 à 9 du premier au dernier, du deuxième à
l'avant dernier, du troisième à l'avant-avant-dernier, etc., vous
obtiendrez toujours comme somme, le chiffre neuf, i. e :
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
9
|
8
|
7
|
6
|
5
|
9
|
9
|
9
|
9
|
9
|
Sauf que c e n'est pas
la seule caratéristique du chiffre 9.
Ainsi, quel que soit le nombre
auquel vous pensez, si vous soustrayez de ce nombre la somme de ces
chiffres, vous obtiendrez toujours un nombre dont la somme des
chiffres sera 9.
Exemple :
La somme des chiffres du, mettons,
nombre 48965, sera 4+8+9+6+5 ou 32.
48965 moins 32 = 48933 dont la
somme des nombres est 4+8+9+3+3 ou 27 et la somme de 2 + 7 = 9.
Et ce n'est pas tout :
1 - Si vous multipliez n'importe
quel nombre entier (sauf zéro) par 9, la somme du total des chiffres
de votre réponse sera toujour égale à neuf, i.e. :
2 × 9 = 18 (1 + 8 = 9)
3 × 9 = 27 (2 + 7 = 9)
9 × 9 = 81 (8 + 1 = 9)
121 × 9 = 1089 (1 + 0 + 8 + 9 =
18 ; 1 + 8 = 9)
234 × 9 = 2106 (2 + 1 + 0 + 6 =
9)
578329 × 9 = 5204961 (5 + 2 + 0 +
4 + 9 + 6 + 1 = 27 ; 2 + 7 = 9)
2 - Si la somme des chiffres d'un
nombre est 9, ce nombre est divisible par 9.
3 - Si vous soustrayez d'un nombre
son inverse (ex. : 87891 moins 19878) la somme des chiffres de votre réponse
sera toujours 9.
4 - Sur une calculette, les chiffres
sont disposés trois par trois comme suit : 789, 456 et 123. Si vous
aditionnez chaque ligne et soustrayez le nombre obtenu en additionant
la ligne suivante, la différence sera toujours de 9, i.e. :
789 - 456 = 333 ; 3 +
3 +3 = 9
456 - 123 = 333 ; 3 +
3 +3 = 9
5 - Il y a 360 degrés dans un
cercle. 3+6+0 = 9
Rien de neuf sous le soleil...
Jeff
***
101-2018-11-05
Boardroom presence !
Il y avait longtemps, il me semble,
que j'avais eu des nouvelles de mon ami Serge, mon "Aspie" de
service.
(Serge pour ceux qui ne nous lisent
pas régulièrement est un bonhomme un peu plus vieux que moi, célibataire
et atteint légèrement du syndrôme d'Asperger, une forme plus légère
- si on peut la qualifier comme telle - d'autisme).
Et puis voilà, je reçois de lui, il
y a deux jours, une lettre de Londres - (Serge n'est pas friand de la
messagerie Internet ni, surtout pas, des textos. "Je préfère,
me dit-il régulièrement, tant qu'à être excentrique, me servir
de l'encre des tabellions..." - Postage stamp et al !- Si, si
: ça existe encore.)
"Savais-tu, m'écrivait-il,
que j'ai du 'Boardroom presence' ?"
Mais, mon Pauvre Serge, je n'en ai
jamais douté ! - À six pieds de distance (1,8288 mètre), quand tu
prends - ce que tu appelles ton "attitude sociale",
tu fais peur au monde avec tes six pieds un pouce (1,8559 mètre) et tes
deux cents livres (90,7185 kilos)... sauf - chose incompréhensible -
aux enfants.
Ton regard qui tue à quatre mètres
(13,1234 pieds) est une arme que les Forces Canadiennes devraient
utiliser. Tu n'en as jamais douté ?
Quoiqu'il en soit, voià que notre
beau Serge (passez-moi la référence) est devenu un négociateur pour
la firme où il travaillait jusqu'à tout récemment en tant que "décodeur
de personnalités", un job, il va sans dire créé pour lui,
par lui, après avoir été un expert en calligraphie et styles d'écriture.
Comme quoi...
Je vous reviens sur lui sous peu car,
me reste la fin de mois d'octobre à balancer.
Ah ! ce que c'est que travailler pour
vivre !
Jeff
***
|