Vol. XXXI,  n° 3 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Le lundi 16 novembre  2020

Novembre

La photo ci-dessus est sans doute sujette à des droits d'auteurs. 
Elle provient d'un site égytien rédigé en langue arabe : www.fatakat.com/.

Le mois de novembre étant celui des morts,
Elle nous rappelle qu'avant la mort, la vie existe.


Attention :

Cette édition du Castor n'est pas une édition hors série ou supplémentaire de notre réputé organe créé à l'origine pour défendre les intérêts du Quartier universitaire de Napierville et de ses environs.

Elle n'est qu'une réimpression de notre numéro du 2 novembre revu et corrigé avec certains ajouts et quelques omissions devenus nécessaires à cause de problèmes techniques tels que les interruptions de service de notre diffuseur (plus de six au cours des derniers mois) et la nécessité de transférer nos fichiers sur un nouveau système, une opération qui, à elle seule a demandé quatre jours.

Nous espérons être en mesure de rétablir notre régulier service chez un nouveau fournisseur d'ici le 15 décembre prochain, à temps pour célébrer adéquatement notre vingtième anniversaire qui aura lieu le 12 janvier de l'an 2021, l'ouverture de la version électronique de notre réputé organe ayant eu lieu le 12 janvier 2001.

Toutes nos excuses pour les inconvévients et, en attendant, merci de votre patience.

La direction

 

En révision


Tel que signalé lors de la première édition de ce numéro, le site de l'Université de Napierville, couramment appelé «Site de l'UdeNap», est présentement en révision.

Une équipe composée d'un graphiste, d'un technicien en informatique, d'un expert en logistique, d'un spécialiste en codes HTML, d'un  manipulateur de fichiers .mp3, .jpg, .mp4, .png, .pdf, etc., d'un actuaire et comptable, d'un historien et de réviseurs de textes, c'est-à-dire une seule et même personne qui [fut et] est toujours le concepteur, le réalisateur et l'animateur de ce site est, comme nous l'avons annoncé plusieurs fois au cours des dernières semaines, à en réviser le contenu sous toutes ses formes, y compris sa présentation générale, son contenu et ses liens internes et externes.

Ce travail dont l'ampleur et la complexité est comparable, comme le souligne notre credo, à démèler «un écheveau de fil brouillé par un chat» (Victor Hugo), est toujours en cours et risque de ne ps être terminés avant, encore, sur plusieurs semaines.

Jusqu'à présent, 12,54 % des 27.954 fichiers qui en constituent la base ont été traités, mais demeurent sujets à caution. (À noter que les fichiers antérieurs au 4 janvier 2016 en ce qui concerne le Castor™ ne font plus partie de ce nombre car ils ont été transférés en nos archives, de même que d'autres qui avaient des contenus qui ne sont plus d'actualités.)

De plus, d'ici la mi-décembre, la firme qui héberge présentement l'UdeNap (et ses sous-sites) sera remplacée par une autre, nous l'espérons, beaucoup plus fiable.

Prévoir donc l'absence momentanée de divers liens, quelques redirections et des pannes intermitentes que nous essaierons de limiter au strict minimum.

À noter également que nous ne pouvons répondre individuellement et par écrit à toutes les suggestions qui nous sont, au cours de notre travail, formulées, mais que chacune est prise en considération.

Finalement, dès le milieu du mois courant, un ajout au Castor™, l'organe officiel de l'UdeNap, le seul hebdomadaire de la région pourrait faire surface et être publié une fois par mois, d'une nouvelle page contituées d'un ou de plusieurs commentaires «hors-série» de notre sympatique partenaire, Monsieur Simon Popp. - Voir la chronique de Monsieur Herméningilde Pérec ci-dessous pour de plus amples détails.

La direction


Ce numéro

Un petit point bleu pâle - De l'encre de Chine - Pandémies - Parties politiques, Religion, Apple et Forth - AA - Bibliothèques - Filippo Brunelleschi -  Mordecail Richler et The pantles boys - Edna St-Vincent-Millay - Melody Gardot - L'homme qui vola la tour Eiffel - L'enseignement et l'histoire - Révision...

 
Éditorial  

«Faut quand même ne pas trop se conter de trop grosses menteries, disait
 le Professeur la semaine dernière lors de notre réunion immatérielle du    
mois dernier. Je, vous, nous ne sommes plus jeunes...»

Nous ne sommes plus jeunes, en effet, et si, avec l'apport de Madame Gauvin, de Jeff Bollinger et même de Madame Malhasti qui semble rajeunir de jours en jours, la moyenne d'âge de nos chroniqueurs a dépassé le middle age, nous nous voyons fort démunis devant les restrictions que nous impose le Gouvernement depuis, quand, déjà ? Plusieurs mois ?

Comme bien des habitants de bien des pays, nous nous sommes crus, il n'y a pas si longtemps, avec un certain relâchement dans ces restrictions, être peu à peu sur le chemin d'un certain retour à une normalité sociale ; rouverture entre autres des écoles,, de divers autres établissments tels que les cafés et les restaurants («et bars !» nous demande d'ajouter Monsieur Popp !). Et puis, tout à coup, il nous a fallu exécuter un  volte-face, nous ressaisir et nous retrouver dans une situation qui, à bien y penser, plus sévère que la première.

Que faut-il penser de tout cela ? C'est ce sur quoi nos chroniqueur - pas tous  heureusement - se sont penchés le mois dernier avant de nous somettre leurs opinions. À noter particulièrement celle de Jeff Bollinger qui attire notre attention sur un aspect auquel, nous, les plus vieux, n'avions pas envisagé, un aspect qui sera plus explicite dans sa deuxième partie.

Bonne lecture !

La direction

 
Chroniques 

À noter ( tel que mentionné vi-dessu) que ces chroniques sont, comme tout le site de l'Université de Napierville, en révision ; plus particulièrement, toutes les chroniques et les écrits hors-texte de nos correspondants qui sont à être reclassés chronologiquement, la présentation modifiée (fontes, espacement, liens, etc.) de même que les photos qui sont individuellement restaurées. - Une attention particulière est donnée aux fautes de frappe, erreurs dans la transcription, les dates et autres incongruités, mais de plus amples vérifications sont en cours

Pour le moment :

Ces chroniques peuvent toujours être consultées sur CE LIEN.

 
    Simon Popp

Encre de Chine

«Comment, qu'on m'a dit l'autre jour. Vous écrivez toujours à la plume ?»

Hé oui. Pas tout à fait «à la plume», mais «avec une plume» ou, si vous préférez, «au moyen d'une plume». Avec de l'encre, de la vraie encre. Noire, car la bleue qu'on m'imposait quand j'étais jeune m'a toujours tombé sur les nerfs. Mais attention, hein : «À la moderne» :

Avec des plumes qu'on disait «fontaines» à une certaine époque et qu'on appelle, aujourd'hui, «à réservoir». Pas avec un modèle des premières mises en marché sous cette appelation et qui dont les réservoirs étaient constitués de tubes en véritable imitation de caoutchouc synthétique qu'il fallait remplir au dessus d'une bouteille après les avoir au préalable serrés de telle sorte à ce que... - un ingénieur vous expliquera comment le tout fonctionnait -, mais un de ses plus récents modèles. Vous savez : celles avec des cartouches pré-remplies qui se vendent (qu'on vendaient partout il n'y a pas, il me semble, très longtemps), en paquet de cinq ou de dix (je parle des cartouches). Ni, non plus celles qui les ont précédées et qu'on appelait «d'état major modifiée» (sic) et qui coulaient aux six mots.

J'ai bien dit «il n'y a pas très longtemps», car, depuis quelques années, les revendeurs de plumes et d'encres, sauf pour l'épate et les artistes, sont devenus de plus en plus rares. Un peu comme ces libraires spécialisés ou ces corsetières (corsetiers ?) qu'on trouvait dans tous les quartiers quand j'étais jeune.

Jusqu'à, il y a une dizaine d'années, il y en avait un - un revendeur de plumes et non de corsets -, avenue Union à Montréal (au sud du square Phillips) et puis, jusqu'à ce qu'il ferme ses portes, un bijoutier-libraire-et-vendeur-de-bibelots, métro Berri-Uquam qui vendait, surtout des plumes de luxe, mais également des cartouches pour les alimenter, cartouches qui correspondaient quand même à celles moins-de-luxe d'antant. Sauf que son personnel nous regardait «de haut» quand nous arrivions, humblement, avec nos antiquités (mon avant-dernière datait des années soixante : mil neuf cent soixante, je m'emprese de le souligner) pour nous procurer de nouvelles «cartouches» qui se trouvaient toujours dans une arrière-boutique, loin des regards d'une clientèle de plus en plus rares.

Dernièrement, on m'a parlé d'une boutique à Laval qui... sauf que Laval, ce n'est pas à la porte de Napierville : faut traverser l'île de Montréal du sud au nord et, avec les travaux qu'on y effectue en ce moment...

Reste les revendeurs «en ligne» (Amazon, eBay...) dont certains se spécialisent dans les plumes exceptionnelles (lire : uniquement «pour excentriques ou snobs») : Lamy, Faber-Castelli, Monteverde, Platinum Diplomat, Visconti... et chez qui la marque Dupont est synonyme de faux-riche ou de «parvenu» ! C'est chez les premiers de ces ceusses que j'assouvis depuis quelque temps ma soif inaltérable de liquide épistolaire.

Sauf que je ne vous ai pas dit pourquoi j'écrivais encore «à la plume». - J'y arrive, mais permettez, auparavant, que je cite un auteur, fameux en son temps, et qui a dû gagner plusieurs prix littéraires car on n'entend plus parler de lui :

«Les lois mécaniques de la nature sont dirigées par une puissance intelligente. Par exemple, l'encre qui coule de ma plume sur le papier, pour tracer ces réflexions, obéit aveuglément à l'attraction centrale de la terre ; la plume, d'où l'encre s'écoule, cède également à la direction horizontale que ma main lui donne de gauche à droite...»

(Bernardin de Saint-Pierre [1737-1814], Harmonies de la nature,1814, p. 204)

Maintenant, passons tout de suite au pourquoi :

Y'a deux raisons :

La première est que je préfère, et de loin, écrire devant et au moyen d'un ordinateur où je peux, à tout moment, corriger, effacer changer un mot, une phrase et avoir accès instantanément à divers dictionnaires dont ceux, en particulier, qui me permettent de trouver la traduction de ce me vient à l'esprit en anglais ou le synonyme d' un mot trop précieux... ou trop banal. - Inutile d'insister sur la facilité, le côté pratique, l'allure typographique qu'aura éventuellement ce que j'écris, etc.

Mais je ne suis pas toujours devant un ordinateur.

(J'écris à la main, en passant,  rarement quand je suis à la maison ou au bureau. Sinon des notes sur des bouts de papier, habituellement sur des Post-it que je transfère peu de temps après... dans l'un de mes... ordinateurs. Alors où ? Vous l'avez deviné : dans des endroits où l'on sert des boissons fermentées et distillées.) D'où ma deuxième raison :

J'en étais où déjà ? - Ah oui : aux endroits où j'écris à la main.

Dans des endoits où l'on sert des boissons... etc.

Quand on dit «fermentées ou distillées», il faut comprendre qu'après un certain temps passés dans les établissements qui en servent,  ses gestes, ses mains surtout, ne sont  plus d'une stabilité à toutes épreuves.  (vous me comprenez ?) Aussi, ces capitallissimes notes et profondes pensées qui nous traversent en ces moments où elle (sa main gauche ou droite selon que l'on est...) ne peut suivre nos pensées, il est préférable pour les noter de se servir d'une plume car, tout compte fait, comme on fait plus attention avec un instrument qui a tendance à tacher, on fait également attention à son écriture.

La preuve est que TOUT ce que j'ai écrit jusqu'à présent, pour cette chronique, dont l'important sujet est du pourquoi j'écris encore «à la plume» et qui m'est venu spontanément - Dieu sait pourquoi - quand ma serveuse s'est penché audacieusement devant moi, je l'ai écrit «à la plume». Et, de ce fait, je sais que je pourais facilement, ce soir, le relire à la maison où mes  «n», mes «m» et mes «u» et «w» seront bien distincts, forts reconnaissables par rapport à ceux que j'ai écris, sur le vif, sur une serviette de table en papier, avec le stylo-bille du garçon, accoudé au bar du Dragon Basané lors de sa récente refermeture et où je n'étais pas précisément là pour discuter logiquement.

Tout cel est bien beau, mais ma plume et mon encre ?

Ma plume es un modèle particulier car elle m'a été donné par une amie qui travaillait chez France 2 ou 3 (je n'ai jamais su) et qui - ma plume et non mon amie - a servi un temps à une promotion quelconque. Elle est de ouleur argent, avec des garnitures couleur or. Elle est sans marque, sans nom de son manufacturier, sans aucune trace de ce qui a peut-être été un modèle invendable. Sauf que son diamètre est 3 milimètres plus grand que la Parker qui m'a servi pendant des années. - On m'aurait fabriqué une plume sur mesure qu'on n'aurait pas fait mieux.

Simon

P.-S. : J'ai intitulé cette chronique «Encre de Chine» ? J'aurais pas dû car c'est de la république de l'Inde que proviennent mes cartouches. - Ce lapsus, vous aurez compris, n'a rien à voir eu avec ni ma plume, ni mon encre.

***

Le courier...

    AA !

Je savais que j'allais m'attirer des ennuis en disant que le mouvement des AA était une... béquille

«Pas une béquille, m'a-t-on signalé. Une paire de lunettes !». - Pour mieux voir, j'imagine.

Ça explique pourquoi j'y ai perdu deux amis : m'ont vu tel que j'étais.

Puisque j'en suis au «tel que j'étais» et, forcément «tel que je suis», vous ai-je déjà mentioné qu'on me disait souvent que je ressemblais à quelqu'un d'autre ? Ça varie d'un jour à l'autre : un jour, je ressemble à un annonceur à la radio, le lendemain, à une vedette de cinéma, le jour après, à un sportif (sic) et même, souvent,  à un vieux beau...

Bref : à quelqu'un qu'on déteste.

...

    Trump ou l'autre ?

Il est rare que je vote car je ne veux pas être accusé, le cas échéant, d'avoir aidé à élire un imbécile à un poste quelconque. Cependant, dans le cas des élections présidentielles qui auront lieu demain aux États-Unis, je peux rassurer tout le monde que, si j'avais eu le privilège de le faire, j'aurais été un des premiers à me rendre là où l'on dépose son bulletin de vote.

J'en reviens à ce que je dis toujours : j'ai hâte qu'on mette en circulation des bulletins de votre «contre». 

Pas sûr que ça aurait un succès dans le sud des États-Unis où la connerie doit se mesurer non pas par têtes de pipes au kilomètre carré, mais au poids.

S'attendre au pire.

...

    COVID-19 (1)

Comment je me sens, isolé, chez moi, seul, avec, comme disait Greta Garbo, «mon téléphone et mon gramophone» ?  - Bien. Très bien, même, car, contrairement à Greta Lovisa Gusrafsson (c'était son vrai nom), j'ai,  en plus, à la maison, en plus d'un téléphone et d'un gramophone, une bibliothèque, un ordinateur avec, dedans, je-ne-sais-plus-combien de films et de documentaires et accès à l'Internet via trois adresses e-mail.

Je suis, je l'avoue, un peu ennuyé d'avoir à faire la cuisine et me servir mes propres verres de boissons distillées, mais je peux choisir la musique que j'écoute lorsque mon bifteak à la Helder, mes oeufs de caille panés ou mon saumon en croûte d'agrumes (avec son coulis de cresson) sont prêts.

Je pense quand même à ceux et celles qui, sans contact humain, risque de sombrer dans la dépression. - Ça s'est vu.

Bizarre cependant : je ne croyais pas que la dépression, si je commence à en être atteint, pouvait rendre heureux...

...

   COVID-19 (2)

Qu'est-ce que c,est que cette histoire de vaccin qu'on attend, au plus tôt, au printemps de 2021 ?

Et cette autre histoire de fou - de vous-savez-qui - qui annonçait que ce vaccin allait être disponible avant sa ré-élection ? - Pire encore : dans ces derniers discours, il affirmait que, grâce à lui, la pandémie auquelle nous avons tous [eu] à faire face était, finalement sous contrôle... - Et pire, piire encore : que les médecins qui risquent leurs vies à soigner ceux qui en sont atteints s'en mettent pleins les poches.

C'était hier.

Ma question est : qu'est-ce que c'est que ce pays qui - il y a pas six mois - avait de la difficulté à trouver des masques et des uniformes pour ses préposés à la santé ? Comment va-t-il faire pour vacciner 330 millions de citoyens ?

   Mais vous, comment allez-vous ?

Notre ami qui habite en face du parc Lafontaine (à Montréal) nous écrivait l'autre jour qu'il avait appris que de 3% des Québécois, en temps normal, souffrait de problèmes psychologiques, mais qu'avec le cloisonement auquel ces mêmes Québécois sont assujettis, ce pourcentage était passé à 15%.

Je n'ai pas contesté ces nombres (quoique 3% m'a semblé un peu bas), mais je n'ai aucun doute quant à la possibilité qu'une certaine détresse se soit répandue dans la population au cours des derniers mois. Je le constate sur les visages que je rencontre au supermarché, dans les établissements qui sont encore ouverts où tous ceux qui les fréquentent doivent porter un masque et même dans le nombre de messages que je reçois me demandant comment je vais. - Façon de me dire : «Parle-moi», c'est-à-dire, bouteille à la mer : «Y'a-t-il quelqu'un à l'écoute ?»

Très bien, merci. Mais vous ?

***

Hors texte :

Dites, Monsieur Pérec, on a le temps pour une autre ? - Alors voici :

...

Partis politiques, Religion, Apple et Forth

En commençant par la fin :

Forth, pour ceux qui ne le savent pas, est un langage de programmation à pile inventé par Charles H. Moore dans les années soixante. - Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un langage de programmation à pile, je leur suggère d'aller lire ce qu'en dit Wikipédia à l'adresse suivante (mais ce n'est pas nécéssaire) :

  https://fr.wikipedia.org/wiki/Forth_(langage).

C'est un langage auquel je me suis intéressé dans les années 80, du temps où les PCs étaient en DOS et qu'on pouvait leur ajouter divers autres langages comme le BASIC (qui, bien structuré, était d'une facilité déconcertante), le Pascal (qui imposait sa propre structure) , le Prolog (pour calculer la solution à l'épineux problème du commis-voyageur), le Fotran, le Cobol, l'Algol (sic) le C et une version simple ou étendu du Forth. La documentation le concernant étant plutôt rare, il fallait - si ma mémoire est exacte - pour en apprendre un peu plus, devenir membre d'un groupe d'enthousiastes qui ne juraient que par cette nouvelle façon de programmer, qui considéraient cette façon comme étant le langage de l'avenir et qui vendaient, forcément, des manuels et surtout un livre (avec dessins) écrit par un certain Brodie... 

J'ai fait ce qu'on m'a dit pour constater après quelques semaines que le Forth n'était pas seulement une nouvelle façon de programmer, mais que j'étais devenu membre d'une secte, d'une religion avec son pape, ses cardinaux, ses prêtres... et j'ai tout de suite abandonné.

La même chose m'est arrivé avec Apple où j'ai appris que ce n'était pas tout simplement une société qui fabriquait des ordinateurs, mais l'exemple parfait d'une boîte axée autour d'un seul concept : le marketing. Je m'en suis aperçu lorsque après avoir sorti un produit quelconque, j'ai constater, par la suite, qu'elle en avait déjà d'autres en préparation et par n'importe quel autres, surtout, lorsque j'ai vu que ses utilisateurs ne juraien non pas ce qu'ils venaient d'acheter, mais ceux qui allaient en corriger les failles ; des «meilleurs», «des plus simples à utiliser», «des mieux conçus pour les penseurs [qu'ils étaient]», bref : «des outils pour des gens qui sont à la fine pointe de... et à qui on ne vend pas n'importe quoi». 

Je mets, j'ai mis les deux dans le même panier que la religion et les parties politiques :

Pas question de dire quoi que ce soit qui puisse insinuer que les adeptes de Forth, d'Apple, d'un parti comme celui dirigé aujourd'hui par Trump aux USA ou les membres d'une religion, qu'elle soit catholique, protestante, islamique... ont des opinions sujettes à caution ou qu'ils ont des positions qu'on pourrait qualifier de sectaires :

«Forth, Apple, Trump and my Religion are the best !» ne cessent pas de me le dire.

Ce qui implique que : je n'ai pas dimagination (Forth), que je vis dans le passé (Apple), que je n'ai pas d'esprit civique (Tump ou Biden) et qu'en plus, je suis un être amoral. 

D'ailleurs, chacun a ses méthodes de persuasion très strictes ; pas question de faire réparer votre iPad ou votre iPhone chez un fournisseur non autorisé, votre garantie vient de se terminer ; pas question de dire du mal de Trump, vou serez traité de tous les noms dans ses tweets ; et surtout pas question d'abandonner votre religion, l'anathème  est là pour vos le rappeler (la peine de mort chez les Islamistes).

Tiens, je me disais il n'y a pas si longtemps, des déprogrammeurs pour les ceusses qui se sont devenus membres de diverses sectes, il en existe, pourquoi il n'y en aurait pas pour les membres de certaines religions [*], d'un parti politique quelconque, ceux qui attendent en ligne pour acheter, après avoir dépensé des milliers de dollars pour leur onze premiers, leur 12e modèle d'iPhone ? 

Simon

[*] Vous savez ce que disait Sam Harris à propos de la religion, n'est-ce pas ? - Que si, un matin, on disait quelques mots en latin au-dessus de son bol de céréales et qu'on se disait qu'on allait ainsi consommer une partie du corps et du sang d'Elvis Presley, on était mûr pour être enfermé dans un hôpital psychiatrique, mais que si on faisait la même chose au-dessus d'un morceau de pain sans levure pour avaler une parie du corps et du sang de Jésus-Christ, on n'était tout simplement qu'un catholique. - Et j'ai entendu de la bouche d'un autre dire que si Dieu n'avait pas répondu un jour à une dame pour la guérison de son fils atteint de la COVID 19, c'est qu'IL était préoccupé à mettre en place sa troisième vague... 

 

  Herméningilde Pérec


La situation est-elle si grave ?

J'ai perdu un oncle que je n'ai pas connu et dont ne subsiste qu'une seule photo. En 1920. Il est mort, à 12 ans, atteint lors de la quatrième vague d'une pandémie qu'on a appelé, à l'époque, «Grippe espagnole» qui n'avait d'espagnole que le fait que c'est en ce pays qu'on a admis que c'était pas une maladie «ordinaire». - On sait depuis qu'elle a eu pour origine soit des baraques militaires américaines vers 1918, soit un hopital pour soldats anglais à Étapes en France, vers 1917, et même, en même temps, en Autriche quoique plusieurs études ont tenté de démontrer que le tout aurait peut-être débuté en... Chine !

(Je ne fais que répéter ce qu'on m'a dit.)

En 1920, mon père, né en 1909, était son jeune frère et aurait pu en être atteint, mais non. D'où ma présence en ce bas-monde.

Mais voilà qu'à l'âge où je suis rendu, on me considère comme une personne à risque du type de mon défunt oncle à cause de la deuxième vague d'une autre pandémie qui, elle, semble mieux comprise et contre laquelle existeraient des mesures de protection que certains semblent ouvertement défier : le port d'un masque, la distanciation et une certaine isolation qui, cette dernière, m'a tenu à l'écart pendant - il me semble - quelques courtes semaines il n'y a pas si longtemps (lors de sa première vague) et que le Gouvernement, dans sa sagesse, a bien voulu remettre en place. Je dis «dans sa sagesse» car comment douter de celle issue d'élus au suffrage universel ?

Que les statistiques parlent d'elle-mêmes : de ce côté-ci de la frontière USA-Canada, les nombre de nos morts est 2,5 moindre per capita.

Restons chez nous, enfermons-nous, mais sachons que l'hygiène mentale est une science qui existe.

*

Mais revenez-nous voir dans une quinzaine de jours :

Y'aura du nouveau.

Je ne peux vous en dire plus pour le moment.

H. Pérec

 

   Copernique Marshall 


Bibliothèque

J'ai connu, il y a une vingtaine d'années de cela, un bonhomme qui devait avoir, à ce moment-là, une quarantaine d'années et qui détestait qu'on jette un coup d'oeil sur sa bibliothèque. «Toutes les bibliothèques, disait-il, sont inclassables et doivent être considéres comme étant en chantier

Je commence à penser comme lui.

Ma bibliothèque est composée de livres : 

a) que j'ai lus et que je ne relirai probablement plus ; 

b) de livres de références que je consulte de moins en moins depuis la venue de l'Internet ou des livres électroniques ; 

c) de livres récents ou qu'on m'a offerts et dont je ne lirai avec une certaine attention - parfois feinte - qu'un sur quatre ; 

d) de livres que je tiens à conserver tout près pour en relire un passage par pur plaisir et au hasard (les livres de poésie et de pièces de thâtre en font partie) ; 

e) de bibelots, ces derniers étant des livres précieux, des livres qu'on m'a dédicacés, des livres que je suis content d'avoir lus ou d'autres parce qu'ils sont physiquement beaux ou sont des livres-phares ou font partie de mes souvenirs. 

Les oeuvres complètes de X, Y ou Z, les albums iconographiques, les coffee-table sized-books de photos ou de reproductions de peintures célèbres, les annuaires et répertoires ne font pas partie des choses que je tiens à conserver.

Tout ce qui m'intéresse momentanément, je le retrouve soit sur l'Internet, soit à une des bibliothèques que je fréquente.

En ce sens, MA bibliothèque n'est, comme disait le bonhomme que j'ai mentionné au début, qu'un chose en construction et ne reflète en rien qui je suis, ce que j'ai lu, ni dans quel ordre. - ne s'y trouve, par exempls, aucun livre de sciences, à peu près aucun d'auteurs anciens, ni même de traités de religion ou de philosophie. Et pourtant...

Je n'ose même pas regarder, quand je vais chez lui, celle de Simon et encore moins la discothèque de Paul qui - il me l'a dit lui-même - contient des disques qui auraient dû être distribués sur des matériaux bio-dégradables...

C'est pour vous dire, n'est-ce pas ?

Dire qu'il y en a qui s'intéresse aux contenus des bibliothèques d'écrivains célèbres, après leur mort. (certains ont fait l'objet de catalogues !)

N'allez pas me dire que Gide, par exemple, n'a jamais lu et conservé un mauvais livre de sa vie.

*

COVID-19

Le Castor™ n'a pas de politique en ce qui concerne ce qui peut ou ce qui ne peut pas être publié dans ses pages. - «Politique» dans le sens du mot anglais «policy» ou «règles à suivre». On y retrouve une certaine coutume qui veut qu'on n'y parle pas trop de, justement, politique, mais également de religion ou de sexe, même s'il arrive parfois qu'on y fasse certaines allusions, mais sans plus, toujours dans la perspective que parmi nos lecteurs pourraient éventuellement se trouver «des jeunes filles...» [*]

[*] Je ne sais pas d'où provient cette expression qu'utilisent régulièrement Monsieur Pérec et, parfois, Simon Popp. Mon père me dit qu'il se souvient l'avoir déjà lu chez Alphonse Allais...

En bref, comme mon père l'a toujours dit, si vous devez vous renseigner sur ce qui se fait ou ne se fait pas à l'Université de Napierville, vous êtes au mauvais endroit,

Je le mentionne aujourd'hui pour ne pas qu'on ne perçoive pas ce qui suit comme étant une critique des différentes approches que certains gouvernements ont adoptées vis-à-vis cette pandémie à laquelle nous, l'humanité, faisons présentement face.

Et nunc haec :

Quatre [*]  de mes ami(e)s ou connaissances ont été victimes du virus COVID-19 au cours des derniers mois. Une en est décédée. Dans un CHSLD où elle résidait depuis un an soufrant de la maladie d'Alzheimer. Cela a fait dire à diverses personnes de mon entourage qu'elle était, de toutes façons, à l'article de la mort et que, conséquemment, elle était probablement morte d'autre chose et qu'il ne fallait se fier aux statistiques que l'on diffuse à propos de l'impact que le COVID-19 a sur la population en générale...

[*] Trois autres se sont ajoutés depuis. (Note de dernière minute)

Mon premier point :

Est-ce qu'on peut s'imaginer le problème que pourrait engendrer la falsification des documents post-mortem ou des rapports d'autopsie... sur une échelle même réduite ? Faudrait coordonner les activités de centaines, de milliers de médecins, à travers le monde, et les convaincre d'oublier temporairement leurs principes pour un motif quelconque... Quel motif ?

À cette question, on m'a répondu la facilité.

Mettons. Mettons que la moitié des documents signés par les médecins à travers le monde aient été le résultat de cette facilité. On en serait quand même à plus d'un demi-million de morts dans le monde, non ?

Mon deuxième est :

Toujours chercher à savoir quel est le motif des gens qui vous donnent des conseils quant à se protéger contre une pandémie. 

Je n'en ai pas d'autres points.

À regarder :

https://www.youtube.com/watch?v=qOYYUkZG6b8

Copernique

 

   Jeff Bollinger


Vers des pandémies plus fréquentes et plus meurtrières
(Première partie)

«À moins d’une transformation radicale du système économique, qui détruit la nature, les pandémies comme la COVID-19 vont se multiplier et faire plus de morts, affirment des experts de l’ONU, qui soulignent l’immense réservoir de virus inconnus dans le monde animal.» (Agence France-Presse - 28/10/ 2020)

Comme tous ceux de ma génération, ce qu'on m'a enseigné de l'histoire, à l'école et au CEGEP, ce sont des dates, des noms, des détails de certaines batailles et quelques mots ou expressions  rares comme facisme, hégémonie, totalitarisme, droit divin,  théocratie et matriarcat.

On m'a parlé de Louis XIV, de Jacques Cartier, de César, de Jeanne-Mance, d'Henry VIII, de Maisonneuve, de Washington, des Croisades, de quelques papes, de la Guerre de Cent Ans, de Champlain, de Jeanne d'Arc, de Napoléon, de plusieurs saints, très peu de la Chine, encore plus rarement de l'Afrique, mais on ne m'a rien dit sur les indiens d'Amérique ni des civilisations pré-colombiennes. Mais ce que j'ai dû à me rappeler des hauts faits de Dollard des Ormeaux et des souffrances de saints martys canadiens (Bréboeuf, Lallemand et un autre) pour passer certains examens...

On ne m'a jamais rien dit sur comment vivaient les hommes et les femmes du temps du temps d'Hammourabi, de Périclès, de Charlemagne, de Michel-Ange, ni de Louis XIII, de la Révolution Française, de Napoléon III ou même du début du siècle dernier.

Ce que j'ai appris, des années plus tard, fut que les conditions de vie des simples mortels n'ont guère évolué durant des siècles et des siècles. Chacun des petits d'entre nous, ceux qui ont vécu dans l'anonymat, qu'ils furent des fils, des femmes, des filles de cultivateurs, de chasseurs, des charpentiers ou des cordonniers ne sont guère éloignés de plus de trois, quatre kilomètres de leur lieu de naissance pour ne vivre qu'une trentaine d'années dans la peur du tonnerre, des éclairs, des éclipses du soleil, des erruptions volcaniques, des tremblements de terre, des invasions... et ce dans la plus parfaite ignorance d'un univers pertubée de temps à autres par une guerre dont ils n'apprenaient jamais les causes ni les buts.

Regardez le petit point bleu au milieu de la bande blanche sur la photo qui suit :

Si, si, vous le voyez :

Il est dans la partie supérieure. - Il semble plus blanc que la tache blanche qui traverse cette photo de bas en haut, mais je vous jure ; il est bleu. - Il est à peine visible, je vous le concède, car au moment où cette photo fut prise, la caméra qui en a capté l'image (en 1990) était à 6 milliards de kilomètres de lui. À 100 kilomètres à l'heure, 24 heures par jour, 365 jours par année, il vous faudrait 68 siècles pour, de l'endroit où se trouvait cette caméra, revenir là d'où elle est partie, là où vous lisez ceci car ce ptit bleu, c'est la terre.

Voici ce que Carl Sagan a écrit à propos de cette terre :

«Regardez le bien ce petit point. C'est ici. C'est là où nous habitons. C'est chez nous, là où sont, où ont été, tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, chaque être humain qui y a vécu depuis le début du monde. C'est là que se sont déroulés nos joies et nos peines, là ou ont existé au fil des ans des milliers de religions toutes plus vraies les unes que les autres, là où sont nés toutes les idéologies et doctrines économiques, là où ont vécus tous les chasseurs, tous les cultivateurs, tous les héros et tous les lâches, les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et les paysans, tous les jeunes couples qui se sont aimés, tous les pères et toutes les mères, tous les enfants nés pleins d'espoir, les inventeurs, les  explorateurs, les professeurs de morale, tous les politicien corrompus, chaque "superstar", chaque "chef suprême", chaque saint et pécheur de l'histoire. Sur une petite motte de poussière en suspension autour d'une banale étoile : la terre.

La terre : une toute petite scène dans une vaste théâtre cosmique. Pensez aux
fleuves de sang répandus par tous ces généraux et empereurs afin que, glorieux et triomphants, ils voulurent devenir les maîtres momentanés d'un
fraction de cette petite scène. Pensez aux cruautés interminables qu'ont fait subir les habitants d'une infime partie de cette scène  aux habitants d'une autre partie qu'ont peu à peine distinguer et  à quelle fréquence leurs malentendus les a mené à s'entre-tuer Pensez avec quelle ferveur et quelle haine.

Constatez à quel point ce petit point bleu rend dérisoire notre arrogance, l'inimportance de ce que nous sommes, l'illusion que nous occupons 
une position privilégiée dans l'Univers. - Notre planète est une tache solitaire et obscure dans un cosmos où rien n'indique que d'autres qui viendraient d'ailleurs pourraient venir nous aider à nous sauver de nous-mêmes.

La Terre est le seul monde connu à ce jour à abriter la vie. Il n'y a nulle part
sinon, du moins dans un proche avenir, un autre point où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. Nous y installer, pas encore. Qu'on le veuille ou non, pour le moment la Terre est là où nous sommes et allons demeurer encore longtemps.

On dit que l'astronomie nous enseigne ce qu'est l'humilité et de ce fait nous remet à la position qui nous est destinée. En ce sens, il n'y a peut-être pas de meilleure démonstration de la folie de la vanité humaine que cette image lointaine de notre petit monde. Pour moi, ça souligne notre responsabilité de nous traiter avec plus de bienveillance les uns et les autres, et pouquoi il est de notre devoir de préserver et chérir ce point bleu pale, la seule résidence que nous ayons jamais connue.»

(Carl Sagan, Pale Blue Dot, 1994)

Pour une version vidéo (sous-titré en français) de ce texte, cliquez sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=ag3E45H13NA

Une de ses versions anglaises est beaucoup mieux :

https://www.youtube.com/watch?v=RESsY2y8G2s

À suivre :

Les incroyables prévisions de Carl Sagan en 1995 en ce qui nous concerne, 25 ans plus tard...

Jeff

 

   Fawzi Malhasti



Texte choisi

Voici deux poèmes d'Edna St-Vincent-Millay traduits (tradaptés) par Simon Popp (sic) qu'il a joints à une de ses chroniques en Février 2012.

Note : Simon a donné comme titre à la chronique contenant ces deux poèmes

 «Bougonneux, Simon ?»

Fawzi

P.-S. : Mon avis ? Si Simon est bougonneux, c'est un bougonneux sentimental.

*

Le temps ne soulage rien ; vous m'avez tous menti
Ceux, d'entre-vous, qui m'ont dit que le temps apaiserait ma douleur...
Je m'ennuie de lui quand il pleut ;
Je voudrais qu'il soit là quand la marée se retire ;
Les neiges pourtant sont toutes disparues,
Et les feuilles de l'an dernier ont toutes été brûlées ;
Mais il ne se passe pas une journée sans que je pense à lui.
Il est là, dans mon coeur qui étouffe et dans mes pensées qui bourdonnent.
Y'a des centaines d'endroits où je ne vais plus
De peur de le voir surgir derrière une colonne, un meuble...
Et quand je rentre, moins craintive, ailleurs,
Je me dis : "Tiens, mais il n'est jamais venu ici..."
Pour réaliser qu'il est partout.


Edna St, Vincent-Millay
(1892-1950)

Il m'arrive parfois de penser que j'ai dû te faire 
/ beaucoup de peine sans le savoir ;
Ça me revient sous la forme de bouffées de honte
[...]
Je retrouve dans mes affaires des poèmes inachevés, des photos de pique-niques, des lettres, de toi, avec ton inimitable écriture.
J'ai trouvé, l'autre jour, dans un de tes vieux vestons
Que je n'ai pas eu le coeur de donner
Un mouchoir noué contenant des graines d'ancolies.
Combien de moments comme celui-là pourrai-je supporter ?
[...]
Des fois, je pense au seul cadeau que j'ai pu te donner.
Un cadeau princier. Un cadeau dont je suis très fière :
Je t'ai survécu ; tu ne m'as pas vu mourir.
Mais ça, c'était, je le sais aujourd'hui, au-dessus de mes forces.

 

   De notre disc jockey - Paul Dubé


Choisir, choisir... Pourquoi choisir ?

Je voulais vous parler de Mozart ce mois-ci, mais en l'espace de quelques jours j'ai reçu deux messages de deux personnes différentes qui désiraient attirer mon attention sur une chanteuse d'aujourd'hui réputation internationale,  Melody Gardot.

«Voix feutrée, charismatique, entourée d'excellents musiciens, liens évidents entre elles et son public... etc.» - Je ne vous parlerai pas de son accident, des problèmes qu'elle a dû surmonter, de son courage etc. - cela, vous pourrez le lire sur Wikipédia en anglais, français, italien, espagnol, roumain... dnas une vingtaine de langues. :

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Melody_Gardot.

Vraiment pathétique, comme dirait Simon à la lecture de la page qu'on lui a consacrée. Oui : pathétique en utilisant son sens premier : «Qui émeut vivement et profondément.» - Je suis, comme lui, anti-Sainte-Beuve qui aurait probablement insister pour savoir si elle a de la difficulté aujourd'hui à faire pipi, afin de pleinement réaliser les émotions qu'elle transmet via ses chansons.

J'ai écouté à peu près tous les enregistrements qu'on peut retrouver, d'elle sur YouTube.

Et je me suis trouvé embarrassé.

Est-ce que les noms de Judy Garland, Julie London, Poly Bergen, Carmen McRea, Dinah Washington, Lena Horne, Sarah Vaughan... vous disent quelque chose ? - Diana Ross, alors. - Ou Dionne Warwick, Helen Reddy, Anne Murray, Donna Summer, Gloria Gaynor, Pat Benator, Natalie Imbruglia, Alanis Morissette, Dorothye Berryman, Patsy Cline, Sheryl Crow, Anita O'Day, Jo Stafford, Carole King, Diana Krall, Peggie Lee, Brenda Lee, Helen Reddy, Judy Collins. - Et j'en oublie...

Je m'arrête avant de vous mentionner Helen Morgan ou Doris Day (sic).

Dans une classe à part : Ella Fitzgerald (et ses Song Books).


Melody Gardot
(Source : Jazztime)

Disons qu'à quelque nuances-près, il m'arrive souvent de mettre tout ce beau monde dans le même panier tout en retenant certains titres que je rattache automatiquement à leur interprètes.

«It Never Entered My Mind» , chantée par Rosemary Cloony, «The Party's Over» chanté par Poly Bergen, «La vie en rose» par Marlene Dietrich, et même «Heart of Glass» par Blondie.

Mais, chanteuse pour chanteuse, celle qu'on n'a pas encore remplacée dans mon coeur demeure Billie Holiday. : The Man I Love, Some Other Spring, Easy to Love, A Fine Romance, The Very Thought of You...

L'un de ceux qui m'ont écrit me mentionnait Nina Simone.

De toutes les interprètes que je viens de mentionner, je ne peux rien dire contre aucune d'entre elles.

Le reste est une question de goût, non ? Je dirais plutôt d'expérience personnel.

Mais allez l'entendre. Vous allez constater qu'elle n'est pas mal, pas mal du tout, cette Melodie Gardot à l'adresse qui suit, par exemple (beau video soit-dit en passant) :

https://www.youtube.com/watch?v=RCckn1H5DIE

Heureusement, on ne m'a pas demandé de parler des chanteuses françaises...

paul

P.-S. : Un sympatique lecteur, Monsieur Jairo Gastón Sánchez, nous signale une prestation inhabituelle de la Tocate et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach enregistrée à Ségovia (Espagne) en août 2014 sous la direction de Núria Garcia. À voir absolument :

https://www.youtube.com/watch?v=wqgQ7IYhvRg&feature=youtu.be


 

Pour nos extraits précédents, cliquez ICI.

 

L'extrait du mois


L'Homme qui vola la Tour Eiffel

Une suggestion de Simon Popp qui nous dit : «Quel magnifique début ! En une seule phrase, on ne peut s'empêcher de lire le reste.»

Le texte :

Ce n'est pas tellement pour voler la tour Eiffel que j'ai eu beaucoup de difficultés, c'est pour la remettre en place avant qu'on s'en aperçoive. 

Toute la chose, je le dis sans fausse modestie, avait été merveilleusement organisée. 

Vous imaginez facilement ce que cela comportait : un train de camions d'une taille hors série, qui devaient transporter la Tour dans un de ces paisibles champs plats qu'on voit sur la route de Chantilly. Là, la Tour pourrait très facilement être couchée sur le côté. En sortant de Paris, par un brumeux matin d'automne, nous avions trouvé fort peu de circulation, et ce qu'il y en avait, je ne puis le qualifier que de modeste. Aucun de ceux qui voulurent dépasser mes cent vingt camions à six roues ne remarquèrent qu'ils étaient reliés entre eux comme un rang de perles par la longueur de la Tour. Les voitures privées sortaient parfois de la file pour tenter de doubler, mais quand les chauffeurs de Fiat ou de Renault voyaient cette ribambelle de camions les uns derrière les autres, ils y renonçaient tout simplement et prenaient la suite de la procession. Par contre, je fournissais aux voitures se dirigeant vers Paris une piste miraculeusement libérée ; la longue route de Chantilly s'offrait à elles, pour ainsi dire, à sens unique. Elles passaient comme des flèches, sans avoir le temps de remarquer que la Tour recouvrait la cabine de chaque camion, sans laisser d'intervalle entre les voitures. La Tour s'en allait dans une espèce de wagon-lit d'environ trois cents mètres de long.

J'ai beaucoup d'affection pour la Tour et je fus enchanté de la voir, après toutes ces années de guerre, de brouillard, de pluie et de radar, prendre enfin du repos. Lorsqu'elle fut installée, je passai la première journée à en faire le tour, en touchant du doigt un étrésillon par-ci, par-là ; le quatrième étage avait l'air un peu mal à l'aise, à l'endroit où il enjambait un petit affluent de la Seine aux eaux lentes et boueuses, et je le fis mettre dans une position plus commode. Puis, je revins visiter son emplacement habituel. J'avais encore peur qu'on remarque quelque chose. Les grands cubes de ciment se dressaient vides et nus ; ils ressemblaient tellement à des tombeaux que quelqu'un y avait déjà déposé un bouquet de fleurs dédié aux héros de la Résistance. Un taxi s'arrêta : il contenait la dernière hirondelle touristique venue se percher là une minute avant de s'envoler vers l'ouest pour franchir l'Atlantique aux approches de l'hiver. L'homme qui en sortit était accompagné d'une jeune fille et il marchait d'un pas légèrement titubant. Il se pencha pour regarder les fleurs ; lorsqu'il se redressa, ses joues bien rasées et poudrées avaient rougi.

- C't'un monument aux morts, dit-il.
- Comment ? demanda le chauffeur du taxi. 
- Chester, appela la jeune fille, vous aviez dit que nous pourrions déjeuner ici.
- Y a pas de tour, dit l'étranger. 
- Comment ?
- Je veux dire, expliqua-t-il en agitant les bras pour ajouter à l'éloquence de ses paroles, je veux dire que vous nous avez pas amenés au bon endroit. Il ajouta laborieusement : Ici n'est pas la tour Eiffel.
- Oui. Ici.
- Non. Pas du tout. Ici il n'est pas possible de manger.

Le chauffeur descendit et regarda autour de lui. Je craignais un peu qu'il ne remarquât l'absence de la Tour, mais il remonta dans la voiture et me prit à témoin d'un air mélancolique.

- Ils changent tout le temps le nom des rues, me dit-il.

Confidentiellement, je lui donnai mon avis :

- Tout ce qu'ils veulent, c'est leur déjeuner. Emmenez-les à la Tour d'Argent.

Parfaitement heureux, ils se remirent en route pour cette fois, le danger était écarté.

Bien sûr, il y avait toujours le risque que les employés n'attirent l'attention publique, mais j'avais prévu le cas. Ils étaient payés à la semaine, et quel homme (ou quelle femme) aurait la sottise d'admettre, avant que la semaine soit terminée et qu'il ait touché son salaire, que l'endroit où il travaille a cessé d'exister ? Les cafés du voisinage devinrent le lieu de refuge des employés, mais ils évitaient tous de s'asseoir à la table d'un camarade, par crainte d'une gêne dans la conversation. Je comptai une casquette d'uniforme par bistrot' dans un rayon de quinze cents mètres. Chacun demeurait assis béatement pendant ses heures de service, à boire un verre de bière ou de pastis suivant son salaire, et quittait sa table ponctuellement à l'heure du pointage de départ. Je ne crois même pas que l'absence de la Tour les intriguait. Ils l'oubliaient sans effort, aussi commodément que le paiement des impôts. Le mieux était de ne pas y penser : il suffit qu'on pense à une chose pour que quelqu'un compte sur vous pour agir.

Les touristes restaient, naturellement, le principal danger. Les pilotes effectuant des vols de nuit croyaient à la présence d'un brouillard à ras de terre et le ministère de l'Air envoya aux Affaires étrangères,
« pour examen attentif », plusieurs réclamations concernant les brouillages du radar : nouvelle invention russe dans la guerre froide. Mais les guides et les chauffeurs de taxi se furent bientôt donné le mot : quand un étranger demandait la tour Eiffel, le plus rapide et le moins compliqué était de l'emmener à la Tour d'Argent. La direction de cet établissement ne les désillusionna pas, la vue par ces journées d'automne était tout aussi belle, et les visiteurs se montraient enchantés de signer le Livre d'or, à tant par tête. J'allai jusque-là pour les écouter.

- J'avais comme une idée que c'était plus métallique, disait l'un d'eux, je croyais qu'on voyait au travers.

Je lui expliquai que sa remarque s'appliquait parfaitement à l'établissement dans lequel il se trouvait.

Les vacances ne peuvent durer éternellement. En circulant autour d'elle un matin pour en astiquer les traverses, je décidai que la Tour devrait retourner au travail avant que ses employés soient privés de leur semaine de salaire. Tout ce que j'espérais c'était que dans l'avenir il se trouverait un homme comme moi qui lui ferait faire une petite sortie à la campagne pour prendre l'air. Il peut m'en croire, il ne courra guère de risques. Pas un Parisien ne voudrait admettre que la Tour a disparu pendant cinq jours et que personne ne l'a remarqué, pas plus qu'un amant n'admettrait, même à part soi, que sa maîtresse s'est absentée sans qu'il s'en s'aperçoive.

Quoi qu'il en soit, ce voyage de retour ne fut pas commode et il occasionna bien des perturbations dans la circulation des voitures. Pour y parvenir, j'avais raflé chez un costumier de théâtre tout un stock d'uniformes de la police, de la garde mobile, de la garde républicaine, plus quelques habits verts de l'Académie française. Les causes de déviation étaient : un meeting poujadiste, une émeute de Nord-Africains, et une oraison funèbre à la mémoire d'un obscur critique dramatique que prononça un de mes amis, maquillé en ministre de l'Éducation nationale. Je dis
« maquillé », mais il n'eut bien entendu pas besoin de changer de nom, et moins encore de figure, car personne ne se rappelait qui était ce ministre dans le cabinet de M. Guy Mollet.

Les touristes eurent le dernier mot. Tandis qu'au pied de ma Tour bien-aimée, je la regardais pirouetter, semblait-il, dans la brume matinale, ce fut - chose curieuse - le même Américain qui arriva en taxi avec la même jeune fille. Il jeta autour de lui un coup d'oeil rapide.

- C'pas la tour Eiffel, dit-il.
- Comment ?
- Oh, Chester, dit la jeune fille, où nous a-t-il emmenés ? Ils ne comprennent jamais. Je meurs de faim, Chester. Je viens de penser à cette Sole Délice qu'on nous a servie.

Je dis au chauffeur : « C'est à la Tour d'Argent qu'ils veulent aller », et je les regardai partir dans un grand grincement de roues. L'offrande aux héros de la
Résistance était fanée, mais j'y cueillis une fleur décolorée et sèche que je glissai dans ma boutonnière et, de la main, je fis à la Tour un signe d'adieu. Je n'osais pas m'attarder davantage. Peut-être aurais-je été tenté de la voler une seconde fois.

*

Graham Greene (1904-1991) - The Man Who Stole the Eiffel Tower, 1956
Traduit de l'anglais par Marcelle Sibon
(In Paris - Escapades littéraires)
Pavillons Poche - Robert Laffont - 2018

 

Book Review - Lectures


Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signe désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

Textes en révision

*

Entre temps, un cinquième volet des mini-essais de Copernique sur les romans policiers est paru. Vous pourrez le lire (avec ses deux ennexes en cliquant ICI.

 

Le courrier


Mrs. Sarah Rachel Russell -  Londres, Royaume-Uni

  - Il est en effet illégal aux États-Unis d'entrer en contact avec des extraterrestes. - Article 1211, chapitre 14 du Code Pénal.

M. Loyal Tardif - Heinol, Finlande

  - 45% des Américains ne savent pas que le soleil est une étoile et 45% croient aux anges. On peut cumuler, mais il ne s'agit pas nécéssairement des mêmes 45%.

Mesdames Fanny Park et Stella Bolton, Bruxelles, Belgique

  - 65,4 kilomètres. À raison de 5,6 litres aux 100 kilomètres, 3.66 litres à 0.98$ le litre = 3,59 $ ou 7,18$ pour un voyage aller-retour. - Ajouter de 11 à 30% pour tenir compte des embouteillages et des travaux de voirie.

M. Dominick Haff - 's-Gravenzande, Pays-Bas

  - En ce moment ? - 6ºC, mais on annonce 1ºC pour demain.

 Mme Fusberta Ouellet, Coquitlam, Colombie Britannique, Canada

  - La pogonophobie.

Mme Aiglentina Bellemare, Varsovie, Pologne

  - Eigengrau ou «gris intrinsèque» : la couleur vue par l'oeil humain dans l'obscurité totale.

 

Dédicace


Cette édition du Castor est dédiée à :

Filippo di ser Brunellesco Lippi di Lippo Lapi
ou
Filippo Brunelleschi
(1377-1446)

(Voir à : https://fr.wikipedia.org/wiki/Filippo_Brunelleschi)

 

Pages recommandées


Toulouse-Lautrec : L'oeuvre lithographique complète  
370 photos   

Schubert
un essai de Paul Dubé
94 extraits sonores, 45 photos, 5 vidéos, 7 annexes, de nombreux liens...

Éphémérides
Là où s'accumulent les inclassables

Best Sellers et Prix littéraires
Une causerie autour
de la lecture

René Char
Un essai à la Simon Popp

 

Le mot de la fin

(Il y a dix ans dans le Castor™ :)



À l'occasion de la publication en français du Monde de Barney (Barney's Version) de 
Mordecai Richler, le Castor™ est d'avis qu'Albin Michel a raté une belle occasion de se faire valoir en ne faisant pas paraître la superbe traduction (originale) de Bernard Cohen en la remplaçant par une autre, à la québécoise

Pourquoi modifier ce qui était parfait ? 

Il était grand temps, en effet :

  • que Maurice «Rocket» Richard soit connu, au Québec sous le nom de Maurice «La fusée» Richard,
  • que les «périodes» d'une partie de hockey soient appelées «manches», 
  • que le «Lower Canada » ait enfin son véritable nom de «Canada Inférieur », 
  • que les «enfants» deviennent de véritables«gosses», 
  • que les «Maple Leaf » de Toronto redeviennent, si jamais ils l'ont été, les «Feuilles d'érable», 
  • qu'au lieu de se rendre au «poste de police », les Montréalais se rendent dorénavant au «commisariat», 
  • que les myrtilles deviennent des«mûres» plutôt que des «bleuets», 
  • etc., etc. 

Cessons, s.v.p., ces canadianismes ! Parlons l'unique et seul français : celui de Monsieur Cohen. 

Dans le sens inverse, cela permettra, enfin, aux traducteurs américains de romans français d'appeler :

  • les«Bleus», «The Blues »
  • «L'Arc de Triomphe », «The Triomphal Arc», 
  • les «Champs-Élysées», «The Elysian Fields », 
  • le «Café de la paix », «The Peace Coffee Shop » 

et.. pourquoi pas :

  • les «Sans-culottes», «The Pantless Boys » ? 

Quant aux traducteurs français dans la tradition de Monsieur Cohen, l'on pourrait faire référence à leur savoir faire en les appelant tout simplement :

«The pompous windbags who believe that they're at the centre of the world.»

ou :

«Ti-Jos connaissants»

Simon Popp

 

Autres sites à consulter 



Webmestre : France L'Heureux


Webmestre : Éric Lortie

 
Webmestres : Paul Dubé et Jacques Marchioro


Notes et autres avis


Clauses et conventions :

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  • En tête, son programmeur qui a pour tâche de transformer son contenu en fichiers HTML de telle sorte à ce qu'il puisse être diffusé en textes lisibles sur Internet

  • En arrière-plan, son éditeur qui réunit dans un ordre pré-établi les textes et images qui en font parti

  • Les chroniqueurs, chercheurs, concepteurs qui en rédigent chaque numéro.

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Historique :

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De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.

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colligerem plublicaremque. Superest ut nec te consilii nec me paeniteat obsequii...
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(Pline le Jeune à son ami Septicus)         )