Maurice Duplessis - Boris Vian
- C. Lemesle et A. Goraguer - Reggiani - Mouloudji - Paliers de
vilebrequin - Henri Tranquille - Jean Guenot - James Joyce - Schubert -
Danny Boy et ses pénitents - Gilles Vidal - Les Mormons - Louis-Ferdinand
Céline - Pline le jeune - Marcel Godin - Paul-Marie Lapointe...
...et (en filigrane) :
Montaigne, La Rochefoucauld, Spinoza, Schopenhauer, Kierkegaard,
Nietzsche, Wittgenstein, Heidegger, Sartre (mais moins) et Foucault.
*
À noter :
Un INDEX de tous nos numéros,
de Janvier 2018 à aujourd'hui est maintenant disponible. - Cliquez sur ce LIEN.
Bonne lecture !
Éditorial
Débats
Vous connaissez la formule :
d'un côté celui ou celle qui est pour, de l'autre celui ou celle qui est
contre. Parfois, ils se mettent à quatre (deux contre deux), six (trois contre trois) ou huit (quatre
contre quatre), mais rarement plus. Entre les deux, un modérateur dont le rôle
principal est de surveiller le temps que chacun des participants aura à sa
disposition.
Tour à tour, chaque "côté"
donne son point de vue, tente de réfuter les arguments de l'autre et ainsi
de suite.
À la fin, parfois, on
demande à ceux qui ont assisté à ces échanges, en faveur de qui ils
seraient prêts à accorder leur vote de confiance.
En Angleterre, ce genre de conversations
se déroule admirablement bien. Aux États-Unis, il arrive parfois que les
choses dérapent ; le premier des débats entre Trump et Biden aux dernières
élections a très mal tourné, par exemple, Trump interrompant
continuellement les énoncés de Biden. En France, à ces débats pour-ou-contre
on semble préférer les tables rondes qui débouchent généralement
sur de véritables engueulades ; voir ceux autour de la Collaboration durant
l'Occupation dans les années soixante (autres exemples). Mais cela n'est
qu'accessoire :
Outre le fait que chacun des
participants à un débat n'a pas nécessairement les connaissances, l'art
de s'adresser à un public ou tout simplement la personnalité pour exprimer
son point de vue, y'aura toujours les trucs de rhétorique utilisés par
certains qui, sans en avoir l'air, détruisent systématiquement tous les
arguments qu'on leur présente :
- Parler en premier et
demander à son adversaire de prouver le contraire de ce que l'on avance
(ce qui est un non-sens car il faut deux fois plus de temps pour
argumenter contre que d'argumenter pour)
- Citer sans en donner
les sources, des auteurs ou spécialistes la plupart du temps inconnus
- Avancer des
statistiques qui n'ont qu'un rapport indirecte avec la chose dont on
discute
- Exagérer les avancés
de son opposant en avançant qu'ils mènent nulle part
- etc., etc.
Mais il y en a un qui est le plus
pernicieux d'entre tous et c'est celui de mettre en opposition des idées
qui, séparément, n'ont rien en commun, ne serait-ce qu'en nombre des spécialistes,
hommes de science et experts qui les expriment.
L'exemple le plus flagrant
d'un débat du genre - on en fait continuellement - est celui des débats
qu'on organise autour du réchauffement
de la planète.
97 - ou serait 98% ? - de
ceux qui surveillent, examinent, étudient l'évolution des températures sont d'accord sur un même point : notre planète se dirige dangereusement
vers un point de non-retour en ce qui a trait aux catastrophes
qu'engendreront la fonte des glaciers qu'ils soient en hautes montagnes,
en Arctique ou en Antarctique et le réchauffement du pergélisol
(permafrost)
Or, comment organise-t-on un débat
autour de ce problème ?
D'un côté on met un spécialiste
en la matière et, de l'autre, un politicien sans scrupule qui dira
n'importe quoi ou, comme on l'a vue récemment, amènera une boule de neige
en la Chambre des Représentants (USA) pour démontrer l'absurdité d'un
projet de loi qu'on vient de déposer sur les fonds à attribuer au service
de la météorologie pour étudier la question. - Un contre,
un pour ?
Mais comment organiser un débat
autour de cette affaire ? Avec, d'un côté, deux contre et, de l'autre, 98
pour ?
Comme disait - nous ne nous souvenons plus de qui... Il se peut que ce soit Neil De Grasse
Tyson - : «Rien de plus dangereux que de laisser à des gens qui
ne connaissent rien le pouvoir de décider.»
Note :
Imaginez la ville de
Napierville (y compris son quartier universitaire) ou, sur l'Île de Montréal,
l'ex-ville d'Outremont ou encore le 8e arrondissement de Paris. Couvrez
l'une des superficies de ces trois endroits d'une couche de charbon et puis d'une autre couche.
Répétez autant de
fois qu'il vous faudra pour atteindre à peu près un kilomètre de hauteur. Vous serez
alors en présence d'une giga-tonne de charbon. - "Giga"
veut dire : mille millions ou "un milliard de". - Dites-vous
maintenant que l'humanité extirpe présentement, chaque année, 10 fois cette quantité
pour alimenter, entre autres, des centrales électriques, des usines, des locomotives, etc.
Ça y est ? Ajoutez maintenant le pétrole
qu'elle, cette humanité, consomme au cours de cette même année, les forêts qu'elle abat, le gaz naturel
qu'elle utilise (le charbon ne représente que 25% de ses besoins) et vous
aurez sans doute la même idée qu'il nous est venu à nous de l'UdeNap de
ce que cela peut représenter comme pollution...
La direction
Chroniques
Les chroniques précédentes de nos
correspondants pourront être
à nouveau consultées quand elles auront été révisées et reclassées.
Simon Popp
Entre vous et moi...
Cela vous est-il déjà arrivé de penser à ce qui
pourrait se passer si, demain, des extra-terrestres se pointaient sur la
planète que nous habitons ?
Personnellement, je ne vois pas quel intérêt ils
auraient à venir nous conquérir. - J'en ai déjà parlé ; plus
"intelligents" que nous le sommes, ayant, entre autres
appris à maîtriser les équations nécessaires pour contourner les
aspects problématiques de l'espace-temps (que nous avons peine à
comprendre), ils se
retrouveraient en face des chimpanzés que nous sommes à peu près tout
aussi intelligents que sont les
chimpanzés par rapport à nous qui n'ont qu'un ou deux chromosones (ou
chromogènes ?) en
plus ou moins que nous en
avons...
***
Entendu la semaine dernière
(Sur les ondes de Radiophile.ca [*])
L'Honorable Maurice Duplessis, Premier
Ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959 :
«Il me fait plaisir comme premier ministre de la
Province, comme citoyen - et je suis sûr de représenter l'opinion de
tout le monde ici [...] - de remercier le clergé [...] pour
le rôle indispensable qu'il a joué dans tous les paliers de
l'enseignement [...] Ils font erreur - grave erreur - ceux qui préconisent
la neutralité de l'enseignement. Il ne peut être question de neutralité
entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal. Il ne peut être
question de neutralité dans le domaine de l'éducation parce que la
principale lumière qui répand la vie, qui permet de voir dans le
domaine éducationnelle, c'est la lumière éternelle...»
[*] Émission sur la Chansons françaises
animée par notre Monsieur paul. - Le dimanche de midi à quatorze
heures au cours de laquelle paul nous fait passer des enregistrements... souvent bizarres.
www.radiophile.ca
***
Et puis...
Vous saviez ce à quoi je pensais l'autre jour ? À ce
que mon médecin m'a dit lors de ma dernière visite : qu'avec la santé que
j'ai en ce moment, il est plus que probable que vive
jusqu'à cent ans. Voilà quelque chose qui va forcément en décevoir
plusieurs, même ceux qui n'auront pas eu le plaisir de me survivre, mais pensez à moi :
comment vais-je faire pour me rendre jusque là ? Parce qu'on s'imagine
qu'entre l'âge où j'ai commencé à gagner ma vie et celui où j'ai
pris ma retraite, j'ai mis suffisamment d'argent de côté pour vivre
jusqu'à cent ans ?
Y'a vingt ans, en supposant que j'aie mis 1$ de côté
pour mes vieux jours, vous savez ce que ce dollar vaut aujourd'hui ? 65
cents. - Prix de l'essence à la pompe en 2002 ? - 72 cents. - Il y a
deux jours : 1.98 $. - Vous en voulez des statistiques ? En voici
:
En 1935, le revenu personnel moyen était de 313 $ par année. Le lait coûtait 10 cents la pinte (0,95 litre) et une douzaine d'œufs, 31 cents. Une boîte de tomates se vendait 10 cents.
Vingt-cinq ans plus tard, en 1960, le revenu personnel moyen était de 1 672 $ par année. Le lait coûtait 24 cents la pinte et une douzaine d'œufs, 55 cents. La boîte de tomates coûtait 27 cents.
En 1985, le revenu moyen atteignait 15 903 $ par année. Le lait partiellement écrémé coûtait 98 cents le litre et les œufs, 1,37 $ la douzaine. Les tomates en conserve coûtaient 1,30 $.
En 2008, le revenu individuel moyen était de 37 700 $ par année. Le lait partiellement écrémé coûtait 1,99 $ le litre et les œufs, 2,57 $ la douzaine. Le prix de détail moyen des tomates en conserve était resté à 1,30 $.
Autant ne pas y penser. Chose certaine : jamais je
n'aurai jamais les moyens financiers pour me rendre jusqu'à cent ans. À
moins que le Gouvernement me rembourse une partie de ce que lui ai
envoyé depuis des années. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il a ce Gouvernement
qui, même à ma retraite, me demande de lui envoyer de
l'argent régulièrement y compris une partie de ce qu'il m'envoie épisodiquement
-
à raison de plusieurs milliers de dollars par année ? - Comme s'il
lui manquait le peu qui me reste, après ses taxes habituelles (TPS,
TVQ, etc.), pour équilibrer son budget de quatre cent et quelque
milliards de dollars par année. Comment va-t-il faire pour se débrouiller
quand que je ne serai plus là ? Fermer le pays où je suis né et en
repartir un autre ?
Et je ne parle que du Fédéral. Y'a le Provincial
aussi. Et le Municipal. Et comme j'habite à la fois Montréal et un
autre endroit près d'une autre province. Y'a comme une double
taxation. Et qu'est-ce que ça serait j'y
avais décidé de me loger dans cette autre province où il paraît que
les taxes sont plus élevées ?
Ah, si je savais le jour où je vais me cadavériser !
- Je n'aurai plus un sous à la banque, mes cartes de crédit seraient
à leur plus haut niveau, un tas de factures m'attendraient à la maison
(lourdement hypothéquée). Mes impôts ne seraient pas payés.
J'occuperais le siège numéro A-2 à bord d'un vol Paris-New
York, en première, naturellement, après deux - non trois - semaines
passées au Ritz dans la ville lumière Non : au Georges V. Parait que
l'air conditionnée y est plus sûre.
Et à ma nièce à qui j'ai promis d'inscrire dans mon
testament, y'aurait une mention pour lui dire «Allô !».
***
Musique
J'ai ouï-dire que paul, cette semaine, va nous faire
proposer Le
Conscrit de Boris Vian dans sa chronique. Chanté par Mouloudji. C'est
une de mes chansons favorites. Mais il y en a une autre que j'aime tout
autant. Dans le même genre ou presque : Le zouave du pont
de l'Alma de C. Lemesle et A. Goraguer chanté par Serge Reggiani.
«On nous redoutait comme le feu,
comme la peste...»
La voici :
Le
zouave du pont de l'Alma
chanté par Serge Reggiani
1982
S'il y a quelque chose que je
regrette dans la vie, c'est de ne pas, à l'âge de cinquante ans, avoir écrit
une lettre à celui que je suis devenu aujourd'hui. Elle aurait sans doute débuté
par "Cher vieillard..." et aurait contenu des conseils tels
que "Il est temps de vous reposer..." ou "Quand
vous verrez des 'jeunes' comme moi, sachez que...", et
autres formules du genre. - Je peux quand même vous assurer que j'y aurais
été fort poli, n'insistant, et que très peu, que sur la lenteur
intellectuelle apparente des gens
dont j'allais faire partie.
"Les vieillards ne
sont jamais jeunes" comme disait Georgius et il est vrai qu'il leur
faut parfois plusieurs minutes - et à moi souvent quelques heures - pour répondre
à des questions qui peuvent paraître à première vue - du moins quand on
n'a pas encore atteint le septu, l'octo ou le nonagénariat - d'une grande
simplicité :
Êtes-vous
nationaliste ou fédéraliste ?
Penchez-vous plus du
côté de l'Ukraine ou celui de la Russie ?
Qui est le plus
grand écrivain de tous les temps Proust ou Shakespeare ?
Le problème avec ce genre de
questions, c'est qu'il nous faut - pas à tous ceux de mon âge, mais à une
bonne partie d'entre nous, - passer en revue une quantité d'informations
accumulées au fil des ans avant d'être en mesure de répondre adéquatement.
Ce qui m'amène à dire qui si vous ne connaissez de ces trois sujets que ce
que vous en avez lu dans les journaux ou appris à la télé, autant vous
taire.
Combien de fois avez-vous
entendu un vieillard dire à un jeunot : "Pauvre toi ! Ce que j'ai
oublié, tu ne l'as pas encore appris..."
Et pourtant...
Ce que je sais, c'est que je
lis beaucoup plus rapidement aujourd'hui, que je le faisais à quarante ans
et que je pense tout aussi vite que je le faisais il y a trente ans, mais à
une échelle qu'il y a, justement, trente ans, quarante ans plus tard, je ne soupçonnais même pas
les dimensions.
***
Comme m'a souvent cité le poète
Paul-Marie Lapointe, décédé en 2011, c'est qu'en vieillissant, on reste
jeune.
De gauche à droite :
L'écrivain Marcel Godin, notre Paul Dubé et Paul-Marie Lapointe
en septembre 2002
Ce qu'il ne m'a pas dit,
c'est que j'allais en vieillissant, me réveiller à quatre-vingt-dix ans
pour... n'en avoir que soixante en train de prendre un café, cinquante
en entrant au
bureau et me rappeler, à quarante, avant d'aller déjeuner, de
choses que j'ai faites alors que je n'avais que trente ou même vingt
ans.
Baudelaire avait raison :
on finit par avoir, à un moment donné, plus de souvenirs que si on
avait mille ans
[*]. Vient un temps où l'on se souvient de tout : de ses
premières passions, de ses premières lectures, de ses premiers
jugements et même de choses oubliées depuis des années.
Le temps cesse d'exister
après un certain... temps :
On est hier, demain, la
veille et puis il y a cinq siècles, au moment où, marin à bord de la
Niña, de la Pinta ou du Santa-Maria, l'on "découvrait"
l'Amérique.
Dartagnan ? Un ami de la
famille, tout comme le fut Sherlock Holmes (bien avant Benedict Cumberbatch), Julien
Sorel et le capitaine Nemo.
Les nuits passés à lire
et relire le Comte de Lautréamont... Mes premiers pas à Londres, Paris,
New York... Mon premier vol entre Montréal et San Francisco... Le jour où
j'ai escaladé le mont Snowdon... Mon premier
voyage en train, seul... La fois où pour la première fois... j'ai tenue
ma femme dans mes
bras... Le premier film que j'ai vu en salle
[**] ... Mon premier verre
de vin... Et du jour où on m'a présenté à
Julien Green...
Quand retrouvera-t-on la main que j'aurai peinte dans
la plus pure tradition de l'art pariétal sur un des murs depuis recouvert
de stratifiés du sous-sol de ma demeure, je n'ai aucune idée. Tout ce que je
souhaite, c'est que quelqu'un dise : «Tiens, y'a quelqu'un qui est déjà
passé par ici.» - Et ce sera moi.
H. Pérec
[*] Notre cerveau devient "Un
gros meuble à tiroirs encombrés de bilans"
(Spleen - Les fleurs du
mal)
Hermy, le
vieillard, comme il se définit et que l'on continue à
appeler Monsieur Pérec, me rappelait récemment,
qu'à mon âge - j'ai eu 60 ans l'an denier pour ceux qui veulent
tout savoir - je ne devrais pas être étonné d'être
continuellement... étonné.
Pas
plus tard que la semaine dernière, revenant de Kingston
(Ontario), je me suis arrêté dans un bar-restaurant visiblement
fréquenté par des habitués, à une demi-heure - à peu près -
de Valleyfield. Après les cinq minutes de silence qui
suivent l'intrusion d'un inconnu dans un établissement de ce
genre, la conversation entre les clients qui étaient là à mon
arrivée est repartie.
Au
début, non pas à l'accent qui était, somme toute, tout à fait
normal pour la région, mais à cause des mots utilisés... je
n'ai rien compris. On parlait de chars, de bickàgaz,
de tu-sais-de-qui-je-parle...
tu-veux-dire-de-Méo... oui... celui-qui-habitait pas loin de...
en-plein-lui... Bref : de choses locales. Sauf que, par bouts,
j'ai entendu des mots comme ceux que je viens de nommer : «Inflation, déflation, collège
électoral, humidex, éolien, repêchage...»
Je
n'ai aucune idée si ceux qui les prononçaient savaient ce qu'ils
voulaient dire - surtout pas l'expression "collège électoral"
- mais je sais une chose : que ces mots vont finir par vouloir
dire ce que ces habitués veulent leur faire dire et je doute
sincèrement que paliers de vilebrequin remplace à long
terme les bearing de crankshaft dont l'un deux parlait à propos de son pickup.
Rabelais
- je crois bien que ce soit lui - disait que pour la signification
d'un mot et sa prononciation, rien de mieux que de se rendre au
marché et écouter les gens parler.
Copernique
P.-S. - Vous croyez que la langue
française va s'appauvrir si on la confie à des non-spécialistes ? Ne
vous en faites surtout pas. Au cours de jours précédents mon arrêt dans
ce bar-restaurant, j'en ai entendu, en Ontério, des pires - et en anglais
!
Jeff Bollinger
Moi, en noir et blanc
Vous aimez ma nouvelle photo ?
C'est ce à quoi je ressemble aujourd'hui. Paraîtrait... Bout de bon dieu que j'ai l'air sérieux...
Pas pour rien qu'on ne rit jamais
quand j'fais des blagues. Élyanne m'a dit qu'elle ne m'a jamais vu comme ça
; que, pour elle, j'ai toujours vingt, vingt-cinq ans. - Ouais, Ouais. - Pour
moi, elle a toujours vingt-cinq ans, mais elle ne me croit pas non plus. -
Quant à mes enfants, m'ont tous dit que j'avais oublié de sourire. - Mais c'était
une photo pour mon passeport... - On ne rit pas avec le Gouvernement. -
Heureusement, dans ce pays, y'a pas de service militaire. - Anyway, ne m'en
voulez pas : c'est tout ce que j'ai pu trouver. Et, depuis que j'ai vu la
photo de la photo officielle de René Char, je me suis dit que jamais
j'allais poser pour me faire photographier.
Mais ce n'est de moi, ni de René
Char dont je voulais vous parler aujourd'hui :
*
Jusqu'à quel point doit-on
enseigner des faussetés à ses enfants ?
Est-ce qu'on vous a déjà
dit que 82% de la population mondiale enseignait à leurs enfants que l'humanité n'existait que grâce à
l'intervention d'êtres tout puissants et miséricordieux : leurs dieux.
Évidemment, dit comme ça, ça
a l'air raisonnable, mais si on vous disait que ce 82% est composé de chrétiens
(33%) et qu'en conséquence ces chrétiens croient que 2/3 de la population
n'est pas en possession de la véritable Vérité ; que 26% (les
musulmans) sont convaincus, eux, que 74% de cette même population n'a
aucune idée de ce que cette Vérité pourrait être ; 84% en ce qui concerne
les hindous et 93% pour ce qui est des bouddhistes...
Du 18% qui reste, on ne saurait
trop quoi dire car ils pratiquent une religion... euh... inconnue ou peut-être
même aucune.
(Les juifs ? _ oh, ne vous en faites pas
avec eux : ils ne forment tout au plus que 2 dixième de 1% de l'humanité :
environ 15 millions d'individus, difficilement classables car plus de la
moitié disent ne l'être que de nom.)
Ce sont des chiffres
impressionnants, certes, mais ce qui est le plus incroyable dans toutes ces
statistiques, c'est qu'il est interdit à près de 60% de la population du
monde chrétiens + musulmans) de se questionner quant à leur religion sous
peine d'une éternelle damnation (chrétiens) ou de mort (musulmans).
Qu'à cela ne tienne : pas plus
que 60% de la population américaine se dit convaincue que la terre est ronde
et que 10% de ces mêmes américains croient qu'aucun astronaute n'a marché
sur la lune.
J'ai eu la chance d'avoir eu un
père qui m'a "enseigné" que le vent était la conséquence
des arbres qui faisaient aller leurs branches, qu'il existait des poissons qui
nageaient de reculons pour ne pas avoir de l'eau dans les yeux, mais qui ne
m'a jamais dit que l'énergie fossile était illimitée, que jeter ses déchets
à la mer était sans conséquence et que le plastique était un don de dieu
à l'humanité.
"Il faut toujours dire
la vérité" disait en ma présence une mère à son fils récemment, la
même qui trouvait triste que son fils allait sous peu ne plus croire au Père
Noël...
Mes enfants en verront plus que
j'en ai vu - et qui est déjà pas mal : les premières photos de Pluton et,
depuis à peine un mois, celles du télescope James Webb et l'incroyable Pale
Blue Dot de Sagan. - Mais dans quelles conditions ? Que restera-t-il de
ses
amours (air connu) quand, à force de brûler tout ce qu'elle aura pu trouver
(bois, charbon, pétrole...), la terre ne sera plus qu'un astre trop chaud
pour être habité ?
Combien de fois faudra-t-il le
dire que l'éducationnement vaut mieux que l'ignoranteté ?
Jeff
Fawzi Malhasti Morceau choisi
La complainte du progrès
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
Ah, Gudule
Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo (latex... matelas...)
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pelles à gâteaux
Une tourniquette
Pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gauffres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit rentre chez ta mère
Et on se garde tout
Ah, Gudule
Excuse-toi
Ou je reprends tout ça
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse filou
La tourniquette
À faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture
Et si la belle
Se montre encore rebelle
On la fiche dehors
Pour confier son sort
Au frigidaire
À l'efface-poussière
À la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon à patates
À l'éventre-tomates
À l'écorche-poulet
Mais très, très vite
On reçoit la visite
D'une tendre petite
Qui vous offre son cœur
Alors on cède
Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
Boris Vian
Version audio :
La complainte du progrès
chanté par Boris Vian Musique d'Alain Goraguer
1955
Fawzi
Paul Dubé
Franz qui ?
Nos plus vieux lecteurs se souviendront sans
doute des groupes aux noms insensés de "Les gendarmes",
"Les têtes blanches", "César et ses
Romains", "Ali Baba et les quatre voleurs",
"Goliath et ses Philistins", "Les
Hou-Lops", "Les Aristocrates" dont le
plus célèbre fut "Les Classels" qui ont occupé
une place importante au palmarès des succès québécois dans
les années soixante.
On en trouvera un liste plus ou moins complète
à cette
adresse.
Un phénomène typiquement local ? Pas du
tout. De ces groupes, il en a existé tout autant en Angleterre, aux USA et même en
France où un certain Claude Piron (1936-2020), chanteur, ayant
du mal à se faire connaître décida, en 1960, de changer son
nom et créer un groupe qu'il appela Danny Boy et ses pénitents
(sic) dont la particularité était que les musiciens qui
l'accompagnaient allaient porter des cagoules.
Danny Boy et ses pénitents
Un de leurs succès - croyez-le ou
nom - fut basé sur thème fort connu de Franz Schubert qui
fut tout simplement renommé ...
Le Twist de Schubert (1962)
... que voici :
Le Twist de
Schubert
Et l'on se demande jusques à où ira la jeunesse d'aujourd'hui.
(Simon m'a rappelé le nom d'un
groupe fictif du nom de Ponce-Pilate et ses lavabos...
mentionné dans un des sketches d'un autre groupe, humoriste celui-là, du
nom des Cyniques.)
***
Pour me faire pardonner ce qui précède...
Voici quelque chose de bien : le
clip d'une chanson de Boris Vian dont j'ai fait tourner la bande
sonore à mon émission le dimanche 23 dernier. Paroles de Boris
Vian, musique de Mouloudji, et d'Albert
Assayag, 1952 ; mais chanté pour la première fois, par Mouloudji en
1971 en public et probablement 1976 pour la version filmée
que voici :
Son titre ? Allons enfants (La chanson du
conscrit).
Note : il se peut que votre fureteur n'accepte pas les vidéos.
Simon
Les extraits du mois
Les Mormons
Voici ce que les
Mormons disent de la vie après la mort :
Il y a une vie après la mort
Nous pouvons à nouveau vivre avec nos proches au paradis.
Les Écritures nous disent que nous vivions avant de venir sur la terre et que parce que Jésus a vaincu la mort, nous continuerons à vivre après notre mort.
Quand nous mourons, notre esprit et notre corps se séparent. Même si notre corps meurt, notre esprit, qui est l'essence de qui nous sommes, continue de vivre. Notre esprit va dans le monde des esprits, qui est divisé en paradis
et prisons des esprits. Pour ces esprits qui vivaient bien, le paradis est un lieu de repos. Les membres de la famille qui sont décédés avant nous seront là pour nous attendre.
«Les esprits de ceux qui sont justes sont reçus dans un état de bonheur, qui s'appelle le paradis. . . où ils se reposeront de tous leurs ennuis et de tout souci et chagrin.»
Alma 40:12
Pendant que les justes se reposent, ceux qui ont été injustes dans la vie vivront dans une prison spirituelle (souvent appelée «enfer»). La prison spirituelle n'est pas un jugement définitif ou une punition éternelle. Parce que Dieu est aimant et juste, les personnes en prison apprendront l'Évangile de Jésus-Christ et auront la possibilité d'accepter le Sauveur, qui peut «[les] libérer» (voir Jean 8:32).
Le monde des esprits est une période d'attente jusqu'à ce que nous recevions le don de la résurrection, lorsque nos esprits se réuniront avec nos corps. Notre futur corps ressuscité ne peut pas mourir et sera parfait, exempt de douleur, de maladie et d'imperfections. C'est à cause de l'amour infini de Jésus-Christ que tout le monde ressuscitera.
«L'âme sera rendue au corps. . . oui, et chaque membre et articulation sera rendu à son corps ; oui, même un cheveu de la tête ne sera pas perdu; mais toutes choses seront restaurées dans leur cadre propre et parfait.»
Alma 40:23
Lorsque nous serons ressuscités, chacun de nous sera jugé individuellement par Jésus, notre Sauveur. Ce jugement final sera basé sur nos désirs, nos actions et nos choix.
Seuls Dieu et Jésus connaissent parfaitement nos cœurs et nos circonstances de vie, donc eux seuls peuvent nous juger parfaitement. Ce jugement en sera un de miséricorde, de guérison et d'amour (voir Apocalypse 21 :4).
Parce que nos œuvres et nos désirs varient, le ciel a différents royaumes ou degrés de gloire. Le royaume le plus élevé, où Dieu habite, est appelé le royaume céleste, suivi
d'autres royaumes terrestres et
célestes. La Bible compare notre récompense éternelle dans l'un de ces royaumes à la gloire du soleil, de la lune et des étoiles. Mais chacun surpasse toute forme de bonheur que nous pourrions éventuellement éprouver ici sur terre.
«Il y a une gloire du soleil, et une autre gloire de la lune, et une autre gloire des étoiles : car une étoile diffère d'une autre étoile en gloire.»
1 Corinthiens 15:41
Le but ultime de Dieu est d'aider tous ses enfants à retourner vivre avec lui dans le royaume céleste avec nos familles...
*
Non, mais vous vous rendez compte ?
L'éternité, toute l'éternité (c'est très long selon
les frères A. et C. Skonmadit... surtout vers la fin) en compagnie
de sa famille !
Une des propositions les plus nauséabondes qu'il m'ait
été d'entendre.
Simon
Lectures
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.
Le cas Lambourg
Gilles Vidal - Nigel Gauvin éditeur - 1988
(*) (*) Épuisé depuis longtemps, le cas Lambourg
n'est disponible
aujourd'hui qu'en format électronique
via Kindle (Amazon)
«Né à l'âge des tavernes, de paire inconnue et d'une
femme foetale, ce Lambourg au masque de frère, mais loin d'être un
sot terne...»
On devinera le reste.
Dans sa préface, François Caradec (tiens : on
parlait de lui il n'y a pas si longtemps) dit qu'il s'agit définitivement
d'un livre intraduisible tout en soulignant que, s'il se disait contre
les calembours,
Victor Hugo en avait créé lui-même un des plus célèbres : "Jerimadeth". Il
ajoute que les
pires sont toujours les meilleurs.
Exemples :
L'amer des sarcasmes
Othello ? Une tempête dans un Verdi
Un dentiste, véritable ex-croc...
Un avocat barreau-maître
Son enterrement ne fut pas un coup décès
(Surtout lorsqu'il se déroula sur le boulevard Ossements)
Avoir de la cuite dans les idées
Une vraie Callas mitée
Prosper Périmée
Thérèse Requin
L'Irène d'un jour...
Un livre qu'on lit en catimini. De sourires en
sourires.
Ce Cas Lambourg n'est pas sans rappeler le Finnegans
Wake de James Jocye, le roman qui, après son Ulysses, a
fait paraître James Joyce en 1939 et qu'on disait être la preuve
qu'un génie ne commettait jamais d'erreur car cet Ulysses
semblait être la fin du roman tel qu'on le concevait à l'époque.
Mais alors si le pseudo-roman de Vidal est un véritable livre
d'humour, le dernier livre de Joyce demeure toujours aussi angoissant.
Simon
*
Louis-Ferdinand Céline damné par l'écriture
Jean Guenot - Diffusion M.P. - 1973
Pas
un livre : une brochure, un fascicule, une plaquette d'à peine cent
pages. Même pas : la réunion de deux articles parus en 1965 dans
le numéro 5 des Cahiers de l'Herne (Voyage au bout de la
parole) et l'autre, dans le Monde en 1969 (De la parole à
l'écriture).
Rien
de vraiment nouveau, mais nous y avons retrouvé ceci :
"Au carrefour des années 50. Céline, exilé au Danemark, a disparu de la presse littéraire. On peut penser qu'il ne figurera pas parmi les grands noms de la première moitié du 20e siècle, au même titre que Claudel, Gide, Valéry et pour
certains, Proust.
"En 1973, deux oeuvres ont un statut privilégié, deux noms surnagent : Céline et Proust.
"Tous deux sont des stylistes. Tous deux laissent la marque de leur respiration particulière dans l'écriture littéraire..."
(Voir
également la citation du mois de ce Castor™.)
Comme
j'écrivais à un de mes amis la semaine dernière : "Dois-je ajouter quelque chose que je n'ai pas soulignée dans ma causerie sur
Les Gros vendeurs et les
Prix littéraires ?"
paul
*
Lettres
- 4 vols. - I à III, IV à VI, VII à IX et X[*] Pline le Jeune Éditions
(latin-français) Les Belles Lettres, Paris 2009
Textes établis et commentés par Hubert Zehnacker - 153
Euros
(Gratuit dans d'autres éditions mais uniquement en français ou en
anglais chez Amazone-Kindle) [*]
Panégyrique de Trajan
On me reproche souvent
de trop parler, mais en même temps - je dirais même - de tout
savoir, ce qui est un non-sens : si je parlais tout le temps, je
n'apprendrais jamais rien.
On me reproche également
de mettre en doute tout ce qu'on me dit. C'est une chose qu'on reproche
souvent à Simon ; de poser continuellement des questions. Il en a déjà
parler, mais pour se défendre, il a laissé sous-entendre que s'il vous
demande pourquoi vous êtes croyant, ce n'est pas qu'il essaie de vous
convaincre de ne pas l'être, tout comme, s'il vous demande pourquoi
vous êtes conservateur, ce n'est pas parce qu'il est libéral.
La façon que nous
approchons la société me fait penser à un couple dont l'homme était
un entomologiste et l'épouse étymologiste. Il connaissait, tous
les insectes de la région où ils vivaient, y compris leur habitudes de
vie, les endroits où l'on pouvait les trouver, comment ils se
reproduisaient et ainsi de suite tandis qu'elle connaissait toutes les
racines latines, grecques, hébreu-ses et même babyloniennes des noms
des insectes de son mari. - Ils n'avaient pas d'amis.
Nous n'avons pas ou peu,
Simon et moi, d'amis.
De
là à vous expliquer en deux mots l'intérêt
que je peux avoir à lire, avec passion, et ce depuis des années, la
correspondance d'un bonhomme, qui quoiqu'il fut, est mort depuis bientôt
2.000 ans...
Disons
que j'aime bien penser à ce que les autres pensent. Pas à ce qu'il
pensent, particulièrement au jour le jour - j'allais écrire : de nos
jours - mais comment ils pensent et que leur pensée évolue. Or, comme le faisait remarquer Simon
le mois dernier : y'a des gens qui ne pensent jamais.
En feuilletant un livre sur Gide récemment, j'ai relu pour la Xième fois une de ses quasi-boutades dans laquelle il disait qu'il relisait toujours, vers la fin de sa vie, Virgile.
"Non sans surprise, ajoutait-il, mais avec un constant
ravissement." Elle m'a rappelé la question qu'on se pose ou qu'on nous pose souvent à savoir quel serait
l'unique livre, si l'on n'avait pas le choix, que l'on amènerait sur une île déserte et à laquelle je
n'ai jamais trouvé de réponse parce ce qu'elle m'a toujours laissé sous-entendre qu'il fallait d'abord s'en poser une autre,
"Quels seraient les livres que j'abandonnerais pour n'en lire qu'un seul
?", et à laquelle, vraiment, il ne peut pas y avoir de réponse.
Copernique
Il y a dix ans dans le Castor™
Yankee, go home
Ne me demandez pas pourquoi mais j'ai été coincé l'autre jour entre trois antiaméricaines dans une soirée en l'honneur de je-ne-souviens-plus-qui (ce qui prouve à quel point c'était intéressant mais les
hors-d'oeuvre étaient fort respectables). L'une leur reprochait leur arrogance, l'autre leur manque de culture, la troisième leur absence total de goût vestimentaire et ainsi de suite : tout était sur le point d'y passer (leurs émissions de télé, leur musique, leurs vêtements...)
J'allais mentionner Jackson Pollock, Steinbeck, Hemingway, Mark Twain, le Modern Jazz Quartet, Frank Lloyd Wright... mais peut-être pas futé, Simon, mais pas fou : m'auraient relancer avec Debussy, Ravel, Picasso, Le Corbusier et même - je les voyaient venir - Bernard Pivot.
Çafaque :
On a parlé de cuisine, de circulation et du rôle des femmes dans la société (un sujet qui dépanne toujours - à condition d'écouter et de
ne rien dire).
Dans le fond, que vouliez-vous que je leur dise ? Qu'elles étaient sottes et ignorantes ? Ça aurait changé quoi ? - Rien. Sauf que, en revenant chez moi, je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à penser à Restif de la Bretonne qui posait, en 1790, deux questions fort intéressantes :
« Qu'allaient penser les gens, en 1990, de ces Français qui ont renversé puis guillotiné leur roi ?
- Et par quoi, allaient-ils le remplacer ? »
Et je me suis dit : « Qu'allions-nous penser de ces Américains, aujourd'hui policiers du monde, dans, non pas deux cents ans, mais dans mille ans ?
» Mais surtout : «Qu'auront-ils vraiment laissé à l'humanité ?
» - Et la réponse m'est venue tout de suite :
Évidemment, j'aurais pu penser à la démocratie, à d'innombrables inventions scientifiques, à l'expansion du commerce mondial et puis, naturellement, au pain tranché, mais la première idée qui m'est venue à l'esprit à été, non pas l'informatique en tant que telle, mais la micro-informatique, c'est-à-dire l'informatique à la portée de tous, celle qui nous a donné l'Internet, les réseaux sociaux et surtout : la libre circulation de l'information, cette boîte de Pandore, cette hydre à sept têtes que d'aucuns voudraient bien éradiquer mais qui est là pour rester.
Pas si mal, quand même, pour une bande d'arrogants policiers dont les premières paroles furent : «No taxation without representation»... «The pursuit of hapiness», «Freedom of speech and religion» et surtout le célèbre «We the people...».
Dire que j'allais oublier les Westerns et les Terminator...
Simon
P.-S. (dix ans après) : C'était avant la venue de
Trump.
Le courrier
Mme Margaux Favreau -
Villeuve-Sur-Lot, France
- 22/7 ou 3.141592653 ? - La différence entre les deux est d'environ
4 dix-millièmes (0,0004). Le diamètre de la terre à l'équateur étant
de 12,756 kilomètres, sa circonférence serait de 40.090,28 kms en
utilisant 22/7 et de 40,074.15 en utilisant 3.141592653 ou π
: 47,7 kms.
M. Luc Roy (pseudonyme) - Trois-Rivières, Québec
- Démocratie ? Mais si : on s'attend à ce qu'entre 60 et 65 % de
ceux qui iront voté lors des prochaines fédérales auront à choisir
entre deux chefs de partis choisis par entre 1 et 1,5% des électeurs qui
sont membres de ces partis. - Dit différemment : c'est entre 1 et 1,5 % de la
population apte à voter qui détermine pour les 98,5 et 99% restant choisit pour qui voter.
Mme Antoinette Legendre, Paris 7e, France
- La seule chose que l'on peut vraiment reprocher aux religions (chrétiennes,
musulmanes, hindous, etc.) est d'interdire à leurs membres de questionner
leur foi.
«Ils tueront l'instinct de
reproduction par la photographie...»
- Louis-Ferdinand Céline [*]
[*] Propos
recueilli par Jean Guénot - Louis-ferdinand Céline damné par
l'écriture - Diffusion M.P. - 1973, p. 43)
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De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
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