Fils d'Amish et petit-fils de
Mennonites, Olf de Huygens-Tremblay a passé toute son enfance dans
l'univers solennel d'une famille entièrement dévouée à la
fabrication de courtepointes et d'instruments de musique en osier (leurs
cors sont très connus).
Sa présence à Damas (ou plutôt
sur le chemin de Damas, à vingt minutes du centre-ville) au printemps
de 1948 demeure encore aujourd'hui un fait inexpliqué mais sa
conversion en 1950 au marxisme-léninisme n'en demeure pas moins un mystère
tout aussi inexplicable même si la raison officielle de ce
volte-face, sa grand-mère, Sophie Huygens qui aurait été
fortement impressionnée par Nijinski dansant le "Dimanche après-midi
d'un Fauve", à Paris, en 1912.
Quoiqu'il en soit, on le
retrouve à la Sorbonne en 1954 puis en surveillance à domicile à Oslo
en 1957 (cheval d'arçon, barres parallèles et anneaux) puis à Oxford
(1959) (littérature médiévale et moderne). En avril 1964, il est à
Rome puis à nouveau à Paris en juin 1968 enseignant le Crétinois
(tremplin, saut à la perche et poésie symboliste) aux lycées Marshall
de Charenton-Écoles, Malakoff-Etienne-Drolet, Le Kremlin-Bicêtre et
Massy-Palaiseau.
En 1970, il reçoit à
Cockforsters et à Waterford-Junction (puis en 1971, à New Cross,
Morden et Healing-Broadway) le Grand Prix de la Cascade des Nations pour
son interprétation (sauts en longueur et triples saltos) d'un poème
attribué à Sully-Prud'homme intitulé : "Borne-fontaine,
morne plaine". Reconverti au Christianisme l'année suivante,
il devint en 1975 le titulaire que l'on sait.
Parmi ses prestations/oeuvres
les plus marquantes :
- Médaille d'or aux jeux panaméens de la poésie
didactique, 1977
- Double médaille de bronze au festival du nô à
Tokushima (Japon), 1978
- "De l'utilisation des tremplins dans
l'interprétation des "Chauves-souris" de Robert de
Montesquiou-Fezensac", Presse de l'UdeNap, 1980
- "Les vers en "mos" dans
l'oeuvre de Juvénal" - Même éditeur, même année
- "Différences dans l'interprétation
des poèmes anglais et portugais de Pessoa selon la latitude (avec
quelques remarques sur la symétrie des barres parallèles chez
Verlaine)" [*]
- «De la prononciation du "y"
en langue celte du sixième et septième siècle (avec tableaux,
indications sonores et deux chorégraphies)» -Presse de
l'Université de Napierville - 1987. - Deux cents exemplaires sur
papier parchemin numéro 8, numérotés de I à XX et de 21 à
200. (Épuisé)